Les Super falcons du Nigeria ont battu, samedi 26 juillet à Rabat, les Lionnes de l’Atlas du Maroc 3-2, remportant ainsi leur 10e titre en quinze éditions de la CAN féminine de football, et privant le Maroc d’un premier sacre historique.
Au terme d’un match riche en émotions, mené 2-0 à la mi-temps, les Super falcons ont réussi à renverser la situation. Le Maroc, auteur d’un début de match intense avec un pressing haut, a ouvert le score dès la 13ᵉ minute par sa capitaine Ghizlane Chebbak, suivi d’un second but signé Sanaa Mssoudy à la 23ᵉ minute. À la pause, le score était donc de 2-0 dans un stade olympique de Rabat en ébullition.
De retour des vestiaires, les Nigérianes ont affiché un tout autre visage. À la 64ᵉ minute, Esther Okoronkwo a réduit la marque sur penalty, à la suite d’une main dans la surface. Le Nigeria a continué de pousser, égalisant à la 71ᵉ minute grâce à Folashade Ijamilusi. À la 88ᵉ minute, Jennifer Echegini, coéquipière de la Congolaise Merveille Kanjinga en club, a inscrit le but du sacre, scellant la victoire à 3-2.
Les Super falcons consolident ainsi leur suprématie continentale avec des titres obtenus en 1998, 2000, 2002, 2004, 2006, 2010, 2014, 2016, 2018 et 2024.
Comme en 2022, où elles avaient été battues en finale par les Bafana Bafana d’Afrique du Sud, les Lionnes de l’Atlas s’inclinent une nouvelle fois, malgré des progrès notables dans leur jeu.
La RDC absente des phases finales
La République démocratique du Congo a été éliminée dès la phase de groupes. Les Léopards dirigées par Hervé Happy ont perdu tous leurs matchs dans cette édition.
radiookapi.net/CC
Condamné à 15 ans de prison pour son rôle dans le double meurtre de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, le colonel Daniel Mukalay a recouvré la liberté, en ce mois de juillet 2025, après quatorze années de détention. Ancien chef de la DGRS -Direction des Renseignements Généraux et Services Spéciaux- de la police, Mukalay avait été reconnu coupable en 2011 d’avoir participé à l’assassinat du militant des droits humains et à la dissimulation des faits.
Selon les services pénitentiaires qui se sont confiés à b-onetv.cd, sa libération intervient dans le respect des dispositions légales, notamment pour bonne conduite et temps de détention préventive. Aucune mesure de grâce ni révision judiciaire n’a été évoquée.
Mais cette remise en liberté ne passe pas inaperçue. Pour les organisations de défense des droits humains, elle ravive des blessures encore ouvertes. Le général John Numbi, présumé donneur d’ordres, reste en cavale, et la vérité complète sur cette affaire n’a jamais été établie.
Dans un pays où l’impunité des agents de l’État continue de poser problème, cette libération suscite interrogations et frustrations. Pour les familles des victimes, l’affaire Chebeya-Bazana reste inachevée.
Prehoub Urprus
Le ministère des Finances a annoncé, ce samedi 26 juillet 2025, que les opérations de paie des agents et fonctionnaires de l’État débuteront, le mercredi 30 juillet, prochain sur toute l’étendue du territoire national. L’annonce est contenue dans un communiqué signé par le directeur de cabinet du ministre Doudou Fwamba Likunda.
Selon ce document, l’état liquidatif du troisième trimestre 2025 a été transmis au ministère des Finances par la Direction de la Paie du ministère du Budget, avec un retard de deux semaines dû à des mises à jour administratives. Ce retard avait provisoirement perturbé le calendrier régulier de paiement.
Le ministère rassure cependant les fonctionnaires : des instructions fermes ont été données pour permettre aux banques commerciales de recevoir les fonds dès le mardi 29 juillet. Les opérations de paie seront lancées le lendemain, et devraient être clôturées le samedi 2 août 2025.
Enfin, le Comité de Suivi de la Paie a été chargé de collaborer avec la Direction de la Paie pour rendre disponibles tous les listings nécessaires à l’exécution des paiements dans les délais.
Prehoub Urprus
La collaboration entre les deux superstars de la musique africaine, Fally Ipupa et Dadju, continue de susciter un engouement phénoménal auprès du public. Leur titre “Un Coup”, sorti en 2021, vient en effet de franchir la barre des 99 millions de vues sur YouTube, témoignant de son immense popularité.
Un mélange gagnant de sonorités
Mélange réussi de rumba congolaise et de sonorités urbaines, “Un Coup” s’est rapidement imposé comme l’un des grands succès afro-pop de ces dernières années. Le clip, réalisé avec soin, met en scène les deux artistes dans un décor coloré et dynamique, parfaitement en phase avec l’énergie communicative de la chanson.
Véritable phénomène musical, ce titre est le fruit d’une collaboration naturelle entre Fally Ipupa et Dadju, deux figures majeures de la scène africaine contemporaine. Forts de leurs carrières respectives, ils ont su combiner leurs talents pour créer un morceau captivant, qui résonne aussi bien auprès des fans de musique traditionnelle que de ceux adeptes des sonorités plus modernes.
Un succès retentissant
À quelques milliers de vues seulement de la barre symbolique des 100 millions, “Un Coup” témoigne de l’extraordinaire rayonnement de Fally Ipupa et Dadju, dont la popularité ne cesse de s’affirmer au-delà des frontières africaines. Un succès qui souligne une fois de plus l’influence grandissante de la musique africaine sur la scène mondiale.
mbote/CC
Léon Nembalemba, plus connu sous le nom de Papa Molière ou encore Le Grand Nyawu, est rentré chez lui en homme libre après avoir été interpellé à son domicile dans la journée. L’incident a suscité l’inquiétude de ses proches et de ses partisans.
Plus tôt dans l’après-midi, Papa Molière avait alerté son entourage de la présence de plusieurs personnes postées devant sa maison. Cette situation a rapidement évolué vers une interpellation, suivie d’une audition au Parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe.
Les détails concernant les raisons de cette interpellation et le contenu de l’audition n’ont pas été communiqués. Cependant, le fait que Léon Nembalemba ait pu rentrer chez lui le jour même suggère qu’aucune charge n’a été retenue contre lui pour le moment.
Cette affaire soulève des questions sur la liberté d’expression et le traitement des personnalités publiques en République Démocratique du Congo. Papa Molière, connu pour ses prises de position, se retrouve souvent au cœur de l’actualité politique et sociale du pays.
Les autorités n’ont pas encore fait de déclaration officielle concernant cet incident. Les supporters de Papa Molière et les observateurs de la scène politique congolaise attendent plus d’informations sur les circonstances exactes de cette interpellation et de l’audition qui a suivi.
mbote/CC
La Haute cour militaire de Kinshasa a ouvert, ce vendredi 25 juillet, le procès de l'ancien Président de la République et sénateur à vie, Joseph Kabila, poursuivi pour une dizaine de graves chefs d’inculpation. L’audience introductive s’est déroulée en l’absence du prévenu, ce dernier étant introuvable à sa résidence officielle, malgré plusieurs tentatives de notification du mandat de comparution. En réalité, Joseph Kabila vit à l'étranger depuis plus de deux ans même s'il a récemment été vu à Goma et Bukavu (chefs-lieux du Nord-Kivu et du Sud-Kivu), deux villes occupées par des rebelles soutenus par l'armée rwandaise. Le procès se tient donc par contumace, avec la seule présence des avocats de la partie civile représentant la République.
L’Auditeur général des FARDC a listé une série d’infractions prévues et punies par le Code pénal congolais, notamment son implication en tant que co-initiateur du mouvement politico-militaire AFC, dont la branche armée M23, soutenue par le RDF (armée rwandaise) et des mercenaires étrangers.
L’homicide intentionnel de 31 personnes, la tentative d’homicide sur 21 autres, et l’occupation militaire de la ville de Goma à partir du 27 janvier 2025, sont aussi mis à charge de Joseph Kabila.
Au Sud-Kivu, l’accusation lui impute, par l’intermédiaire de Corneille Nangaa, des crimes de guerre incluant viol, torture et exécutions par balle.
L’ancien chef d’Etat est également accusé d’apologie du terrorisme, notamment lors d’une interview accordée au journal britannique Sunday Times ; des faits de complot, déportation, et participation à un mouvement insurrectionnel.
Après la présentation de l’acte d’accusation, les avocats de la partie civile ont demandé un report au 31 juillet, afin de compulser les pièces du dossier, vu leur volume et la gravité des faits. L’affaire suscite une forte attention médiatique et politique.
Interrogé sur la portée d’un tel procès en absence du prévenu, le ministre intérimaire de la Justice, Samuel Mbemba, a déclaré :
« La justice n’est pas négociable. Son calendrier est indépendant de tout agenda politique ».
radiookapi.net/CC
Alors que certaines rumeurs faisaient état de son arrestation, Héritier Watanabe a finalement regagné sa maison en homme libre ce mercredi 23 juillet 2025. L’artiste congolais a en réalité été auditionné par la Commission de Censure à Kinshasa.
Cette audition fait suite à la polémique autour de la chanson “Zala” et du célèbre cri “Magoda” d’Héritier Watanabe, accusés de promouvoir la dépravation des mœurs. Le chanteur avait été convoqué à plusieurs reprises par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) et la Commission de Censure, mais n’avait jusqu’alors pas répondu à ces convocations.
Selon les informations, Héritier Watanabe a finalement accepté de se présenter devant les autorités pour s’expliquer sur le contenu de sa chanson “Zala” et de la danse “Magoda”, devenue virale en RDC grâce à un challenge sur TikTok.
Aucune décision officielle n’a encore été annoncée à l’issue de cette audition. Le staff de l’artiste ne s’est pas non plus exprimé publiquement sur le sujet.
Des réactions contrastées sur les réseaux sociaux
Sur les réseaux sociaux, les réactions se multiplient autour de cette affaire. Certains internautes apportent leur soutien à Héritier Watanabe, estimant que sa liberté d’expression artistique a été bafouée. D’autres, en revanche, appellent au respect des valeurs culturelles congolaises, jugeant le contenu de sa chanson et de la danse “Magoda” trop provocant.
Cette audition illustre les tensions récurrentes en République démocratique du Congo autour de la régulation des contenus artistiques, entre défense de la création et préservation des bonnes mœurs. Une affaire qui continue de faire débat dans la société congolaise.
Reste à savoir si des sanctions seront finalement prises à l’encontre d’Héritier Watanabe ou s’il pourra reprendre sereinement le cours de sa carrière. Son passage devant la Commission de Censure aura en tout cas marqué un tournant dans cette polémique.
mbote/CC
André Wameso Nkwaloki vient d'être nommé gouverneur de la Banque Centrale du Congo ( BCC). L'annonce de sa nomination a été faite ce mercredi 23 juillet 2025 à l'issue d'une série lues sur la chaîne nationale RTNC. À ce poste, André Wameso succède à Madame Malangu Kabedi Mbuyi qui occupait ce poste depuis maintenant près de 4 ans déjà.
Avant cette nomination, André Wameso occupait la fonction du Directeur de Cabinet adjoint du Chef de l'État chargé des questions économiques et financières. Bien avant cette nomination, André Wameso était parmi les cinq ambassadeurs itinérants du chef de l'État Félix Tshisekedi.
Élu député national lors des dernières élections législatives, André Wameso n'avait pas siégé à l'Assemblée nationale en préférant conserver son poste au sein du cabinet de Félix Tshisekedi. Il prend la tête de la BCC où il sera secondé par les deux vice-gouverneurs actuels de la Banque Centrale du Congo (BCC) qui sont Dieudonné Fikiri Alimasi wa Asani et William Pambu.
Clément MUAMBA
La Cour de Cassation a rejeté, ce mercredi 23 juillet 2025, les exceptions soulevées par les avocats de Constant Mutamba, ouvrant ainsi la voie à l’examen au fond du dossier dans lequel l’ancien ministre d’État à la Justice est poursuivi pour détournement présumé de 19 millions de dollars américains.
Face aux juges, Constant Mutamba a choisi de s’exprimer avec fermeté. "Je n’ai pas voulu fuir ou aller en exil", a-t-il déclaré à la barre. "Je suis venu payer le prix d’une lutte. Je suis prêt à aller jusqu’au bout." L’ancien ministre a affirmé que les fonds en question [19 millions USD destinés à la construction de la prison centrale de Kisangani] "sont bel et bien à la banque."
Dans une déclaration poignante, il a accusé certains cercles de vouloir sa perte. "On voulait la tête d’un ministre de la Justice, qui dérangeait les intérêts de la mafia", a-t-il lancé, sans citer des noms.
Ce procès, très suivi à Kinshasa et à travers le pays entier, met en lumière les tensions politiques et judiciaires au sein des institutions. Mutamba, également député national, se dit victime d’une cabale politique. La défense avait, lors de l’audience précédente, tenté d’obtenir la nullité de la procédure, en contestant la régularité du vote de levée de son immunité à l’Assemblée nationale ainsi que la saisine de la Cour. Des arguments que les juges ont finalement écartés.
Le procès se poursuit, et l’issue de cette affaire pourrait avoir des répercussions non seulement sur la carrière politique de Mutamba, mais aussi sur l'image de la justice congolaise, dans sa capacité à traiter les dossiers sensibles avec impartialité.
Prehoub Urprus
L'ODEP -Observatoire de la Dépense Publique- exprime sa vive préoccupation face à la récurrence des tentatives de coup d'État sur le territoire national.
D'après un communiqué de l'ODEP dont une copie est parvenue à la rédaction d'opinion-info.cd, ces actes, profondément contraires aux principes de l'État de droit, visent à renverser l'ordre constitutionnel établi, à affaiblir les institutions républicaines et à perturber la stabilité politique du pays.
"L'ODEP condamne avec la plus grande fermeté ces tentatives, quels qu'en soient les auteurs ou les motivations. Elles constituent une menace sérieuse pour la cohésion nationale et traduisent une volonté manifeste de freiner les efforts de consolidation démocratique", peut-on lire dans ce communiqué de l'ODEP.
Toutefois, l'ODEP félicite les services de sécurité et de renseignement pour leur professionnalisme, leur vigilance et leur attachement aux valeurs républicaines, qui ont permis de déjouer ces manœuvres déstabilisatrices.
"En tant qu'organisation citoyenne engagée dans la surveillance des finances publiques et la promotion de la bonne gouvernance, l'ODEP rappelle que tout coup d'État, lorsqu'il aboutit, entraine de lourdes conséquences économiques, budgétaires et sociales", renseigne ce communiqué.
D'après l'ODEP, le coup d'État provoque la suspension des appuis budgétaires et des coopérations techniques, sape la confiance des investisseurs et des partenaires financiers, bloque le circuit budgétaire et affaiblit les mécanismes de contrôle public. Dans ce climat de rupture institutionnelle, les risques de corruption, de mauvaise gestion et de prédation des ressources s'accentuent, tandis que l'instabilité politique favorise l'exclusion, la répression et l'insécurité. Ces dérives plongent durablement les pays dans une spirale de crise économique et de régression démocratique.
L'ODEP rappelle que le développement de la RDC ne peut se réaliser que dans un cadre démocratique stable, transparent et participatif, où les institutions sont respectées, les règles établies sont appliquées, et la légitimité s'obtient par les urnes.
À cet effet, I'ODEP appelle les acteurs politiques à faire preuve de maturité et à privilégier les voies légales et pacifiques dans l'expression de leurs ambitions; encourage les citoyens et la société civile à rester vigilants et à s'opposer à toute prise de pouvoir en dehors du cadre démocratique; invite les institutions de la République à renforcer les mécanismes de prévention, d'alerte et de réaction contre les atteintes à l'ordre constitutionnel.
"Nous devons, collectivement renforcer et consolider notre démocratie, afin de développer notre pays. C'est dans la stabilité, le respect des règles républicaines et la bonne gouvernance que la RDC trouvera le chemin d'un développement juste, équitable et durable", conclut ce communiqué de l'ODEP.
Serge Mavungu