Le Parlement angolais a autorisé, ce vendredi 17 mars, le déploiement d’un contingent militaire dans l’Est de la RDC pour y soutenir les opérations de la paix, approuvant ainsi le projet de résolution de la Présidence angolaise.

Selon une dépêche de l’Agence nationale angolaise (angop), ce contingent est constitué d’environ 500 soldats dont un bataillon des Forces armées angolaises (FAA) ainsi leurs composantes.

Ces militaires seront dotés de moyens financiers estimés à 11 266 872 000 kwanzas (22.319.432,32 dollars américains).

Lors d’un briefing-presse lundi 13 mars à Kinshasa, le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a précisé que la mission de cette contingent militaire angolais est d’assurer la mise en œuvre du plan de retrait de terroristes du M23 conformément à la mission confiée au président angolais João Lourenço, de notifier les autorités du M23 au sujet des décisions prises lors du sommet extraordinaire d’Addis-Abeba.

En effet, le communiqué officiel de la Présidence angolaise traité par POLITICO.CD, précise que ce déploiement sera effectué dans le cadre du Mécanisme ad hoc de vérification confiée à l’Angola par la RDC et Rwanda.

Dominique Malala



La rumba congolaise a perdu une de ses figures emblématiques côté guitare, à l’aube de ce mercredi 15 mars. Lokassa Kasia Denis dit Lokassa Ya Mbongo, guitariste de renom, s’est éteint aux États-Unis d’Amérique, à l’âge de 77 ans. Lui qui avait connu la guitare autour de 14 ans, a découvert en lui un talent qui traversera les époques de la musique congolaise au point que certains le considèrent comme le plus grand accompagnateur de tous les temps, dans la musique congolaise.

Le label de musique africaine Syllart qui l’a annoncé, a rendu hommage à un grand virtuose de la guitare rythmique qui a fait plus de 50 ans de carrière musicale, affirmant qu’il a développé un style de rumba intense et éclectique qui a annoncé l’avènement du soukous. Les mélomanes congolais regrettent cet artiste qui les a égayés avec des sons tels que « Moyibi » avec Pépé Kale, « Comme la rue » avec King Kester ou encore « Marie-José ».

Lokassa Kasia Denis a débuté sa carrière dans les années 60 avec l’Orchestre Diamant Bleu, puis il a évolué à African Fiesta National de Tabu Ley Rochereau, devenu Afrisa à partir de 1970. Huit ans plus tard, il fonde son propre groupe African All Stars avec Sam Mangwana, Dizzy Mandjeku, Théo Blaise Kounkou et Ringo Moya. Il s’installe à Paris aux début de la décennie 80 où il prendra part à plusieurs sessions aux côtés de nombreux artistes congolais, parmi lesquels Abeti Masikini, Kanda Bongo Man, Ballou Canta, Kass Kass et Empire Bakuba.

En 1985, il signe son album solo « Adiza ». Cela avant de fonder, en 1989, Soukous Stars, le super groupe qui a bouleversé la scène afro-parisienne et qui a défini le style soukous, tout en conquérant notamment les cœurs des colombiens avec les classiques « Nairobi Night » et « Lagos Night ». Cela arriva après qu’il ait joué sur la scène de l’Olympia à Paris, en 1970 avec Tabu Ley, une première pour des congolais. Puis, 25 autres concerts emblématiques ont eu lieu au même lieu, dont il a fait partie.

« Dans le monde de la musique congolaise où les guitaristes principaux obtiennent presque toujours la gloire, Lokassa est l'oiseau rare qui a joué de la guitare rythmique jusqu'à la célébrité », peut-on lire des murs de certains internautes.

Né en 1946, à Kinshasa, Lokassa a eu un impact significatif sur l'industrie de la musique en Afrique et au-delà. En plus de trente ans de carrière de musicien, il est devenu l'un des guitaristes rythmiques congolais les plus connus. Ses doigts agiles ont rythmé un certain nombre de classiques de la rumba de Kinshasa et une variété de succès du soukous parisien. Il a également fait sa marque en tant que leader et arrangeur, contribuant fortement à l'évolution et au foisonnement du son Congolo-Paris.

Emmanuel Kuzamba



Au cours d’une réunion avec une délégation de Human rights watch (HRW), le président de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Paul Nsapu, a déclaré, mercredi 15 mars, que le plaidoyer doit être fait en faveur de la justice transitionnelle pour sanctionner les acteurs des crimes commis dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

« Pour les crimes commis à l’Est de la RDC par les différents groupes armés et le M23, avec le soutien du Rwanda, nous devons utiliser toutes les énergies pour faire un plaidoyer en faveur de la justice transitionnelle, pour que tous les auteurs des crimes soient sanctionnés et les victimes obtiennent réparation», a dit le président Paul Nsapu, lors d’une réunion avec une délégation de Human rights watch (HRW).

Il a rappelé dans sa prise de parole que le Président de la République, Félix Tshisekedi, avait annoncé lors de la 52ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, du début de l’implémentation de la justice transitionnelle en ce qui concerne les massacres de Kamwena Nsapu, au Kasaï.

Paul Nsapu en a profité pour dire que la vision de la CNDH sera annoncée après l’organisation du séminaire d’imprégnation. Il a par ailleurs signifié que la CNDH est très regardant en ce qui concerne le respect des droits de l’homme en RDC.

« La CNDH va mettre en place un programme d’éducation sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales en faveur des exécutants de la loi au niveau de l’Agence nationale des renseignements (ANR), de la police, de l’armée et d’autres services de l’Etat concernés par la question des droits de l’homme», a-t-il précisé.

La Commission Nationale des Droits de l’Homme, CNDH en sigle, est un organisme technique, consultatif, indépendant, pluraliste, apolitique, doté de la personnalité juridique et émargeant au budget de l’Etat.

David Mukendi



Le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe, siégeant en matière civile au premier degré à son audience publique du 13 mars 2023, a ordonnée l'annulation du procès verbal de l'Assemblée Générale Ordinaire de la SOCODA COOP - CA tenue en date du 09 février 2023, au Musée National de Kinshasa ainsi que le procès - verbal d'installation du Conseil d'administration chapeauté par le chanteur congolais Blaise Bula.

Cette décision du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe fait suite à plusieurs irrégularités, comme l'a exprimé la partie lésée devant les cours et tribunaux, notamment le fait que la majorité des coopérateurs n'ont pas reçu des invitations pour participer à ladite Assemblée Générale Ordinaire conformément aux articles 27 des statuts modifiés et 231 de l'Acte Uniforme sur les sociétés coopératives.

Non seulement la majorité des participants à la susdite Assemblée ne sont pas des coopérateurs , mais aussi , la composition, d'une part, des membres du Bureau de ladite Assemblée était irrégulière , violait ainsi l'article 354 de l'Acte Uniforme précité. Et d'autres, la désignation des certaines personnes comme Administrateurs est irrégulière , en ce qu'ils ne sont pas des coopérateurs.

Il convient de rappeler que depuis quelques temps, un groupe des sociétaires de la SOCODA s'oppose farouchement à l'équipe que dirige Jossart Nyoka Longo.



Lundi 13 mars, c’est la date communiquée par l’hôtel de ville de Kinshasa pour l’entrée en vigueur de la nouvelle grille tarifaire publiée le weekend dernier. Mais ce jour a connu une matinée toute particulière. Le transport en commun a été très difficile, comparable aux périodes de pénurie de carburant.

Dans plusieurs arrêts de bus, on pouvait constater une présence remarquable de passagers : élèves comme travailleurs. Il n’y avait presque pas de véhicules. Rares sont ces chauffeurs qui arrivent mais ne respectant aucune disposition de l’hôtel de ville.

A l’arrêt Kisaku, dans la commune de Matete, les véhicules se sont faits rares. La nouvelle grille tarifaire n’est pas d’application. Les passagers sont obligés de payer 1500 FC pour arriver au marché central « Zando » alors que le nouveau prix fixé par l’hôtel de ville pour cette course est de 800 FC.

Un grand monde a aussi été observé sur la place « Victoire » dans la commune de Kalamu. Pas de bus qui vont à la Gare centrale en passant par le Boulevard du 30 juin, ni ceux qui font la course ISC/Avenue 24 novembre. Ici, il fallait se bousculer pour se trouver une place dans des bus en destination de Zando.

La même situation a été observée dans d’autres arrêts comme au niveau des 1ère et 7ème rues Limete, Rond-point Huileries, Makala/Ngunza, etc. Ici, plusieurs élèves ont eu du mal à être ponctuels à l’école. 

Quelques chauffeurs déclarent discrètement avoir laissé leurs véhicules dans les garages afin d’observer la situation de terrain ce matin car « n’étant d’accord avec cette nouvelle grille des prix de transport en commun ».

Précisons aussi que dans ces différents arrêts de bus visités, il n’y avait aucune présence policière ni de contrôleurs pouvant rappeler des conducteurs à l’ordre. Les nouveaux prix de transport fixés par l’hôtel de ville de Kinshasa pour les bus, minibus et taxi bus sont à lire ici.

Olivier Nzalalemba



Plus de 250 chauffeurs des transports publics de la capitale congolaise ont pris part à une campagne de sensibilisation sur la sécurité routière. Cette activité s'inscrit dans le cadre du Projet de Renforcement des Capacités pour la mise en œuvre du Plan Directeur des Transports Urbain de la ville de Kinshasa (PRCM/PDTK), financé par l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA). 

Le lancement officiel de cette formation a eu lieu le dimanche 12 mars 2023 à Kinshasa en présence des autorités du pays notamment le secrétaire général aux Infrastructures et Travaux publics, représentant le ministre de tutelle. 

À l'occasion, 260 conducteurs des taxis et taxis bus répartis en 4 sessions (en raison de 65 par séance) ont été conviés pour renforcer leurs capacités. Organisée notamment avec le concours de la Commission Nationale de Prévention Routière (CNPR) et HOJA (société privée oeuvrant dans le domaine des transports en commun à Kinshasa), cette campagne vise à sensibiliser ces chauffeurs au code de la route pour la sécurité des piétons.

L'objectif ultime est d'améliorer leur conduite afin de réduire voire d'éradiquer les accidents de la route et les embouteillages monstres observés au quotidien à Kinshasa d’une part et les inciter à respecter les exigences règlementaires en matière de sécurité routière, d'autre part.

« À Kinshasa, nous faisons face aux embouteillages chaque jour qui sont causés par l'insuffisance de la capacité routière et le manque de gestion efficace de la circulation routière. Nous visons l'augmentation du niveau de sensibilisation des chauffeurs taxis et taxis bus en ce qui concerne la sécurité routière. Nous avons ciblé plus de 250 chauffeurs. L'idée de cette campagne, c'est de pouvoir réveiller les agences du gouvernement congolais dans le secteur des transports ainsi que les chauffeurs en ce qui concerne la sécurité routière. C'est après cette campagne que nous allons échanger avec les différentes parties prenantes pour voir les prochaines étapes en ce qui concerne les projets pilotes qui doivent être mis en œuvre dans le cadre de cette activité », a déclaré à la presse Yuma Tsumura, expert de la JICA pour le PRCM/PDTK. 

Pour avoir gain de cause, le président de la CNPR a mis un accent particulier sur la prise de conscience des conducteurs pour fluidifier le trafic. 
  
« Aujourd'hui, la circulation dans la ville de Kinshasa devient un casse-tête. Vous pouvez quitter la maison à 5h pour arriver en ville à 9h. C'est toujours l'homme par son comportement qui occasionne des embouteillages. Mes chers frères et soeurs, chauffeurs, nous devons prendre conscience de notre comportement sur la voie publique. Au lieu que le taux d'accidents diminue, il ne fait qu'augmenter entraînant la mort, des dégâts matériels et des lésions corporelles. Prenons conscience de notre comportement », a plaidé Robert Matalatala Kamombi. 

De leur part, les participants ont salué cette approche pédagogique. 

« C'est une initiative très importante parce que plusieurs chauffeurs ne connaissent pas le code de la route. Je demande à mes collègues de respecter le code de la route et les panneaux de signalisation. Nous devons être consciencieux et changer nos mentalités. Certes, le problème se situe à deux niveaux. D'un côté, l'État doit faire son travail et de l'autre, nous devons assumer nos responsabilités. Aujourd'hui, tout le monde est devenu chauffeur. C'est inquiétant ! C'est pour celà que nous avons des désordres sur nos routes. Ce n'est pas à n'importe qui que l'on remet le permis de conduire », a souligné le chauffeur Fabrice Panzu. 

À en croire le rapport des accidents de circulation routière à Kinshasa cité par le président du CNPR, 607 cas d'accidents routiers ont été enregistrés au premier semestre de l'année 2022 dont : 

- 191 cas mortels soit 31,47% avec 237 morts ;

- 272 accidents graves soit 44,81% avec 469 blessés graves et 114 dégâts matériels importants ;

- 144 accidents légers avec 389 blessés légers et 247 dégâts matériels légers.

Merveil Molo



Dans un communiqué daté  samedi 11 mars, l'Association des médias d'informations en ligne de la RDC (MILRDC) qui a pour but la promotion et la défense de la production et l'accès à l'information en ligne en RDC, a pris acte du retrait de la plainte du ministre de la Défense nationale contre le journaliste Stanys Bujakera.

Tout en remerciant ses membres et toutes les organisations et les personnes de bonne volonté qui se sont mobilisées pour soutenir Mr Bujakera, le MILRDC affirme avec force qu'elle défendra toujours la liberté de la presse "quel qu'en soit le prix".

Enfin, cette Association des médias en ligne met en garde tous les fossoyeurs de la liberté de la presse, pourtant inscrite dans la Constitution, qui tentent de réduire en silence des journalistes et ainsi saper des avancées démocratiques chèrement acquises.

CC



L'Angola a annoncé samedi qu'il allait envoyer une unité militaire en République démocratique du Congo (RDC), après l'échec du cessez-le-feu qu'il avait contribué à négocier entre les troupes gouvernementales et les rebelles.

"L'objectif principal de cette unité est de sécurisé les zones où sont stationnés les membres du M23" dans l'est du pays "et de protéger" les membres d'une équipe chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu, a déclaré la présidence angolaise dans un communiqué.

L'est de la RDC, frontalier notamment du Rwanda, est le théâtre d'une flambée de violence depuis que la milice du M23 a repris les armes fin 2021, et s'est emparée de pans entiers du territoire.

L’Angola joue un rôle de médiateur dans ce conflit, mais le dernier cessez-le-feu qu'il avait négocié a été rompu mardi, le jour même où il devait entrer en vigueur.

Luanda a précisé que sa décision d'envoyer une unité militaire a été prise après des consultations avec Kinshasa, et ajouté que les Nations unies et d'autres dirigeants de la région en ont été informés.

Le déploiement de ces troupes doit être approuvé par le parlement angolais, où le parti au pouvoir depuis les années 1970 possède une majorité confortable.

Aucun détail sur la taille de l'unité qui sera envoyée en RDC n'a été donné dans l'immédiat.

Cette décision intervient alors que de violents combats ont été rapportés à l'est de la RDC, près de la grande ville de Goma, de plus en plus menacée par la rébellion du M23.

Le M23, dont le nom désigne le Mouvement du 23 mars, est l'un des nombreux groupes armés qui opèrent à l'est de la RDC, pour beaucoup issus des deux guerres régionales qui ont éclaté à la fin du XXe siècle.

En 2012, le groupe s'est brièvement emparé de Goma avant d'être chassé par une offensive conjointe des forces du Congo et de l'ONU.

Mais les combats ont repris fin 2021 après que le M23 ait accusé le gouvernement de Kinshasa de ne pas respecter son engagement d'intégrer ses combattants à l'armée régulière.

La RDC et des experts de l'ONU accusent le Rwanda de soutenir le groupe armé, une affirmation démentie par Kigali. 

Plusieurs pays de la région ont déployé une force conjointe visant à stabiliser la zone. 

AFP avec CC/ACTUALITE.CD

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