
(253)
La RDC ne va plus dialoguer avec les rebelles du M23 conformément à la décision prise lors du conseil supérieur de la défense tenue sous la direction du Chef de l'État Félix Tshisekedi. Pour le Chef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula, le M23 est un groupe terroriste à combattre et à neutraliser comme étant réfractaire au processus de paix enclenché à Nairobi.
« Avec le M23, je crois que le conseil supérieur de la défense a pris une décision, le compte rendu en a été fait par le ministre de la communication et des médias. C’est un mouvement terroriste, il n’y aura pas de négociation, là c'est clair. Il faut combattre le M23, et l'accord de paix, disons, le processus de paix de Nairobi dans son volet politique termine en disant que les mouvements, les groupes armés qui n'entrent pas dans la dynamique de paix, qu'ils ne prennent pas la main tendue du Chef de l'État, la force d'intervention de la communauté va les écraser, neutraliser. On ne négocie pas avec le M23 et croyez moi, c'est ça la vérité, ce qui a été décidé à Nairobi », a dit Christophe Lutundula lundi 6 juin lors d'un briefing conjoint avec son collègue de la communication et des médias.
M. Lutundula a indiqué que les discussions seront plutôt avec le Rwanda, qui a exhumé le M23 déjà défait pour en faire un virus contre la paix au niveau de la région.
« Le président a tendu la main avec une offre de paix parce que gouverner ce n'est pas toujours sanctionner avec la dernière énergie ou fermement mais pas sanctionner pour anéantir. Le Chef de l'État a, à dispositions, comme des bons et mauvais avec pour mission de convertir les mauvais en bons. Les négociations, aujourd'hui, c'est avec ceux qui soutiennent le M23, et nous avons eu à le démontrer de manière péremptoire. Ils ont attaqué aujourd'hui et les FARDC ont répondu c'est-à-dire qu’on a utilisé aussi la même arme comme on dit lorsque le fou te poursuit bien-sûr tu ne vas pas te retourner le poursuivre mais à un moment donné, il faut lui démontrer qu'il y a plus fou que lui, donc nous négocions avec celui qui est allé exhumer le M23 pour en faire un virus qui veut faire dérailler le processus de Nairobi ».
Contexte
Les efforts de dialogue entamés depuis une semaine entre Kigali et Kinshasa ne semblent pas (encore) porter des fruits, du moins jusque-là. Hormis Félix Tshisekedi qui s’est rendu personnellement en Angola et au Congo-Brazzaville, Christophe Lutundula a aussi déployé la machine diplomatique. Les messages des organisations comme l’ONU, l’UE ou encore l’UA condamnent le M23, appellent à la désescalade, et au dialogue sans forcément condamner ouvertement Paul Kagame. Pourtant, pour Félix Tshisekedi, il n’y a point de doute: Paul Kagame est derrière le M23. Juang Xia, Envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, s’était rendu la semaine dernière à Goma et à Kigali. Il a échangé avec les autorités des deux pays pour calmer les esprits. Visiblement, la reprise de ces combats démontre que le message n’a pas été entendu.
Clément MUAMBA
Le Chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu en audience le ministre tchadien de l’Enseignement supérieur de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Dr. Ali Waidou, venu lui remettre un message de son homologue, le Général Mahamat Idriss Deby, concernant le soutien que sollicite le Tchad auprès de la RDC pour la candidature de son compatriote au poste de Secrétaire Général du CAMES. Cela a eu lieu le mercredi 18 mai 2022 à la cité de l’Union Africaine à Kinshasa.
« Au sortir de l’audience, l’homme politique tchadien a indiqué que ce message porte sur le soutien que son pays sollicite auprès de la RDC à la candidature de son compatriote le Professeur Souleymane Deby au poste de Secrétaire Général du Conseil Africain et Malgache pour l’enseignement supérieur, CAMES en sigle. », rapporte la cellule de communication du Président congolais.
L’élection à ce poste aura lieu lors de la 39 ème session du conseil des ministres de cette organisation qui se tiendra du 23 au 27 mai 2022 à Kinshasa, apprend-on.
A en croire l’émissaire du Président tchadien, « son pays » reste convaincu du soutien de la République démocratique du Congo et de son Président, Félix Tshisekedi.
Il a laissé entendre que la RDC et le Tchad ont toujours noué des relations « fraternelles ». Il ajoute que le Président congolais, Félix Tshisekedi, a toujours été du côté du peuple tchadien, « surtout » lorsqu’il avait fait le déplacement de Ndjamena lors du décès de feu Président Idriss Deby .
Christian Malele
Joseph Arnold Magbaka, ministre provincial des Transports et voies de communication, travaux publics et infrastructures du Sud-Ubangi a démissionné de ses fonctions.
Dans une interview accordée à la presse le mercredi 18 mai 2022, le désormais ex-ministre provincial des Transports et voies de communication, travaux publics et infrastructures du gouvernement Mabenze dit avoir démissionné de ses fonctions pour « des raisons personnelles ».
Après sa démission, Joseph Arnold Magbaka a repris son siège de député provincial, élu de la circonscription électorale de Kungu. C'était au cours de la plénière qui a eu lieu le même mercredi à l'Assemblée provinciale du Sud-Ubangi.
Joseph Arnold Magbaka quitte ainsi le gouvernement provincial dans un contexte où plus de 130.000 dollars américains ont été détournés à la coordination du péage route durant sa gestion à la tête du ministère des Transports et voies de communication en province du Sud-Ubangi. Il nie toute son implication dans cette affaire de détournement des deniers publics en soulignant qu'il gérait plutôt l'administration y compris le personnel de ce service et non l'argent.
« Je gérais l'administration du péage et le personnel. Je ne gérais pas l'argent. Je ne suis pas l'ordonnateur principal du gouvernement. S'il y a des preuves tant mieux. Mais je ne me reproche de rien. Je suis élu du peuple. J'ai choisi de quitter l'exécutif pour rentrer à l'Assemblée provinciale », a confié à la presse le désormais ex-membre du gouvernement provincial, Joseph Arnold Magbaka.
Pour rappel, avant de démissionner pour reprendre son siège de député provincial, Joseph Arnold Magbaka avait occupé les fonctions de ministre provincial de l'Intérieur et sécurité puis de ministre provincial des Transports et voies de communication après le remaniement du Gouvernement Mabenze.
César Augustin Mokano Zawa, à Gemena
La Cour d’appel de la province de la Tshopo, vient d’annuler le résultat partiel du deuxième tour de l’élection du Gouverneur et le vice-gouverneur, au cour d’une audience publique consacrée au jugement des contentieux électoraux opposant la candidate Madeleine Nikomba contre la CENI et consorts.
Selon la décision de la cour, le député provincial Jean-Marie Ngandi, suppléant du député provincial Litema dont le mandat était suspendu du fait de son incompatibilité par rapport à sa fonction de ministre provincial, n’aurait pas dû voter. L’arrêt de la Cour a été prononcé ce jeudi 19 mai 2022.
Il sied de noter qu’à l’issue du deuxième tour de cette élection, les deux candidats ont eu 14 voix chacun sur 28 députés votants. Tony Kapalata à été déclaré élu gouverneur de la province de la Tshopo face à Madeleine Nikomba, conformément à l’article 170 de la loi électorale qui stipule : « en cas d’égalité de voix, la liste dont le candidat gouverneur est le plus âgé l’emporte ».
Selon des observateurs interrogés par POLITICO.CD, la CENI devrait bientôt fixer une nouvelle date pour la tenue du second tour de ce scrutin endéans 7 jours.
Le camp adverse promet d’aller plus loin afin d’être rétabli et annulé l’arrêt de la cour d’appel de la Tshopo. « Nous interjetons appel de cette décision inique. Aux Tshopolaises et Tshopolais de garder la sérénité », a réagi Théoveul Lotika, colistier de Tony Kapalata.
Serge SINDANI
Le chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a signé plusieurs ordonnances portant nomination de nouveaux ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de la République démocratique du Congo dans plusieurs pays européens.
Ces ordonnances ont été lues sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), le lundi 16 mai 2022.
Il s'agit notamment des nominations suivantes :
- Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République démocratique du Congo près l’organisation des nations unies, la science et Culture, UNESCO : Madame Isabelle Mashik Ruth Tshombe ;
- Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République démocratique du Congo près le Grand duché de Luxembourg : Christian Ndongala Nkunku ;
- Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République démocratique du Congo près le saint siège : DeoGratias Ndagano Mangokobe ;
- Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République démocratique du Congo près la République de Turquie : Djuma Kauzeni Rachidi.
Jephté Kitsita
A la clôture mardi 3 mai du premier congrès de son parti politique, Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), le sénateur Augustin Matata Ponyo a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2023. L’ancien Premier ministre motive sa décision par la situation d’instabilité et de précarité dans laquelle évolue la RDC et se dit déterminé à instaurer un leadership et une gouvernance de qualité.
Augustin Matata affirme avoir un rêve, celui de Lumumba, de Mobutu, des Kabila, d’Etienne Tshisekedi et de Nelson Mandela, consistant à construire un Congo puissant au cœur de l’Afrique avec une armée et une économie forte dans un état de droit où la justice n’est pas instrumentalisée.
radiookapi.net/CC
La secrétaire nationale en charge de la communication du parti Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé) et cadre de la coalition LAMUKA, Chantal Moboni, estime que le gouvernement Sama Lukonde n'a pas réalisé ses promesses contenues dans son programme d'action, une année après son investiture.
Elle l'a dit au cours d'une interview accordée mardi 26 avril 2022 à 7SUR7.CD, à l'occasion de l'an Un du gouvernement Sama Lukonde.
"Les promesses sont restées lettre morte. Le bilan est très négatif parce qu'aujourd'hui on ne peut pas dire qu'on a lutté contre la pauvreté pendant que celle-ci a atteint un point culminant, la flambée des prix sur le marché, l'accès aux soins de santé de qualité pose problème’’, a-t-elle indiqué.
En outre, C. Moboni constate que ‘’l'éducation est au rabais et les libertés fondamentales de la population sont à ce jour bafouées.
‘’La vie humaine est désacralisée. Donc c'est une année de souffrance du peuple congolais parce qu'on n'a pas vu la volonté politique de pouvoir aller de l'avant" déplore-t-elle.
Ce cadre de Lamuka remarque également une stagnation sur le plan sécuritaire, malgré l'instauration de l'Etat de siège au Nord-Kivu et en Ituri.
" Avec le fameux État de siège, nous ne faisons que compter les morts. Aujourd'hui qu'ils aillent à Nairobi pour chercher à reconnaître encore ces rebelles et peut-être leur faire intégrer dans l'armée. " a-t-elle fustigé.
Chantal Moboni pense par ailleurs que le budget du programme du gouvernement Sama Lukonde chiffré à 36 milliards de dollars américains, a plus profité aux institutions qu'à la population.
" Même avec le budget qu'il avait présenté, nous l'avions décrié depuis longtemps que c'était anti-social. Au lieu de diminuer le train de vie de ces dernières, c'est plutôt ces institutions qui sont entrain de bouffer l'argent de l'Etat au détriment de la population"
Investi par l'assemblée nationale le 26 Avril 2021, le gouvernement Sama avait axé son programme d'action sur 15 piliers, regroupés en 4 secteurs clés.
Au nombre des promesses, l’on compte notamment la lutte contre la pauvreté, le renforcement de l'autorité de l'Etat, la promotion de l'autonomisation de la femme, l’amélioration de la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles.
Christel Insiwe
C'est depuis le 30 mars dernier que le ministre de l'Économie Nationale, Jean-Marie Kalumba Yuma, a été déchu par l'Assemblée nationale notamment pour incompétence.
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait par la suite pris acte de cette déchéance.
Selon une source proche du Gouvernement qui s'est confiée ce samedi 23 avril 2022 à 7SUR7.CD sous anonymat, le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a, depuis, désigné le ministre des finances Nicolas Kazadi pour assurer l’intérim de son collègue de l'Économie déchu.
Pour rappel, le ministre de l'Économie a introduit une requête à la Cour Constitutionnelle pour contester sa déchéance. Cependant, son regroupement politique, l'Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A), n'a pas du tout apprécié cette démarche.
Via une correspondance parvenue vendredi dernier à 7SUR7.CD, la présidente dudit regroupement a donné 2 jours à Jean-Marie Kalumba pour retirer sa requête.
Marie-Jacqueline Rumbu a fait remarquer à Jean-Marie Kalumba que dans sa démarche de saisir la justice, aucune instance de l'AFDC-A, encore moins son autorité morale et président national statutaire, le sénateur Modeste Bahati, n'a été saisie au préalable ni autorisé cette saisine.
Jephté Kitsita
Le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje a révoqué ce samedi 23 avril le ministre provincial des mines, Apollinaire Bulindi. L'arrêté du gouverneur intervient au lendemain de l’examen par l’Assemblée provinciale d’une motion de défiance contre le ministre des mines qui était reproché notamment au sujet des activités minières illicites dans le parc national de Kahuzi Biega.
Le ministre révoqué est accusé d’avoir “proféré des propos désobligeants et mensongers à l'encontre de l'autorité provinciale”, alors qu’il s’expliquait devant les députés provinciaux sur les griefs portés à sa charge.
Pour Théo Ngwabidge, ces faits constituent “non seulement un manquement manifeste de respect et de loyauté à son égard mais également une atteinte à son honneur”.
Cette révocation intervient quelques mois après la démission du conseiller du gouverneur chargé des mines, Safanto Bulongo et d’autres membres du cabinet du ministre révoqué. Lui-même le ministre des mines a échappé à plusieurs motions initiées par des députés provinciaux suite aux désordres persistants dans son secteur.
Au Sud-Kivu notamment dans le territoire de Mwenga, les mines ont causé scandale l’année dernière suite à des vidéos virales montrant des étrangers dont des chinois sans titre ni permis, exploiter des minerais dans le Sud-Kivu.
Justin Mwamba
Le Front Commun pour le Congo (FCC) va appliquer la politique de la chaise vide en refusant de participer aux élections des gouverneurs et vice-gouverneurs projetées le 6 mai prochain. La famille politique de Joseph Kabila a officiellement pris position contre ces scrutins. Un message a été envoyé aux députés provinciaux, à ce sujet. Mais l'histoire enseigne que cette politique de la chaise vide n'a jamais payé en RDC !
« Le FCC n'est pas concerné par ces élections des Gouverneurs et Vice-Gouverneurs USN, organisée par une "CENI" taillée sur mesure par l'USN et au service exclusif des ambitions politiques de l'USN. Le FCC n'a présenté aucun candidat à ces élections, dans aucune des provinces concernées », dit un message envoyé par Raymond Tshibanda, Président de la Cellule de crise du FCC.
Aucune consigne de vote n’a n’ont plus été donnée: « Voter pour l'un ou l'autre des candidats en lice, c'est cautionner la forfaiture, opérée à coup de corruption, de menaces et d'intimidations, qui a permis le basculement, en plein mandat, de la majorité dans la plupart des Assemblées Provinciales, et la déchéance irrégulière de certains Gouverneurs de Province. Pire, c'est accompagner, sinon conforter la dictature, reniant ainsi notre serment de ne jamais trahir le Congo », a t-il ajouté.
Il espère que ce mot d’ordre va être respecté: « Vous êtes des véritables Résistants, des héros du combat pour la préservation des acquis démocratiques hérités de l'action de notre Autorité Morale, Joseph Kabila Kabange, à la tête du pays, dans le prolongement de la révolution du 17 mai 1997. Nous attendons donc, de chacun de vous, un comportement conforme à cette position claire et sans équivoque de la famille politique ».
La Commission électorale nationale indépendante a confirmé la tenue de ces élections pour le 6 mai 2022. Dans son discours sur l’état de la nation devant les deux chambres du parlement réunies en congrès le 13 décembre dernier, le Président Félix Tshisekedi avait fustigé le manque d’harmonie au niveau des institutions provinciales précisant même que 14 provinces sur 26 étaient en instabilité.
CC/actualité.cd