Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a nommé, dimanche 24 novembre dans la soirée, Bienvenu Ilambo au poste de conseiller spécial en matière de communication, un nouveau rôle créé au sein du cabinet du Chef de l’État. Cette nomination marque une volonté d’assurer une structuration plus stratégique et coordonnée de la communication présidentielle.
Selon les précisions officielles, il s’agit d’un poste « qui vise un positionnement stratégique global au cœur du dispositif de communication du Président de la République. Sa tâche principale consiste donc à assurer l’orientation, le pilotage et l’harmonisation des actions de communication du Chef de l’État, en vue de garantir la cohérence, l’efficience et l’efficacité de la communication présidentielle. »
Âgé de 36 ans, Bienvenu Ilambo est reconnu pour sa discrétion et son professionnalisme. Ancien élève de l’École Nationale d’Administration (ÉNA-RDC), il est administrateur senior au sein de la fonction publique. Depuis 2019, il assumait la fonction de responsable de la communication de la Première Dame, Denise Nyakeru Tshisekedi, un rôle dans lequel il s’est distingué par une gestion rigoureuse et méthodique de l’image de la Fondation Denise Nyakeru.
Sa nomination intervient dans un contexte où la communication institutionnelle joue un rôle déterminant dans la perception et l’efficacité de l’action publique. En confiant cette mission à Bienvenu Ilambo, le Chef de l’État semble vouloir renforcer la cohérence du message présidentiel et optimiser la coordination de l’ensemble des canaux de communication rattachés à la Présidence.
Cette nouvelle organisation pourrait marquer une étape importante dans la stratégie globale de communication du pouvoir en place.
Hervé Ntumba
Lors de son concert au Intuit Dome, Burna Boy a créé un moment fort en mêlant musique et engagement. En pleine prestation, l’artiste nigérian a soudainement arrêté le show pour prendre la parole et attirer l’attention sur les crises qui secouent actuellement trois pays africains : le Soudan, la RDC et le Nigeria.
Face à son public, il a élevé sa voix pour exprimer son soutien et rappeler la gravité des situations que traversent ces nations. La salle, d’abord surprise, a rapidement réagi avec force, saluant le courage et la sensibilité de l’artiste.
Habitué à utiliser sa plateforme pour défendre les causes sociales, Burna Boy confirme une fois de plus son rôle de porte-voix pour les peuples en difficulté. Sa prise de position, largement relayée sur les réseaux sociaux, démontre l’impact qu’un artiste peut avoir lorsqu’il décide de mettre en lumière les réalités que vivent ses compatriotes et ses voisins africains.
Six protocoles d’entente ont été signés, ce vendredi 21 novembre 2025, à Kinshasa, entre la République démocratique du Congo et l’État du Qatar, couvrant des secteurs clés allant du portuaire au social, en passant par la justice, la jeunesse et les consultations politiques.
Le premier accord porte sur le domaine portuaire et engage Qatar Ports Management Company "Mwani Qatar" aux côtés de l’Office National des Transports (ONATRA SA) pour renforcer les capacités logistiques congolaises. Un second protocole établit une coopération juridique entre les ministères de la Justice des deux pays. Un troisième accord instaure une exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et spéciaux.
Le quatrième mémorandum lie le Qatar Fund for Development au ministère congolais des Affaires sociales pour soutenir la réponse d’urgence multisectorielle au Sud-Kivu. Un cinquième protocole consolide la collaboration dans les domaines de la jeunesse et du sport. Enfin, un sixième accord institue des consultations politiques régulières entre les ministères des Affaires étrangères de la RDC et du Qatar.
Selon la Présidence congolaise, ces instruments s’inscrivent dans une stratégie d’élargissement du partenariat avec le Qatar et s’ajoutent aux efforts de médiation engagés dans le cadre du Processus de Doha pour appuyer la recherche de solutions durables à la crise dans l’Est de la RDC.
Prosper Buhuru
Le Ministre délégué près le Ministre de la défense nationale chargé des anciens combattants Eliezer Ntambwe a reçu, vendredi 21 novembre, l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Burundi en RDC, Agricole Mwamba Ntirampeba.
Organisée dans son cabinet de travail, la rencontre a permis au diplomate burundais de présenter ses civilités au Ministre délégué à la défense et le rassurer de son soutien pour la réussite de la mission lui confiée par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
À l'issue de l'audience, le diplomate Burundais a salué la qualité des échanges avec le Ministre délégué Eliezer Ntambwe.
'' Ce moment était favorable afin de lui présenter mes civilités pour ses nouvelles fonctions. Nous en avons profité pour discuter des questions liées à la coopération entre les deux gouvernements. Et comme vous le savez, on a des accords bilatéraux dans plusieurs domaines, particulièrement dans le secteur de la Défense.", a laissé entendre, le Général Maj Agricole Mwamba Ntirampeba.
Cette rencontre était donc l'occasion pour le Ministre délégué à la défense nationale d'expliquer au diplomate burundais la vision du Président Félix Tshisekedi pour les anciens combattants congolais. Le diplomate a quitté la maison Blanche des anciens combattants très rassuré.
Grevisse Tekilazaya
Le Président du sénat, Sama Lukonde a, dans son discours tenu vendredi 21 novembre à l'occasion de l'ouverture de la Conférence de l'Union africaine parlementaire à Kinshasa, convié l'assistance à la solidarité du Parlement congolais, en vue de soutenir les différents processus de paix [ Washington, de Doha] ainsi que les différentes démarches menées par la RDC, dans le cadre de la reconnaissance internationale du génocide congolais.
À travers ces assises, la République démocratique du Congo réaffirme son engagement à soutenir les actions de l'UPA, notamment dans les domaines de renforcement de la coopération, de la préservation de la paix et de la sécurité, de la promotion de la jeunesse, de la valorisation du leadership féminin et d'autres domaines de développement durable confirme le président du sénat, souhaitant que Kinshasa revienne le carrefour du dialogue de l'UPA, en vue de booster le développement de l'Afrique.
L'intervention du Président du Sénat a été précédée de deux autres, dont celle du Secrétaire général de l'Union interparlementaire (UIP), Martin CHUGONG, qui a insisté sur la triptyque Bonne gouvernance - Démocratie et Paix, qui sont le socle du développement. Le SG de l'UIP a, par ailleurs, interpellé tous les président des parlements africains à faire de leurs hemicycles des espaces des débats démocratiques et de promotion de la bonne gouvernance, en vue de participer au développement et la paix durable dans leurs États respectifs.
Ouverts ce vendredi 21, ces assises vont se clôturer le samedi 22 novembre et seront assorties des recommandations, pour permettre aux parlements africains d'être des espaces de développement pour les populations africaines.
Grevisse Tekilazaya
En déplacement en Suisse, la Première Ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, a conduit une importante délégation gouvernementale à la Fédération des entreprises romandes (FER), un acteur économique majeur en Suisse occidentale. Avec ses 29 000 entreprises membres issues de secteurs aussi variés que l’industrie, les services, le négoce, la logistique ou encore la finance, la FER apparaît comme un partenaire incontournable pour tout pays désireux de moderniser et diversifier son économie, à l’image de la RDC.
Cette rencontre n’est pas le fruit du hasard. En rassemblant à la fois PME et multinationales, la FER constitue une plateforme unique pour accéder aux expertises, innovations et réseaux susceptibles d’accompagner la transformation économique que Kinshasa souhaite impulser.
Parmi les entreprises représentées figurait le Mediterranean Shipping Company (MSC), géant mondial du transport maritime basé à Genève. Présent en RDC via ses bureaux de Kinshasa et Matadi, MSC gère les flux d’importation et d’exportation liés à des secteurs essentiels tels que l’agroalimentaire, les mines, la métallurgie ou encore les matériaux de construction.
Portant le plaidoyer de la diversification, la cheffe du gouvernement congolais a insisté sur les opportunités souvent méconnues de son pays : « La RDC, au-delà des mines, offre d’immenses potentialités dans l'agriculture et les services », a affirmé Judith Suminwa. Elle a précisé que les discussions portaient également sur la chaîne d’approvisionnement des minerais stratégiques, afin d’en renforcer la traçabilité. Un axe essentiel, selon elle, pour bâtir une économie plus large, mieux structurée et tournée vers la valeur ajoutée.
À l’issue des échanges, le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a salué un dialogue constructif. « Il ne s’agit pas de nier les défis, mais de refuser qu’ils résument notre pays. Nous avons parlé traçabilité, mais aussi transformation, pour montrer une RDC capable d’offrir davantage à ceux qui choisissent d’y investir », a-t-il déclaré.
Présent lors de la rencontre, Me Philippe Cura, avocat d’affaires établi à Genève, a confirmé l’intérêt croissant des milieux économiques suisses. Selon lui, les entreprises déjà implantées en RDC souhaitent élargir leurs investissements, et cette réunion pourrait attirer de nouveaux partenaires.
La Première Ministre a profité de l’occasion pour inviter les investisseurs suisses à se familiariser avec le cadre législatif congolais et à choisir attentivement leurs partenaires locaux, des conditions essentielles pour mener à bien leurs projets dans le pays.
La délégation congolaise quitte la FER avec le sentiment d’avoir ouvert une nouvelle phase de coopération. Cette dynamique ne se limite pas aux secteurs traditionnels : elle s’étend notamment à la formation des jeunes, ressource première de la nation, et à la construction d’une économie fondée sur la transformation locale. Une orientation qui ambitionne d’inscrire la RDC parmi les économies émergentes capables de créer une croissance durable et partagée.
Serge Mavungu
Un incendie s’est déclaré jeudi 20 novembre 2025 dans une partie des entrepôts centraux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), situés au n° 3075 de l’avenue des Entrepôts, dans le quartier Kingabwa, commune de Limete, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Selon un communiqué rendu public ce vendredi 21 novembre 2025 à la suite de la descente sur terrain des dirigeants de la CENI, aucun décès ni blessé n’a été enregistré. Toutefois, d’importantes pertes matérielles ont été constatées. Les premières investigations de la CENI indiquent que l’origine du feu se trouve dans la salle où étaient stockées les batteries en lithium.
L’incendie a détruit plusieurs équipements, notamment :
• 3 773 batteries en lithium des dispositifs électroniques de vote (DEV) datant de 2018
• 17 476 batteries en lithium des DEV datant de 2022 et 2023 ;
• 1 778 panneaux solaires ;
• 672 imperméables appartenant à la Base centrale de recensement (BCR) de l’Institut national de la statistique (INS) ;
• 96 batteries ISO de la BCR/INS ;
• 1 360 écritoires de la BCR/INS ;
• 771 casques moto de la BCR/INS ;
• 410 rétroviseurs moto de la BCR/INS ;
• 1 606 paires de bottes ;
• 1 610 tentes de campagne.
D’après la CENI, la vigilance des logisticiens et l’application des mesures de sécurité ont permis de limiter l’ampleur des dégâts. Leur intervention rapide a permis de préserver une partie significative des équipements stockés dans l’entrepôt et d’assurer un retour rapide à la sécurité sur le site.
"La mobilisation rapide des autorités de la ville de Kinshasa, l’appui des équipes de sapeurs-pompiers de SEP Congo, Congo Futur, Modern Construction, Angel Cosmetic, ainsi que la promptitude des équipes techniques de la CENI ont joué un rôle déterminant dans l’extinction de l’incendie", précise le communiqué.
Cet entrepôt de Kingabwa constitue un site stratégique pour la CENI. Il avait été récemment acquis pour accueillir les matériels électoraux en prévision de l’arrivée des kits d’enrôlement des électeurs, des cartes d’électeurs et autres équipements connexes.
Cet incident survient alors que le gouvernement prévoit de relancer simultanément le processus d’identification et le recensement de la population.
Clément MUAMBA
Alors que la chirurgie esthétique gagne du terrain à Kinshasa, entre influence des réseaux sociaux et multiplication de cliniques informelles, ACTUALITE.CD est allé à la rencontre du Dr Richard Batiteyau Kelekele. Septuagénaire, il revient sur son parcours et les débuts d’une pratique encore méconnue en République Démocratique du Congo.
Le docteur Richard Batiteyau Kelekele est, selon le Comité urbain de l’Ordre national des médecins, l’un des pionniers de la chirurgie esthétique à Kinshasa.
« Après mon diplôme d’État vers les années 1987, je suis allé à l’Université Lovanium (actuelle Université de Kinshasa) pour mes études de médecine, qui ont duré sept ans. Ensuite, j’ai été affecté à Mama Yemo où j’ai été repéré par un médecin belge, Paul Wylok. Il faisait partie d’un groupe de médecins venu à la suite d’une collaboration avec le gouvernement congolais. Pendant les séances d’intervention, il a remarqué que j’avais une touche particulière pour l’esthétique et m’a alors proposé une formation complète à Bruxelles, en Belgique. Après un bref test, j’ai été admis. J’y ai passé cinq ans, plus une année en chirurgie plastique et esthétique », rappelle-t-il.
À l’époque, cette spécialité n’existait pas encore en RDC, alors Zaïre. Après lui, un autre médecin s’était également formé en chirurgie plastique avant d’exercer à la Clinique Ngaliema, mais il est décédé depuis. Grâce à une nouvelle collaboration avec ses formateurs, Dr Batiteyau enverra neuf autres médecins se spécialiser à l’étranger. Seuls deux achèveront la formation.
De Mama Yemo à son propre centre
À son retour, il rejoint l’hôpital Mama Yemo (actuel Centre Hospitalier Universitaire de la Renaissance) où il traite des cas de blessures, de malformations et de fentes labiales. La chirurgie esthétique, elle, reste encore peu pratiquée. « La plupart des patients préféraient se rendre à l’étranger », explique-t-il.
Avec le temps, la vétusté de l’hôpital pousse plusieurs patients à chercher des soins ailleurs. En 2010, Dr Batiteyau fonde alors son propre centre sur l’avenue Tshela, dans la commune de Kinshasa. « Au début, j’étais locataire. Quelques années plus tard, j’ai pu acheter la parcelle et la remodeler à ma manière », raconte-t-il.
Une demande en hausse, mais une pratique limitée
Selon lui, la demande de chirurgie esthétique est en nette progression à Kinshasa, mais la majorité des femmes se limitent aux consultations et demandes de transfert vers l’étranger.
« Même si l’expertise existe aujourd’hui, les patientes préfèrent se faire opérer à l’extérieur. Les opérations nécessitent beaucoup de moyens. Dans mon parcours, j’ai réalisé une dizaine d’interventions esthétiques complètes, mais jamais dans ce centre. »
Le chirurgien déplore toutefois la montée des pratiques informelles, exercées sans encadrement adéquat.
« Je ne connais pas de clinique officiellement reconnue pour la chirurgie esthétique à Kinshasa. C’est un domaine libéral, et seul l’État ou l’Ordre des médecins peuvent avoir mot à dire sur de telles structures. »
Des risques ?
Pour le praticien, toute chirurgie comporte des risques, mais l’issue dépend de l’expérience du prestataire et de la qualité du matériel utilisé.
« La chirurgie esthétique exige un haut niveau d’hygiène et d’équipements. À la moindre erreur, une infection peut se propager dans tout le corps. J’ai vu un patient en Europe rester hospitalisé deux ans après une complication. Dans mon centre, ces conditions ne sont pas toujours réunies. »
Aujourd’hui, à 76 ans, le Dr Richard Batiteyau Kelekele se dit fier de son parcours et des jeunes qu’il a pu former. Il invite les femmes congolaises à la prudence. Avant toute opération, il faut s’assurer de la compétence du praticien et de la qualité du matériel. La beauté ne doit jamais coûter la vie.
Prisca Lokale









