Quand la dernière note de conjoncture en bref de la BCC soutient que les factures d’eau, d’électricité et même les coûts de logement affichent une tendance baissière, la réunion du Conseil des ministres du vendredi dernier n’a guère brossé l’embellie tant vantée. Bien au contraire, poussées inflationnistes et dégringolade continue du franc congolais par rapport au dollar ont été déplorées affectant ainsi négativement le pilier du chef de l’État de préserver le pouvoir d’achat de la population, conséquence de l’incompétence et de l’incertitude dans la conduite des politiques monétaire et de change de la BCC, contrairement aux directives levées en juillet 2023, par le Conseil des ministres pour sauver tant soit peu le franc congolais afin de préserver la stabilité du macroéconomique. Il a beau être champion de la masculinité positive, mais Fatshi a semblé manifester un certain mécontentement de la gestion de Mme Malangu.

Il fera trois ans, le 19 juillet prochain, depuis que Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi (66 ans, mariée et mère de deux enfants) a pris ses fonctions de gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC) à la suite de sa nomination, pour un mandat de 5 ans avec possibilité d’un renouvellement, par ordonnance présidentielle signée par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo le 5 juillet 2021. Elle est secondée par Dieudonné Fikiri Alimasi et William Pambu Pambu respectivement 1er et 2ème vice-gouverneurs.

D’un Gouv de la BCC, le Congolais lambda autant que l’élite n’attendent que deux choses : la stabilité du taux de change et la maîtrise des prix intérieurs. À sa nomination, le cours indicatif de la BCC affichait 1 USD/ 1989 CDF, et, sur le marché parallèle, le taux de change était déjà à 2 000 CDF/$. Près de trois ans après, la monnaie nationale s’est complètement dégringolée face au billet vert. Selon la note d’information hebdomadaire de la Banque centrale portant sur la période du 7 au 14 juin 2024, le taux de change BCC s’est établi à 2834,18 CDF/$, et au parallèle à 2852,51 CDF/$. Le franc congolais s’est donc dévalué de près de 143%, et on frôlerait les 150% si l’on considérait le taux parallèle, qui est le plus achalandé et celui de la réalité du marché. L’on n’est pas retombé dans le cycle abyssal de la dépréciation de dernières années de la Banque du Zaïre, avec des gouverneurs Joseph Buhendwa, Godefroid Ndiang Kabul et Patrice Djamboleka Loma Okitongomo. À l’époque, suite à la rupture unilatérale de coopération avec le Zaïre décidée par les bailleurs de fonds, la Banque centrale se ravitaillait en devises fortes auprès – tenez-vous bien!- des creuseurs et négociants de diamant à Mbuji-Mayi, fief naturel de l’UDPS qui s’est déclarée alors opposition radicale !

Pour autant, les managers de la BCZ se trituraient les méninges pour doter le pouvoir d’achat du fonctionnaire d’une bouée de sauvetage face à la bourrasque de l’inflation. On a du mal à croire que la BCC a bénéficié d’un lit de 3,4 milliards de dollars des réserves en devises grâce aux appuis des institutions de Bretton Woods. Les réserves internationales ou réserves de change à la Banque centrale du Congo ont atteint 3 356,76 milliards de dollars américains au 17 septembre 2021, soit deux mois seulement après la nomination de Mme Malangu et de son équipe. La gouverneure s’était d’ailleurs félicitée de ce niveau record des réserves jamais atteint par la RDC. Cette performance n’est nullement le fruit d’une stratégie quelconque mûrie par la team manager de la BCC. D’ailleurs le communiqué de presse publié, le 21 septembre 2021 par la BCC cite parmi les facteurs de cette embellie des réserves de change, l’encaissement de l’allocation des droits de tirages spéciaux du Fonds monétaire international (FMI) équivalent à 1,5 milliard de dollars.

– Le ras-le-bol de Félix Tshisekedi –

Mais fin 2023, l’opinion fait le bilan du quinquennat de Félix Tshisekedi et note, parmi ses points faibles, la chute continue du franc face au dollar. Lors de la campagne électorale pour la présidentielle, le candidat du pouvoir avait étalé, sur les ondes de Top Congo, tout son mécontentement sur le management de la Banque centrale. “Ce n’est pas dans mes prérogatives, mais par deux fois, j’ai convoqué une réunion avec les autorités de la BCC, pour leur demander ce qui ne marche pas…”, avait, en substances, confié le président-candidat sur la sempiternelle question de taux de change.

Mais à la BCC, le triumvirat, Malangu, Fikiri et Pambu, ne se montre guère à la hauteur de ce que le président attend de la BCC : de 2 300 CDF/$, quelques mois plus tôt, le dollar au taux indicatif de la BCC s’échange à 2679.60 FC , le 29 décembre 2023. Alors même, sur différents marchés de la capitale, autant que les cambistes de rue, tout le monde s’active à ce que la barre névralgique de 2500 CDF le dollar ne soit pas dépassée avant les festivités de nouvel an. Dans différents carrefours de la capitale (Rond-point Ngaba, Lemba-Super, Limete Place commerciale, Kintambo Magasin… DGC), des cambistes se passent le mot pour rabattre même le taux à 2450 CDF/$, question de ne pas enflammer les tarifs de biens et services.

– La BCC s’emmêle les pinceaux –

Six mois plus tard, la BCC s’emmêle les pinceaux avec des options superflues et contradictoires. En l’espace de 72 heures, Mme Malangu se rebiffe sur la décision imposant aux sociétés financières de paramétrer leurs terminaux de paiement électroniques (TPE) uniquement en franc congolais. La décision, s’est reprise, le 6 juin 2024, la Gouv, ne concerne pas les distributeurs automatiques des billets. « Il s’agit des terminaux qui sont dans des magasins, à la caisse. Lorsqu’un client a fini de faire ses courses, il peut payer à la caisse. Il peut payer avec des billets, tout comme il peut payer avec une carte bancaire. Il faut faire la différence. La mesure ne vise pas les distributeurs automatiques des billets », a indiqué Malangu Kabedi. L’option levée d’accompagnement du franc congolais dans le secteur du paiement est pourtant contenue dans sa lettre datée du 3 juin, adressée aux directeurs généraux des établissements de crédits et sociétés financières. Des experts en économie et finances publiques dont le prof Godé Mpoy ont pris d’assaut les réseaux sociaux pour démolir la principale motivation de la BCC selon laquelle qu’à travers cette mesure, l’institut d’émission veut renforcer son dispositif d’encadrement du secteur de paiement, en lien avec les mesures d’accompagnement du franc congolais. Et comme pour se couvrir des effets-retour du “marché exclusivement en francs congolais”, Mme Malangu soutient que ces mesures ont été prises lors de la réunion ordinaire du Conseil des ministres du gouvernement de juillet 2023. Et pourquoi avoir mis près d’une année pour les mettre en exécution ? L’on serait tenté de répondre que la Gouv de la BCC n’en ferait qu’à sa tête. Avec l’accompagnement de deux vices-gouverneurs dont l’un s’est même auto-rétrogradé en chargé de communication en signant des communiqués de presse maladroitement rédigés. L’opinion se souviendra de l’émission, l’avant-veille de la noël 2022, de billets pimpant neufs de 20 000 FC avec une drôle signature qui a fait à de faux vrais billets à l’opinion. À mi-mai 2024, les réserves de change de la BCC titillaient les 6 milliards de dollars, se chiffrant en effet à 5 633,69 millions de dollars, soit un niveau correspondant à 3,04 mois d’importations des biens et services. Comparée à la période correspondante de 2023, la Banque centrale a accumulé près de 1 466,99 millions de USD. Ces chiffres-records ne sont que du vent, de la poudre aux yeux, pour l’opinion.

– Mme Malangu joue au Blumenthal! –

Pour certains analystes, les contre-performances de la BCC dans le taux de change qui entraîne de graves incidences sur les prix de biens et services, ont pour genèse la conception “Fmiste” des finances publiques dans le chef de Mme Malangu. Diplômée de l’université libre de Bruxelles, avant d’être nommée à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi a d’abord travaillé pendant une année au centre d’économie appliquée de l’université libre de Bruxelles, pendant deux ans à la Banque du Zaïre (actuelle BCC) au département des études. Elle a plutôt passé une très grande partie de sa carrière professionnelle au sein du FMI où durant 32 ans, elle a assumé de fonctions notamment de chef de division adjoint et chef de mission pour cinq pays, directrice du centre régional d’assistance technique du FMI pour l’Afrique de l’ouest, représentante résident du FMI au Bénin et au Cameroun, assistante du directeur de département Afrique, conseillère principale de l’administrateur chargé des pays africains francophones au conseil d’administration du FMI. Or ce n’est plus une révélation, nulle part sur le continent, le FMI en près de soixante ans de présence africaine, n’est parvenue à redresser les finances publiques d’un État.

 

L’institut d’émission, s’étonnent des experts, a préféré maintenir le taux directeur élevé, 25%! alors qu’elle soutient que l’inflation est en baisse. Dans ses notes de conjoncture hebdomadaires devenues sujettes à caution, la BCC soutient, en effet, qu’à mi-juin 2024, le taux d’inflation s’est affiché à 6,96% au 14 juin 2024 contre 8,40% à la même période en 2023. Et les coefficients de réserve obligatoire pour les dépôts de francs congolais à 10% et 0% pour les dépôts à vue et à terme. De même, pour les dépôts en devises, les coefficients de la réserve obligatoire restent inchangés à 13% et 12% pour les dépôts à vue et à terme, respectivement, a indiqué un récent communiqué de la BCC.

 

Le taux directeur est, en pratique, le taux appliqué par une banque centrale pour les prêts qu’elle octroie aux banques commerciales. Il permet de réguler l’activité économique. S’il est élevé, ce que la banque centrale s’emploie à lutter contre l’inflation. Plus le taux directeur est élevé, plus l’obtention de l’argent coûte cher aux banques commerciales. Et, en RDC, la population, les opérateurs économiques, les consommateurs paient le lourd tribut de cette politique. Mais il n’est que le FMI pour féliciter Mme Malangu, son produit !, “de la politique monétaire restrictive actuelle qui semble appropriée” pour Calixte Ahokpossi, chef de mission du FMI pour la RDC, qui a également salué “la volonté de la Banque centrale de prendre des mesures supplémentaires, si nécessaire, pour poursuivre la constitution de réserves internationales tout en préservant le rôle du taux de change en tant qu’amortisseur restent essentiels pour renforcer la résilience extérieure”. Il y a 45 ans, des déclarations similaires avaient valu à Blumenthal, représentant résident du FMI au Zaïre, une OQT, Obligation de quitter le territoire, comme on dit en France. Le général Eluki l’a exécuté, pas de manière commode! Dans ce contexte économique où le franc congolais connaît des turbulences continues sur le marché des changes, Félix Tshisekedi, sur qui, repose tout, ratés, couacs, bémols dans la gestion de la chose publique, doit évoquer un cas de force majeure pour remercier Mme Malangu et ses adjoints.

Pold Levi Maweja



La construction du Centre culturel et des arts à Kinshasa, va bientôt toucher à sa fin.

Les images de l’évolution des travaux, ont fait leurs apparitions sur les réseaux sociaux. On y voit un beau bâtiment déjà construit, excepté quelques petits endroits qui nécessitent de petits travaux pour les rendre propres.

On y a vu aussi de très belles salles aménagées, avec des tribunes pour le public.
 
Espérons que l’inauguration de ce bâtiment va intervenir très bientôt, pour le plaisir de l’Etat et de la population.
 
mbote/CC


À l’unanimité de ses membres, le Conseil de sécurité a décidé, vendredi 28 juin, à New York, de reconduire le régime de sanctions sur la République démocratique du Congo (RDC) jusqu’au 1er juillet 2025 et de proroger le mandat du Groupe d’experts chargé d’assister le Comité des sanctions jusqu’au 1er août 2025.

Ces sanctions ne s'appliquent pas aux forces gouvernementales, indique l’ONU sur son site officiel.

Le texte précise que sont reconduites « les mesures sur les armes, les transports et les déplacements, ainsi que les mesures financières, imposées par la résolution 1807 (2008), à l’exception de l’obligation de notification du transfert d’armes et de matériel connexe à la RDC, qui a été supprimée par la résolution 2667 (2022) ».

Ces mesures de l’ONU continuent « de s’appliquer à toutes les personnes et entités non gouvernementales menant des activités sur le territoire de la RDC ».

A propos de l’embargo sur les armes, l'ONU rappelle que les sanctions ne concernent par le gouvernement :

« De même que l’obligation de notification, l’embargo sur la fourniture de matériel et d’assistance militaires ne s’appliquent pas aux forces armées ni aux forces de sécurité du Gouvernement de la RDC, comme indiqué par le Conseil dans sa résolution ».

radiookapi.net/CC



 

Le Président de la République encourage la consolidation et la pérennisation du dialogue social entre toutes les parties prenantes en prévision d’une rentrée scolaire et académique apaisée. Félix Tshisekedi l’a affirmé vendredi 28 juin au cours du troisième conseil des ministres du Gouvernement Suminwa. 

L'éducation demeure une priorité du Gouvernement, a indiqué le chef de l’Etat, appelant à la consolidation de la gratuité de l’enseignement de base. 

« En ce qui concerne l’enseignement primaire, il a insisté pour que les efforts consentis pour la gratuité se poursuivent, afin d’améliorer la qualité et la gouvernance des établissements scolaires en plus d’accessibilité accrue d’élèves générés par ce programme », a rapporté le porte-parole du Gouvernement,

Le chef de l’Etat a aussi fustigé la spoliation du patrimoine immobilier de l’Etat, notamment à Kinshasa. Tout en appelant les ministres sectoriels à suivre de près cette question, il a annoncé l’organisation prochaine des états généraux du patrimoine de l’Etat.

radiookapi.net/CC



Daniel Bumba et Jacques Kyabula, respectueusement gouverneurs de la ville province de Kinshasa et celle du Haut-Katanga, ont été convoqués à Kinshasa par Jacquemain Shabani, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, quelques jours après publication de leurs gouvernements provinciaux.

Dans un message officiel contenu dans un télégramme rendu public ce vendredi et dont une copie est consultée par 7SUR7.CD, les deux gouverneurs ont été invités à cesser tout et à rejoindre d'ici le lundi prochain, la capitale Kinshasa pour être entendus.

D'après la même correspondance, il est aussi interdit aux gouverneurs Jacques Kyabula et Daniel Bumba de présenter leurs programmes devant les assemblées provinciales respectives.

"Vous saluer et vous instruire, dès réception du présent message, prendre toutes dispositions utiles et nécessaires aux fins de sursoir, chacun en ce qui le concerne, au dépôt du programme du gouvernement devant l'assemblée provinciale. En outre, toutes affaires cessantes, vous êtes convoqués à mon office lundi 1er juillet 2024 à 10h", lit-on dans ce document adressé aux deux gouverneurs.

Le jeudi 27 juin dernier, contrairement au message du VPM de l'intérieur et sécurité, Jacques Kyabula Katwe a présenté son programme devant les élus provinciaux.

Il y a deux jours, les chefs des exécutifs provinciaux Jacques Kyabula et Daniel Bumba ont rendu public leurs équipes gouvernementales avec 10 ministres et 10 commissaires chacun, alors qu'il y a une semaine, le VPM Jacquemain Shabani leur avait interdit d'aller au-delà de la Constitution.

Il est à rappeler dans son article 198, la constitution de la République démocratique du Congo stipule : "les ministres provinciaux sont désignés par le gouverneur au sein ou en dehors de l'assemblée provinciale. La composition du gouvernement provincial tient compte de la représentativité provinciale. Le nombre de ministres ne peut dépasser dix".

Patient Lukusa



La commune rurale de Kanyabayonga, située à une centaine de kilomètres de Lubero-Centre, est passée sous le contrôle des rebelles du M23 ce vendredi 28 juin vers 16h30, heure locale.

Déjà jeudi, les localités de Miriki et Kimaka étaient passées aux mains de ces rebelles, soutenus par le Rwanda.

Selon des sources de la société civile locale, de violents combats ont opposé toute la journée de ce vendredi les FARDC aux M23 aux alentours de la cité de Kanyabayonga, qui est finalement tombée en fin d'après-midi.

Cette situation a provoqué un nouvel exode de la population locale, en quête de lieux sécurisés. Certains habitants sont restés sur place et auraient applaudi à l'entrée de ces rebelles, selon les mêmes sources, probablement gagnés par la peur. 

Tous les efforts de Radio Okapi pour joindre les autorités locales et l’armée se sont avérés vains.

radiookapi.net/CC



Samuel Essende rejoint officiellement la formation d'Augsbourg (D1 Allemagne) pour les 4 prochaines saisons en provenance de Vizela, relégué en 2ème division portugaise. Le coût du transfert est estimé à 4 millions d'euros.

La nouvelle était dans les tuyaux depuis quelques jours avec l'annonce de l'accord entre les deux clubs et n'attendait que l'officialisation. C'est une très bonne nouvelle pour l'attaquant international congolais qui monte en puissance depuis quelques temps. Il a réalisé une saison quasi parfaite avec Vizela où il a été prêté avec option d'achat qui sera levé pour seulement 600.000 euros. C'est une très belle affaire pour le club portugais qui récupère près de 3.4 millions euros qui lui permettra de recruter également pour tenter de revenir dans l'élite.

Ce transfert aura comme objectif de permettre au joueur formé au Paris Saint-Germain (PSG) de confirmer parce qu'il est attendu au tournant. Il a inscrit 16 buts pour 2 passes décisives en 35 matchs la saison dernière, toutes compétitions confondues.

Michel TOBO 



Le torchon brûle depuis un certain temps entre l'administration militaire de l’état de siège de l’Ituri et le parti politique Union des Patriotes Congolais (UPC) de Thomas Lubanga. Ce dernier a porté plainte contre le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, qui à son tour a aussi porté plainte contre l’UPC et son leader. Tout est porté devant l’auditorat militaire garnison de l’Ituri. Pour quelles raisons ?

A la base, l’armée à travers son porte-parole local, accuse Thomas Lubanga et l’UPC d’entretenir la milice Zaïre, active dans le territoire de Djugu. Ces allégations sont réfutées par le camp Lubanga qui, dans la foulée, est accusé “d’outrage à l'armée et ses officiers”, après une sortie médiatique du secrétaire général de l'UPC.

"Nous venons de déposer une plainte contre le parti politique UPC. Nous sommes dans le droit de le faire parce qu'il a tenu des propos désobligeants, outrage à l'officier qui constitue une infraction. Je vous assure que l'armée a des preuves que la plupart des gardes du corps de Thomas Lubanga sont les leaders de groupe armé Zaïre", avait indiqué le lieutenant le mercredi 20 juin dernier. 

La semaine dernière, Thomas Lubanga devait effectuer un déplacement dans les villages de la plaine du lac Albert pour une “mission de pacification”. Et selon le récit du secrétaire général de l’UPC, Djokaba Lambi, M. Lubanga avait sollicité auprès des autorités de l’état de siège une escorte et la présence d’un agent de l’ANR dans sa délégation. Ce qui ne lui a pas été accordé. Cette demande refusée aurait exacerbé les rapports entre les deux parties. 

A son tour, Thomas Lubanga a confirmé jeudi 27 juin, la plainte déposée contre le porte-parole de l’armée auprès de l'auditorat militaire. 

"Notre parti politique et nous-même, nous venons de déposer une plainte contre le lieutenant Jules Ngongo. Plainte pour imputation dommageable, dénonciation calomnieuse, injure publique et faux bruit. Ce sont des éléments que Jules Ngongo a répandus lors de l’une de ses interventions publiques qui nous ont sérieusement touchés. J’apprends que Jules Ngongo aurait déposé une plainte contre l’UPC, malheureusement pour nous, c’est une fuite en avant. Je pense qu’il aurait été informé de notre initiative et il veut juste brouiller les pistes mais les faits qui lui sont reprochés sont d’une telle gravité. Il est temps maintenant que l’Etat de droit soit respecté dans ce pays", a déclaré Thomas Lubanga.

C’est depuis le 21 juin 2024 qu’il s’observe une sorte de malentendu entre le gouvernement de l’état de siège et Thomas Lubanga. Situation qui serait partie du refus par l’autorité provinciale d’une escorte policière et de l’ANR à la délégation de Thomas Lubanga pour aller sensibiliser la population de la plaine du lac Albert pour la culture de la paix. M. Lubanga a tout de même mené sa mission. Et devant une assemblée à Tchomia, il a notamment déploré que son nom soit “utilisé comme fond de commerce”.

Freddy Upar, à Bunia



Disparition inquiétante du pasteur Denis Lessie à Kinshasa : les autorités à sa recherche

Rebondissement dans l’affaire de la disparition du pasteur Denis Lessie à Kinshasa. Selon les informations communiquées par la journaliste Rachel Kitsita sur Twitter, plusieurs services seraient actuellement à la recherche du prédicateur controversé.

« Plusieurs services sont à la recherche du pasteur Denis Lessie. ‘Pour l’heure, il n’est pas arrêté mais nous sommes sur ses trousses’, a indiqué une source judiciaire », a rapporté la journaliste sur le réseau social.

Rappelons que le pasteur Lessie avait lui-même lancé une alerte sur Facebook, affirmant être séquestré et que le domicile de sa mère ainsi que le sien étaient encerclés, mettant toute sa famille en danger.

Très actif sur les réseaux sociaux où il commente régulièrement l’actualité politique, sociale et culturelle de manière parfois polémique, le prédicateur de l’église Arche de Noé à Kinshasa s’est retrouvé au cœur de plusieurs controverses ces derniers temps.

Sa dernière sortie médiatique, lors de laquelle il avait suggéré que le décès de l’épouse du pasteur Marcello Tunasi était lié à une opération de chirurgie esthétique en Turquie, avait notamment suscité de vives réactions.

À l’heure actuelle, les autorités judiciaires n’ont pas encore confirmé son arrestation, mais semblent bel et bien mobilisées pour retrouver le pasteur Lessie et faire la lumière sur les circonstances de sa disparition.

Cette affaire soulève de nombreuses interrogations et inquiétudes au sein de la communauté religieuse et des internautes congolais. Espérons que le pasteur Lessie sera rapidement retrouvé sain et sauf et que les raisons de sa disparition seront rapidement élucidées.

mbote/CC



C’est un geste fort qui n’a pas manqué d’interpeller les festivaliers d’Afro Nation Portugal. Lors de sa prestation sur la scène du prestigieux festival, la sulfureuse Nicki Minaj a arboré fièrement le drapeau de la République démocratique du Congo.

Cette quatrième édition d’Afro Nation, qui s’est tenue du 28 au 30 juin à Portimão, a une nouvelle fois tenu toutes ses promesses en rassemblant les plus grands noms de la musique afro-urbaine internationale. Parmi les têtes d’affiche de cette année, la rappeuse américano-trinidadienne a sans aucun doute fait sensation.

En plus de livrer un show explosif devant des milliers de festivaliers, Nicki Minaj a choisi de rendre hommage à l’un des pays d’Afrique les plus représentés dans la programmation. En brandissant ostensiblement le drapeau national congolais, l’artiste a tenu à célébrer les racines africaines qui l’inspirent et l’influencent.

Un geste symbolique qui résonne d’autant plus fort dans un contexte où la RD Congo fait régulièrement les gros titres, notamment pour les conflits qui déchirent certaines de ses régions. À travers cette prise de position, Nicki Minaj a ainsi choisi de mettre en lumière la richesse culturelle d’un pays trop souvent stigmatisé.

Au-delà de cette performance remarquée, Afro Nation Portugal a une nouvelle fois réussi à rassembler un line-up impressionnant, mêlant artistes confirmés et nouvelles pépites de la scène afro-urbaine mondiale. De Rema à Asake en passant par J Hus, Tyla ou encore Omah Lay, le festival a offert trois jours de célébration intense de la musique africaine sous toutes ses formes.

Après le succès retentissant de l’édition 2023, les organisateurs d’Afro Nation Portugal ont donc réussi à surpasser les attentes, offrant aux festivaliers une expérience unique au cœur de cette culture foisonnante et dynamique.

mbote/CC

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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