Le président du CSAC -Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication-, Christian Bosembe, a, dans une déclaration faite ce jeudi 30 janvier 2025, annoncé de nouvelles mesures de contrôle visant à garantir l'importance d'une couverture responsable et patriotique des médias, sur le territoire congolais en ce temps de guerre.
«Tout média qui donnera la parole aux terroristes du M23 sera passible des sanctions», a déclaré Christian Bosembe, tout en insistant sur la qualité des informations devant être diffusées, reposant sur des sources fiables.
Se lançant dans la lutte acharnée contre la désinformation et la dérive médiatique en RDC -République démocratique du Congo-, Christian Bosembe et le CSAC interdisent les types d'émissions à interaction directe sans l'intervention directe d'un expert. «À partir de maintenant, tout débat sur la sécurité devra inclure un expert, afin de garantir une analyse crédible, afin d'éviter la propagation de fausses informations», a-t-il martelé.
À cet effet, le CSAC exhorte les professionnels des médias et les encourage à faire preuve d'éthique et de professionnalisme, pour éviter des pratiques nuisibles à la stabilité nationale. Ce qui inscrit cette décision dans une dynamique de contrôle de l'information en période de crise, alors que le pays continue de faire face à la guerre d'agression des rebelles rwandais du M23 dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et dans l'Ituri.
Don Benjamin Makolo
En cette période de guerre, le CSAC continue de durcir les règles régissant la couverture des événements liés au conflit entre la RDC et son voisin, la République du Rwanda, à travers les rebelles du M23. Une initiative visant à contrer la désinformation et à empêcher un soutien indirect aux groupes terroristes, dans un contexte sécuritaire délicat.
Dans son bureau de travail de la cité de l'Union Africaine, ce jeudi 30 janvier 2025, le Chef de l'État de la RDC -République démocratique du Congo-, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a échangé avec le caucus des députés nationaux et sénateurs du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la ville de Goma envahie par l’Armée rwandaise.
Au sortir de l'audience, le député national Safari Nganizi Jacques, président du caucus des élus du Nord-Kivu, a exprimé le sentiment qui les a contraint de rencontrer le Chef de l'État, pour trouver des solutions rapides pour l'Est du pays et la ville de Goma en particulier. «La situation dans la ville de Goma est dramatique. Des cadavres jonchent les rues, l’eau et l’électricité sont coupées depuis plusieurs jours, et les habitants ne peuvent pas s’approvisionner en nourriture», s'est-il indigné.
Le président du caucus des élus du Grand Kivu a rapporté les assurances reçues des démarches diplomatiques entreprises par Félix Tshisekedi. «Le Chef de l’État nous a affirmé que le processus diplomatique évolue très bien. Il espère que la Communauté internationale va entendre la voix de la RDC et exiger au Rwanda le retrait de ses troupes. Il a aussi rassuré qu’il travaille avec la MONUSCO et les organisations humanitaires, pour assister nos frères», a fait savoir l'honorable Safari Nganizi.
Face à la situation préoccupante dans la partie Est de la RDC et la détermination du Chef de l'État appuyée par le Gouvernement, avec comme objectif de chasser et déloger l'ennemi hors du territoire national, le caucus des élus des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont exprimé tout leur soutien au Chef de l’État, pour toutes les démarches politiques, diplomatiques et militaires entreprises.
opinion-info/CC
Les biens confisqués de Corneille Nangaa, chef-rebelle de l'AFC -Alliance pour le Fleuve Congo-, ainsi que de ses collaborateurs condamnés à mort, sont affectés à certains services du ministère de la Justice, de la Justice Civile et de la Justice Militaire. C'est ce qu'a annoncé le ministre d'État en charge de la Justice, Constant Mutamba.
Dans son communiqué rendu public jeudi 30 janvier, Constant Mutamba rajoute que les titres de ces biens seront convertis par les services compétents du ministère des Affaires Foncières.
Condamnés le 8 août dernier par la Cour militaire de Kinshasa/Gombe, Corneille Nangaa et certains de ses alliés du M23, 26 au total, sont poursuivis pour crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison. Ce verdict a été rendu, en présence de Constant Mutamba, ministre de la Justice, qui estime que ce jugement est un motif de joie et de fierté pour la Justice militaire, qui a su juger ces prévenus en un temps record.
Grevisse Tekilazaya
Le président Félix Tshisekedi ne participera pas au prochain sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), a confirmé luni sa porte-parole, Tina Salama, cité par "Jeune Afrique". Face à une situation sécuritaire tendue dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le chef de l’État a décidé de privilégier les affaires intérieures, tout en saluant l’initiative des autres dirigeants de la région.
“Il est clair que, par rapport à la situation qui prévaut en ce moment, le président ne pourra pas aller à ce sommet”, a déclaré Tina Salama. Cette décision intervient alors que les tensions avec le mouvement rebelle M23 persistent, aggravant la crise humanitaire et sécuritaire dans l’Est du pays.
Le président Tshisekedi a réaffirmé sa priorité : restaurer la souveraineté et la sécurité sur le territoire national. Cette absence n’est cependant pas un désintérêt pour les efforts régionaux. Selon sa porte-parole, le président reste attentif aux travaux du sommet et soutient pleinement les initiatives prises par les chefs d’État de l’EAC pour ramener la paix dans la région.
Malgré son absence, Félix Tshisekedi “salue l’initiative des chefs d’État de l’EAC”. Ce geste montre l’attachement du président congolais aux mécanismes régionaux pour la résolution des conflits et la coopération multilatérale. La RDC, qui a rejoint l’EAC en 2022, reste un acteur clé dans les discussions sur la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Le sommet de l’EAC, convoqué par le président kényan William Ruto, qui assure actuellement la présidence tournante, se penchera notamment sur les questions de sécurité dans l’Est de la RDC, où les rebelles du M23 continuent de défier les Forces armées congolaises. Les dirigeants régionaux examineront les voies et moyens pour renforcer les efforts diplomatiques et militaires visant à rétablir la paix.
L’absence de Félix Tshisekedi pourrait néanmoins soulever des questions sur l’impact de son non-engagement direct dans ces discussions. Toutefois, des représentants congolais devraient participer pour défendre les intérêts du pays.
En refusant de se rendre au sommet, Félix Tshisekedi envoie un signal clair : les défis internes exigent toute son attention. Il reste à voir comment cette décision influencera les dynamiques régionales et les efforts pour résoudre la crise persistante dans l’Est de la RDC.
Times.cd/CC
Alors que les combats font rage dans plusieurs quartiers de la capitale du Nord-Kivu, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont réussi à reprendre le contrôle de la station de radio-télévision nationale (RTNC), précédemment occupée par les rebelles du M23.
Quelques heures plus tôt, les éléments du M23 avaient réussi à s’emparer de cette infrastructure stratégique, dans le cadre de leur offensive pour s’emparer de la capitale de la province du Nord-Kivu. Mais les soldats de l’armée régulière congolaise, épaulés par les milices d’autodéfense Wazalendo, ont riposté avec force.
Mais cette reprise de la radio-télévision nationale par les troupes loyalistes leur permet de reconquérir ce terrain stratégique et de rétablir leur version des faits. Une victoire symbolique et médiatique dans cette âpre bataille qui fait rage à Goma.
Malgré cette avancée, la situation humanitaire reste extrêmement préoccupante à Goma, où les civils subissent de plein fouet les affrontements entre les FARDC et les rebelles.
mbote/CC
La ville de Goma, située dans l’Est de la République Démocratique du Congo, est plongée dans une situation critique depuis plusieurs jours en raison des attaques répétées des rebelles. Cette insécurité grandissante cause des pertes humaines et plonge les habitants dans une détresse profonde.
Face à cette tragédie, l’artiste congolais de renom Fally Ipupa a décidé de prendre la parole. Sur ses pages officielles, il a exprimé son indignation et sa solidarité envers les victimes. « Nos enfants, frères, sœurs, pères et mères, de cœur avec vous. Nous voulons une vraie paix pour toujours », a déclaré l’artiste, appelant à une paix durable pour Goma et toute la région de l’Est.
Cette déclaration de Fally Ipupa résonne comme un appel puissant à l’unité et à l’action collective pour mettre fin aux violences qui affectent des millions de personnes. Connu pour son influence sur la scène internationale, il utilise sa voix pour attirer l’attention sur la situation critique que traverse la région.
Alors que la crise perdure, les habitants de Goma espèrent que les appels tels que celui de Fally Ipupa permettront de mobiliser les efforts nécessaires pour instaurer une paix véritable et durable dans cette région trop souvent touchée par la violence.
Ce lundi, la ville de Goma n’affiche pas son visage habituel. Des tirs sporadiques sont toujours entendus au lendemain de violents combats entre les FARDC et le M23 dans le territoire de Nyiragongo, proche immédiat de la ville. Mais ce qui frappe à l’œil, la présence des militaires armés et munis des bagages, rassemblés sur la voie publique, notamment entre le carrefour Instigo et le stade de l’unité, sur la route Goma-Sake.
« J’ai vu les FARDC dans leur tenue avec notre drapeau, j’ai également vu les wazalendo dans leur façon habituelle de s’habiller, et j’ai encore vu des hommes en jambières, peut-être ce sont les rebelles du M23 », explique un habitant curieux qui a fait la ronde ce matin au centre-ville de Goma.
Des militaires convergent de différents coins de la ville pour un rassemblement, comme si consigne était donnée.
« Au niveau de la bifurcation TMK j’ai vu des militaires converger vers le stade de l’unité. Là au stade, il y a des militaires debouts avec leurs armes lourdes, sacs et au carrefour Instigo ils sont pleins, entassés. En descendant vers la 34e région militaire, il y a beaucoup de militaires bien armés, avec munitions qui montent en direction du stade sans attitude de guerre, c’est pareil en faisant un tour vers la résidence du gouverneur », ajoute le témoin.
La même source affirme avoir vu « près de 10 jeeps de l’armée utilisées par les Roumains, arborant le drapeau blancs, abandonnées vers le QG de la Monusco vers le lac Kivu ».
Pour l’instant, la vie est timide dans la ville. Les rues sont désertes, seuls quelques curieux sont aperçus le long des voies publiques et devant leurs parcelles.
La veille, plusieurs officiels ont quitté la ville la nuit par bateaux via le lac Kivu en destination de Bukavu. Le vice-gouverneur policier fait partie des délégations parties à Bukavu. Aucun commandement n’est resté dans la ville à part les hommes des troupes, policiers et militaires.
L’aéroport de Goma a été dégarni par l’armée. Cependant, des tirs sporadiques sont toujours entendus aux environs.
A Kinshasa, une réunion de haut niveau a eu lieu autour du Président de la République. Le gouvernement promet de communiquer après avoir reçu tous les éléments nécessaires de terrain.
actualite.cd/CC
Les représentants de plusieurs pays sont intervenus dimanche 26 janvier à New York (USA), au cours de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité consacrée à la situation dans l’Est de la RDC.
Tous ont appelé cet organe de l’ONU à prendre urgemment des actions pour stopper l’escalade du conflit et sauver des vies humaines.
Au cours de sa déclaration liminaire, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, a déploré l’offensive depuis le début de l’année par la rébellion du M23, avec l’appui du Rwanda dans l’Est de la RDC. Cette offensive a conduite à la prise de cités de Minova et Sake.
« Il est encore possible d’éviter le pire pourvu que ce conseil agisse sans délai », a-t-il déclaré.
Sur la même lancée, la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a appelé le « Conseil à agir maintenant pour sécuriser la population civile, les aides humanitaires, les travailleurs humanitaires et tout le personnel des Nations unies ».
Des mesures fermes
La situation sur le terrain est grave, a estimé pour sa part, le représentant de la France, demandant au Conseil de sécurité de prendre des mesures qui s’imposent.
La présence des troupes rwandaises en RDC, selon lui, constitue une « violation claire de la charte des Nations unies ». Il exige la fin de l’offensive du M23, le retrait des militaires rwandais du sol congolais ainsi qu’un plan de démantèlement des FDLR.
Intervenant devant le Conseil de l’ONU, les Etats-Unis ont affirmé vouloir aussi des « mesures fermes pour défendre Goma et Sake, face aux avancées du Rwanda et du M23 ». Ils se disent « alarmés par l’information relative à la création d’administration parallèle par le M23, qui constitue une violation de l’intégrité territoriale de la RDC ».
De son côté, le Royaume-Uni se dit « préoccupé par la vitesse et l’ampleur l’offensive du M23 » dans la région, appelant à une action rapide, car le nombre de victimes s’accroît d’heure en heure, a alerté son représentant au Conseil de sécurité.
Tous ces intervenants ont également condamné le brouillage, par les rebelles du M23, des signaux GPS utilisés par la MONUSCO. Cet acte complique le travail de la mission onusienne, l’achèvement de l’aide humanitaire, l’aviation civile. Il peut constituer un crime de guerre, selon eux.
Dialogue indispensable
Le Danemark, la Sierra Leone, le Sri Lanka, la Chine, le Pakistan, le Panama, la Russie, la Corée … ont abondé dans le même sens. Ils ont notamment demandé au Conseil d’agir pour mettre fin aux souffrances du peuple congolais, de pousser les belligérants à créer des couloirs pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, de renforcer le rôle de la MONUSCO…
Les intervenants de ces pays ont également plaidé pour une solution politique à la crise actuelle.
« Il n’y a pas d’issue militaire à la guerre », a soutenu le diplomate français, appelant Kinshasa et Kigali au dialogue et à la reprise du processus de paix de Luanda.
Entre-temps, le représentant des USA a appelé à l’opérationnalisation d’un mécanisme de vérification ad hoc, pour garantir le respect du cessez-le feu convenu à Luanda par la RDC et le Rwanda.
radiookapi.net/CC