Lors de son intervention devant le Conseil de sécurité de l'ONU, mercredi 16 avril 2025, la ministre des Affaires étrangères de la RDC -République démocratique du Congo-, a mis en lumière l'impact persistant du génocide rwandais de 1994 sur la stabilité de la région des Grands Lacs.
Thérèse Kayikwamba Wagner a souligné que les tensions historiques et les séquelles du génocide continuent d'alimenter les conflits actuels dans l'est de la RDC. Selon elle, le Rwanda, en collaboration avec le groupe armé M23-AFC, viole régulièrement le cessez-le-feu et mène des actions militaires sur le sol congolais, exacerbant ainsi la crise humanitaire. Plus de 4.000 soldats rwandais seraient présents illégalement en RDC, contribuant à des déplacements massifs de populations et à des actes assimilables à une épuration ethnique.
La ministre Kayikwamba a également évoqué la complexité de la question des FDLR -Forces démocratiques de libération du Rwanda-, un groupe armé composé en partie d'anciens responsables du génocide. Elle a insisté sur le fait que la gestion de ce dossier relève de la responsabilité du Rwanda, tout en affirmant l'engagement de la RDC à neutraliser les FDLR dans le cadre du processus de paix de Luanda.
Cette intervention de Thérèse Kayikwamba Wagner met en évidence la nécessité d'une approche régionale concertée pour résoudre les conflits en cours et aborder les traumatismes historiques qui continuent d'affecter la région.
Prehoub Urprus
Le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, a foulé le sol de Lubumbashi, le matin de ce jeudi 17 avril 2025. Cette arrivée intervient en amont de celle du chef de l’État, Félix Tshisekedi, attendue dans le chef-lieu du Haut-Katanga.
Accueilli à l’aéroport international de Luano par les autorités politico-administratives locales, le VPM Jacquemain Shabani amorce ainsi les préparatifs sécuritaires et protocolaires liés à la visite présidentielle. Sa présence témoigne de l’importance accordée à la coordination entre les instances nationales et provinciales, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et politiques dans la région.
Cette mission s’inscrit également dans une dynamique de proximité du pouvoir central avec les entités décentralisées, en ligne avec les orientations du Gouvernement pour une gouvernance plus ancrée dans les réalités locales.
Prehoub Urprus
Tegra Matou, le fils de l’évangéliste et chanteur gospel congolais Matou Samuel, vient d’être officiellement diplômé en politique internationale de l’Université pédagogique Nationale. Cette réussite académique marque une nouvelle étape dans la vie du jeune homme, issu d’une famille engagée dans la musique et la foi chrétienne.
Une lignée familiale engagée dans la musique et la foi
Matou Samuel, né le 27 juillet 1964 à Kinshasa, est reconnu pour sa contribution significative à la musique chrétienne en République Démocratique du Congo depuis les années 1990. Artiste gospel prolifique, il a notamment sorti les albums « Liloba Ya Nzambe » (1995), « Kiese Mu Yesu » (1998) et « 100% Louange » (2024).
Malgré les épreuves personnelles qu’il a traversées, notamment le décès de plusieurs de ses épouses, Matou Samuel a poursuivi sa mission musicale et évangélique, continuant à se produire en concert dans le pays et à l’international.
C’est dans ce contexte familial marqué par l’engagement artistique et spirituel que Tegra Matou, l’un des enfants de Matou Samuel, a choisi de s’orienter vers des études en politique internationale. Venant d’être diplômé de l’Université pédagogique Nationale, le jeune homme s’apprête à entamer une nouvelle étape de sa vie professionnelle.
Cette réussite académique témoigne de l’importance accordée à l’éducation au sein de cette famille, qui souhaite sans doute transmettre à la nouvelle génération les valeurs de service, d’engagement et de leadership.
Au-delà de l’accomplissement personnel, le diplôme de Tegra Matou peut être vu comme un signe encourageant pour l’avenir de la République Démocratique du Congo. Cette nouvelle génération, issue de familles influentes dans les sphères artistiques et religieuses, semble déterminée à s’impliquer dans la transformation politique et sociale de leur pays.
Le parcours de Tegra Matou représente ainsi une source d’inspiration pour de nombreux jeunes Congolais, qui peuvent s'inspirer.
mbote/CC
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et la rébellion du M23/AFC soutenue le Rwanda continuent de s'accuser mutuellement d'être à la base de la violation du cessez-le-feu en vue de faire avancer les processus de paix pour le retour de la paix et de la stabilité dans l'Est de la République Démocratique du Congo.
Accusées d'être à la base des attaques contre la ville de Goma en complicité avec la SAMIDRC et les Wazalendo, les Forces Armées de la République qualifient le communiqué de l'AFC/M23 d'infondé et dépourvu de toute logique et apportent des précisions qu'elles considèrent vérifiables.
"Au Nord, leurs premières positions se trouvent à plus de 300 Km de la ville de GOMA, dans le territoire de LUBERO au Grand-Nord du Nord-Kivu: A l'Ouest de GOMA, les FARDC sont en pleine défensive dans le territoire de WALIKALE; Au Sud de GOMA, les premières positions des FARDC sont à des centaines de kilomètres de la ville de BUKAVU, dans les territoires de MWENGA, UVIRA, FIZI et SHABUNDA", explique le communiqué signé dimanche 13 avril 2025 par le Général Major Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
Pour l'armée loyaliste, la démarche de l'AFC/M23 a pour objectif de camoufler les tueries quotidiennes des civils dans la ville de Goma et réaffirme son attachement aux engagements souscrits par sa Haute hiérarchie pour le retour d'une paix définitive dans l'Est de la RDC.
"Le communiqué de l'AFC/M23 taillé de toutes pièces est, en réalité, un scénario sciemment monté, non seulement pour camoufler et justifier des tueries quotidiennes des civils dans la ville de GOMA, mais aussi pour manipuler l'opinion et également satisfaire leurs appétits criminels. C'est une manœuvre dilatoire concoctée pour tenter de faire capoter toutes les initiatives de paix en cours. Les Forces Armées de la République démocratique du Congo, tout en demeurant vigilantes et respectueuses des droits de la guerre, restent attachées aux engagements souscrits par la Haute Hiérarchie pour le retour d'une paix définitive dans l'Est de la République Démocratique du Congo et dans la Sous-Région", a affirmé le Général Major Sylvain Ekenge.
Les efforts diplomatiques sont en cours au niveau continental et international pour tenter de régler pacifiquement la crise sécuritaire et diplomatique entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda pour son soutien à la rébellion du M23. Après le désistement de João Lourenço, l'Union Africaine vient d'officialiser la nomination du Président Togolais Faure Essozimna Gnassingbé comme nouveau médiateur dans le conflit entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Le successeur de João Lourenço comme médiateur dans la crise sécuritaire opposant la RDC et le Rwanda pour son soutien à la rébellion du M23 devra collaborer également les facilitateurs du processus de paix fusionné (NDLR: Luanda et Nairobi).Selon le communiqué final du sommet conjoint virtuel des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de l'Afrique de l'Est ( EAC) et de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) tenu lundi 24 mars 2025 par visioconférence, la nouvelle équipe de facilitation se présente de la manière suivante: Uhuru Kenyatta (Kenya),Sahle-Work Zewde (Éthiopie), Catherine Samba-Panza (République centrafricaine), Olusegun Obasanjo (Nigeria) et Kgalema Motlanthe (Afrique du Sud).
Clément MUAMBA
Les combattants Wazalendo, appuyés par les Forces armées de la RDC (FARDC), ont lancé des offensives contre le M23 sur plusieurs fronts au Sud-Kivu, notamment à Katana (territoire de Kabare) et à Burhale (territoire de Walungu), le samedi 12 avril.
A Kabare, des combats violents ont éclaté dans les agglomérations de Kabamba et Katana-Centre. Les Wazalendo ont initialement délogé les rebelles du M23 samedi dans la soirée, mais ces derniers ont repris position dès ce dimanche 13 avril au matin, selon des témoins.
Le M23 a massivement quitté l’aéroport de Kavumu pour renforcer ses lignes de front au nord, sur l’axe Katana-Kabamba-Kalehe, tandis que les Wazalendo tentent de progresser vers cet aéroport désormais partiellement évacué, rapportent des sources dans la zone.
A Walungu, les combats ont repris après une brève accalmie, paralysant toutes les activités à la paroisse de Burhale en ce dimanche des rameaux.
Une auberge suspectée d’abriter des rebelles a été incendiée par les Wazalendo, ainsi qu’un véhicule stationné sur place.
Des tirs nourris continuent de retentir dans le groupement de Burhale, bien qu’aucun bilan humain n’ait encore été communiqué. Ces offensives surviennent dans un contexte d’escalade marqué par des gains territoriaux récents des Wazalendo, comme la reprise de huit localités à Kalehe et de zones clés à Nyangezi, malgré la menace persistante d’une contre-offensive du M23 soutenu par le Rwanda.
radiookapi.net/CC
L’UA -Union Africaine- a officiellement nommé, le 12 avril 2025, le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, comme médiateur dans le processus de paix entre la RDC -République démocratique du Congo- et le Rwanda. Cette décision a été adoptée par procédure de silence, sans objection d’un tiers des États membres, à l’issue d’une réunion du Bureau de l’Assemblée tenue le 5 avril dernier.
Faure Gnassingbé succède ainsi au président angolais João Lourenço, salué pour son rôle dans les processus de Luanda et de Nairobi. Le nouveau médiateur aura pour mission de poursuivre les efforts de réconciliation et de stabilité dans la région, particulièrement dans l’Est de la RDC, en proie à une insécurité prolongée.
L’UA a également chargé sa Commission de travailler, en collaboration avec les parties prenantes, à l’élaboration d’une feuille de route unifiée pour le dialogue, en s’appuyant sur les acquis des initiatives précédentes. Cette démarche vise à renforcer le leadership continental dans la résolution des conflits.
Prehoub Urprus
La fabrication artisanale des marmites à base d’aluminium est une activité rentable pour des ménages à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), selon un entrepreneur, dans un entretien.
« Ces marmites bien que de fabrication artisanale génèrent des recettes bénéfiques à leurs fabricants. Elles sont beaucoup sollicitées par des femmes à Kinshasa et même dans l’arrière-pays à cause de leurs prix abordables », a déclaré Manassé Mavuanga, un entrepreneur local.
« Ces marmites fabriquées d’une manière artisanale sont encore sollicitées par la plupart des femmes de la capitale et de l’intérieur malgré la concurrence », a-t-il ajouté.
M. Muwangu a fait savoir que les prix varient entre 10.000 et 40.000 FC selon la dimension des marmites. » De cette matière première, nous fabriquons le fer à repasser, la machine à galette, la moule ainsi que la marmite« , a-t-il dit.
Cependant pour la fabrication de marmites, a expliqué cet entrepreneur, ils procèdent par mettre le sable dans une moule pour donner la forme d’une marmite, après l’avoir compacté dans ce cadre, et au même moment, on chauffe le feu afin de faire fondre l’aluminium jusqu’à ce qu’il devienne rouge, ensuite il sera versé dans une forme, c’est là que l’on obtient le produit fini
« Nous éprouvons beaucoup de difficultés pour nous ravitailler en matière première», a-t-il conclu.
ACP/ C.L./CC
D'après un extrait de rôle de la Cour constitutionnelle, l'ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, l'homme d'affaires Grobler Christo ainsi que l'ancien gouverneur de la banque centrale du Congo, Deogratias Mutombo, vont à nouveau comparaître devant cette cour ce lundi 14 avril dans le cadre de l'affaire Bukangalonzo, un vaste projet de construction d'un parc Agro-industriel dont les fonds ont été détournés en 2014, sous Joseph Kabila.
L’audience du lundi 3 mars, à laquelle ces trois inculpés n’avaient pas comparu personnellement, a dû être renvoyée. Leurs avocats avaient demandé à la Cour de se déclarer non saisie à l’encontre de leurs clients. Avant de décider de renvoyer l’affaire, la Cour a précisé que cette remise est contradictoire, tout en insistant que les prévenus ne pourront évoquer l’absence d’exploit (acte de greffier qui appelle les prévenus à comparaître à une audience fixée) comme excuse.
Dans une vidéo datant du début du mois de mars, l'ancien sénateur a dénoncé la réouverture de cette affaire, la considérant comme une manœuvre politique visant à exercer une pression sur lui. Dans une vidéo publiée ce vendredi, l’actuel député national élu de Kindu a réaffirmé que ce procès est réactivé chaque fois que le pouvoir cherche à élargir sa coalition. Il a accusé la Cour constitutionnelle d'être instrumentalisée par le régime pour obtenir coûte que coûte sa condamnation.
En 2021, année à laquelle cette affaire s'est ouverte, la Cour constitutionnelle, alors dirigée par Dieudonné Kaluba, s'était déclarée incompétente de juger un ex premier ministre. Reprise en 2023 devant la même Cour à l'approche des élections en RDC, elle a été suspendue pour trois raisons principales : le contexte électoral, les contentieux électoraux et la demande des prévenus.
Samyr LUKOMBO