Dans son speech à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai de chaque année, le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, est monté au créneau pour fustiger les propos qui frisent l'injure vis-à-vis du président de la République. 

Le porte-parole du gouvernement a dénoncé cette forme de libertinage. 

"Je dénonce avec la dernière énergie le dérapage constaté il y a quelques jours avec des attaques systématiques et des propos frisant l'injure à l'endroit du président de la République, chef de l'État. Aucune liberté ne peut s'exercer sans respecter la liberté des autres", a-t-il déclaré. 

P. Muyaya a appelé les organisations qui défendent la promotion et la liberté de la presse à se désolidariser de tout acte dépassant les limites de l'exercice de la profession journalistique. 

"J'invite, de ce fait, les organisations professionnelles et toutes celles qui défendent la promotion et la liberté de la presse à condamner, avec moi, ce comportement récidiviste et tout autre acte qui dépasse les limites de l'exercice de la profession", a-t-il souligné. 

Cette prise de position du ministre de la communication et médias intervient après la diffusion d'une vidéo du journaliste Pero Luwara, patron de la chaîne Youtube CPL TV, critiquant de manière très sévère la gestion du président Tshisekedi. 

Cet ancien employé de Digital Congo TV ne s'est pas arrêté là. Il s'est exprimé sur l'intimité du chef de l'État en l'accusant de désacraliser la fonction du président de la République en ayant "exposé ses envies libidinales sur la place publique".

Plusieurs voix se sont levées au sein même de la corporation journalistique congolaise pour condamner cette sortie médiatique. 

Merveil Molo



La Fédération internationale de football (FIFA) a publié lundi 2 mai les sanctions disciplinaires prises par sa commission de discipline à la suite des incidents qui ont émaillé les matches de la compétition préliminaire de la Coupe du monde de la FIFA, Qatar 2022. Parmi les pays sanctionnés figure le Congo-Kinshasa.
Le pays des Léopards est doublement sanctionné pour mauvais comportement de ses supporters lors des matchs de barrage de la Coupe du monde, qui n'avaient opposé au Maroc.

Concernant le match aller, la RDC a été condamnée à cause des « Jets d’objets, envahissement du terrain, manquement au maintien de l’ordre dans le stade et mauvaise organisation du match».

A cet effet, l'équipe nationale devra jouer un match à huis clos. En outre, la RDC est sommée de payer 120.000 francs suisses ( environ 123.165 $).

Pour ce qui est du match retour, la RDC a été reconnue coupable du mauvais comportement de ses supporters à Casablanca ( jet d’objets). Pour ce manquement, la sanction financière s'élève à 5000 francs suisses ( environ 5131.9 $).

radiookapi.net/CC



Le film documentaire « Machine à tuer » a été projeté samedi 30 avril pour le public de Bunia, chef-lieu de l’Ituri. Plus de cinq cents spectateurs, dont des étudiants de l’Université Shaloom de Bunia, ont assisté à la projection de ce film. Celui-ci fait ressortir le degré de violence et d'atrocités des groupes armés locaux et étrangers qui pullulent dans cette province.

L'idée de ce film a germé dans un contexte de conflits meurtriers qui secouent l'Ituri. Cette « Machine à tuer », selon les réalisateurs, est difficile à déterminer. Le film retrace les souffrances atroces des populations qui se disent fatigués par les conflits armés.

« J’ai eu vraiment des larmes aux yeux en voyant cette situation. Les grands-mères sont violées, les parents sont massacrés, les enfants sont tués... Sans un dialogue franc, sans un le pardon sincère, sans l’effort de tout un chacun de nous, la paix ne reviendra pas sur toute l’étendue de notre province », a réagi un des participants à cette projection.

De son côté, Richard Uyer Thumithu, concepteur du film, indique que cette œuvre constitue une alerte à la communauté aussi bien nationale qu'internationale sur les enjeux des conflits en Ituri et plus particulièrement la situation que traverse la femme.

Selon lui, « la paix ne viendra pas d’ailleurs. On ne peut pas attendre la paix de la MONUSCO ou de l’étranger. Non ! »

C’est ainsi que le vice-gouverneur de province, présent dans la salle, a appelé les Ituriens et Ituriennes à l’unité pour venir à bout de ces groupes armés.

La projection de ce film va se poursuivre également dans d’autres universités de Bunia ; afin d’appeler les étudiants à privilégier la paix et l’unité pour contribuer au développement de leurs entités respectives.

radiookapi.net/CC



A la clôture mardi 3 mai du premier congrès de son parti politique, Leadership et gouvernance pour le développement (LGD), le sénateur Augustin Matata Ponyo a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2023. L’ancien Premier ministre motive sa décision par la situation d’instabilité et de précarité dans laquelle évolue la RDC et se dit déterminé à instaurer un leadership et une gouvernance de qualité.

Augustin Matata affirme avoir un rêve, celui de Lumumba, de Mobutu, des Kabila, d’Etienne Tshisekedi et de Nelson Mandela, consistant à construire un Congo puissant au cœur de l’Afrique avec une armée et une économie forte dans un état de droit où la justice n’est pas instrumentalisée.

radiookapi.net/CC



La République Démocratique du Congo RDC (RDC) se tire avec une médaille d'argent aux championnats d'Afrique des Nations de MMA (Mixial Martial Arts) en Afrique du Sud. Elle a remporté par Elysé Balepe chez les poids-moyens.

Le combattant originaire de la province du Katanga s'est incliné in extremis sur décision des juges devant l'angolais Elisio Zua après s'être qualifié brillamment à l'aide KO en demi-finales de ce tournoi. 

« Nous sommes extrêmement ravis de cette médaille d'argent. Nous visons la médaille d'or vu le nombre d'athlètes qui ont participé, mais le plus important est que l'équipe ne revienne pas les mains vides", a confié Taylor Mayunga, l'entraîneur national sur le site officiel de la Fédération Internationale de cette discipline.

Comme un peu en 2019 où les Congolais avaient raflé une médaille mais en Or, ils terminent à la 5ème position sur 6 pays. C'était la 5ème participation de la RDC à ce tournoi. 6 athlètes y avaient pris part.

Michel TOBO 



L’Assemblée nationale a déclaré recevable la proposition de loi électorale initiée par le G13, dite Loi Lokondo. Ce, à la suite des réponses des initiateurs aux multiples préoccupations soulevées par les députés nationaux lors du débat général autour de cette proposition de loi.

À l'issue de la plénière, Delly Sesanga, un des membres du G13, est revenu à nouveau sur le bien fondé de cette proposition de loi, une fois adoptée à l'Assemblée nationale avec ses innovations.

« Avec cette loi, nous allons mettre en place la proclamation des résultats bureau de vote par bureau de vote, ce qui va introduire la transparence et faire cesser la pression, les tensions, la fraude électorale à laquelle nous avons assisté à chaque fois avant les élections, pendant et après les élections. La deuxième chose, c'est que nous sommes dans cette Assemblée depuis 2006, c'est la première fois qu'il y a une forte cohésion autour de l'idée que la femme doit être représentée de manière paritaire parce que c'est quelque chose qui est impérative dans la constitution, ce n'est pas un cadeau qu'on fait aux femmes, c'est une exigence, un impératif de la constitution. La troisième chose qu'il faudrait pouvoir retenir, c'est que nous voulons d'une cartographie électorale qui soit élaborée avant, que les Congolais, qu'ils habitent la ville ou villages doivent savoir là où ils vont voter, qu'il n'y ait plus de surprise lorsqu'ils vont au vote et qu'on leur dise le bureau de vote n'est pas ici mais qu'il est à un autre endroit », a expliqué, devant la presse, Delly Sesanga à l'issue de la plénière de ce lundi 2 mai 2022. 

Et de poursuivre :

« La quatrième chose que l'on devrait retenir et qui est essentielle pour notre peuple, c'est que nous voulons que le vote qui va se passer en 2023 dans le délai constitutionnel soit un vote qui soit mi électronique mi manuel ça veut dire quoi ? On va utiliser les machines à voter mais les règles d'utilisation de la machine à voter vont être fixées dans la loi, les machines devront être géolocalisées pour éviter qu'on ait ce à quoi on a assisté, des machines qui se baladaient dans les maisons des gens et dont on ne savait pas quoi en faire ».

À l'en croire, comme ça se passe ailleurs, il en sera ainsi en RDC où les estimations et tendances seront déjà connues juste après le vote d'autant plus les résultats seront affichés devant le bureau de vote à l'issue du scrutin.

« Il n'y a plus cette histoire de monopole, dans le système actuel quand on publie les résultats, vous votez aujourd'hui, on vous dit allez vous reposer pendant deux semaines, vous revenez 3 semaines après, le président de la commission électorale nationale indépendante donne les résultats et ces résultats sont toujours contestés, ce que nous voulons désormais c'est ce qui passe dans tout le pays quand l'élection est terminée, au niveau du bureau de vote au lieu de faire simplement l'affichage, on publie et ce résultat est partiel parce qu' il ne comporte pas les résultats de tous les bureaux et donc comme ça tout le monde pourra avoir connaissance de résultat qui sera transmis au centre national de publication et on pourra ainsi savoir comment est-ce que la victoire d'un candidat ou d'un camp », a ajouté Delly Sesanga, membre du G13.

La plénière a décidé que les options soient levées avant l'envoi de cette proposition en commission pour examen approfondi. Cette proposition est une possibilité accordée également aux élus du FCC qui ont boycotté les plénières relatives à la loi électorale pour pouvoir venir identifier les dispositions de la proposition de loi qui nécessitent un consensus. 

Clément MUAMBA et Berith YAKITENGE



A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, ce mardi 3 mai, le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya, a fait part aux professionnels des médias de l'évolution de la mise en œuvre des résolutions des états généraux de la communication et médias organisés fin janvier de l'année en cours.

À l’en croire, des résolutions urgentes sur la réforme du cadre légal traduites sous formes d'avant-projets des lois et avant projets de décret ont été déjà soumises aux instances du gouvernement.

« Je tiens à vous informer que les résolutions les plus urgentes portant sur la réforme du cadre légal et institutionnel de ces états généraux de la communication et des médias ont été déjà traduites sous forme d’avant-projets de lois et avant-projet de décret et transmises aux instances gouvernementales habilitées pour procédure y afférentes. En date du 25 avril 2022, j’ai personnellement présenté ces différents textes au niveau de la commission politique, défense et sécurité. Et dans un bref délai, je serai devant la commission mixte avec la commission politique, administrative et juridique du gouvernement pour d’autres délibérations avant l’adoption au conseil des ministres et leur transmission au Parlement », a fait savoir Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias.

Et de détailler:

« Il s’agit respectivement de l’avant-projet de loi sur l’exercice de la liberté de la presse en  RDC ; l’avant-projet de loi portant statut du journaliste congolais ; l’avant-projet de décret portant moratoire sur l’arrestation des journalistes en RDC ; du mémorandum demandant au gouvernement de saisir les deux chambres du parlement afin de solliciter la finalisation du processus d’examen et d’adoption de la loi sur l’accès à l’information publique en RDC ».

Il a affirmé que ce processus est suivi de manière étroite non seulement par le Premier ministre mais surtout par le président de la République,  Félix Tshisekedi qui, d'après lui, tient à l’adaptation des lois au contexte actuel et à la salubrité médiatique.

« Dépénaliser, le délit de presse tel que nous le voulons nécessite, et tous les juristes le savent, une modification de notre code pénal. C’est un pari que nous avons pris et que nous tiendrons avec l’espoir que ceux qui sont nos partenaires contribuent au travail préalable de salubrité médiatique en dénonçant de manière claire et ferme tous les dérapages constatés quotidiennement. Une telle réforme ne saurait se faire sans une presse totalement guidée par le respect des règles déontologiques et professionnelles qui constitue la véritable soupape de sécurité de tout journaliste », a ajouté Patrick Muyaya.

Les travaux des états généraux de la communication et des médias avaient permis de dégager des propositions des réformes pertinentes touchant au régime juridique des médias en général et de la presse en ligne en particulier, au statut du journaliste, à la dépénalisation des délits de presse qui pourra être précédée d’un moratoire dont les modalités d’encadrement feront l’objet d’une concertation entre le gouvernement et les organisations professionnelles, à la modernisation des médias publics, et aux défis de la presse congolaise.

 Clément MUAMBA



Assigné par quelques consommateurs devant le tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe, l’opérateur téléphonique Orange a fait défaut à l’audience du 2 mai 2022. Ce qui a permis aux demandeurs de solliciter 2 500 000 dollars américains de dommages-intérêts et la restitution de 1000 dollars pour paiement de l’indu.  Le tribunal a pris l’affaire en délibéré.

Comme Orange, les sociétés de communication Airtel et Vodacom ont aussi été assignées par des consommateurs. Vodacom a sollicité que la RDC soit mise en cause comme intervenant forcée. Concernant Airtel et Vodacom, le tribunal a renvoyé l’affaire à un mois.

actualite.cd/CC



75 cas d’atteintes à la liberté de la presse dont 19 journalistes arrêtés et 11 médias fermés.

A l’occasion de la célébration, ce mardi 3 mai 2022, de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Journaliste en Danger (JED), appelle une fois de plus, le gouvernement du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, à sortir de sa léthargie face à la détérioration croissante de la situation sécuritaire des journalistes et médias et à accélérer la mise en œuvre des recommandations des Etats généraux de la presse, tenus du 25 au 28 janvier 2022.

La tenue de ces assises, présidée par le Chef de l’Etat congolais, avait suscité l’espoir d’une nouvelle ère pour le journalisme en RDC. A savoir, renforcer la protection des journalistes et améliorer leur cadre de travail, tout en consolidant la professionnalisation et la viabilité du secteur de la presse au Congo. Le Président Félix Tshisekedi s’étant engagé dans son discours de clôture, à « Accompagner la Dépénalisation des délits de presse, et à garantir l’indépendance des médias ».

3 mois après, aucune de ses 80 résolutions n’a connu un début d’exécution, en dépit de la mise en place d’un comité de suivi de ces Etats généraux présidé par le ministre de la communication.

Les journalistes et les médias congolais restent exposés aux diverses pressions et censures, aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes, particulièrement dans les provinces de l’Est du pays sous état de siège, à savoir le Nord-Kivu et l’Ituri.

Depuis la publication de son dernier Rapport, le 2 novembre 2021, qui avait recensé 116 cas d’attaques contre la presse, à ce jour, JED a déjà enregistré 75 cas de violations de la liberté de la presse dont 19 arrestations des journalistes et 11 fermetures des médias.

Au moment où le monde célèbre cette journée dédiée à la liberté de la presse, 6 journalistes croupissent en prison à Mbandaka et à Bumba ; 3 médias sont fermés à Mbuji-Mayi et à Mbandaka.

Plusieurs journalistes ont rapporté à JED qu’ils ont été l’objet de menaces et agressions dans l’exercice de leur métier.

Dans les provinces de l’Est de la RDC en proie à la violence des groupes terroristes, au moins 3 journalistes ont été tués au cours de l’année 2021, et un journaliste porté disparu depuis décembre 2020, après avoir été enlevé par des miliciens.  Il s’agit de Héritier Magayane, journaliste de la RTNC, station locale de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, qui a été tué, le 8 août 2021, à l’arme blanche par un groupe d’hommes non autrement identifiés. 

Barthelemy Kubanabandu  Changamuka, journaliste de la Radio Communautaire de Kitshanga (CORAKI FM) émettant à Kitshanga, une localité de la province du Nord-Kivu, assassiné, le 9 mai 2021, dans l’enclos de son domicile par deux hommes armés en tenue civile. 

Joel Mumbere Musavuli, directeur de la Radio Communautaire Babombi, émettant Biakato, chefferie de Babombi, territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri, ainsi que son épouse qui ont été attaqués à l’arme blanche, le 14 août 2021, par un groupe d’hommes non autrement identifiés. Le journaliste a succombé de ses blessures tandis que sa femme était grièvement blessée.

Bwira Bwalite, directeur de la radio communautaire de Bakumbole, station émettant à Kalembe dans le territoire de Wilikale (Nord-Kivu, a été enlevé par des miliciens, le 16 juin 2020 et son corps n’a jamais été retrouvé.

Les enquêtes annoncées au lendemain de ces assassinats, en vue d’identifier leurs auteurs ou commanditaires, ainsi que les mobiles de ces crimes n’ont jamais été diligentées. Pour JED, ces assassinats et beaucoup d’autres qui ont précédé, sont aujourd’hui le symbole de l’impunité des crimes commis contre les journalistes.

Alors que l’UNESCO a placé cette 31è journée internationale de la liberté de la presse sous le thème : « Le journalisme sous l’emprise du numérique  », JED appelle les autorités congolaises qui se sont engagées à promouvoir la presse et les médias pour qu’ils jouent leur rôle de 4è pouvoir, à passer des paroles aux actes ; de renforcer la mobilisation de tous les acteurs contre les menaces et attaques des journalistes dans les zones d’insécurité ambiante, où la liberté de la presse perd de plus en plus des espaces .  

Au regard de tout ce qui précède, JED demande instamment aux plus hautes autorités congolaises, ce qui suit :

La libération immédiate des 6 journalistes actuellement en prison à Mbandaka et à Bumba. Il s’agit de ; Chillassy Bofumbo (Radio Sarah) ; Patrick Lola (indépendant) ; Christian Bofaya (Radio Mbandaka), Dieu Agba, Albert Mohila et patrick Bondo de la radio Mwana Mboka ;

La réouverture des médias actuellement fermés dans deux provinces à savoir La Radio Sarah à Mbandaka ; la Radio Nsanga FM et la radio Télé Pacifique à Mbuji-Mayi dans la province du Kasai Orientale.

D’Œuvrer en faveur de la liberté de la presse en décrétant, sans délai, un moratoire sur les arrestations et emprisonnement des journalistes tel que décidé par les Etats généraux de la presse.

D’accélérer la mise en place d’un Mécanisme national de sécurité et de protection des journalistes et de lutte contre l’impunité des violences faites aux professionnels des médias.

Enfin, face à la montée du discours de la haine et à la recrudescence des dérives déontologiques,  nuisibles à la liberté de la presse, constatées dans certains médias, en ligne et hors ligne, JED lance un appel urgent aux instances de régulation et d’autorégulation, d’entamer, sans délai et sans atermoiements,  le travail de « salubrité médiatique » tel que décidé par les Etats généraux, afin d’assainir la corporation et de promouvoir un journalisme plus éthique et plus professionnel.

actualite.cd/CC



Pendant dix jours, fin avril, une quarantaine de personnes, membres de la FECOFA et autres personnalités autour du football congolais, ont travaillé sur la révision de statuts de la fédération. Sous la « supervision de la CAF », les conditions d’accès aux postes du comité exécutif ont été « déverrouillées » selon Frédéric Kintengie.

L’influent secrétaire général du TP Mazembe s’est ouvert à FootRDC, dans un entretien exclusif. Coulisses, attentes, son indignation suite à l’arrêt de la Linafoot et sa possible présentation lors des élections à la FECOFA en juillet, il nous a tout livré.

FootRDC : Quel sentiment avez-vous à l’issue de la révision de texte de la FECOFA ?

Frédéric Kintengie :
C’est un travail de titan, les comités ont travaillé sans relâche et produit un travail appréciable.

Qu’en est-il de l’ouverture de critères d’acceptation de candidature à la fédération ?
Aux prochaines élections, nous avons déverrouillé l’accès aux postes et au comité exécutif.

Qu’en est-il des membres sortants à la fédération ?

Ils sont tous habilités à se représenter. Nous avons lutté pour éliminer certains critères, dont l’âge. Pour le minimum requis, il faudrait avoir 30 ans pour postuler, mais au-delà, il n’y a pas de limite d’âge. Ça ne servait à rien de bloquer.

Avant cette révision, les dirigeants de clubs ne pouvaient pas postuler, car ils n’avaient pas d’expérience à la tête d’une entité subdélégataire de la fédération, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Tout le monde peut maintenant se présenter et je crois que c’est une bonne chose.
Un résumé de ce travail de révision de texte ? Nos textes étaient obsolètes et le travail au centre Caritas, au départ j’étais sceptique, mais les articles ont été révisé un après l’autre pour amender le statut. Tout a été revu, nous avons opté pour de nouveaux statuts.

Qui ont revu les textes au centre Caritas ?
On a réuni les 32 membres de l’assemblée générale de la FECOFA, des individus des liges provinciales, de jeunes, du football féminin et des groupements d’intérêts comme les journalistes sportifs, les arbitres, les anciens joueurs, etc. les clubs ont reçu suffisamment des places lors de ce travail. Tout le monde était ravi des conclusions de la révision de textes.

Quelle est la prochaine étape ?
La FECOFA a de nouveaux statuts qui seront adoptés lors de la prochaine assemblée générale, entre le 20 ou le 2 mai. Ensuite viendra une assemblée extraordinaire et élective avec les nouvelles configurations pour les élections en juillet. Avant, il devrait y avoir les élections à la Linafoot ou les actuels membres seront aussi candidats à leur propre succession. Nous n’avons pas voulu procéder par la politique de l’exclusion. Cela ne servait à rien de bloquer les gens.
L’autre souci, nous avons tenu à la représentation. Sur les 15 membres de la fédération, il y aura au minimum 3 femmes.

N’y a-t-il pas de risque d’un mauvais jeu lors de la prochaine assemblée générale ?
Nous ne leur ferons pas de procès inutile. Mais dans le cas extrême et improbable, nous serons sanctionnés (par la CAF). Nous avons évité la normalisation où des gens pouvaient être nommés par la confédération pour diriger le football ici, excluant le comité. Dans le nouveau statut, il y a beaucoup des articles standard venus de la FIFA, dont on n’a rien changé, même pas la virgule.

Selon vous, quel est le profil idéal pour le prochain président de la FECOFA ?
Tout celui qui présente ce qu’il faut ! nous ne sommes pas là pour bloquer, les critères sont généraux et ouverts, il n’y a pas de spécificité comme un diplôme particulier ou autre. Ça sera exigeant, mais pas susceptible de freiner des personnes compétentes. Dans les critères actuels, les membres de la fédération ou de la Linafoot peuvent y aller, à moins d’être condamnés par la justice.

Votre nom a été cité après le départ de Constant Omari. Êtes-vous tenté de vous présenter au poste de président de la FECOFA ?
Le problème n’est pas moi, il faut remplir les critères. Est-ce que Mazembe acceptera de me libérer pour postuler ? C’est une question.

Ensuite, est-ce que j’en ai vraiment envie ? C’est vrai que j’ai envie de lutter, il y a trop de mensonges dans notre football. Nous manquons d’infrastructures, le championnat est à l’arrêt par manque de moyens de transport, etc.

Cela vous pousse à vouloir changer les choses ?
Pas pour l’instant, j’ai encore du travail à Mazembe. Ce n’est pas une mince affaire à Mazembe, il faut avoir des épaules solides. Je ne peux pas m’amuser, avoir une vie à moi. Beaucoup de gens me voient où je ne suis pas. Je veux aider la jeunesse et c’est dommage que notre football patauge. C’est une honte pour la RDC que le championnat soit à l’arrêt. Après les textes, il y a encore le RGS (Règlement Généraux et Sportifs), le Code disciplinaire, nous sommes encore au Moyen âge avec les textes qui régissent le football congolais.

Le calendrier n’est pas respecté, il n’y a pas d’argent et tout le monde se plaint, mais les investisseurs ne peuvent pas prendre des risques avec un football chaotique.

Interview réalisée par JMM

 

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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