Siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo, la Cour Militaire de Kinshasa/Gombe va poursuivre ce lundi 18 novembre 2024 avec l'examen de l'affaire Coup d'État manqué du 19 mai dernier. À cette étape du procès, les 37 prévenus sont en train d’invoquer les motifs de l’appel qu’ils ont formé, c’est-à-dire en quoi il y a eu " mal jugé" au premier degré.

Lors de l'audience du vendredi 15 novembre dernier, arrêtée suite aux conditions météorologiques qui n'avaient pas permis à la Cour Militaire de poursuivre avec les auditions d'un grand nombre de prévenus, la Cour a reçu les moyens de certains prévenus issus de la catégorie de ceux recrutés dans la province du Kongo Central. Pour l'un des avocats de la défense, Maître Joslin Botange, la décision du premier juge dans cette affaire a été prise sur base "des suppositions" et espère que le juge en appel va rétablir leurs clients dans leurs droits.

Dans leurs interventions comme leurs prédécesseurs, ils ont nié  toute "implication" dans la démarche de Christian Malanga de vouloir renverser les institutions. Devant la Cour, ils clament leur innocence et affirment que s'ils avaient rejoint le groupe de Christian Malanga, c'est à cause de la promesse leur faite par le recruteur d'obtenir du travail au sein d'une ONG qui sera créée par certaines personnalités en provenance de l'extérieur du pays.

Bien avant cette étape, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe s'était déclarée non saisie à l’égard des personnes acquittées au premier degré dans cette affaire. La décision a été rendue lundi 21 octobre, à la suite des mémoires uniques déposés par ces prévenus dans lesquels ces derniers ont soulevé un moyen de forme. Ces 6 prévenus requérants constituent le groupe des personnes dites « de Chez Momo Hotel », à savoir : la propriétaire de l’établissement, son mari et ses employés. 

Ils ont soutenu que le Ministère public qui avait fait appel dans cette affaire, n’avait limité son recours qu’à l’encontre des 37 prévenus condamnés et que de ce fait, il ne devrait pas les citer à comparaître en appel puisqu’ils ne sont plus parties au procès. Ils ont alors demandé à la Cour militaire de Kinshasa /Gombe de se déclarer non saisie à leurs égards. Cette position a été suivie par cette Cour.

Au premier degré, sur 51 prévenus, 37 prévenus ont été condamnés à la peine de mort pour des infractions d'association de malfaiteurs, d'attentat et de terrorisme. Parmi eux figurent Marcel Malanga, fils de Christian Malanga, Tyler Christian Thomson, Zalman Pollum Benjamin et Nkele Mbuela Ruffin. L'expert militaire belgo-congolais Jean-Jacques Wondo a également été condamné à la peine de mort pour association de malfaiteurs et attentat. Certains des condamnés ont écopé de 20 ans de servitude pénale pour détention illégale d'armes de guerre.

Clément MUAMBA



Dans son podcast « Zwa nga bien », Koffi Olomide a fait l’éloge du jeune artiste Innoss’B, qu’il considère comme une « véritable valeur sûre » de la musique congolaise actuelle.

« Il est sorti de lui-même, il n’a jamais trahi un leader, il n’est jamais parti en europe pour après fuir comme les autres l’ont fait  » a-t-il déclaré.

Ces propos soulignent l’indépendance d’esprit et la loyauté dont fait preuve Innoss’B dans sa carrière, contrairement à certains autres artistes.

Koffi Olomide semble saluer le fait qu’Innoss’B se soit affirmé par lui-même, sans trahir les leaders qui l’ont précédé, et qu’il soit resté fidèle à son pays.

Ordi Mande



« Les déplacés ne sont pas seulement des victimes, ils ont aussi des atouts qui peuvent contribuer à leur autonomisation en dépit des difficultés qu’ils traversent », a déclaré, samedi 16 novembre, le nouvel ambassadeur de Suède en RDC, Joachim Vaverka, lors de sa visite du site des déplacés de Rusayo près de Goma (Nord-Kivu).

Sur place, Joachim Vaverka s’est entretenu avec les représentants des déplacés, des femmes et des jeunes sur leurs conditions de vie.

Ce diplomate a salué la résilience de ces personnes déplacées :

« Une chose qui m’a frappé aussi, c’est qu’il y a de l’espoir quand même. J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec des femmes. Y a une opportunité pour elles d’avoir une formation, d’apprendre des métiers pour leur autonomisation dans une situation très difficile. Avec des jeunes, j’ai découvert de l’énergie qui m’a beaucoup impressionné. Dans une situation très difficile, j’ai réalisé qu’ils ont des atouts. Donc, ces jeunes pourront beaucoup contribuer si on est en mesure de créer des opportunités pour eux ».

Et les besoins de ces déplacés sont multiples mais il faut les prioriser en termes de réponse, estime l’ambassadeur suédois.

« Je suis très impressionné par des entretiens que j’ai eus avec des représentants des déplacés là-bas. J’ai appris beaucoup de leurs perspectives, comprendre leurs besoins et leurs priorités. Évidemment, il y a pas mal de challenge, ce n’est pas possible de répondre à tous en même temps, mais il faut prioriser quand même », a indiqué Joachim Vaverka.

radiookapi.net/CC



 

Le chef de l'Etat a invité les jeunes de la cité minière de Kipushi dans le Haut-Katanga à la vigilance et à la prise de conscience. Il a lancé cet appel au cours d’un rassemblement qu’il a animé ce dimanche 17 novembre dans cette cité.

Pour le chef de l’Etat congolais, le pays est en danger et les jeunes sont ainsi la cible de ceux qui veulent le déstabiliser.

« C’est à vous qu’ils vont chercher à s’adresser pour vous manipuler et vous entrainer dans des activités des groupes armés », a déclaré Félix Tshisekedi, demandant aux jeunes de « leur opposer un esprit patriotique » en refusant de céder à toutes leurs sollicitations.

Constitution ou rien !

Comme à Kisangani (Tshopo) et à Lubumbashi (Haut-Katanga, le Chef de l’État est revenu sur le sujet qui fait polémique actuellement en RDC : la modification de la Constitution.

Face à la foule de Kipushi, il a lâché :

« Je considère que c’est une injure à l’endroit de l’élite congolaise de nous interdire de réfléchir sur notre Constitution.»

En sa qualité de garant de la nation, il a promis d’instituer « une commission pour réfléchir sur la révision ou le changement de la Constitution de notre pays ».

Cette position est vivement critiquée dans les milieux de l’opposition, qui accuse le chef de l’Etat de vouloir notamment s’offrir un troisième mandat, interdit par l’actuelle loi fondamentale.

radiookapi.net/CC



Le festival Amani s'est clôturé dimanche 17 novembre à Goma (Nord-Kivu), par une prestation du musicien Ferré Gola, tant attendu par les Gomatraciens. La population de Goma et environs a eu droit à deux jours de musique, danse et arts. 

C’est face à une foule immense et chaleureuse que Ferré Gola est monté sur la scène de la 10e édition du festival Amani. Le public a accueilli avec joie le musicien congolais Ensemble avec l’artiste, ils ont fredonné ses chansons.

Cette événement culturel à offert aux festivaliers l’occasion de faire valoir la paix dans la région des Grands lacs. Les 16 et 17 novembre, au village Ihusi, les participants ont effectivement parlé « Paix ». 

L’objectif de ce festival est la promotion de la paix à travers la culture. Car, comme disent les organisateurs, là où les armes divisent, la culture rassemble. Et ces deux jours de musique et de danse visaient la paix durable dans la région des Grands lacs.

Artistes, exposants, entrepreneurs, humanitaires, bénévoles, festivaliers et même autorités du pays étaient tous réunis pour parler un même langage. Celui de la paix.

C’est par ce spectacle apprécié par la population que la 10e édition du festival Amani a fermé ses portes pour l’année 2024.

radiookapi.net/CC



L’Agence congolaise de presse (ACP) a rendu hommage, dans un message de son conseil d’administration, à Mme Hubertine Mbungu Mwema, épouse de feu Tharcisse Kasongo Mwema, ancien président du Conseil d’administration de l’ACP, décédée mercredi  à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), des suites d’une maladie.

« Le PCA joint sa voix à la direction générale de l’ACP, pour présenter au nom du personnel de l’Agence, ses condoléances attristées à la famille de la défunte, et à tous ceux qui l’ont connue dans sa vie professionnelle comme journaliste à la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC) », a-t-on lu dans le message signé par Ali Kalonga, président du conseil d’administration.

Plus tôt dans la journée, la nouvelle du décès de Mme Mbungu Mwema était annoncée par une source familiale : « ancienne journaliste, Hubertine Mbungu dont le (défunt) mari était également porte-parole du Chef de l’État Félix Tshisekedi, est morte au Centre hospitalier CMK à Kinshasa ».

Une particularité pour ce couple d’exception est que les époux étaient tous deux journalistes formés dans une même école de journalisme de Kinshasa, à l’Université des sciences de l’Information et de la communication (UNISIC), autrefois Institut supérieur de technique de l’information (ISTI) et par après Institut facultaire des Sciences de l’Information (IFASIC), créée le 28 mai 1973. Hubertine Mbungu Tshibangu, devenue Mme Mbungu Mwema, fut elle-même fille d’un vieux journaliste, Joseph Mbungu Nkandamana.

L’illustre disparue avait longtemps travaillé comme journaliste à l’Office zaïrois de Radiodiffusion et de télévision (OZRT), ancêtre de l’actuelle RTNC. Le décès de Kasongo Mwema avait continué d’être un choc pour son épouse, comme elle en avait elle-même témoigné à la messe d’actions de grâces célébrée début décembre 2023 à la paroisse Sacré cœur à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

« Mon cœur continue de saigner, je ne sais pas combien de temps je vais tenir », avait alors déclaré Hubertine Kasongo. « Je lui disais souvent quand on était ensemble : Tharcisse, tu sais, je prie Dieu tous les jours pour que ça soit moi qui parte la première. Si moi, je pars avant, toi au moins, tu sauras m’enterrer », avait-elle ajouté. Elle est donc partie moins d’une année après ce témoignage.

ACP/CC



L'Agence Nationale de Météorologie et de Télédétection par Satellite (METTELSAT) en République Démocratique du Congo a publié ses prévisions climatiques saisonnières pour les mois de novembre 2024 à janvier 2025, indiquant des disparités dans les niveaux de précipitations attendus selon les régions, avec des risques pour les infrastructures et les populations locales.

Selon le rapport, des précipitations supérieures à la normale sont prévues dans le nord et l’ouest du pays, touchant principalement les provinces de Nord-Ubangi, Sud-Ubangi, Équateur, Maï-Ndombe, Kwilu, Kwango, Kongo Central, et des parties de Ituri et Tanganyika. Cette augmentation des précipitations pourrait augmenter le risque d'inondations et de glissements de terrain dans ces zones.

Les précipitations normales devraient être observées dans une grande partie du centre du pays, notamment dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi, Kananga, Mbuji-Mayi, Manono, Bunia, Kisangani et Goma. Ces régions devraient recevoir des précipitations habituelles pour cette période de l'année.

En revanche, des précipitations inférieures à la normale sont anticipées dans le Kasaï et certaines parties du Lualaba, avec des déficits notables dans les villes de Kolwezi et Tshikapa. Ces conditions sèches pourraient affecter les activités agricoles et l’approvisionnement en eau dans ces zones.

METTELSAT avertit que ces conditions climatiques variées nécessitent une vigilance accrue, particulièrement dans les zones à risque d’inondations et de glissements de terrain, et recommande des mesures de prévention pour atténuer les impacts potentiels sur les populations locales.

actualite.cd/CC



Axés sur le thème : "The New Deal pour une RDC et une Afrique fortes et prospères", les travaux de la dixième édition du forum économique "Makutano" ont été lancés mercredi 13 novembre 2024 au Centre Financier de Kinshasa par le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi. Cette nouvelle édition vise à réunir les acteurs de la vie économique, politique et sociale du pays pour accompagner le développement de la RDC mais aussi celui du continent africain.

Dans son intervention, Nicole Sulu, fondatrice de ce premier réseau d'affaires, a longuement évoqué le "New Deal africain", une vision projetant l'Afrique en 2050 : une Afrique "transformée", "unifiée" et "prospère" avec la République Démocratique du Congo comme moteur de ce développement.

"Le Congo, notre Congo, doit cesser de freiner l'Afrique. La République Démocratique du Congo, par sa taille, ses ressources et son potentiel humain, doit être le cœur battant de l'émergence africaine. Le temps des excuses est révolu : si la RDC ne reprend pas sa place, elle portera la responsabilité du retard de tout un continent. L'Afrique ne peut plus se permettre de rester immobile ; le compte à rebours a déjà commencé, et chaque jour qui passe est une opportunité perdue", a déclaré Nicole Sulu dans son discours d'ouverture.

Elle a poursuivi : "Au cours des 10 dernières années, nous avons tissé des liens solides malgré les obstacles, malgré la COVID-19, malgré vents et tempêtes. Le Makutano n'a jamais cessé de rassembler. Dix ans de dialogue, de coopération et de rencontres qui ont ouvert les portes de Mbuji-Mayi, Kolwezi, Goma, Abidjan, Bruxelles, Paris, Brazzaville, jusqu'aux États-Unis. Nous avons bâti ici un réseau solide, une plateforme de discussions, de réflexions mais aussi d'actions qui transcendent les frontières et dépassent les individus."

Dans son discours, où elle a transporté l’assistance dans une vision imaginaire de l'Afrique en 2050, Nicole Sulu a indiqué que le "New Deal Africa" se veut un mouvement dépassant les personnes, un engagement à transmettre de génération en génération.

"Le New Deal Africa n'est pas simplement une réponse économique, c'est un véritable crédo, une foi inébranlable en nos propres capacités, une affirmation de notre droit de décider de notre avenir. C'est l'engagement qu'en 25 ans, ce continent ne sera plus la terre des promesses éternelles, mais celle de la réalité accomplie. Nous ne rêvons plus d'un autre monde à explorer, ni de bonheurs lointains. Nous construisons résolument notre terre promise, pierre par pierre, de Dakar à Kinshasa, de Lagos au Cap, de Douala à Addis-Abeba. Que dans nos esprits, toute l'Afrique ne forme plus qu'un seul pays. Cette marche vers notre destin heureux, nous la commençons aujourd'hui à partir du Congo, qui n'est plus un géant endormi mais une nation debout, un moteur vibrant de cette Afrique nouvelle, portée par le courage de ses filles et de ses fils", a-t-elle affirmé sous les applaudissements de l’audience.

Pour Nicole Sulu, cette Afrique "émergente" est possible ; il suffit de se mettre au travail pour y parvenir d’ici 25 ans. "Nous avons 25 ans pour forger une Afrique inébranlable, bâtir des ponts entre ce que nous sommes aujourd'hui et ce que nous devons devenir. En 2050, notre bonheur sera de regarder nos enfants, nos petits-enfants, dans les yeux, fiers de leur léguer une Afrique plus belle qu'avant. En toute humilité, merci d'avoir fait le pari de la confiance envers l'Afrique, sans jamais la trahir. Comme le disait Aimé Césaire : 'Je suis africain, je suis africaine, non parce que je suis né en Afrique, mais parce que l'Afrique est née en moi.' Il est temps de nous laisser habiter par l'Afrique", a conclu Nicole Sulu, fondatrice du Réseau Makutano.

Au programme de Makutano 10, qui se tiendra jusqu’au vendredi 15 novembre 2024, de nombreuses thématiques seront abordées lors de panels : énergies (hydrocarbures, transition énergétique), autosuffisance alimentaire, infrastructures, mines, ainsi que des sujets concernant la jeunesse et les femmes.

Le Réseau Makutano connecte les leaders de l’écosystème économique de la République Démocratique du Congo et de ses voisins par des mises en relation à forte valeur ajoutée et des rencontres aux formats variés : déjeuners-débats, conférences, ateliers sectoriels, dîners exclusifs autour d'experts et voyages d’affaires. Il offre également des contenus exclusifs pour nourrir l’intelligence économique collective : webinaires, podcasts, livres blancs et Masterclass. Le réseau d'affaires compte plus de 600 membres actifs issus des secteurs public, privé et de la société civile.

Clément Muamba

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