Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, ne veut plus laisser la place à l'ambiguïté au sujet des informations relatives à la situation sécuritaire dans l'est de la RDC -République Démocratique du Congo-. Ainsi, a-t-il indiqué au cours du briefing presse de ce jeudi 09 janvier 2025, il y a eu des faits corroborés ayant bel et bien conduits à la décision contre le média étranger Aljazeera.
Devant la presse nationale, le Porte-parole du Gouvernement congolais a ouvertement manifesté son regret de constater qu'une chercheuse réputée "pro rwandaise" soit utilisée par ce média, afin d'approcher un chef rebelle. "C'est humiliant à la fois pour les journalistes de ce média accrédités localement", a-t-il indiqué.
Et d'ajouter : «Pour la protection de notre opinion publique, il n’y a plus de place pour l’ambiguïté, parce que, de l'autre côté, ça n'existe pas. La liberté d'expression n'existe même pas. Si nous avons pris des décisions contre Aljazeera, c'est parce qu'il y a des faits corroborés. Personne ne va nous le reprocher».
Prêt à maintenir la collaboration avec les médias étrangers, Patrick Muyaya a, toutefois, apprécié la position de la RFI -Radio France Internationale- contre les terroristes. «La RDC représente 60% du bassin d'audience de RFI, France 24 et Tv5. Les Congolais, si pas la majorité, ne veulent plus des agissements du militaire rwandais sur notre territoire», a-t-il précisé.
Le Porte-parole du Gouvernement a davantage réitéré la position de Kinshasa pour la liberté d'expression. Il a rassuré la disponibilité des autorités congolaises à livrer des informations fiables à chaque étape de l'évolution de la situation sécuritaire.
Grevisse Tekilazaya
Le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe a donné les grandes lignes des échanges issus de la réunion du Conseil supérieur de la défense présidé mercredi 08 janvier par le Président de la République, Félix Tshisekedi.
Pour sa première réunion du Conseil supérieur de la défense, « le nouveau chef d’état-major général des FARDC a donné les grands axes de sa vision sur la montée en puissance des Forces armées congolaises », a indiqué Patrick Muyaya. Il a aussi rapporté qu’il a été question de la réponse militaire de la RDC face à la guerre nous imposée par le Rwanda et ses supplétifs terroristes de M23.
S’agissant de la guerre à l’est du pays, Patrick Muyaya a rassuré: “Mais dans les jours qui viennent, les pans du territoire occupés seront récupérés”.
Il a donné un avertissement aux médias à la solde de l’ennemi.
« Les mesures seront prises contre tous les médias qui travailleraient dans le sens d’accompagner l’œuvre terroriste”, prévient-il
Des instructions précises ont été données à la ministre des Affaires étrangères, kayikwamba Thérèse concernant “ce qui doit être fait sur le plan diplomatique”, a déclaré, le porte-parole, du Gouvernement avant de conclure en ces termes : “Le ministre de la Justice, Constant Mutamba et l’auditeur général des FARDC vont prendre des dispositions pour s’assurer que tout comportement à caractère subversif soit sanctionné ».
Christiane EKAMBO
L’absence de qualifications des exploitants, l’exploitation semi-industrielle illégale dissimulée sous les activités de coopératives minières non conformes, comptent parmi les violations du code minier au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, selon un rapport du ministère des Mines dont copie est parvenue jeudi à l’ACP.
« Après plus de quinze jours de travail intensif, la commission a entendu 18 entreprises sur les 30 convoquées par le ministère. Et le rapport révèle plusieurs violations du code et des réglementations minières, notamment l’absence de qualifications des exploitants, l’exploitation semi-industrielle illégale dissimulée sous les activités de coopératives minières non conformes, ainsi que des impacts environnementaux préoccupants », a déclaré Kizito Pakabomba, ministre des Mines cité dans le rapport.
Cette commission a également relevé l’exploitation semi-industrielle illégale dissimulée sous les activités de coopératives minières non conformes, ainsi que des impacts environnementaux préoccupants.
A cet effet, le ministre Kizito Pakabomba a salué ce travail minutieux, avant d’affirmer la volonté de son ministère d’assurer une exploitation minière durable, équitable et respectueuse des lois de la République.
Il a dans ce cadre annoncé que des sanctions sévères et exemplaires seront appliquées aux contrevenants, dans le cadre de la lutte contre l’exploitation illégale et la contrebande des minerais, conformément à la vision du Chef de l’État.
Le ministre a insisté sur la nécessité d’étendre cette initiative à d’autres provinces pour assainir et renforcer la gouvernance dans le secteur minier.
En effet, lors d’une séance plénière tenue le 14 novembre 2024, le ministre des Mines, avait réaffirmé sa ferme détermination à améliorer la gouvernance du secteur minier national pour le bénéfice de la population congolaise, grâce à la gouvernance du secteur minier dans les territoires de Mwenga, Shabunda et Fizi, dans la province du Sud-Kivu.
Il a rappelé que l’exploitation minière dans la province du Sud-Kivu, notamment dans les territoires de Mwenga, Shabunda et Fizi, devrait être une source importante de revenus pour le pays mais qui présente des défis considérables, notamment en matière de régulation, de sécurité et de respect des normes environnementales et sociales.
Ces zones qui sont principalement exploitées pour des ressources telles que l’or, le coltan et le tantale, attirent à la fois des entreprises industrielles et des exploitants artisanaux. Cependant, la cohabitation entre ces deux modes d’exploitation engendre souvent des conflits d’intérêts, en raison de la rareté des terres exploitables et de la forte demande locale d’emplois.
Le ministère des Mines reste vigilant quant à toute situation qui pourrait nuire à la protection de l’environnement, soulignant qu’il ne ménagera aucun effort pour continuer à surveiller de près les activités minières dans cette région.
ACP/JF
Un rapport du groupe d’experts des Nations unies, publié ce mercredi, révèle une chaîne de commandement entre les autorités politico-militaires rwandaises, le général Sultani Makenga, leader militaire du Mouvement du 23 mars (M23), et Corneille Nangaa, chef de l’Alliance Fleuve Congo (AFC).
Selon le document onusien, depuis avril 2024, le M23, avec l’appui des Forces de défense rwandaises (RDF), a intensifié son expansion territoriale dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), malgré les accords de cessez-le-feu. « Cette stratégie indique une volonté d’occupation et d’exploitation à long terme des territoires conquis », précise le rapport.
Le commandement militaire global du M23 reste sous l’autorité de Sultani Makenga, qui, selon le rapport, continue de recevoir des instructions et un soutien logistique de la RDF et des services de renseignement rwandais. L’AFC, dirigée par Corneille Nangaa, fonctionne en coordination étroite avec le M23, bien que les deux entités demeurent distinctes. « L’AFC dépend de l’autorisation de Makenga pour mener ses opérations », indique le rapport.
Le rapport détaille également les activités conjointes de la coalition AFC-M23, notamment des campagnes de recrutement auprès des groupes armés locaux dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. « Les deux groupes organisent des réunions dans les territoires nouvellement conquis pour promouvoir leur coalition, recruter de nouveaux membres et mettre en place des administrations parallèles », ajoutent les experts onusiens.
Par ailleurs, des figures historiques comme René Abandi et Jean-Marie Runiga, ce dernier faisant l’objet de sanctions internationales, ont été rappelées pour renforcer les alliances de la coalition. Ces actions visent à consolider le soutien des groupes armés locaux et à structurer des administrations civiles et militaires dans les zones occupées.
Le rapport souligne que la coalition AFC-M23 agit avec pour objectif de « remodeler durablement le paysage politique et militaire congolais », tout en bénéficiant d’un soutien direct et indirect des autorités rwandaises. Cette situation continue d’alimenter les tensions régionales et de compromettre les efforts de stabilisation dans l’Est de la RDC.
actualite.cd/CC
Alors que l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) est en proie à des violences incessantes en raison de l’activisme du M23 dans le Nord-Kivu, un rapport des Nations Unies, publié le 8 janvier, met en lumière le rôle controversé du régime de Kigali dans cette guerre d’agression.
Les experts de l’ONU soulignent que les chefs rebelles bénéficient d’un soutien logistique en munitions et en renseignements de la part de l’armée rwandaise (RDF), y compris des instructions directes en provenance de Kigali.
De plus, l’ONU révèle que le Rwanda a déployé des systèmes de défense aérienne sur le sol congolais, notamment pour contrer les réactions de l’armée congolaise, qui utilise parfois des avions de chasse Sukhoi pour bombarder les positions rebelles.
En octobre 2024, un de ces systèmes a été identifié à Karuba, près de la cité de Sake. Il correspondait au modèle Norinco Type 92 Yitian TL6, fabriqué en Chine, utilisé par les forces armées rwandaises.
Au cours de la même année, plusieurs autres systèmes ont été observés dans diverses localités, notamment Kamulima, Kahunga, Kitchanga et Rubaya. En novembre, d’autres installations ont été notées à Kibumba et Karuba.
Le rapport de l’ONU accuse également les rebelles du M23 d’avoir intensifié leurs recrutements pour maintenir leur mouvement. Parmi ces nouvelles recrues, on trouve des mineurs. Au moins 3 000 jeunes ont reçu une formation militaire en 2024, grâce au soutien des armées rwandaise et ougandaise.
Ce rapport met une nouvelle fois en lumière l’implication des régimes de Kigali et de Kampala, souvent désignés comme les parrains du M23.
Depuis la réapparition du M23 dans le Nord-Kivu, et malgré les preuves tangibles, les autorités rwandaises continuent de nier leur présence en RDC. En revanche, Kinshasa affirme que plus de 4 000 soldats rwandais sont actuellement sur le sol congolais.
L’Ouganda, bien que n’ayant pas encore été officiellement accusé, est également suspecté par les forces vives de jouer un double jeu. Dans le nord, il combat les Forces Démocratiques Alliées (ADF) aux côtés des Forces Armées de la RDC (FARDC), tandis qu’au sud, il a permis aux rebelles de prendre le contrôle de certaines localités, comme Bunagana.
Au vu de ces faits, le gouvernement congolais a toujours exigé des sanctions contre les pays agressifs, en particulier le Rwanda. Toutefois, jusqu’à présent, la communauté internationale n’a émis que de simples déclarations, sans actions concrètes.
Kilemasi Muhindo
Le rappeur Youssoupha s’apprête à lever le voile ce soir sur son nouveau morceau intitulé “Dieu est Grande”, une chanson qui suscite déjà de nombreuses réactions avant même sa sortie.
Au cœur des débats, l’utilisation du terme “Dieu” au féminin dans les paroles, une démarche audacieuse qui divise l’opinion publique. Si certains applaudissent l’hommage rendu à la figure maternelle et la célébration du rôle des femmes, d’autres dénoncent ce qu’ils considèrent comme une transgression religieuse.
Avec cette sortie, Youssoupha ne se contente pas de livrer une simple chanson, mais ouvre un débat sociétal et spirituel sur la représentation de Dieu et le rôle des femmes. Une chose est sûre : ce titre ne laissera personne indifférent.
Ordi Mande
Un rapport des Nations unies, publié mercredi, révèle que Thomas Lubanga Dyilo, ancien chef de milice en Ituri et premier condamné de la Cour pénale internationale (CPI), est désormais impliqué dans le soutien et la structuration de groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Libéré en 2020 après avoir purgé une peine de 14 ans pour crimes de guerre, Lubanga est accusé d'avoir rejoint le groupe Zaïre/ADCVI et de faciliter son alliance avec la coalition AFC-M23.
Selon les experts onusiens, Lubanga, accompagné d'Yves Khawa Panga Mandro, également visé par des sanctions internationales, a joué un rôle clé dans la mobilisation, le recrutement et la formation de milliers de combattants en Ituri. Agissant comme "autorité morale" du groupe Zaïre/ADCVI, il aurait facilité des transferts d'armes, des formations dans des camps à Tchanzu (Nord-Kivu) et en Ouganda, ainsi que le redéploiement des combattants pour des offensives contre les Forces armées de la RDC (FARDC).
Le rapport indique que Lubanga s’est installé à Kampala, en Ouganda, en juillet 2024, où il a rencontré Corneille Nangaa, chef de l’AFC-M23, et d'autres responsables. La ferme d'Yves Khawa, située dans le district de Hoima (Ouganda) près du lac Albert, a été identifiée comme un point de transit pour les combattants et les armes. Ces activités incluent des formations militaires, dispensées par des instructeurs ougandais et rwandais, et l’organisation de mouvements logistiques à travers le lac Albert.
Les experts rapportent que Lubanga a envoyé des émissaires pour réconcilier différentes factions armées en Ituri, notamment le groupe MAPI et le Zaïre/ADCVI. Bien que le MAPI ait choisi de maintenir son indépendance, il a accepté de collaborer avec la coalition AFC-M23. Ce rapprochement a permis de structurer une stratégie offensive commune visant les FARDC et de coordonner des activités dans les territoires de Djugu, Mahagi et Aru.
Les Nations unies soulignent que cette mobilisation, facilitée par des réunions régulières en Ouganda et le soutien logistique des réseaux régionaux, constitue une menace majeure pour la stabilité de l’Ituri et du Nord-Kivu. Le rapport met également en lumière le rôle d'Innocent Kaina, alias India Queen, un commandant influent du M23, qui collabore étroitement avec Lubanga depuis Kampala pour coordonner les activités des groupes armés.
Le gouvernement ougandais, interrogé par le groupe d'experts, a nié avoir connaissance de la présence et des activités de Lubanga et Khawa sur son territoire. Néanmoins, les experts pointent des preuves de rencontres stratégiques organisées en Ouganda et de flux d’armes transitant par des bases logistiques établies dans la région.
Cette nouvelle alliance, orchestrée par des figures historiques des conflits en Ituri, amplifie donc les tensions dans l’est de la RDC. Ainsi, la stratégie de mobilisation et de collaboration avec la coalition AFC-M23 risque de prolonger les affrontements, compromettant les efforts de stabilisation dans une région déjà dévastée par des décennies de violences.
radiookapi.net/CC
Porte-parole de la 34è région militaire, basée à Goma (Nord-Kivu), lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, a indiqué ce jeudi 9 janvier, que l’offensive lancée ces derniers jours par l’armée congolaise, répond aux violations incessantes de cessez-le feu par le M23, rébellion appuyée par le Rwanda.
Il a fait cette déclaration alors que les rebelles du M23 tentent depuis le même jeudi, une nouvelle contre-offensive pour reprendre le contrôle de Ngungu et Masisi-centre, indiquent des sources locales.
Ce matin, des tirs nourris ont de nouveau été entendus dans l’agglomération de Ngungu, ainsi qu’aux alentours du chef-lieu du territoire de Masisi.
Selon plusieurs sources, après avoir été délogés par l’armée congolaise de ces entités, les rebelles du M23 sont de nouveau revenus à la charge.
Depuis 7 heures locales, ce jeudi, des combats ont repris autour de la cité de Ngungu.
Aussi, une partie de rebelles qui campaient toujours sur la colline Kahongole, près du centre de Masisi, ont relancé l’attaque à partir de 9 heures locales, rapportent des témoins.
Certaines sources civiles parlent de la reprise de Masisi-centre par la rébellion, après environ une heure de combats.
Jusqu’à ce jeudi matin, il n’y avait toujours pas assez de détails sur l’issue des affrontements à Ngungu, où l’on signalait aussi mercredi dans la soirée, la présence du M23 dans la périphérie de cette localité.
Pendant ce temps, la situation reste toujours volatile autour de la cité de Sake.
radiookapi.net/CC