De nombreuses familles de militaires et de policiers, ayant trouvé refuge dans des écoles, font face à des bouclages réguliers des rebelles du M23 ces derniers jours.
Estimées à environ cinq mille personnes, dont des blessés et des invalides, ces familles sont amassées par centaines ou dizaines de familles dans différentes écoles.
Ces ménages occupent plusieurs écoles, notamment dans la commune de Karisimbi. Ils déclarent n’avoir nulle part où aller, car la plupart ne sont pas originaires du Nord-Kivu.
D’après plusieurs sources locales, ces familles seraient suspectées par les rebelles d’héberger ou de collaborer avec des bandits armés ou des militaires qui ne se seraient pas rendus. Ce qui justifierait les bouclages et mesures contraignantes prises à leur encontre par les rebelles.
C’est le cas de l’incident enregistré à l’Institut Rutoboko, non loin du camp militaire de Katindo. Quelques personnes présumées militaires ou bandits armés auraient été interpellées, affirment ces sources.
D’autre part, ces ménages sont sommés, depuis la rentrée scolaire, d’évacuer les salles de classe pour favoriser la reprise des cours.
D’après les mêmes sources, le camp militaire de Katindo est jusqu’ici contrôlé par les rebelles qui y organisent des réunions. Quelques blessés militaires des FARDC seraient toujours internés au sein de l’hôpital militaire de Katindo ainsi que quelques membres du personnel soignant.
radiookapi.net/CC
La réaction du secrétaire général de l'UDPS -Union pour la Démocratie et le Progrès social-, Augustin Kabuya, ne s'est pas faite attendre, après les accusations formulées par le Président honoraire, Joseph Kabila, dans sa dernière interview, contre le pouvoir de Félix Tshisekedi au sujet des revendications des terroristes du M23. Il s'agit d'une confirmation que l'ancien Président s'est toujours caché derrière les terroristes, a fait remarquer Augustin Kabuya.
"Aujourd'hui, Joseph Kabila lui-même monte au créneau, pour faire tomber les masques. Ce dernier, en dehors de la voix des armes, ne peut pas faire la politique d'une manière démocratique. Ils sont tous conscients que s'il y a élection, en bonne et due forme, personne ne peut voter pour eux, vu tout ce qu'ils ont fait. Le malheur pour moi est d'avoir eu une longueur d'avance sur certains acteurs politiques", a-t-il indiqué.
Quant aux accusations de Joseph Kabila au sujet d'un musèlement de l'opposition par l'actuel régime, Augustin Kabuya considère que le Président honoraire est très mal placé pour parler de ce sujet.
"Est-ce que dans un pays sérieux, quelqu'un comme Kabila peut-il parler de la démocratie ? Peut-il aller calmement dans la famille de Floribert Chebeya, Bazana parler de ça ? Il y a beaucoup de choses. Kabila se cachait derrière Nangaa", a-t-il rajouté.
Dans sa tribune, Joseph Kabila a fait observer que la crise actuelle en RDC remonte à 2021, et est multidimensionnelle. "C’est une crise sécuritaire et humanitaire, mais surtout une crise politique, sociale, morale et éthique. Cet aspect est minimisé, voire ignoré, par les pays et organisations partenaires de la RDC, y compris la SADC", avait déclaré le Président honoraire, qui estime que la SADC devrait mieux comprendre la situation. "Les revendications du peuple congolais contre son Gouvernement doivent être prises en compte", dixit Joseph Kabila.
Grevisse Tekilazaya
L'UNICEF -Fonds des Nations-Unies pour l'enfance- a, à travers un rapport de OCHA -Bureau de la coordination des affaires humanitaires- publié ce lundi 24 février 2025, révélé que plus de 795.000 enfants n’ont plus accès à l’éducation dans la province du Nord-Kivu, à cause du conflit opposant la RDC- République démocratique du Congo- au Rwanda.
Dans ce même rapport, il est démontré qu’au-moins 80 écoles ont été endommagées et/ou détruites dans la ville de Goma, suite aux affrontements du 26 au 30 janvier dernier, entre les FARDC-Forces armées de la République démocratique du Congo- appuyées par les Wazalendo, contre l’Armée rwandaise et ses supplétifs de la coalition M23-AFC.
Cette situation souligne l’exacerbation de la crise, sous toute ses formes dans l’Est de la RDC, étant donné que les banques et institutions de microfinance restent inopérantes depuis l’occupation de la ville volcanique par les envahisseurs. Ce dysfonctionnement limite les transactions commerciales. En conséquence, la rupture des stocks inhérente à la situation favorise la spéculation dans le commerce. Les habitants ne savent plus comment ils peuvent gagner des sous.
Prehoub Urprus
Plusieurs compatriotes swahiliphones ont été exécutés en masse à Goma par l’armée rwandaise et ses supplétifs M23/AFC. Jusqu’à ce jour, aucune condamnation claire de la Cenco ! Ils sont martyrisés quotidiennement par les RDF/M23.
Plusieurs jeunes swahiliphones ont été même massacrés. Toujours pas de condamnation de la Cenco ! Curieusement, cette même Cenco vient pourtant, en renfort du poison rwandais, annoncer des attaques contre les swahiliphones et propager ce gros mensonge dans le seul objectif de diviser les Congolais.
Chers évêques membres de la Cenco, donnez-nous des noms, des adresses des victimes et les autorités vont prendre des dispositions. Nous tous, dans nos rôles respectifs en tant que Congolais, nous devons nous assurer de préserver, en ce temps de crise, ce que nous avons de plus cher : notre Unité.
ACP/CC
La nouvelle circulant sur les réseaux sociaux affirmant que le président Félix Tshisekedi aurait proposé aux États-Unis et aux pays européens les minerais stratégiques de la RDC, notamment le cobalt et le coltan, en échange d’un soutien contre l’offensive de l’AFC/M23, appuyée par le Rwanda. Cette nouvelle est fausse et constitue une fake news complotiste.
Origine du complot
Cette fausse nouvelle provient d’un compte Facebook nommé « Pepele News ». La publication a suscité de nombreuses réactions, enregistrant 2 997 mentions « j’aime », 597 commentaires et 66 partages.
Vérification des faits
Après vérification, aucune preuve ne confirme que le président Félix Tshisekedi aurait cédé les minerais de la RDC aux États-Unis ou aux pays européens. Au contraire, il a réaffirmé sa volonté de renforcer la souveraineté économique du pays en encourageant ces nations à s’approvisionner directement auprès de la RDC, plutôt que par des intermédiaires étrangers comme le Rwanda, accusé de piller les ressources congolaises.
Réaction officielle
Tina Salama, porte-parole du président Tshisekedi, a démenti cette nouvelle via son compte X (anciennement Twitter) le 23 février 2025 :
« Le président Tshisekedi invite plutôt les États-Unis, dont les entreprises s’approvisionnent en matières premières stratégiques auprès du Rwanda, à venir les acheter directement chez nous, les véritables propriétaires, au lieu de cautionner ce pillage accompagné de massacres de nos populations. »
Conclusion
Le président Félix Tshisekedi n’a ni vendu ni offert les minerais congolais aux Américains et aux Européens. Il s’agit d’une fausse nouvelle visant à ternir son image.
Acp_Debunkage/CC
La Première ministre de la République démocratique du Congo a appelé lundi, à Genève en Suisse, à des sanctions dissuasives contre le Rwanda, pour restaurer l’ordre et la sécurité, et protéger des millions de Congolais vivant à Goma et Bukavu, dans l’Est du pays sous occupation rwandaise.
« Au regard des massacres et des exécutions sommaires qu’il continue de perpétrer sur notre sol, nous en appelons à des sanctions dissuasives pour permettre de restaurer l’ordre et la sécurité, et protéger ainsi des millions de Congolais vivant à Goma, Bukavu et dans d’autres parties du pays sous occupation », a déclaré Judith Suminwa, Première ministre congolaise, à l’ouverture de la 58ème session du Conseil des droits de l’homme (CDH).
« Nous continuons, à ce jour, d’enterrer les morts que nous n’avons pas cessé de dénombrer, et de compter des millions de déplacés sans abris dont la plupart des camps ont été détruits par les forces d’occupation », a-t-elle ajouté.
Bilan macabre dans les zones occupées
Selon la Cheffe du gouvernement, la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC a atteint des niveaux alarmants. Les chiffres avancés par le ministère de la Santé, depuis le mois de janvier 2025, sont effrayants.
« La mort de plus de 7.000 compatriotes, dont plus de 2.500 corps enterrés sans être identifiés, et plus de 1.500 corps trainent dans les morgues. Plus de 215 cas de choléra identifiés et plusieurs cas de Mpox non pris en charge avec risque d’expansion. La destruction de plus de 90 sites d’accueil des déplacés internes ; les attaques contre des hôpitaux et entrepôts humanitaires », a-t-elle énuméré, avant d’ajouter : « plus de 450.000 personnes, selon l’ONU, sont sans abri, nourriture et eau ; plus de 27 millions en besoin d’assistance humanitaire et plus de 2,8 millions de déplacés internes en RDC particulièrement dans l’Est ».
Pour Judith Suminwa, il est impossible de décrire les cris et les larmes des millions de victimes de ce conflit : femmes, filles violées, enfants enrôlés de force, déplacés, orphelins. En outre, les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes, les artistes, témoins de cette tragédie dans l’Est, n’ont pas le droit de la raconter. « Ceci nécessite une réponse internationale renforcée et coordonnée », a-t-elle dit.
« Nous appelons donc la communauté internationale à renforcer son soutien humanitaire, pour fournir des ressources afin de permettre une bonne prise en charge des milliers de blessés, de déplacés, et de s’assurer du respect du droit international humanitaire car ces principes sont essentiels pour sauver des vies et alléger la souffrance des Congolais », a lancé la Cheffe du gouvernement congolais.
Appel au respect des principes sacro-saints de l’ONU
« L’histoire nous jugera implacablement si nous ne faisons rien pour mettre fin au conflit en RDC et dans d’autres parties du monde, conflits qui ne font que raviver la flamme de l’ignominie et tournent en dérision les principes et buts sacro-saints de notre organisation que sont la paix, le développement et les droits de l’homme », a souligné Judith Suminwa, précisant que « nous pouvons changer le cours de l’histoire et nous en avons le devoir moral pour les générations futures ».
Représentant le Président de la République, Félix Tshisekedi, à ces assises de l’organe principal de l’ONU en matière de défense des droits humains, la Première ministre est arrivée à Genève dimanche à la tête d’une forte délégation composée de la ministre des Droits humains, Chantal Chambu, du ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya et de la vice-ministre des Affaires étrangères, Grâce Yamba.
ACP/JF/CC
Le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Augustin Kabuya, prévient que le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ne démissionnera jamais du pouvoir.
Il l’a dit lors d’une causerie morale organisée le 18 février 2025 devant les cadres, militants et combattants de l’UDPS au siège du parti, situé dans la commune de Limete à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
Augustin Kabuya qui réagissait aux déclarations de l’opposant Franck Diongo qui a appelé au départ de Félix Tshisekedi, a rassuré que le parti au pouvoir restera aux côtés du president de la République jusqu’à la fin.
« J’ai suivi un monsieur que Katumbi envoie, Franck Diongo, qui a dit que tout commence par la démission de Félix Tshisekedi. Félix Tshisekedi ne démissionnera jamais. Si telle est leur démarche, je vous dis qu’on va tous nous enterrer avant que Félix Tshisekedi ne puisse démissionner. Ceux qui pensent qu’ils ne vont pas assumer ça peuvent partir. Nous, nous allons rester avec le chef de l’État jusqu’à la fin. Félix Tshisekedi ne s’est pas improvisé comme président de la République, il a été élu par le peuple congolais. Nous n’accepterons jamais que la domination étrangère vienne nous coloniser ici », a-t-il déclaré.
Dans la foulée, Augustin Kabuya a affirmé que si Félix Tshisekedi n’aimait pas la République démocratique du Congo, il allait céder à tout ce que les agresseurs du pays (le Rwanda et le M23, ndlr) demandent.
En outre, le secrétaire général de l’UDPS a accusé l’ancien président de la République, Joseph Kabila, d’être à la base des accords qui créent des problèmes aujourd’hui. Selon lui, Joseph Kabila remettait chaque année la somme de 60 millions $ aux agresseurs.
Jephté Kitsita
Ça y est, la diplomatie de de la République démocratique du Congo contre l'agression rwandaise commence à produire ses effets.
Dans un communiqué publié ce jeudi 20 février 2025, le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain a annoncé l'imposition de sanctions contre James Kabarebe, ministre d'État rwandais chargé de l'intégration régionale, et Lawrence Kanyuka, porte-parole de la rébellion du M23, soutenue par l'armée rwandaise dans l'Est de la République démocratique du Congo.
James Kabarebe est sanctionné en raison de son rôle majeur dans le soutien constant et manifeste de Kigali aux rebelles du M23, qui occupent illégalement des villes et localités, dont Goma et Bukavu, en RDC.
« Aujourd'hui, le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain a imposé des sanctions à James Kabarebe (Kabarebe), ministre d'État rwandais chargé de l'intégration régionale. Kabarebe est au cœur du soutien du Rwanda au Mouvement du 23 mars (M23), un groupe armé désigné par les États-Unis et les Nations unies (ONU) qui a rapidement étendu son contrôle territorial dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et est responsable de violations des droits de l'homme », a déclaré le sous-secrétaire par intérim du Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Bradley T. Smith.
Quant à Lawrence Kanyuka Kingston, le Trésor américain le sanctionne pour l'occupation de Goma et Bukavu, ainsi que pour l'assassinat brutal de civils dans cette partie de la RDC.
« L'OFAC sanctionne également Lawrence Kanyuka Kingston (Kanyuka), un membre éminent et porte-parole du M23 et de la Congo River Alliance, ainsi que deux des sociétés de Kanyuka enregistrées au Royaume-Uni et en France. Fin janvier, le M23 et les Forces de défense rwandaises (RDF) ont capturé Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu en RDC, lors d'une bataille qui a tué des milliers de civils. Le M23 et les RDF ont poursuivi leur progression, s'emparant de l'aéroport de Kavumu, un centre de transport essentiel dans l'est de la RDC, et occupant la ville de Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu », poursuit-il.
Le gouvernement congolais, par l'intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, mène des actions diplomatiques auprès de la communauté internationale afin d'obtenir des sanctions contre le Rwanda.
Cette nouvelle représente pour Kinshasa un signal fort si l'on sait que le gouvernement congolais, par l'entremise de son ministre des Affaires étrangères, mène des actions diplomatiques auprès de la communauté internationale afin d'obtenir des sanctions contre les autorités rwandaises.
Roberto Tshahe/CC