Plusieurs soldats et des miliciens wazalendo, auteurs des actes inciviques dont les puillages, les tueries d'une dizaine de personnes à Miti et Kavumu, dans le territoire de Kabare (Sud-Kivu) ont été arrêtés par l’armée et envoyés à la prison centrale de Bukavu. 

"La justice militaire, la police militaire et le service de renseignement sont aux trousses de ces inciviques. Ils sont appréhendés et doivent être jugés publiquement et sanctionnés pour qu'ils puissent servir d'exemple", a dit la Major Nestor Mavudisa, de la 3e zone de défense.

Un procès public sera organisé d'ici, selon l’armée.

"A ce jour, de concert avec la justice militaire, la cour militaire du Sud-Kivu va organiser les audiences publiques afin que ceux qui sont déjà arrêtés puissent servir d'exemple pour les autres. Les brebis galeuses appréhendées seront sanctionnées en présence de la population", a ajouté le porte-parole militaire.

De jeudi à samedi, la population du territoire de Kabare a fait face à plusieurs actes ignobles notamment le vol, pillage et extorsions. Au moins 11 personnes ont été tuées et d'autres blessées, selon la société civile locale.

Justin Mwamba



Le sommet conjoint SADC-EAC tenu samedi dernier à Dar es Salam sur la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC continue de susciter des réactions. Après le gouvernement congolais qui a pris acte des résolutions de ces assises, c’est au tour de l’Afrique du Sud d’en adopter le contenu. Ce lundi, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a salué la tenue de ce sommet censé apporter la paix dans l’est du pays. Pays contributeur des troupes de la SADC envoyées à Goma et environs pour combattre les rebelles du M23, l’Afrique du Sud qui a perdu 14 soldats soutient désormais l’option diplomatique pour régler la crise.

« En tant qu'Afrique du Sud, nous avons toujours soutenu que la diplomatie était la solution la plus durable à ce conflit. Tout en participant à des missions de maintien de la paix, l'Afrique du Sud prend une part active aux divers efforts diplomatiques visant à mettre fin au conflit dans l'est de la RDC. Il s'agit notamment du cadre de paix, de sécurité et de coopération pour la RDC et la région des Grands Lacs, du processus de paix de Luanda mené par le président de l'Angola et du processus de Nairobi mené par la CAE et facilité par l'ancien président du Kenya, le président Uhuru Kenyatta », a indiqué Cyril Ramaphosa.

Parmi les résolutions, le sommet conjoint recommande un cessez-le-feu immédiat, la cessation des hostilités entre les belligérants, l’ouverture de l’aéroport international de Goma. « Un cessez-le-feu permettra aux couloirs d'aide humanitaire de fonctionner et d'apporter des fournitures indispensables aux civils pris entre deux feux », rappelle M. Ramaphosa.

 Les chefs des armées des pays de la SADC et de l’EAC devront se réunir cette semaine afin de déterminer les directives techniques de la mise en œuvre du cessez-le-feu.

Dialogue et retrait de SAMIRDC

L’Afrique du Sud soutient désormais l’option de dialogue et négociations directes entre les parties au conflit, y compris le M23.

« L'un des résultats les plus significatifs est que le sommet conjoint a convenu que les négociations directes et le dialogue reprennent entre toutes les parties étatiques et non étatiques, y compris le M23. Cela se fera dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi », a souligné le président sud-africain.

Il insiste : « Il s'agit d'une avancée majeure. Si toutes les parties au conflit ne sont pas réunies autour de la table des négociations, toutes les solutions diplomatiques manqueront de crédibilité et ne seront pas viables à long terme ».

Ainsi donc, la force de SAMIRDC composée des soldats sud-africains, tanzaniens et malawites sera retirée de l’est de la RDC.

« Les résultats du sommet conjoint sont essentiellement des mesures de confiance en vue d'une paix durable. Ces mesures de confiance conduiront finalement au retrait des troupes de la SAMIDRC », a confié Cyril Ramaphosa.

Le déploiement de la SAMIRDC en 2023 est survenu après le retrait de la force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), incitant ainsi le gouvernement à solliciter la SADC pour une solution plus efficace aux défis sécuritaires persistants dans l'Est de la RDC.

actualite.cd/CC



La légende de l’animation congolaise, Bill Clinton Kalonji, vient d’arriver en France pour participer au grand concert de Werrason, prévu ce samedi à l’Aréna Grand Paris.

Ancien membre du mythique groupe Wenge Musica Maison Mère, Bill Clinton Kalonji a été spécialement invité par Werrason pour apporter son talent et son énergie à cet événement très attendu. Son arrivée à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle a marqué le début des préparatifs finaux pour ce spectacle qui promet d’être mémorable.

Les fans de rumba congolaise et de ndombolo auront ainsi l’occasion de revivre la magie de Wenge Musica Maison Mère avec l’un de ses animateurs les plus emblématiques. L’ambiance s’annonce électrique et festive pour ce rendez-vous incontournable de la musique africaine.

Rendez-vous ce samedi à l’Aréna Grand Paris pour un show exceptionnel !
 


Après deux semaines de suspension des enseignements en raison de la détérioration de la situation sécuritaire à Goma et ses environs, les autorités scolaires invitent les parents à renvoyer leurs enfants à l’école dès ce lundi 10 février. 

Dans un message diffusé vendredi dernier, le directeur de la province éducationnelle (PROVED)/Nord-Kivu 1, Luc Gbaweza, a annoncé reprise des cours après des consultations avec les autorités de l’éducation nationale et de la nouvelle citoyenneté, assurant ainsi la continuité de l’éducation des enfants.

Dans son message, le directeur de la province éducationnelle Nord-Kivu 1, précise que les activités scolaires vont reprendre ce lundi 10 février, dans les écoles primaires et secondaires de la ville de Goma et les bureaux gestionnaires qui n'ont pas été détruits lors des combats. 

Quant aux écoles touchées ou affectées par la crise, les chefs d'établissement devront se réunir avec les comités des parents en conseil de gestion pour évaluer les dégâts enregistrés et envisager des réparations urgentes pour permettre aux écoliers et élèves d'étudier dans de bonnes conditions. 

Dans ces cas, les gestionnaires respectifs, autour des chefs de sous-divisions, devront travailler en urgence pour cette fin. 

Pour les écoles complètement détruites, à l’instar de l’école du cinquantenaire au quartier Mugunga, dans la commune de Karisimbi, la reprise se fera de manière progressive ; eu égard aux travaux de réfection ou de réhabilitation, le cas échéant.

Autre disposition : les séances de double vacation sont strictement interdites. Les heures de sortie de classe ne devront pas dépasser celles requises par le programme national, souligne le message.

Le directeur de la province éducationnelle Nord-Kivu 1 invite les gestionnaires, les inspecteurs d’enseignement, les chefs d’établissements scolaires, les enseignants et les parents d’élèves à collaborer étroitement pour la réussite de cette année scolaire.

radiookapi.net/CC



Dans un communiqué publié dimanche 9 février à Kinshasa, le Gouvernement congolais « prend acte des décisions adoptées à l’unanimité par les Chefs d’État et de Gouvernement (EAC-SADC), qui ont réaffirmé leur attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la RDC et ont convenu de l’élaboration et de la mise en œuvre des modalités de retrait des forces étrangères non invitées du territoire congolais ».

Pour la RDC, cette décision marque une avancée décisive vers la fin de toute présence militaire non autorisée, notamment celle des troupes rwandaises (RDF) et de leurs supplétifs du M23.

Le Sommet conjoint des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), tenu du 7 au 8 février à Dar es Salaam (République-Unie de Tanzanie), a été consacré à la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. Face à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire, il a adopté des mesures immédiates :

  • Un cessez-le-feu immédiat et la cessation des hostilités sans conditions
  • L’acheminement urgent d’une assistance humanitaire, y compris le rapatriement des dépouilles et l’évacuation des blessés
  • L’ouverture et la sécurisation des principaux axes logistiques, y compris les voies routières et lacustres
  • La réouverture immédiate de l’aéroport international de Goma
  • La sécurisation de la ville de Goma et de ses environs

Le communiqué signé par le porte-parole du Gouvernement congolais appelle par ailleurs à la « reprise sans délai » des processus de paix de Luanda et de Nairobi.

Le premier, piloté par le président angolais Lourenço, met autour d’une table la RDC et le Rwanda. Le second, sous la houlette du Kenyan Uhuru Kenyatta, concerne Kinshasa et les groupes armés nationaux.  

radiookapi.net/CC



Les informations faisant état de la présence des terroristes du M23 -Mouvement du 23 Mars- dans la province du Lualaba, au Sud-Est de la RDC -République démocratique du Congo-, sont fausses.

C'est le ministre provincial de l'Intérieur de cette province, Roy Kaumba, qui l'a confirmé ce dimanche 9 février 2025, dans un message audiovisuel adressé à ses administrés. À en croire le numéro de la sécurité dans cette partie du pays, la situation dans la province est calme. Toutefois, il a mis en garde les personnes qui montent et propagent des spéculations, dans le but de troubler la quiétude de la population.

«Je tiens à informer tout le monde qu’en date du 7 février 2025, l’autorité provinciale n’a jamais signé un quelconque arrêté par rapport à cet état de chose. Et donc, je suis en train de rassurer tout le monde que la situation de la province du Lualaba est très calme et que tout le monde puisse vaquer librement à ses occupations», a-t-il déclaré. 

Et de poursuivre :«Et donc, nous sommes en train de mener des enquêtes pour dénicher et découvrir ces malfrats de cybercriminels, et nous les mettrons hors d’état de nuire

Notons que, dans la journée de ce dimanche, un faux document qui contenait irrégulièrement la signature du ministre de l'Intérieur, Roy Kaumba, annonçant la présence des éléments du M23 au Lualaba, a fait le tour des réseaux sociaux, provoquant ainsi un sentiment de terreur dans la population. 

Michel Onashoto 

 


La coalition Lamuka, principale plateforme politique de l'opposition, projette une série de manifestations, pour soutenir la démarche enclenchée par les évêques de la CENCO -Conférence épiscopale nationale du Congo- et les dirigeants de l'ECC -Eglise du Christ au Congo-. C'est ce qu'a indiqué Prince Epenge, dimanche 9 février, lors d'une réunion politique de son parti, ADD Congo, à Kinshasa.

Cette démarche, a-t-il souligné, devrait intéresser tous les Congolais pour la paix en RDC. Prince Epenge s'est davantage montré critique sur les différents fronts initiés par le pouvoir en place, sur la crise sécuritaire qui se vit en République démocratique du Congo. 

Quant au dernier Sommet extraordinaire SADC et EAC, Prince Epenge avec son parti ont dénoncé un complot contre la RDC. "L’ADD Congo a constaté l’incapacité du régime TSHISEKEDI à faire entendre la voix de la RD-Congo même en Afrique. Le Sommet EAC/ SADC, véritable messe noire contre le Congo, en est une preuve. Par conséquent, le processus de Kinshasa mené par l’axe CENCO et ECC devient l’unique voie salvatrice pour le peuple. ADD Congo et LAMUKA appellent le peuple à accompagner les pères spirituels dans leurs efforts de rassemblement de tous les Congolais, pour retrouver une paix certaine", a-t-il indiqué.

Dans le cadre de la paix, les églises catholique et protestante veulent rapprocher toutes les parties impliquées, pour un pacte social. Plusieurs acteurs majeurs, dont le Président de la RDC, ont déjà été consultés.
 
Grevisse Tekilazaya 


Des réactions fusent de partout après la tenue du Sommet conjoint EAC-SADC de Dar es Salam, en Tanzanie, le week-end dernier, sur la situation dans l'Est de la RDC -République démocratique du Congo-.

Pour le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, son pays est solidaire du peuple congolais et de son aspiration à vivre en paix et en sécurité. 

"Nous soutenons son droit de vivre libre de toute force qui viole ses droits humains, pille ses ressources naturelles et terrorise ses communautés", déclare Cyril Ramaphosa.

Et d'ajouter: "Nous réaffirmons notre engagement en faveur d’une solution diplomatique et politique, qui donne la priorité à la stabilité de la RDC et des pays voisins, et préserve la paix et le bien-être du peuple congolais."

Pour rappel, le Sommet EAC-SADC a ordonné la reprise des négociations directes et du dialogue avec toutes les parties étatiques et non étatiques, conformément au processus de Luanda et Nairobi. Ces pourparlers, indique le communiqué final, devraient prendre en compte aussi les rebelles soutenus par le Rwanda, particulièrement le M23, dont les avancées ont attisé les craintes d'une guerre plus large.

En de cette recommandation majeure, ledit Sommet conjoint a appelé à la mise en œuvre du CONOPS -Concept d'opérations- du plan harmonisé de neutralisation et à la levée des mesures défensives du Rwanda/désengagement des forces de la RDC comme convenu dans le processus de Luanda.

Les chefs des forces de défense de la CAE et de la SADC ont, pour ce faire, été appelés de se réunir dans les cinq jours et de fournir des directives techniques sur un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, et la cessation des hostilités, ensuite à élaborer un plan de sécurisation pour Goma et ses environs. Enfin, de tabler sur la réouverture immédiate de l'aéroport de Goma.

Enfin, le Sommet conjoint SADC-EAC a ordonné que des modalités de retrait des forces armées étrangères non invitées du territoire de la RDC soient élaborées et mises en œuvre.

Serge Mavungu 



Paris accueille pendant deux jours le sommet de l'intelligence artificielle, devenu un enjeu majeur, à la fois sur le plan économique qu'éthique. Tech&Co fait le point sur cette révolution technologique.
 
Pendant deux jours, le Grand Palais vibre à l'heure de l'intelligence artificielle (IA). Paris accueille le sommet mondial, lundi et mardi, les grands noms du domaine mais aussi des chefs d'État pour évoquer ce secteur en pleine explosion.

Pour comprendre les enjeux de l'IA, Tech&Co répond à cinq grandes questions sur cette technologie.

  C'est quoi une intelligence artificielle?

Définir strictement l'intelligence artificielle est une mission périlleuse. Elle englobe des processus parfois différents et des applications variées. Si l'on cherche une définition institutionnelle, le Parlement européen la résume comme un "outil utilisé par une machine capable de reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité".

Le terme remonte aux années 1950, prémices de l'histoire informatique. Des pionniers comme l'Américain John McCarthy ou le Britannique Alan Turing théorisent cette notion imaginant qu'une machine pourrait imiter le comportement humain.

Et c'est bien ce qu'il faut retenir actuellement de l'intelligence artificielle. Il s'agit en réalité d'algorithmes, c'est-à-dire des formules mathématiques traitées à une vitesse record par des ordinateurs toujours plus performants.

Paris accueille pendant deux jours le sommet de l'intelligence artificielle, devenu un enjeu majeur, à la fois sur le plan économique qu'éthique. Tech&Co fait le point sur cette révolution technologique.
 

Pendant deux jours, le Grand Palais vibre à l'heure de l'intelligence artificielle (IA). Paris accueille le sommet mondial, lundi et mardi, les grands noms du domaine mais aussi des chefs d'État pour évoquer ce secteur en pleine explosion.

Pour comprendre les enjeux de l'IA, Tech&Co répond à cinq grandes questions sur cette technologie.

 

· C'est quoi une intelligence artificielle?

Définir strictement l'intelligence artificielle est une mission périlleuse. Elle englobe des processus parfois différents et des applications variées. Si l'on cherche une définition institutionnelle, le Parlement européen la résume comme un "outil utilisé par une machine capable de reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité".

Le terme remonte aux années 1950, prémices de l'histoire informatique. Des pionniers comme l'Américain John McCarthy ou le Britannique Alan Turing théorisent cette notion imaginant qu'une machine pourrait imiter le comportement humain.

Et c'est bien ce qu'il faut retenir actuellement de l'intelligence artificielle. Il s'agit en réalité d'algorithmes, c'est-à-dire des formules mathématiques traitées à une vitesse record par des ordinateurs toujours plus performantsÀ mesure que les composants électroniques gagnent en efficacité, les différents modèles d'intelligence artificielle s'améliorent. Les apports de nombreux scientifiques ont permis d'améliorer encore un peu plus les capacités des algorithmes à "réfléchir". En réalité, il s'agit bien d'imitation et non de conscience mais les récents outils apportent une dimension très "humaine" aux résultats.

· Pourquoi en parle-t-on autant aujourd'hui?

Le sommet mondial de l'IA est récent. La première édition a eu lieu à Londres en 2023. Bien sûr, l'intelligence artificielle est débattue depuis des dizaines d'années et les prouesses se comptent par milliers depuis les années 1950. En revanche, un acteur américain a provoqué l'effet d'une bombe en présentant au grand public son IA dite "générative" le 30 novembre 2022. Il s'agit du chatbot ChatGPT, créé par OpenAI.

En quelques semaines, ce site internet qui répond à tout avec une rapidité et une efficacité déconcertante va faire le tour du monde, générant des millions de requêtes.

OpenAI et son programme ne sont pourtant pas nouveaux, l'entreprise existe depuis 2015.

Elle n'était pas non plus la seule à développer une IA capable de générer des textes ou des images: les géants américains de la tech comme Google ou Facebook travaillent dessus depuis longtemps. Mais ChatGPT est tellement impressionnant qu'il a provoqué un mouvement d'ampleur mondial autour de l'IA.

Pris de court, Google, Facebook ont sorti à leur tour leur IA et de nouveaux acteurs comme le Français Mistral AI se sont construits en un temps record. Les milliards se sont alors déversés pour alimenter cette course à la puissance.

Désormais, les entreprises d'IA pullulent et la technologie s'annonce dans le quotidien des entreprises grâce aux "agents", ces IA ultra personnalisées façonnées pour répondre à des besoins précis, par exemple le service client ou la gestion des stocks.

· Qui sont les principaux acteurs de l'intelligence artificielle?

Si elle se développe depuis des dizaines d'années, l'IA a désormais ses têtes d'affiche. On retrouve par exemple des prix Nobel comme le Britannique Geoffrey Hinton, considéré comme un des "pères" des réseaux de neurones, base scientifique des modèles actuels. Il s'est d'ailleurs montré très critique envers les usages actuels et la course au financement des entreprises américaines. Il a notamment eu comme étudiant Ilya Sutskever, un des cofondateurs d'OpenAI, créateur de ChatGPT, qui a depuis quitté l'entreprise.

Un autre cofondateur d'OpenAI, c'est Sam Altman, génie de la finance et des startup qui a fait de l'entreprise, fondée en 2015, le géant en devenir qu'elle est. Le quadragénaire s'annonce d'ailleurs comme une des futures têtes d'affiche du secteur de la tech, aux côtés de Tim Cook ou Mark Zuckerberg.

D'autres personnalités, moins médiatiques comme le Français Yann Le Cun, l'Américaine Fei-Fei Li ou encore le Britannique Demis Hassabis font partie des chercheurs respectés dans le secteur de l'IA.

Enfin, difficile d'oublier Elon Musk, première fortune mondiale et désormais bras armé du président Donald Trump. S'il possède déjà sa propre IA générative, conçue pour ne pas avoir de limites, Musk a surtout l'influence pour pousser les États-Unis dans la direction qu'il souhaite. Et ce sera probablement vers la dérégulation de l'IA.

· L'Intelligence artificielle est vraiment intelligente?

Le terme "intelligent" est peut-être l'aspect le plus controversé de l'IA. Actuellement, on ne peut pas considérer que l'IA est "intelligente" dans le sens où elle pourrait avoir une sorte de conscience humaine et ainsi prendre des décisions qui sortiraient d'un schéma. En réalité, les algorithmes ne font que ce qu'on leur a appris. Les IA conversationnelles sont souvent réputées pour être de simples perroquets car elles se contentent de choisir, dans une phrase, les mots les plus logiques les uns après les autres.

Ce qui rend ces IA si impressionnantes, c'est leur capacité à envisager toutes les hypothèses et juger, plus ou moins pertinemment, celles qui conviennent le mieux à la question.

Pour cela, l'IA a été entrainée sur des millions voire des milliards de documents, les réponses ne peuvent donc pas sortir de ce corpus, qu'il soit fiable ou non.

Reste encore à savoir si l'IA dépassera un jour cette "simple" application. L'avenir est à l'intelligence artificielle générale (IAG), celle qui sera suffisamment performante pour réaliser toutes les tâches d'un être humain, aussi bien que lui, voire mieux que lui.

La réalité de cette IAG est encore trouble: un an, dix ans ou plus? La plupart des observateurs s'accordent pour dire qu'elle arrivera... peut-être plus tôt que prévue.

· L'intelligence artificielle représente-t-elle un danger?

Sans conteste, l'IA génère beaucoup de crainte, souvent exagérée mais parfois légitime. À l'heure actuelle, le fantasme d'une IA douée de conscience sur son état reste de la science-fiction. Aucun système n'est capable d'avoir des émotions telles que nous les connaissons – ils peuvent en revanche les imiter – ni de sentiments réels. Le cerveau humain est encore bien trop complexe pour être reproduit en laboratoire ou par des ordinateurs.

Le classique de Kubrick "2001, l'Odyssée de l'espace", où un ordinateur décide de se rebeller contre ses créateurs, n'est donc pas encore à l'ordre du jour.

Mais l'IA présente d'autres risques, plus contemporains, comme une crainte de voir disparaitre de nombreux métiers artistiques, concurrencés par des modèles de génération d'images ou de vidéos.

De la même manière, il est encore trop tôt pour savoir si des emplois classiques sont menacés, débat récurrent depuis l'apparition des machines et notamment de la robotique dans l'industrie. L'IA remplacera-t-elle l'homme où le délivrera-t-elle des tâches absurdes et répétitives? Ces questions font partie des grands enjeux qui seront évoqués lors du sommet de l'IA.
 
Thomas Leroy

 



Lors de son homélie du dimanche 9 février 2025 à la cathédrale Notre-Dame du Congo, le cardinal Fridolin Ambongo a lancé un appel urgent à l’ensemble des Congolais pour résoudre la crise qui secoue le pays. Insistant sur l’importance du dialogue, il a exhorté les dirigeants et les citoyens à mettre de côté leurs différends pour sauver la nation d’un danger imminent.

Dans son message, le cardinal Ambongo a souligné que le dialogue est la seule voie pour sortir des crises qui minent la République démocratique du Congo depuis des décennies :

« Dialogue, c’est le mot sacré, c’est le maître mot qui peut nous aider à sortir de notre situation actuelle. Nous trouverons des solutions à nos crises qui durent depuis des décennies en dialoguant même avec ceux-là que nous considérons comme les ennemis. » a-t-il déclaré.

Pour lui, il est impératif que toutes les parties concernées acceptent de s’asseoir autour de la même table, en s’inspirant de la tradition de la palabre africaine, qui privilégie le règlement des conflits par la discussion plutôt que par la confrontation.

Le prélat a également alerté sur l’urgence de la situation, affirmant que chaque minute qui passe est cruciale pour le pays.

À travers ces mots, le cardinal invite les dirigeants politiques, les forces sociales et les citoyens à prendre leurs responsabilités pour éviter le chaos et construire un avenir fondé sur la paix, la justice et la réconciliation.

Ordi Mande

Page 17 of 500

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles