Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a salué vendredi à Washington la signature d’une déclaration de principes entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo comme une avancée décisive vers un accord de paix global, insistant sur la nécessité de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité dans la région.

« Je commence par remercier le président Donald Trump pour avoir permis un véritable changement dans la manière d’aborder la résolution de la situation dans l’Est de la République Démocratique du Congo, ce qui a conduit à la signature aujourd’hui de la Déclaration de principes », a déclaré Olivier Nduhungirehe lors de la cérémonie, qui s’est tenue en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio.

Le chef de la diplomatie rwandaise a également exprimé sa reconnaissance envers les États-Unis :
« Je remercie le Secrétaire d’État Marco Rubio ainsi que le gouvernement des États-Unis pour nous avoir accueillis. »

Il a salué "le rôle positif joué par le Conseiller principal Massad Boulos, son équipe, ainsi que d’autres responsables, dans les progrès significatifs accomplis", soulignant l’importance du soutien américain dans ce processus.

« Aujourd’hui, nous parlons des véritables enjeux, des causes profondes qu’il faut traiter pour parvenir à une paix durable dans notre région », a poursuivi Nduhungirehe, en désignant comme priorités "la sécurité, ainsi que le retour des réfugiés".

Il a également mis l’accent sur la dimension économique du processus en cours :
« Nous discutons de la manière de construire de nouvelles chaînes de valeur économiques régionales reliant nos pays, y compris avec des investissements du secteur privé américain. »

Le ministre rwandais a rappelé que l’objectif de son pays est "une région sécurisée, libérée de l’extrémisme ethnique violent, et bien gouvernée", ajoutant que "en travaillant ensemble, notre région peut devenir un moteur de prospérité pour tous nos peuples, et pour l’ensemble de l’Afrique."

Pour lui, la déclaration signée à Washington "ouvre la voie à un accord de paix définitif", en donnant "un nouvel élan aux efforts en cours dans le cadre du processus dirigé par l’Afrique, sous l’égide de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), ainsi que de la voie de Doha, facilitée par l’État du Qatar."

"Nous avons vu des avancées importantes ces derniers jours", a-t-il affirmé.

Mais il a aussi mis en garde contre les illusions de facilité :
« Notre objectif commun est de conclure un accord de paix global dès que possible. Mais il n’y a ni raccourcis ni solutions rapides. Et nous devons accomplir le travail difficile pour que cela soit bien fait, une bonne fois pour toutes. »

« Le Rwanda est engagé. Et nous sommes prêts à continuer à travailler avec tous les partenaires de cette initiative. »

Il a conclu par un simple : « Je vous remercie tous. Merci. »

Contexte :
La République Démocratique du Congo et le Rwanda ont signé vendredi à Washington une déclaration de principes marquant une nouvelle étape vers la normalisation de leurs relations, sous l’égide des États-Unis. Le texte engage les deux pays à une reconnaissance mutuelle de leur souveraineté et de leur intégrité territoriale, à prendre en compte les préoccupations sécuritaires, à promouvoir l’intégration économique régionale, à faciliter le retour des personnes déplacées, à soutenir la MONUSCO, et à élaborer un accord de paix.

actualite.cd/CC



Des voix s’élèvent pour une inhumation digne et des obsèques à la hauteur de la contribution intellectuelle de l’écrivain et philosophe Valentin Yves Mudimbe. Parmi elles, celle de Richard Ali, écrivain et vice-président de l’Union des Écrivains du Congo (UECO) qui dit trouver absurde que l’Etat congolais ne s’y mette pas alors que Mudimbe est considéré comme un patriarche même à l’étranger.

« Mudimbe est unanimement reconnu comme étant un savant, un philosophe de haut rang. Son ouvrage l’Invention de l’Afrique a été salué par les intellectuels du monde entier. Ce serait vraiment absurde que l’Etat congolais ne puisse pas faire quelque chose pour honorer sa mémoire », a indiqué Richard Ali à ACTUALITE.CD 

Pour ce faire, avec d’autres écrivains, intellectuels et acteurs du monde culturel congolais, profondément attristés par la disparition de Mudimbe, Richard Ali a initié une pétition pour appeler à une prise en charge nationale, que le gouvernement s’y mette.

« Il est temps de faire quelque chose pour ce géant de notre littérature, il est temps de s’approprier son œuvre. On ne doit pas faire comme on a toujours fait par le passé pour les auteurs qui nous quittent, il faut qu’on fasse comme on le fait dans d'autres secteurs surtout, la musique », soutient l’écrivain Richard Ali.

Et d’ajouter : 

« Mudimbe est parti, c'est un choc universel. Si on ne prend pas position, si on ne fait pas quelque chose, les choses passeront comme ça. Voilà pourquoi j’ai initié cette pétition pour que l’Etat puisse s’engager à prendre des dispositions des obsèques nationales dignes ».

Pour ces culturels congolais initiateurs de la pétition, des obsèques nationales dignes du statut de Mudimbe permettraient non seulement d'honorer sa mémoire et son héritage, mais aussi de réaffirmer l'importance de la culture et des intellectuels dans la construction de l’identité et la promotion de la cohésion nationale.

« De la même manière que le gouvernement n’hésite pas d’honorer les géants d’autres secteurs, nous lui prions de faire autant pour le nôtre : prendre des dispositions nécessaires pour organiser ces obsèques afin que la nation entière puisse se recueillir et célébrer la vie et l'œuvre de ce géant de nos lettres qui mérite une décoration à titre posthume », indique la note accompagnatrice de la pétition.

Cette pétition a récolté près de 450 signatures en moins de 5 jours de par le monde. Elle sera déposée lundi 28 avril au ministère de la culture, des arts et du patrimoine à Kinshasa. Pour signer la pétition, cliquez ici.

C’est aux premières heures de la matinée de ce mardi 22 avril que l’annonce de la mort de l’écrivain congolais Valentin-Yves Mudimbe est tombée. Du haut de ses 83 ans, le philosophe a été prolifique dans sa carrière d’homme des Lettres au point de toucher différentes générations dont il a été la mémoire vivante, une bibliothèque en mouvement, un baobab géant qui porte si bien ce nom, à en croire les nombreuses réactions qui ont émaillé les réseaux sociaux. Le décès est survenu dans la nuit de ce lundi 21 au mardi 22 avril, en Caroline du Nord, aux États-Unis.

 

Kuzamba Mbuangu 



La ville de Lubumbashi s’apprête à vivre un événement inédit dans son paysage culturel. Du 6 au 10 mai prochain, la capitale cuprifère accueille la première édition du “Paradox Film Festival”, le tout premier festival entièrement dédié aux films de genre et expérimentaux en République Démocratique du Congo.

Science-fiction, horreur, fantastique, paranormal ; le festival ouvre un espace d’expression unique pour les cinéastes et artistes qui explorent l’imaginaire. Ces assises se tiendront dans des lieux emblématiques de la ville : Biasasa Centre d’Art, Khub Création et l’Institut Français de Lubumbashi. L’événement promet une semaine riche en découvertes et en émotions fortes avec des programmes diversifiés.

Au programme, ateliers interactifs pour les passionnés et les professionnels du cinéma, rencontres professionnelles et réseautage, master classes animées par des invités de renom, expositions artistiques, projections de films en compétition, concours de cosplay, animations culturelles, performances et soirées festives, remise des prix.

Le Paradox Film Festival s’annonce déjà comme un rendez-vous incontournable pour les amoureux de cinéma. Les intervenants et les films à projeter seront annoncés dans les prochains jours.

actualite.cd/CC



L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été aperçu en Eswatini (ex-Swaziland) où il doit participer vendredi aux festivités marquant le 57e anniversaire du roi Mswati III, en présence de plusieurs personnalités de la région. .

Cette apparition intervient alors que Joseph Kabila, désormais président honoraire, effectue depuis plusieurs semaines une tournée discrète dans les pays d’Afrique australe et de l’Est.

Une série d’actions judiciaires et administratives lancées contre lui en RDC. Le ministère congolais de la Justice l’accuse de « participation directe à l’agression menée par le Rwanda à travers le mouvement terroriste AFC/M23 » et a ordonné des poursuites à son encontre. Ses biens mobiliers et immobiliers sont visés par une mesure de saisie, et plusieurs de ses proches collaborateurs font l’objet de restrictions de mouvement.

Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation politique dirigée par M. Kabila, a également vu ses activités suspendues par le ministère de l’Intérieur. Les autorités reprochent à l’ancien chef de l’État son « attitude ambiguë » face à la situation sécuritaire dans l’Est du pays, notamment son silence sur la guerre en cours et son prétendu passage par Goma, ville qualifiée de « sous contrôle de l’ennemi ».

En réaction, le PPRD dénonce des « accusations calomnieuses », un « abus de pouvoir » et un « musellement politique ». Le parti affirme que M. Kabila n’a pas séjourné à Goma et rejette tout soutien présumé à des groupes rebelles.

La tension est montée d’un cran mercredi, lorsque Marie Olive Lembe, épouse de l’ancien président, a dénoncé la « présence illégale » de militaires congolais sur la ferme familiale de Kundelungu, dans le sud-est du pays. Selon elle, les FARDC auraient procédé à des actes de pillage et d’intimidation, sans mandat officiel. Elle avait déjà accusé les autorités, la semaine dernière, de s’en être prises à une autre propriété familiale à Kinshasa. Aucune déclaration n’a été faite par Joseph Kabila lui-même depuis le début de cette escalade politique.

actualite.cd/CC



La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda s'apprêtent à signer une déclaration de principes sur la paix ce vendredi 25 avril 2025 à Washington, aux États-unis, annonce l’Agende congolaise de presse, (ACP), sur son compte X.

La ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, procèderont à cette signature visant à renforcer la coopération et la stabilité dans l’Est de la RDC, en proie aux conflits armés depuis plus trois décennies.

Cette initiative diplomatique intervient 48 heures après la déclaration conjointe d'une trêve entre Kinshasa et le groupe armé M23, négociée à Doha sous la médiation du Qatar. Le document publié mercredi 23 avril est la première déclaration commune engageant les deux parties à « œuvrer à la conclusion d’une trêve » immédiate pouvant aboutir à un cessez-le-feu effectif. 

radiookapi.net/CC



Le Gouvernement de la RDC -République démocratique du Congo- a, lors du briefing de presse du jeudi 24 avril 2025, réagi à la publication du communiqué conjoint entre ses délégués et ceux du M23-AFC, annonçant leur volonté de "travailler à la conclusion d’une trêve." Un signal fort, mais encore loin d’un accord définitif.

Lors de ce traditionnel exercice, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a salué "un pas important" sur le chemin de la paix, tout en appelant à la prudence.

Selon lui, ce texte marque l’entrée dans une nouvelle phase, susceptible d’ouvrir la voie à des discussions encadrées par l’UA -Union africaine-, incluant potentiellement le Rwanda. "Nous avons franchi une étape. Cela pourrait faciliter l’évolution des discussions autour du médiateur de l’Union Africaine", a-t-il estimé.

Sans nier les critiques entourant ce changement de ton, le porte-parole du Gouvernement a insisté sur le caractère stratégique de cette démarche. "La déclaration conjointe n’est pas une fin en soi, mais une ouverture. La paix implique des compromis. Et nous nous inscrivons dans cette logique", a-t-il déclaré.

Concernant l’attitude de Kinshasa face au Rwanda, Patrick Muyaya a rappelé les résultats obtenus sur le terrain diplomatique. Il évoque notamment les sanctions prises depuis février par les États-Unis d’Amérique à l’encontre de hauts responsables rwandais, y compris un ministre d’État, et la suspension de plusieurs coopérations internationales.
 
Pour le Gouvernement congolais, la ligne rouge reste claire : pas de paix durable sans cadre régional structuré ni compromis réfléchi. Les vœux et la détermination du Gouvernement congolais sont, donc, ceux de voir cette dynamique tenir face aux réalités du terrain.
 
 Prehoub Urprus


Le ministre du Commerce extérieur de la RDC -République démocratique du Congo-, Julien Paluku Kahongya, a été l’invité spécial, ce vendredi 25 avril 2025, du Forum sur la diplomatie technologique, organisé en marge de l’Expo 2025 Osaka au Japon, par l’organisation Women in Tech. Une tribune internationale devant des centaines de participantes venues des quatre coins du monde.

Au cœur de son intervention, le ministre a salué les avancées du pays en matière de promotion du genre, citant notamment les 37 % de femmes présentes dans le Gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa. Il a également rappelé que le Président Félix Tshisekedi a été déclaré "champion de la masculinité positive", en référence à ses engagements en faveur de l’égalité des sexes.

Julien Paluku Kahongya a mis à l’honneur plusieurs figures féminines congolaises emblématiques dans les domaines de la technologie et de l’innovation : Thérèse Kirongozi, créatrice du robot roulage ; Sandrine Mubenga, conceptrice d’un véhicule électrique fonctionnant à l’hydrogène ; et la Professeure Marie-Claire Yandju, promotrice de la farine panifiable de manioc.

Le ministre a aussi salué le succès des femmes de la FEFCO -Fédération des femmes dans l’entrepreneuriat agricole-, dont les produits : cacao, café, piment et miel ont été sélectionnés parmi les meilleurs du marché européen, à l’issue d’un concours organisé récemment à Paris par l’Association APPA.

Pour rappel, Women in Tech regroupe des femmes leaders dans la technologie et d’autres secteurs clés à travers le monde. La présence congolaise à ce forum illustre la montée en puissance des talents féminins du pays sur la scène internationale.

Prehoub Urprus

 



Plusieurs activités culturelles sont organisées dès ce jeudi 24 avril à Kinshasa pour marquer le 9ème anniversaire de la disparition de Papa Wemba, icône de la musique congolaise moderne et figure incontournable de la rumba.

Décédé le 24 avril 2016 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, alors qu’il se produisait sur la scène de la 9ème édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA), Papa Wemba demeure une légende admirée et célébrée par les mélomanes du monde entier.

Activités de commémoration à Kinshasa

Dans la capitale congolaise, plusieurs activités sont prévues pour honorer sa mémoire. Le Centre Culturel et Artistique des Pays de l’Afrique centrale, situé en face du Palais du Peuple, organise une série d’événements du 24 au 27 avril. Ces activités incluent une exposition, des projections cinématographiques, des concerts, ainsi que des témoignages, afin de célébrer l’héritage de Papa Wemba comme artiste majeur de son époque.

Papa Wemba sur scène à Abidjan lors du Festival des Musiques Urbaines d'Anoumabo. Photo Droit tiers.

 

Par ailleurs, sur le Boulevard Triomphal, le Musée national de la RDC présente une exposition intitulée « 100% Star », qui se déroule du 24 avril au 11 mai 2025.

La journée de ce jeudi débute par une cérémonie où des discours et témoignages sont au programme. La soirée promet d’être festive, avec des productions musicales et des performances des célèbres « sapeurs », mouvement de mode et d’élégance étroitement associé à Papa Wemba.  

Cette commémoration, riche en culture et en hommage, offre l’occasion de redécouvrir l’influence inégalée de Papa Wemba sur la musique congolaise et son impact sur l’identité culturelle du pays.

radiookapi.net/CC

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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