Le Directeur général de la RVA -Régie des Voies Aériennes, Léonard Ngoma Mbaki, a été suspendu, vendredi 19 septembre 2025, pour une durée de trois mois. La décision, annoncée par la ministre du Portefeuille à travers un arrêté lu sur les antennes de la RTNC, intervient après la coupure d’électricité qui a retardé l’atterrissage de l’avion présidentiel à l’aéroport international de N’Djili.

Les autorités parlent d’une "faute de gestion" et annoncent l’ouverture immédiate d’une enquête administrative afin d’établir les responsabilités et de proposer des mesures correctives. L’incident, jugé grave, révèle de profondes défaillances dans la gestion des infrastructures aéroportuaires du pays.

La RVA, qui assure la gestion des aéroports congolais, est depuis longtemps critiquée pour ses dysfonctionnements techniques et ses retards dans la modernisation de ses installations. La suspension de son numéro un apparaît ainsi comme un signal fort de la volonté du gouvernement d’imposer plus de rigueur dans la gestion des entreprises publiques stratégiques.

 Prosper Buhuru



Le célèbre artiste musicien congolais Ferré Gola et son groupe musical vont livrer un concert populaire, ce samedi 20 septembre 2025, à la place de l'échangeur, situé dans la commune de Limete, à Kinshasa. Les portes seront ouvertes à 09h00, et le spectacle va débuter à 17h00.

Plus de 20.000 personnes sont attendues à cet espace touristique du pays, et seront vêtues de blanc. Le prix des billets est fixé entre 10.000 francs congolais et 30 dollars américains, et sont disponibles dans plusieurs points d'Illicocash, et d'autres endroits mentionnés sur la page Facebook de l'artiste-chanteur.

Plusieurs jeunes artistes de Kinshasa seront les guests de cet événement. Il s'agit entre autres de Nego Dimaria, Blana Mosaka, Sirius, Bienvenue Succès, Marthins, et Koba Le Golois.

Pour rappel, Ferré Gola a presté, samedi 06 septembre dernier, au Centre culturel de Kinshasa, dans le cadre du Festival Heshima. Ce dernier avait comme thème "Culture urbaine & rumba au cœur d'un héritage congolais vibrant".

Gratis Makabi



Jeudi, 18 septembre 2025-Dans la nuit du 16 au 17 septembre 2025, la résidence familiale d’Azarias Ruberwa Manywa, ancien Vice-Président de la République, a été la cible d’une importante opération des forces de sécurité. Selon un communiqué publié par sa famille ce mercredi, près de 150 agents lourdement armés ont pris part à cette intervention.

Toujours d’après la même source, neuf gardes du corps affectés à la protection de la résidence ont été arrêtés « de manière arbitraire » puis conduits vers un lieu jusque-là inconnu.

Des témoins cités par la famille indiquent que des éléments de la Garde présidentielle se sont déployés à l’intérieur et aux abords de la propriété, située sur l’Avenue du Fleuve, dans la commune huppée de Gombe, à Kinshasa.

Pour l’instant, aucune communication officielle n’a été faite par les autorités compétentes afin d’expliquer les motifs de cette opération spectaculaire.

ITK



L'Assemblée nationale a mis en place mercredi 17 septembre une commission spéciale et temporaire chargée d'examiner les pétitions visant la destitution de cinq membres du bureau, dont le président Vital Kamerhe, accusés de mauvaise gestion de la chambre basse du Parlement.

La décision a été prise au cours de la plénière présidée par le premier vice-président, Isaac Jean-Claude Tshilumbayi, accompagné du deuxième vice-président, Christophe Mboso, non concernés par ces pétitions.

Cette commission, composée d'un délégué de chaque groupe parlementaire, dispose de 72 heures pour présenter son rapport à l'Assemblée plénière. Cependant, le débat a tourné au tour des conditions de recevabilité de ces pétitions.

Au cours de la plénière, certains députés ont dénoncé le non-respect de procédure ; car ils n’ont pas eu le temps de prendre connaissance de ces pétitions. D’autres pensent que l’urgence pour le moment, c’est le rétablissement de la paix dans l’Est du pays

« Je viens du front (du territoire national) et le peuple se pose la question si nous sommes dans une République démocratique du Congo normale, où une et plusieurs parties de ses grandes villes sont occupées. Je suis devant vous comme un témoin des massacres, des morts… », a affirmé Justin Bitakwira. 

En réaction, Isaac Jean-Claude Tshilumbayi estime que le règlement intérieur est respecté, car il est urgent d’examiner le budget 2026 :

« Je vais relire l’article 74. Les documents à soumettre aux délibérations des membres de l’Assemblée plénière sont distribués 48 heures au moins avant les séances, sauf cas d’urgence. Alors je voudrais bien savoir comment vous pensez qu’il n’y a pas urgence. Si pour une session budgétaire, cinq membres du bureau sont empêchés de siéger alors que dans cet état, le budget ne peut pas être examiné ».

Pour sa part, Samuel Yumba, porte-parole des pétitionnaires dit attendre l’aboutissement de leur démarche. Il remercié l’Assemblée nationale « pour la prise de conscience, au vu de violations intempestives du règlement intérieur. C’était en âme et conscience qu’on avait voté le bureau ».

C’est à l’issue de l’examen de ces pétitions par cette commission spéciale que Vital Kamerhe et les quatre autres membres du Bureau connaitront leurs sorts.

radiookapi.net/CC



La question de la production d’électricité en République démocratique (RDC) du Congo a été au cœur d’une rencontre tenue mercredi 17 septembre à Kinshasa entre le ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi et l’ambassadeur de France en RDC, Rémi Maréchaux.

La France, via l’Agence française de développement (AFD), réaffirme son engagement à accompagner la RDC dans ses défis de développement, notamment à travers la réhabilitation du barrage de la Tshopo, un projet en cours depuis juillet 2023.

Le ministre congolais a exprimé les attentes pressantes des populations et des élus provinciaux, confrontés à une pénurie chronique d’électricité. Il a insisté sur la nécessité de solutions durables et rapides pour répondre aux besoins énergétiques du pays.

De son côté, l’ambassadeur Maréchaux a souligné la détermination de l’AFD à adapter le projet initial pour accélérer les résultats. Les deux parties ont convenu de coordonner leurs efforts afin de mettre en œuvre des mesures d’urgence, en parallèle des travaux de longue haleine comme l’extension du réseau de distribution.

Autre sujet abordé : le projet du barrage de Ruzizi III, présenté comme un appui aux efforts diplomatiques des États-Unis pour la paix dans l’Est de la RDC. Ce projet vise à favoriser l’intégration économique régionale et à garantir que les populations riveraines bénéficient rapidement des retombées de la stabilité retrouvée, selon l’ambassadeur.

Enfin, cette rencontre a été l’occasion pour la France de présenter le nouveau directeur de l’AFD en RDC, Hervé Conan, appelé à piloter ces initiatives stratégiques dans le secteur énergétique.

radiookapi.net/CC



Le curage de la rivière Makelele, qui traverse les communes de Bandalungwa, Ngaliema et Kintambo, sera désormais réalisé par le corps du Génie militaire, en collaboration avec l’Office des voiries et drainage (OVD). Le ministre des Infrastructures et travaux publics, John Banza, a procédé à l’installation d’une brigade permanente le samedi 13 septembre dernier.

L'objectif de cette initiative, selon le ministre, est de prévenir les inondations récurrentes dans cette partie de la ville.

« Le président de la République tient à la vie de ses concitoyens. Il nous a donné des instructions claires afin que des dispositions soient prises avant la tombée des pluies », a déclaré John Banza lors d’une cérémonie sur le site du pont Makelele.

Selon la cellule de communication du ministère des ITP, John Banza « a souligné la nécessité d’étendre ce dispositif à l’ensemble de la capitale. »

La même source précise que le ministre des Infrastructures et travaux publics a appelé la population à ne pas transformer les canaux d’évacuation d’eau en dépotoirs, car l’insalubrité constitue l’une des principales causes des inondations à Kinshasa.

Bienfait Luganywa



Dans une tribune, le penseur libre Jean-Claude Mutombo dénonce le rôle du CNC -Conseil National de Cyberdéfense-, créé en août 2023 par ordonnance présidentielle. Présenté officiellement comme un organe de sécurité, ce service fonctionnerait, selon lui, comme une véritable police secrète, échappant à tout contrôle institutionnel.

Mutombo décrit une structure "entièrement dévouée au pouvoir en place", qui recourrait à des méthodes arbitraires : écoutes téléphoniques illégales, filatures, rafles nocturnes, enlèvements, détentions au secret et même torture. Plusieurs personnalités, parmi lesquelles des généraux, un avocat d’affaires et des députés nationaux, auraient été victimes d’arrestations extrajudiciaires attribuées au CNC.

L’auteur compare ce dispositif à des services tristement célèbres, tels que la Securitate roumaine ou la Stasi, évoquant "un État dans l’État" au cœur du système sécuritaire congolais. Il estime que son fonctionnement installe un climat de peur et de répression, qui rappelle certaines dérives du régime Mobutu.

À travers ce texte, Mutombo alerte sur les conséquences d’un tel pouvoir sans contrepoids, qui met en péril les droits fondamentaux et mine la confiance dans les institutions démocratiques.
 
Prosper Buhuru


Vendredi 12 septembre 2025, le monde entier avait les yeux tournés vers New-York, toutes les radios et télévisions du monde avaient interrompu leurs programmes pour braquer leurs projecteurs vers la prestigieuse tour de verre de Manhattan. Partout on a affiché : Urgent, Edition spéciale, Latest News, Breaking News ; de CNN à France 24, de CGTN à BBC News, de Deutsche Welle à l’AFP. Un évènement en mondovision suivi par la planète entière. C’est manifestement l’évènement planétaire que tout le monde attendait : l’adoption par l’Assemblée Générale des Nations Unies d’une solution à deux Etats : l’Israël et la Palestine.

Est-ce de la curiosité ou c’est de l’intérêt pour ce conflit insoluble pour lequel plus d’un attendait de l’Organisation mondiale une solution à deux Etats ? Ce conflit meurtrier pour lequel l’ensemble de la planète s’est mobilisé depuis bientôt un centenaire, signant des pétitions de soutien sur des plates-formes en ligne et des hashtags sur des réseaux sociaux, multipliant les spectacles et marches dans les grandes capitales et mythiques lieux de culture pour exiger une chose : « la solution à deux Etats : Israël et Palestine ».

A l’issue du vote, il y aura 142 voix pour, 10 voix contre et 12 abstentions ; la RDC faisant partie des abstentionnistes ce coup-ci : Vivat. Cette position tranche singulièrement avec les récentes positions congolaises sur les grandes questions internationales impliquant des bras de fer avoués et/ou inavoués entre certaines grandes puissances. Occasion pour nous, de faire le point sur les enjeux et les dangers inhérents à la posture plutôt courageuse de la RDC.

Enjeux et dangers

En effet, loin d’être anodin, le résultat de ce vote ouvre la voie à l’une des batailles diplomatiques les plus épiques de l’histoire diplomatique contemporaine. Pour faire clair, ce texte préparé par la France et l’Arabie saoudite, fait office d’une feuille de route devant conduire à la reconnaissance de l’Etat palestinien dans ses frontières de  1967.

Cette question est d’autant plus épineuse que les Etats-Unis et Israël ont promis de poser des actes d’une radicalité inouïe. A titre exemplatif, Israël a menacé d’annexer la Cisjordanie   occupée ; ce qui pourrait englober les villes et localités de Jérusalem-Est, Jéricho, Naplouse, Hébron, Jénine  ou Tulkarem. Lorsqu’on associe cela au projet de prise de contrôle définitif de Gaza et le déplacement de sa population, c’est carrément la disparition de la Palestine,  car sans territoire l’idée même de l’Etat perd toute sa substance. 

En ce XXIe siècle, la géopolitique du monde, des régions et des sous-régions est en train de changer au gré des rivalités, des alliances, des concurrences et de plusieurs autres réalités. Ce dangereux jeu de puissance et d’équilibre de forces auquel se livrent de plus en plus les grandes puissances mondiales fait que certains États faibles deviennent de simples pions dans le grand échiquier mondial. Pions que les grandes puissances peuvent utiliser selon leurs intérêts.

La prise en compte de tous ces aspects, rend toute prise de position assez compliquée pour des pays n’ayant pas un très grand poids diplomatique, d’autant plus que ça peut provoquer l’ire d’un des camps, ce qui ne nous sera d’aucune utilité. 

La RDC faisant partie du concert des nations ne pouvait que se positionner par rapport à son intérêt national et éviter tout suivisme pouvant l’entrainer dans des conflits dans lesquels elle n’aura rien à gagner.

La position neutre de la RDC a été une posture prudente et rationnel dans ce sens qu’en pesant le pour et le contre, nous parvenons à comprendre que notre avis ne saura rien changer en profondeur, sachant que ces genres de questions ont des issues qui relèvent presque exclusivement de la résultante des rapports de forces entre les grandes puissances. La RDC n’y faisant pas partie, et sachant que ladite déclaration de l’Assemblée Générale des Nations-Unies ne revêt pas un caractère contraignant, surtout pour un Etat de la trame d’Israël et des Etats-Unis, il était très judicieux de ne pas trop s’impliquer.  

Tenant compte du fait qu’il y a très peu d’enthousiasme de la communauté internationale dans la situation sécuritaire et humanitaire à l’Est du pays, la RDC ne pouvait qu’adopter cette position : l’abstention. Il est temps, nous semble-t-il, que la diplomatie congolaise prenne en compte d’abord et avant tout les intérêts du Congo dans ses prises de positions. Cela devrait être le socle de toute action internationale de sa politique étrangère. Nous caressons l’espoir que loin d’être un court moment de lucidité, cette position s’inscrira dans une stratégie à long terme de non-alignement coulé dans la politique étrangère de la République Démocratique du Congo.

Bienfaits du non-alignement dans un monde en perpétuelle mutation et en croissante interdépendance 

Lorsque le concept non-alignement est évoqué, d’aucuns pensent,  à raison d’ailleurs, à la guerre froide et à la bipolarité qui en faisait la force. Mais en regardant les choses d’un peu plus près, nous comprenons que la visée n’était pas tant le refus de s’aligner sur la position de l’une ou l’autre superpuissance qui posait problème, mais plutôt la volonté pour ces Etats non-alignés d’affirmer leur souveraineté, à assurer leur développement et à exprimer leur opposition au néocolonialisme et à la guerre froide. 

Évolution vers le multi-alignement 

L’exemple des pays comme l’inde, l’Arabie Saoudite, la Turquie, l’Egypte ou le Qatar sont un parfait exemple du multi-alignement qui consiste à maintenir des liens avec différentes puissances, mêmes antagonistes, sans s’y engager complètement ; l’objectif étant de faire passer les intérêts nationaux et la coopération avant les oppositions géopolitiques et géostratégiques entre les grandes puissances.  Ces pays entretiennent de bonnes relations aussi bien avec les puissances occidentales qu’avec les géants du Sud global. C’est en réalité l’essence de ce qui a été imaginé dans la conférence de Bandung d’Avril 1955 en Indonésie.   

 Conclusion

Nous tenons à appuyer le récent vote de la RDC à l’Assemblée Générale des Nations-Unies sur la question israélo-palestinienne, et particulièrement sur la future reconnaissance d’un Etat palestinien. La logique et l’équité voudrait que la RDC appuie cette fameuse déclaration de New-York qui garantit le droit à l’autodétermination des palestiniens, cependant cette question est tellement complexe et épineuse que toute prise de position hasardeuse peut avoir des conséquences au-delà des simples postures. 

Nos dernières prises de positions dans les questions hautement sensibles telles que celle des Ouïghours en Chine (au  Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies) sont des prises de risque qui pouvaient nous faire perdre plus que nous ne pouvions gagner. Ne dit-on pas « quand les éléphants se battent se sont les herbes qui en pâtissent ? » Il n’y a rien de plus dangereux que de vouloir s’impliquer dans les jeux d’influence entre grandes puissances.

Les pays en voie de développement n’ont pas vocation à s’aligner indéfectiblement, indéfiniment et systématiquement derrière une grande puissance dans toutes les questions épineuses se posant sur la scène internationale. L’abstention est souvent une position plus confortable compte tenu des intérêts en jeu. Les pressions sont souvent fortes, mais la neutralité peut être une façon d’éviter d’être la chasse gardée d’une seule puissance dans ce XXIe siècle où la diversification des partenaires est devenue une religion. Il était donc temps de n’être ni un porte-à-faux, ni un vassal. Toutefois, chaque cas peut comporter sa particularité et nécessiter telle ou telle autre posture due à la gestion des intérêts en jeu.

La guerre entre la Russie et l’Ukraine est la parfaite illustration du danger que comporte le fait de vouloir mettre son nez dans les jeux d’influence. Cette guerre est aussi la parfaite illustration du multi-alignement et  de la multipolarité du monde actuel. Nous avons vu des pays réputés proches des occidentaux comme le Qatar, l’Arabie Saoudite, l’inde ou l’Egypte refuser de prendre des sanctions contre la Russie. De même, la majorité des pays du monde ont refusé de se mêler de la guerre économique que se livrent les américains et les Chinois. Ce type de position évite aux pays plus ou moins faibles de se retrouver entre deux feux, de se bruler les ailes ; alors que les deux prétendus antagonistes continuent d’entretenir des échanges économiques et des relations diplomatiques plus ou moins normales. 

Piaget Mpoto Balebo

A Propos

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Ali Kalonga

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