Le directeur adjoint de Radio Okapi, Amadou Ba, a appelé, dimanche 25 février, à la mise en œuvre « d’une vision cohérente et prospective de l’avenir de Radio Okapi ».

Amadou Ba a lancé cet appel à l’occasion de la célébration du 22e anniversaire de ce media.

Il s’est dit convaincu que « le temps est désormais venu de mettre en œuvre une vision cohérente et prospective pour l’avenir de Radio Okapi afin qu’elle continue d’émettre au service des Congolaises et des Congolais pour la paix et le développement durant les 22 prochaines années ».

Par ailleurs, le directeur adjoint de Radio Okapi a rendu hommage aux auditeurs et félicité les journalistes pour leur professionnalisme.

« Merci aux auditrices et auditeurs de Radio Okapi qui sont notre raison d’être et notre force vitale. 22 ans après sa création, la réputation de cette station de la paix a été faite par vous les journalistes et animateurs qui ont adhéré à une ligne éditoriale basée sur l’impartialité, l’équilibre de l’information, l’objectivité, la clarté, l’exactitude dans tout traitement de l’actualité politique, économique, sociale ou culturelle », a déclaré Amadou Ba.

radiookapi.net/CC



Des habitants de la ville de Kisangani ont salué, dimanche 25 février, le travail de Radio Okapi, à l’occasion de ses 22 ans d’existence. 

Cependant, ils regrettent la fermeture des stations régionales telles que celle de Kisangani qui relayait les informations de proximité. Tout en félicitant le professionnalisme des journalistes pour le travail qu’ils abattent quotidiennement et leur disponibilité, ils souhaitent sa pérennisation même après le départ de la MONUSCO de la RDC.

Certains se souviennent encore du contexte de la création de Radio Okapi et son apport dans la réunification du pays.

C’est le cas de Pierre Kibaka, activiste des droits de l’homme :

« En ce moment-là, le pays était pratiquement divisé, chaque rébellion avait une partie de la République, et Radio Okapi est venue pratiquement réunifier le Congo parce qu’on avait les nouvelles de toutes les provinces ».

D’autres, comme le pasteur Ikand Ikand, saluent le professionnalisme du personnel de Radio Okapi :

« Radio Okapi est la radio la plus suivie par plusieurs auditeurs et surtout ici dans la ville de Kisangani et c’est à la suite du professionnalisme de ses journalistes qui informent en temps réel les auditeurs avec des informations vérifiées et vérifiables ».

D'autres encore apprécient notamment son caractère non commercial. 

« Le professionnalisme dans le sens de couvrir les activités sans attendre de l’argent en contrepartie et ça, ça nous a beaucoup aidé, les médias c’est toujours de l’argent, il faut payer pour la couverture médiatique mais avec Radio Okapi nous avons cheminé sans ce souci-là et c’est un grand apport dans nos activités », témoigne Charlie Andiru du collectif des femmes de la Tshopo.

Le souhait des habitants de la province de Tshopo, particulièrement ceux de Kisangani, est de voir cette radio poursuivre ses activités en RDC, même après le départ de la MONUSCO.

radiookapi.net/CC



Face à la vie chère, certaines femmes ont opté pour le commerce ambulant à travers les rues de la capitale. Avec les revenus générés par ces activités, ces dames couvrent les charges ménagères de leurs foyers pour assurer la survie. Dans ce premier opus, la rédaction Femme d'Actualité.cd s'est intéressée aux vendeuses de pain.

Ce métier n'est pas sans péril, explique Madeleine Kahongya. 

"Cela fait près de 10 ans que j'exerce ce métier. Chaque jour, je me réveille à 4 h pour aller m'approvisionner en pains, ensuite, je les revends. Des fois, on fait face aux kulunas lorsqu'on se réveille pour aller à la boulangerie. Si on croise un groupe de délinquants malveillants à ces heures-là, ils nous ravissent tout ce qu'on possède et parfois, ils vont jusqu'à nous violer," confie-t-elle.

Et de poursuivre 

"J'ai déjà été tabassée par les kulunas plus de 4 fois, j'ai déjà perdu mon capital à plusieurs reprises. Mais je tiens parce que c'est le seul travail que j'ai qui me permet de survivre et de subvenir aux besoins de ma famille."

Ce métier exige de l'endurance physique pour espérer gagner un peu plus, explique la vendeuse.

"J'ai commencé ce boulot lorsque mon mari a perdu le sien. Je n'avais pas d'autre choix, la vie était devenue très compliquée. Au début de l'activité, ce n'était pas facile de circuler les rues avec le panier des pains sur la tête, à la recherche des clients. Je pleurais chaque jour en vendant. Mais avec le temps, je me suis habituée. On ne gagne pas assez, mais ça nous permet de survivre," explique la vendeuse qui ambitionne un jour de créer sa propre boulangerie. 

"A mont Ngafula, j'arpente les rues de Ngafani, mais traverse aussi Selembao, pains sur la tête, prête à bondir dès qu'une voix se lève pour m'appeler Maman ya mapa".

"Ça demande de l'habileté et une attention soutenue sans lesquelles on ne peut pas vendre.Tu dois guetter les gens et parfois insister pour amener les clients à acheter."

Pour Madeleine, le plus dur est de tomber malade. 

"La vie est un combat certes, mais lutter chaque jour dans ce commerce n'est pas chose aisée. Je suis exposée au chaud et au froid tous les jours. Je prie que Dieu me garde pour mes enfants, ma famille et mon mari qui essaie de se débrouiller de son côté."

Nancy Clémence Tshimueneka



En place depuis le 09 août 2023, la nouvelle équipe du cadastre minier (CAMI), service habilité à accorder les titres miniers en République démocratique du Congo (RDC), a réussi à récupérer environ 10 000 km² de gèle des concessions ne respectant pas les règles en vigueur en la matière. Ces concessions représentent plus de 1000 titres miniers, soit un tiers, sur les 3050 toutes catégories confondues, répertoriés à ce jour par le cadastre minier. 

Devant les journalistes et d’autres partenaires du secteur des mines ce lundi 26 février au siège de CAMI à Kinshasa, Popol Mabolia Yenga, son Directeur général (DG), a indiqué que cette récupération permet aux compagnies minières et des investisseurs d’avoir encore un peu plus d’espaces pour leurs activités. A l’en croire, une proposition de radiation de plus de 100 titres miniers appartenant à des personnes physiques, contrairement à la loi, a été faite au ministère des mines. Le constat alarmant après l’analyse du fichier cadastral fait également état d’environ une dizaine seulement, les compagnies qui paient au moins 50% de redevances minières, renseigne-t-il.

Mentionnant la relance du dialogue permanent avec le syndicat, Popol Mabolia a également évoqué l’amélioration de la maximisation des recettes de l’Etat à l’actif de la nouvelle équipe dirigeante de CAMI à un peu plus de 6 mois seulement après la prise des fonctions. 

« La quotité versée au cadastre minier, qui est de 50% des redevances, était payée en intégralité. Mais l’autre 50% qui revenait à la DGRAD n’était souvent pas versé. Nous avons donc conditionné l’octroi du certificat aux compagnies au paiement de 100% de quotité. Cette instruction est en train d’être suivie », a-t-il indiqué. 

M. Mabolia a également déploré le faible coût des frais du dépôt de demande du droit d’acquisition, fixé à 1000 dollars américains seulement par carré minier, alors que le pays regorge de nombreuses richesses dans son sous-sol. « Cela ne permet pas de refluer convenablement les recettes de l’Etat par rapport aux valeurs de ses matières », a-t-il regretté. Il indique avoir proposé au ministère des mines de revoir ce prix à la hausse, jusqu’à 5000 dollars américains par carré minier. 

Le cadastre minier gère toutes les étapes d’acquisition des concessions minières, de la recevabilité de la demande à la décision d’octroi ou de non-octroi, en passant par la vérification de la disponibilité du périmètre à octroyer, la capacité financière du requérant et la vérification d’éligibilité.

Bruno Nsaka



Le protocole d'accord signé entre l'Union européenne et le Rwanda, le 19 février dernier, sur les chaînes de valeur durables pour les matières premières est très critiqué en RDC. Bien après les condamnations des autorités politico- administratives, c'est le tour des clergés. L'une des voix très écoutées au Congo-Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo dénonce, par ce protocole d'accord, une stratégie de diversion de la communauté internationale.

Dans son homélie lors de la messe en mémoire des victimes de la guerre de l'Est célébrée, samedi le 24 février, Fridolin Ambongo, sans langue de bois, s'est interrogé de nouveau sur l'attitude ambiguë de la communauté internationale face à la crise sécuritaire dans l'est de la République Démocratique du Congo.

Pour lui, il est étonnant de voir la communauté internationale marquer son soutien à l'Ukraine face à la Russie, et à ne pas réagir en faveur de la RDC contre l'agression rwandaise.

" Le silence et l'inaction de la communauté internationale frisent nettement la complicité. En effet, il est inconcevable qu'avec les moyens dont elle dispose, la puissante Organisation des Nations Unies ait échoué à rétablir la paix dans notre pays", a-t-il rajouté.

Le gouvernement de Kinshasa accuse le Rwanda de vouloir faire main basse sur les ressources, minières notamment, de l’Est congolais, une des raisons pour lesquelles, selon lui, Kigali soutient la rébellion du M23, à l’offensive depuis plus de deux ans dans la province du Nord-Kivu, dont elle contrôle de larges territoires.

Grevisse Tekilazaya 



Les Etats-Unis d’Amérique travaillent au rétablissement de la confiance entre la RDC et le Rwanda, deux pays de la région des Grands lacs, dont les rapports se sont détériorés depuis un bon moment.

C’est ce qu’a déclaré l’ambassadrice des Etats-Unis en RDC, Lacy Tamlyn, vendredi 23 février, au terme de son séjour de 72 heures à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

La diplomate américaine a également fait savoir que dans le cadre de la pression sur le Rwanda pour le contraindre à mettre fin à son appui aux rebelles du M23 dans la guerre en RDC, les Etats-Unis ont arrêté leur coopération militaire avec le pays de Paul Kagame.

« Nous avons arrêté l’assistance militaire au Rwanda. Les Etats-Unis ne soutiennent pas l’armée rwandaise, nous ne lui fournissons pas d’armes ni d’équipements », a déclaré Lacy Tamlyn.

Pour les Etats-Unis, des efforts doivent être fournis par les deux pays pour rétablir la confiance entre eux.

« Nous travaillons aussi avec la RDC pour rétablir la confiance », a fait savoir l’ambassadrice américaine en RDC.

radiookapi.net/CC



L'UDPS/Tshisekedi -Union pour la Démocratie et le Progrès social aile Tshisekedi-, parti présidentiel, réclame déjà auprès de l'informateur, Augustin Kabuya, le poste de Premier ministre et celui du président de l'Assemblée nationale.

Dans un reportage du "Journal de l'informateur", exploité par Opinion-info.cd, le délégué de l'UDPS a soutenu que leurs attentes ne vont pas à l'encontre de la Constitution de la République Démocratique du Congo, qui veut que le Premier ministre vienne de la majorité parlementaire.

A l'en croire, l'UDPS, avec soixante-dix députés nationaux et près de cent-trois députés provinciaux, est à la tête de cette majorité recherchée.

"Donc, nous attendons aussi voir l'un des membres de l'UDPS soit président de l'assemblée nationale", a laissé entendre ce délégué.

De son côté, le Président de la République, Félix Tshisekedi a, pour ce qui est de la formation du gouvernement, rassuré l'opinion, au cours d'un point de presse tenu à Kinshasa le jeudi 22 février, que d'ici lundi 26 février, il pourra déjà nommer un formateur si et seulement s'il entrait en possession des conclusions de consultation de son informateur, dès demain samedi 24 février

 Fadi Lendo



Un mois après la majestueuse cérémonie de sa prestation de serment, ayant ouvert son deuxième (et dernier ?) mandat à la tête de la République démocratique du Congo, le Président Félix Tshisekedi était, hier à Kinshasa, face à un parterre des journalistes, triés sur le volet. Le chef de l’Etat a répondu à des préoccupations liées, entre autres, à la crise sécuritaire dans l’est du pays. A ce propos, Willy Kalengayi a volé à très haute altitude, en soulevant une question qui, à mon sens, est de portée hautement stratégique : « avons-nous (la RDC) déjà identifié les vrais Etats et sociétés multinationales (cachés derrière le Rwanda, notre agresseur) avec lesquels négocier (pour recouvrer une paix durable) ? 

Le célébrissime stratège Sun Tzu (L’art de la guerre) enseigne : « Quand vous ne connaissez pas l'ennemi, mais que vous vous connaissez vous-même, vos chances de victoire ou de défaite sont égales. Si vous êtes à la fois ignorant de l'ennemi et de vous-même, vous êtes sûr de vous trouver en péril à chaque bataille. » Est-il évident que nous connaissons-nous, Congolais ? Je résiste à la tentation d’y répondre négativement. 

En effet, nous nous perdons à considérer le Rwanda comme le vrai ennemi de la RDC. Pourtant, pas besoin d’un doctorat en sciences politiques pour savoir que ce pays voisin n’est qu’un paravent tirant partie d’un deal dont la longue chaîne est à élucider. Si l’intérêt est d’identifier les vraies parties prenantes, leurs rôles, leurs motivations, leur agenda dans ce deal aux douloureux effets existentiels sur les Congolais. Sur cette base, il conviendra d’élaborer laborieusement une « réponse stratégique » pour une paix durable rimant avec le développement.   

Qu’il s’agisse du fameux Protocole d’accord sur les chaînes de valeur des matières premières critiques récemment conclu, à Bruxelles, entre l’Union européenne et Kigali (faisant couler passionnément ancres et salives), il est urgent, au-delà du bons sens patriotique, d’écarquiller nos yeux pour voir la réalité cachée, pénible serait-elle, que nous devons prendre en charge. Ceci s’impose pour pratiquer « L'art de la guerre », ici compris comme la démarche de « soumettre l'ennemi sans combat. »

D’autant plus que cette « guerre » dans l’est est loin d’être utile à la RDC. Elle l’est pourtant pour les « autres ». Elle vise à signer la décrépitude des Congolais qui considèrent (à tort ?) le Congo comme notre « propriété ». Dès lors, osons comprendre – sans soutenir – qu’ils se montrent peu humanistes, compatissants, touchés … face à nos millions de morts. Car l’ontologie relationnelle dans laquelle nous nous retrouvons avec « eux » est construite sur base de l’aiguité de leur attention sur les contenus de notre espace.

Dès lors, il y a une responsabilité nationale de nous remettre en cause pour nous connaitre au mieux, rompant avec nos préjugés, nos représentations, notre hauteur ainsi que notre suffisance, pour percer les esprits des « autres » dans un dépassement disposant à les écouter et à les comprendre. Le but étant de construire une « machine infernale » pour les persuader de composer directement avec nous sur nos ressources naturelles. Encore faut-il que, selon leur grille de lecture à satisfaire, nous soyons reconnus comme des interlocuteurs crédibles.

Dans un contexte d’essoufflement de l’Occident, nous avons intérêt de percer le sillage de véritables maitres du monde, les sociétés multinationales, ignorant presque la notion de frontières à laquelle nous sommes si attachés. Pour, à défaut d’y compter nos amis, d’y identifier nos vrais ennemis. Les Etats, y compris les plus puissants, se soumettent à leur diktat.  Il ne faut maitriser leur langage pour échapper à la dissonance. Réformes, transformation organisationnelle, performance, transparence, sécurité juridique, lutte contre la corruption … relèvent aussi des codes de leur langage à bien assimiler. Si la dissuasion n’est pas à négliger, sa portée, à relativiser, est fonction de nos vrais ennemis à identifions nommément.

Lembis Tini (PhD)

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