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Dans un entretien accordé à la presse, au terme de la plénière de ce mercredi 30 mars 2022 à l'Assemblée nationale, le député national Léon Tumba a affirmé que la destitution du ministre de l'Économie par l'Assemblée nationale, rentre dans le cadre du travail des parlementaires.
Pour cet élu de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), cette action de la chambre basse du Parlement rencontre les attentes de la population.
"Nous nous avons été élus par la population et cette population voudrait que les prix des denrées alimentaires puissent baisser, que la maman ménagère qui avait l'habitude d'acheter ses mpiodis (chinchards) peut-être à 10.000 francs, mais qu'elle arrive quand-même à garder ce montant là. Mais quand les choses augmentent, ce qu'il y a un problème. Je répondrai directement en disant : nous n'avons pas prouvé nos propres enfants mais, par contre, nous avons fait ce que nous, en tant que députés, parlementaires, devons faire", a déclaré Léon Tumba.
À l'occasion, il a mis en garde ce qu'il a qualifié de "brebis galeuses" au sein du gouvernement.
"Nous ne sommes pas au niveau du gouvernement, c'est l'homme qui tombe. Mais s'il s'avère qu'on remarque aussi qu'il y a des brebis galeuses au sein du gouvernement, nous allons aussi entreprendre notre travail. C'est le rôle d'un parlementaire", a lâché ce député national.
Visé par une motion initiée par le député national Crispin Mbindule, le ministre de l'Économie, Jean-Marie Kalumba, a été déchu par l'Assemblée nationale.
Au cours de la plénière de ce jour, 277 députés nationaux ont pour cette motion de déchéance, 79 contre et 12 se sont abstenus. Il était reproché à ce membre du gouvernement de l'"incompétence".
Roberto Tshahe
Jean-Marie Kalumba, ministre de l'Économie nationale a été déchu par l'Assemblée nationale, ce mercredi 30 mars, suite à une motion de défiance initiée contre lui par un groupe d'une soixantaine des députés. A l'issue d'un vote secret, 277 des 368 députés présents ont voté pour l'éjection de ce membre du Gouvernement, 79 ont voté contre, 12 se sont abstenus et 0 bulletin nul.
À leur tête Crispin Mbindule, les députés motionnaires reprochent à Jean-Marie Kalumba notamment la flambée des prix des biens de première nécessité et la dossier d'importation des chinchards de la Namibie.
Le ministre déchu a 48 heures pour présenter sa démission au Président de la République qui l'avait nommé.
C'est pour la première fois depuis l'événement de la troisième République, qu'un membre du Gouvernement soit démis de ses fonctions par motion de défiance de la chambre basse du parlement.
Au cours de cette troisième législature de la troisième République, un Premier ministre est tombé suite à une motion de censure adoptée par l'Assemblée nationale. Cette déchéance, en session ordinaire de mars 2021 du Premier ministre de l'époque, Sylvestre Ilunga Ilunkamba emportée avec lui tous les membres de son Gouvernement.
S'il ne s'exécute à la Résolution de l'Assemblée nationale le démettant de ses fonctions dans les 48 heures, il est réputé démissionnaire d'office.
actualite.cd/CC
Le président de la République, qui devait se rendre mardi 29 mars dernier à Rabat au Maroc assister au match retour comptant pour les qualifications du Mondial au Qatar entre Les Léopards et les Lions de l’Atlas, avait annulé son voyage, d’après plusieurs sources.
Les raisons de cette annulation n’ont pas été dévoilées.
D’après une source, le chef de l’Etat a annulé son déplacement de Rabat pour « se consacrer totalement au « rétablissement de la paix dans le Nord-Kivu après les attaques surprises et injustifiées du M23 à Bunagana et Tchanzu notamment ».
Félix Tshisekedi est déterminé à restaurer la paix par tous les moyens, poursuit-elle.
Selon elle, "la paix et la sécurité des Congolaises et des Congolais demeurent et demeureront la priorité des priorités du chef de l’Etat."
Pour rappel, depuis la nuit du dimanche au lundi 28 mars, des tirs en armes lourdes et légères retentissent dans plusieurs villages du territoire de Rutshuru. Des affrontements entre M23 et FARDC ont contraint des milliers de Congolais à se réfugier en Ouganda. Les Forces Armées de la RDC ont accusé celles du Rwanda d'être complices de ces rebelles.
7sur7.cd/CC
Le prix Nobel de la paix Denis Mukwege réagit, sur twitter, au sujet de la guerre qui oppose les Forces armées de la RDC à la rébellion du M23 dans le territoire de Ruthsuru, dans l'est du Congo. Il parle d'une guerre oubliée et en appelle à la cessation de l'"intensification des activités du M23 dans le territoire de Ruthsuru sans tarder".
Selon le médecin gynécologue congolais qui réparent les femmes victimes des violences au Congo-Kinshasa, "pour enrayer le cycle infernal des violences et instaurer des relations de confiance mutuelle entre pays voisins, l'État congolais ne doit plus accepter que les États de la région soutiennent ou fournissent une assistance au groupe armé M23".
La réaction de Denis Mukwege, un mal aimé du Rwanda pour ses critiques vis à vis du pays des milles collines, intervient après que l'armée congolaise a accusé ce lundi 28 mars l'armée rwandaise de soutenir le M23 dans les dernières attaques enregistrées la nuit dernières contre ses positions à Tchanzu et Runyonyi, en territoire de Ruthsuru.
Dans un communiqué de presse publié ce lundi à Goma, le général de brigade Sylvain Ekenge, porte-parole adjoint de l'armée congolaise signale que les FARDC ont arrêté deux militaires Rwandais alors qu'ils combattaient aux côtés du M23. Il précise que ces militaires Rwandais sont du 65eme bataillon de la 402eme brigade des RDF.
Claude Sengenya
Le parti politique Alliance des Congolais Progressistes (ACP), du gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila Mbaka, officialisera son candidat à la présidentielle de 2023, le 28 mai 2022 au Stade de Martyrs de la Pentecôte. Il s'agit de l'actuel chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
C'est Gentiny Ngobila qui l'a personnellement annoncé lors d'une manifestation de son parti politique qui a réuni plusieurs militants le dimanche 27 mars 2022 à la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN).
"Le 28 mai 2022 nous allons tous nous retrouver, les filles et fils de l'ACP, les Kinoises et les Kinois, parce que l'ACP est la majorité plurielle, au stade de Martyrs où nous allons démontrer notre force et nous allons déclarer haut et fort que nous n'avons qu'un seul candidat Fatshi Béton [Félix Tshisekedi ndlr]. Nous allons le déclarer officiellement le 28 mai. Préparons-nous pour que nos ennemis puissent fuir, qu'ils ne puissent pas se rapprocher de nous", a déclaré Gentiny Ngobila.
Dans la foulée, le numéro un de la capitale de la République démocratique du Congo a, une fois de plus, promis de ne pas trahir le président Tshisekedi. Pour y parvenir, Gentiny Ngobila a réaffirmé sa détermination de servir le chef de l'État comme un enfant vis-à-vis de son père.
"Notre chef, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, nous allons le servir comme les enfants le font pour leur papa. Parce qu'un serviteur peut trahir et décevoir son chef mais les enfants ne vont pas trahir Fatshi Béton. Nous devons le soutenir pour que les jaloux comprennent que Kinshasa et le Congo appartiennent à Fatshi Béton", a-t-il martelé.
Signalons par ailleurs que l'ACP est un parti politique membre de l'Union Sacrée de la Nation. Son secrétaire général est l'actuel porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa, Charles Mbutamuntu.
Jephté Kitsita
L’armée congolaise continue à renforcer ses troupes pour consolider les positions conquises dans la région de Sabinyo en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Cette région stratégique pour les FARDC est située dans les montagnes des Virunga à la frontière entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda.
Du 19 au 21 mars, les FARDC ont lancé l’offensive sur les positions tenues par les combattants du M23. Après trois jours, l’armée a annoncé avoir démantelé trois bastions importants des rebelles du M23.
Mais, depuis quelques jours, des rumeurs font état d’une réorganisation des rebelles du M23, aux environs de leurs anciens bastions dans la région de Sabinyo pour tenter de les reconquérir.
Pour le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2 au Nord-Kivu qui a fait une mise au point à Radio Okapi, le samedi 26 mars à Goma, il s’agit de fausses informations. Le lieutenant-colonel Njike Kaiko a indiqué que les FARDC ont le contrôle total des positions conquises.
« Actuellement, les Forces armées de la République démocratique du Congo occupent les positions, les consolident aussi. Nous comptons y rester, le plus longtemps possible de manière à ce qu’aucun groupe armé ne puisse déranger la quiétude de la population. Aussi, que ces rebelles ne puissent se réorganiser sur le sol congolais. C’est dans le cadre des actions anticipatives que nous sommes à Sabinyo. Nous sommes à Sabinyo, nous contrôlons Sabinyo. Nous avons consolidé toutes les positions conquises et quiconque tenterait de se réorganiser dans notre zone de responsabilité, la pression des FARDC », a affirmé le lieutenant-colonel Njike Kaiko.
radiookapi.net/CC
À plus de 3600 mètres d’altitude, le sommet du Mont Sabyinyo marque le point précis où les frontières de trois pays se rencontrent : le Congo, le Rwanda et l’Ouganda.
Cette semaine, de violents affrontements s’y sont déroulés entre l’armée congolaise et le Mouvement du 23 mars ou M23. Cette rébellion avait pourtant été défaite militairement en 2013.
Comment expliquer sa réapparition soudaine ces derniers mois ? Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Po na GEC, la capsule audio qui tente d’éclairer l’actualité de la RDC. Je suis Pierre Boisselet, coordonnateur des recherches sur la violence d’Ebuteli, le partenaire de recherche du Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New-York. Nous sommes le vendredi 25 mars et aujourd’hui nous nous intéressons à la résurgence du M23.
Dans la mémoire de beaucoup de Congolais, ce nom rappelle un traumatisme : celui de la prise de la ville de Goma par ce groupe, en novembre 2012. Comme d’autres avant lui, cette rébellion avait, pour cela, reçu le soutien des gouvernements rwandais et ougandais.
Mais contrairement à ses prédécesseurs, le M23 avait été battu militairement en 2013. La victoire pouvait alors laisser espérer la fin d’un cycle de rébellions soutenues par les pays voisins. Mais à partir de 2017 certains de ses anciens membres dont son chef, Sultani Makenga, ont repris position dans la zone des Virunga.
Leur présence est d’abord restée discrète. Mais tout a changé le 7 novembre dernier. Ce jour-là, le M23 a attaqué trois positions des FARDC. Depuis, neuf autres affrontements impliquant ce groupe ont été recensés par le Baromètre sécuritaire du Kivu, faisant plusieurs dizaines de morts chez les FARDC et le M23 et de nombreux déplacés.
Alors, pourquoi assiste-t-on à cette résurgence ? Il y a d’abord la situation des combattants du M23 eux-mêmes. Après leur défaite de 2013, ils se sont réfugiés plusieurs années au Rwanda et en Ouganda. Mais une grande partie d’entre eux n’a pas pu rentrer en RDC dans des conditions négociées, comme cela leur avait été promis, notamment en 2013 et en 2019. Il est possible qu’ils aient repris les affrontements pour faire pression afin de l’obtenir. Mais le contexte régional semble avoir aussi contribué à envenimer la situation. La RDC est au centre d’une guerre d’influence que se livrent le Rwanda et l’Ouganda depuis des années. Après avoir fait une série de gestes de bonne volonté envers le Rwanda, en début de mandat, le président congolais Félix Tshisekedi s’est sensiblement rapproché de l’Ouganda en 2021.
La réhabilitation de certaines routes congolaises a été confiée à ce pays, dont l’axe Goma-Bunagana. Ce dernier pourrait détourner vers l’Ouganda une partie des routes commerciales qui contribuent aujourd’hui à l’économie rwandaise.
Surtout, en novembre dernier, le président Tshisekedi a accepté le déploiement de l’armée ougandaise dans l’Est du Congo pour qu’elle participe à la traque du très meurtrier groupe ADF. La première attaque du M23, le 7 novembre, a eu lieu alors que cette opération était en discussion. En réalité, à mesure que Félix Tshisekedi se rapprochait de l’Ougandais Yoweri Museveni, ses relations ont semblé se tendre avec le Rwandais Paul Kagamé.
Le 8 février, le président rwandais a affirmé que différents groupes rebelles hostiles à Kigali s’étaient associés sur le territoire congolais, et qu’il serait prêt à agir sans concertation si nécessaire. Il n’est pas venu à Kinshasa le 24 février pour le sommet de l’accord cadre d’Addis-Abeba, censé favoriser la coopération régionale, contrairement à six de ses homologues de la région.
Le 28 février, Félix Tshisekedi a, de son côté, semblé accuser le Rwanda de vouloir déstabiliser son pays, lors d’une conférence diplomatique à Kinshasa. [diffuser enregistrement : « Il est irréaliste et improductif, voire suicidaire pour un pays de notre sous région de penser qu’il tirerait toujours des dividendes en entretenant des conflits ou des tensions avec ses voisins »]
De nombreux responsables sécuritaires congolais affirment aujourd’hui que le Rwanda est derrière la réapparition du M23 observée depuis novembre. C’est possible, même si cela n’est pas attesté par des preuves à ce jour. Que cette accusation s’avère ou non, cette nouvelle crise a d’ores et déjà pris une dimension régionale. Le président Tshisekedi a d’ailleurs demandé et obtenu que le contingent kényan de la Brigade d’intervention de la Monusco soit affecté à la lutte contre le M23. Selon nos informations, ces troupes se préparent actuellement à intervenir.
Tandis que ses rivaux tentent de plaider leur cause auprès de la Maison Blanche, le gouvernement congolais multiplie les contacts avec les lobbyistes américains. À moins de deux ans des élections, le bras de fer est déjà engagé outre-Atlantique.
C’est presque devenu un rituel. Comme ils l’avaient fait à l’approche de l’élection présidentielle de 2018, les hommes politiques congolais multiplient les contacts avec les lobbyistes de Washington.
Après l’opposant Martin Fayulu, qui, en janvier dernier, s’est offert les services du cabinet Future Pact LLC pour 17 500 dollars par mois, après Moïse Katumbi qui, depuis juin 2021, a signé avec trois cabinets (King & Spalding, le groupe DCI et Brownstein Hyatt) pour un montant total de 80 000 dollars par mois, l’administration Tshisekedi riposte.
Un contrat à 900 000 dollars
Le 11 mars dernier, le ministère de la Communication, que dirige Patrick Muyaya, a conclu un contrat d’un an avec Ballard Partners, une puissante firme fondée en Floride en 1998, pour un montant de 900 000 dollars. Objectifs : « améliorer les relations bilatérales entre les États-Unis et la RDC ; renforcer les institutions démocratiques et l’État de droit ; faire progresser la croissance économique de la RDC ». Le contrat prévoit également que Ballard Partners « aidera à faire reconnaître [la RDC] comme un pays leader en matière de lutte contre le changement climatique, et fera la promotion de ses actions dans ce domaine ».
Le 14 mars, le même ministère a également conclu un accord avec Scribe Strategies and Advisors, une société fondée par Joseph Szlavik. Parmi les clauses de ce contrat, « l’amélioration de l’image de la RDC aux États-Unis » et « l’accroissement des investissements américains » au Congo.
Joseph Szlavik, qui a travaillé avec la Gécamines, est un familier des milieux politiques et économiques congolais.
Selon nos informations, les discussions liées à ce dernier contrat avaient débuté en septembre 2021, alors que Félix Tshisekedi était venu à New York participer à la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU. Le président congolais avait profité de ce déplacement pour s’entretenir avec Szlavik, dont il avait déjà fait la connaissance grâce à Gilbert Mundela.
Mundela, qui est décédé en 2019, était un cousin éloigné du chef de l’État, et l’un de ses principaux relais auprès des Américains. Il avait travaillé avec Pamoja USA, le cabinet de lobbying que le candidat Tshisekedi avait engagé pour la campagne présidentielle de 2018.
Ce n’est pas la première fois que Kinshasa a recours aux lobbyistes américains : le ministère des Finances s’était déjà adjoint les services du cabinet d’avocats Baker & McKenzie, puis ceux d’Ensight Consulting.
Tshisekedi sous pression
Certes en bons termes avec Washington depuis le début de son mandat, Félix Tshisekedi n’en est pas moins sous pression pour que les prochaines élections se déroulent dans de bonnes conditions et dans les délais prévus, autrement dit en décembre 2023. Le risque d’un dérapage de calendrier, qu’a clairement évoqué Denis Kadima, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), inquiète certains partenaires de la RDC.
L’Assemblée nationale congolaise doit statuer, dans les prochaines semaines, sur la révision de la loi électorale. En attendant, les lobbyistes engagés par Moïse Katumbi se démènent, outre-Atlantique, pour promouvoir le principe d’élections « libres et équitables ».
Dernier exemple en date : l’élu démocrate Gregory W. Meeks, président du comité des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, et son collègue républicain Michael T. McCaul, ont adressé une lettre au secrétaire d’État, Antony Blinken.
Dans ce courrier, daté du 16 mars, les deux parlementaires rappellent que « les élections [congolaises] de 2018 n’ont été ni libres ni équitables, et ont été entachées par les actes corrompus et antidémocratiques de l’ancien président Joseph Kabila […]. Même si nous reconnaissons que [son] successeur, Félix Tshisekedi, a pris des mesures allant dans le sens de l’ouverture de l’espace politique, de la lutte contre la corruption et de la réforme de l’État, des mesures supplémentaires doivent à présent être prises pour ouvrir la voie à des élections libres et équitables en 2023 ».
Des documents figurant sur le site du département américain de la justice montrent qu’un membre du cabinet King & Spalding, qui travaille avec l’ancien gouverneur du Katanga, a eu des échanges avec l’équipe de Michael T. McCaul juste avant la publication de cette lettre.
Serait-ce pour riposter aux initiatives répétées de Katumbi, qui est toujours son allié au sein de l’Union sacrée, que Tshisekedi multiplie les contrats aux États-Unis ? « Nous sommes engagés dans un processus visant à positionner la RDC comme un pays solution, répond une source gouvernementale congolaise. L’objectif est de faire un plaidoyer en ce sens. Mais cela n’a rien à voir avec ce que font Moïse Katumbi et Martin Fayulu. »
La galaxie Trump
Quoi qu’il en soit, les cabinets Ballard Partners et Scribe Strategies and Advisors sont solidement implantés à Washington, où la RDC n’a plus d’ambassadeur : François Balumuene a été nommé en Chine et Marie-Hélène Mathey Boo, désignée en janvier pour lui succéder, n’a pas encore pris ses fonctions.
Ballard Partners est dirigé par l’un des plus influents lobbyistes de la galaxie Trump, Brian Ballard. Ce dernier a également collaboré avec de nombreuses personnalités politiques républicaines, comme Jeb Bush ou Mitt Romney. Depuis l’arrivée au pouvoir de Joe Biden, il a recruté plusieurs personnalités du camp démocrate.
Après s’être révélé un élément moteur dans la levée des fonds destinés à la campagne de Donald Trump, en 2016, il a profité de sa relation privilégiée avec le président américain pour développer les activités de sa firme auprès de clients étrangers.
En mars 2019, le Zimbabwéen Emmerson Mnangagwa avait ainsi eu recours à ses services pour améliorer ses relations avec les États-Unis. Selon une source interne chez Ballard Partners, ce cabinet aurait refusé de signer un contrat avec Joseph Kabila avant la présidentielle de 2018, quand celui-ci se trouvait sous la pression de la communauté internationale, et en particulier des États-Unis.
Le cabinet Ballard était à l’époque en discussion avec des proches de Moïse Katumbi, réunis au sein du G7. Un contrat a finalement été signé en septembre 2017. Il a été paraphé, pour la partie congolaise, par Olivier Kamitatu, aujourd’hui directeur de cabinet de Katumbi. Ballard Partners s’était engagé à obtenir « le soutien du gouvernement américain pour qu’une élection juste et équitable puisse se tenir en RDC » et à « aider l’ancien gouverneur congolais à rentrer dans son pays ».
Au Maniema, deux candidats se prévalent la qualité « de porteur du ticket de l’Union Sacrée » pour l’élection de gouverneurs et vice-gouverneurs prévue le 06 mai prochain, dans les provinces où les anciens animateurs ont été destitués par leurs organes délibérants.
En effet, le gouverneur ad intérim, Afani Idrissa Mangala, de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) s’est déclaré le jeudi 24 mars 2022, candidat sous le label de l’Union Sacrée. Sa candidature a été déposée le vendredi dernier au Bureau de réception et de traitement des candidatures (BRCT) Maniema en présence de plusieurs partis politiques de l’Union sacrée à la grande absence de l’Alliance des forces démocratiques pour le Congo (AFDC).
« Nous venons de déposer le dossier de candidature du ticket de l’Union Sacrée. C’est l’occasion pour nous de remercier le Chef de l’État parce qu’il a écouté la voix de la base. Il a porté son choix sur la personne voulue et aimée par son peuple, le candidat gouverneur, Son excellence Afani Idrissa Mangala », a dit Augustin Mulamba, président fédéral ad interim de l’UDPS/Kindu et mandataire de Mangala.
Bien avant, soit le 23 février dernier, c’était le député provincial Hubert Kindanda Kishabongo du Parti pour l'abolition des antivaleurs au Congo (PAAC), formation politique membre du regroupement politique (AABC) du ministre de l’industrie, Julien Paluku Kahongya qui avait déposé sa candidature au nom de l'Union Sacrée.
Pour rappel, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a clôturé le jeudi 24 mars, le processus de réception des candidatures dans tous les BRTC du pays. Seuls les candidats qui ont obtenu des jetons ont 48 heures à dater du jeudi dernier pour déposer leurs dossiers physiques.
Morisho Tambwe, à Kindu
Le président de la RDC, Félix Tshisekedi a pris part ce jeudi 24 mars à un mini sommet mettant autour de la table le Roi Abdullah II de Jordanie et les présidents Filipe Nyusi du Mozambique, Paul Kagame du Rwanda, le Premier ministre tanzanien Kassim Majaliwa ainsi que des représentants du Kenya et de l’Afrique du Sud.
Les sources proches de cette rencontre multilatérale rapportent que ces assises se sont penchées principalement sur des questions sécuritaires dans certaines parties du continent africain.
Le président de la RDC, Félix Tshisekedi a pris part ce jeudi 24 mars à un mini sommet mettant autour de la table le Roi Abdullah II de Jordanie et les présidents Filipe Nyusi du Mozambique, Paul Kagame du Rwanda, le Premier ministre tanzanien Kassim Majaliwa ainsi que des représentants du Kenya et de l’Afrique du Sud.
Les sources proches de cette rencontre multilatérale rapportent que ces assises se sont penchées principalement sur des questions sécuritaires dans certaines parties du continent africain.
A cette occasion, le Président congolais a évoqué la situation sécuritaire à l’Est de son pays dominée par la lutte contre les groupes armés tels que les ADF, affiliés au mouvement terroriste international Daesh; et les FDLR, forces démocratiques pour la libération du Rwanda, groupe armé en lutte contre le régime de Kigali, opérant dans les Kivu où elles s'en prennent au quotidien aux civils.
Dans son intervention, Félix Tshisekedi est revenu sur son programme de lutte contre la pauvreté. Aussi, il a dressé un tableau sur le potentiel dont regorge le pays sur le plan de l’environnement, avec un accent mis sur la capacité du pays à, non seulement résorber les gaz à effet de serre mais aussi, constituer une solution pour la sauvegarde de la biodiversité à l’échelle planétaire .
Durant ce mini-sommet, le thème de la coopération militaire a également été largement abordé. Plusieurs pays occidentaux dont les USA, la France, la Belgique, l’Australie et l’Italie étaient représentés à cette rencontre d’Aqaba.
Le Chef de l’Etat Congolais était accompagné des trois de ses collaborateurs, à savoir le conseiller privé Fortunat Biselele, son conseiller militaire le Général Kabamba ainsi que son conseiller en investissements, Jean Claude Kabongo.
Juste après la clôture des travaux de ce mini sommet, le Président Tshisekedi s’est dirigé vers l’aéroport militaire King Hussein où il a pris son avion à destination de Kinshasa mettant ainsi à son séjour au Moyen-Orient.