L’ancien ministre des Finances congolais, Nicolas Kazadi, a pris la parole pour dénoncer les “manœuvres” de l’entourage proche du Président Félix Tshisekedi, qu’il juge responsables de ses démêlés judiciaires.

Des résultats qui dérangent l’entourage de Tshisekedi

Dans sa sortie médiatique, Nicolas Kazadi a affirmé être “mal entouré” et a remis en cause les intentions de ses détracteurs, qui seraient proches du pouvoir. “Depuis que ce pays existe, personne n’a accompli ce que j’ai réalisé… Si je suis combattu, c’est à cause de mes résultats”, a-t-il martelé.

En 2024, Kazadi avait été brièvement impliqué dans une enquête pour détournement de fonds publics liée à un projet gouvernemental de forages d’eau. Mais le procureur général l’avait finalement disculpé en novembre de la même année, estimant qu’aucune preuve ne permettait de l’incriminer.

Des critiques récurrentes envers l’entourage de Tshisekedi

Cette sortie médiatique de l’ancien ministre s’inscrit dans un contexte politique congolais tendu, où les luttes d’influence au sein du cercle présidentiel sont régulièrement évoquées.

En effet, Kazadi n’est pas le premier à pointer du doigt l’entourage du Président Tshisekedi. Récemment, Gentiny Ngobila, gouverneur de Kinshasa, avait également dénoncé les “manœuvres” de certains proches du chef de l’État.

En 2024, Kazadi avait été brièvement impliqué dans une enquête pour détournement de fonds publics liée à un projet gouvernemental de forages d’eau. Mais le procureur général l’avait finalement disculpé en novembre de la même année, estimant qu’aucune preuve ne permettait de l’incriminer.

Des critiques récurrentes envers l’entourage de Tshisekedi

Cette sortie médiatique de l’ancien ministre s’inscrit dans un contexte politique congolais tendu, où les luttes d’influence au sein du cercle présidentiel sont régulièrement évoquées.

En effet, Kazadi n’est pas le premier à pointer du doigt l’entourage du Président Tshisekedi. Récemment, Gentiny Ngobila, gouverneur de Kinshasa, avait également dénoncé les “manœuvres” de certains proches du chef de l’État.

mbote/CC



Le TP Mazembe a réalisé une excellente performance en s'imposant ce dimanche 4 mai au stade des Martyrs devant l'As Maniema Union (1-0). Les corbeaux reviennent dans la course au classement après leur revers face aux Aigles du Congo (1-3).

Aucun but n'a été marqué lors de la première mi-temps. Malgré la légère domination des Unionistes, les deux équipes n'ont pas réussi à faire de différences. Les choses ont changé dès le retour des vestiaires. Les unionistes ont été punis par les corbeaux à une minute de la fin du match. Les Kambelembele ont manqué des occasions de marquer, puis ont commis une faute non loin de la surface de réparation, ce qui a conduit au but sur un coup franc bien enveloppé par Patrick Mwaungulu (1-0).

Le TP Mazembe, battu par les Aigles du Congo lors de sa dernière sortie en périple kinois se relance grâce à ce succès. Il compte désormais 9 points en 4 sorties dans cette phase ultime des playoffs. Contrairement à son adversaire du jour, Maniema Union freiné, station avec 9 points avec le même nombre des matchs disputés.

Les prochains défis pour les deux formations sont donc d'une grande importance pour la suite de cette compétition. Mazembe affrontera Saint-Éloi Lupopo, tandis que Maniema Union fera face au Dcmp.

Fiston MOKILI



À l'occasion de la 4ème journée de la phase finale de la 30ème édition de la Ligue nationale de football (LINAFOOT), le football club Tanganyika de Kalemie s'est imposé ce dimanche au stade de Martyrs de Kinshasa, devant Sa Majesté Sanga Balende de la ville de Mbuji-Mayi (0-1).

Le but des rojiblancos de Kalemie est signé par Dan Mbaya déjà à la première période. En deuxième période, malgré les changements de part et d'autre, le score restera inchangé.

Une première victoire des poissons électriques de Kalemie qui comptent désormais 3 points en 4 matchs joués jusqu'à présent. L'équipe devra rentrer sur Lubumbashi pour la poursuite de la compétition.

José Mukendi



Le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, a appelé, vendredi 2 mai, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, à respecter l’article 151 de la Constitution. Dans une correspondance adressée à ce dernier, Kamuleta a rappelé que cette disposition exige que les juridictions statuent librement sur les affaires dont elles sont saisies, sans interférence ni entrave.

Le président de la Cour constitutionnelle précise dans sa lettre que la procédure en cours a dépassé la phase pré-juridictionnelle et qu’à ce stade, il n’est plus possible d’évoquer la question de l’autorisation des poursuites ou de la levée des immunités. Autrement dit, souligne Kamuleta, l’article 151 s’applique dans le cas où un député aurait commis une infraction et où le ministère public envisagerait d’engager des poursuites ou de procéder à son arrestation.

Pour le cas de Matata Ponyo, ce n’est plus le cas : il est déjà traduit devant une juridiction de jugement et l’organe des poursuites s’est déjà dessaisi du dossier à la suite de la requête aux fins de fixation d’audience. « Nous sommes actuellement dans une phase juridictionnelle et non dans celle des poursuites », indique-t-il dans ce document.

À ce stade, la Cour ayant déjà pris la cause en délibéré, elle doit se prononcer sur toutes les questions de procédure et de fond soulevées dans le cadre de cette instance.

Il y a quelques jours, M. Kamerhe avait dénoncé la violation de la loi par la Cour constitutionnelle dans le procès intenté au député Matata Ponyo, sans que ses immunités parlementaires n’aient été levées. Le président de l’Assemblée nationale avait alors demandé à la Cour de suivre la procédure légale, en exigeant qu’elle adresse officiellement une demande de levée des immunités à l’Assemblée pour l’élu de Kindu, poursuivi notamment pour détournement de fonds dans l’affaire du parc agro-alimentaire de Bukanga-Lonzo.

Dans cette affaire, le ministère public avait requis 20 ans de prison ferme à l’encontre de Matata Ponyo, assortis de 10 ans d’inéligibilité.

radiookapi.net/CC



Le Gabon a tourné une page importante de son histoire politique, ce samedi 3 mai 2025, à Libreville. Dans une cérémonie d’investiture haute en symboles, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a officiellement prêté serment comme premier Président de la 5e République, mettant fin à une transition militaire de 18 mois.

Le stade de l’Amitié sino-gabonaise, comble et vibrant, a accueilli une quinzaine de chefs d’État africains et de nombreuses délégations internationales. Parmi les personnalités les plus remarquées figuraient le Président congolais Félix Tshisekedi, son homologue rwandais Paul Kagame, ainsi que Massad Boulos, conseiller spécial pour l’Afrique du président Donald Trump.

Cette triple présence hautement symbolique intervient, alors que les États-Unis multiplient des initiatives diplomatiques pour apaiser les tensions entre Kinshasa et Kigali, dans un contexte de crise persistante à l’est de la RDC. Le rapprochement visible entre les deux Présidents, Tshisekedi et Kagame, sous le regard d’un émissaire américain, n’est pas passé inaperçu.

Trois séquences majeures ont structuré la cérémonie : la prestation de serment devant la Cour constitutionnelle de transition, un rituel traditionnel de transfert du pouvoir, puis le discours du Président élu.

Brice Oligui Nguema, fort de sa victoire à l’élection du 12 avril dernier, avec plus de 94 % des voix, s’est engagé à restaurer les institutions, relancer l’économie, renforcer la diplomatie, et surtout, lutter contre la corruption. Il a également annoncé la candidature du Gabon à l’organisation des Jeux de la Francophonie, en 2027, et du Sommet de l’Union Africaine, en 2030.

Dans son allocution, il a salué la fin d’une transition "réussie", et affirmé que le Gabon entrait dans une "nouvelle ère de reconstruction et de rayonnement international."

Pour nombre d’observateurs, cette cérémonie n’était pas seulement celle d’un Président élu, mais celle d’un moment géopolitique charnière, où Libreville devient l’un des théâtres discrets des équilibres à redessiner en Afrique centrale.

Prehoub Urprus



Le Pr. Matthieu Kalele Ka-Bila est décédé dimanche dans la soirée  au Centre médical de Kinshasa (CMK) en République démocratique du Congo, des suites d’une maladie, a appris le même jour l’ACP des sources académiques

 « Le Pr. Matthieu Kalele Ka-Bila est décédé ce dimanche à Kinshasa vers 21 heures, des suites d’une maladie », a déclaré le chimiste Haddy Mbuyi, Professeur à l’Université de Kinshasa (Unikin).  

Le Pr. Kalele était un ancien ministre et vice- ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel puis vice-ministre des Mines pendant la transition de 2003 à 2007 en RDC.

Ce Professeur émérite  est resté engagé politiquement jusqu’avant sa mort comme président du Front pour un nouveau type de Congolais (FNTC), parti d’Opposition jusqu’à assumer les fonctions de coordonnateur adjoint puis de la coalition Lamuka en remplacement de Martin Fayulu, depuis le 8 avril 2023

Sociologue de renom, il a joué un rôle très important dans la consolidation de la faculté de sociologie de l’Université de Lubumbashi.  

ACP/C.L./CC



Ce dimanche, le Bayer Leverkusen a fait match nul, laissant le Bayern Munich à huit points d’avance et donc seul en tête de Bundesliga. Le Bayern remporte son 34e titre, Kane le premier de sa carrière.

Le Bayern Munich a décroché dimanche le 34e titre de champion d’Allemagne de son histoire, détrônant le Bayer Leverkusen qui avait été sacré la saison passée. Après le nul de Leverkusen à Fribourg (2-2), les Munichois (76 points) ne peuvent plus être rejoints en tête de la Bundesliga, puisqu’ils comptent 8 points d’avance sur Leverkusen (68), à deux journées du terme.

Samedi, ils avaient cédé le match nul dans les derniers instants de la rencontre à Leipzig (3-3, après avoir été menés 2-0, puis avoir mené 3-2), ramenant un 76e point qui lui avait quasiment, mais pas totalement, donné le titre -neuf points et 30 buts d’avance.

Le Bayern est donc parvenu à récupérer «son» Schale, le trophée en forme d’assiette creuse argentée remis en fin de saison au champion et propriété munichoise exclusive de 2013 à 2023 (onze sacres consécutifs), douze mois après la saison parfaite de Leverkusen (28 victoires et 6 matches nuls). «On a maintenant le temps de profiter du fait que l’on a gagné la Bundesliga. Quel sentiment incroyable! Félicitations aux joueurs pour leur performance incroyable tout au long de la saison: vous avez réalisé cela ensemble», s’est réjoui l’entraîneur du Bayern, le Belge Vincent Kompany.

Arrivé à l’été 2023 à Munich pour 100 millions d’euros, montant record pour la Bundesliga, l’attaquant anglais Harry Kane décroche à 31 ans le premier titre de son immense carrière et brise ainsi la malédiction qui le poursuivait depuis de nombreuses années. Absent samedi (suspension pour un cinquième carton jaune depuis le début de la saison), il occupe la tête du classement des buteurs avec 24 buts, récompense personnelle qui lui tend encore une fois les bras pour sa deuxième saison de suite, après les 36 buts de l’exercice 2023/24.

Ce nouveau sacre sur la scène nationale vient atténuer la déception d’un parcours européen qui s’est arrêté dès les quarts de finale de la Ligue des champions contre l’Inter Milan (4-3 au cumul aller/retour), alors que la finale de la compétition reine du football européen se déroule cette année à l’Allianz Arena munichoise (31 mai). Recruté à l’été 2024 pour remplacer Thomas Tuchel sur le banc du Bayern, Vincent Kompany réussi à décrocher à 39 ans et pour sa première saison complète comme entraîneur munichois le titre de champion d’Allemagne.

«Notre grand et principal objectif, remporter le championnat d’Allemagne, est atteint. Nous sommes heureux avec toute l’équipe et notre entraîneur Vincent Kompany. Félicitations pour cette saison», a réagi le directeur sportif Max Eberl.

 L. F. avec AFP/CC

 
 


Rester fidèle au génome de l’afrobeat, à la fois sur le fond et la forme, tout en étant en quête permanente de nouvelles inspirations afin de se renouveler : telle est l’équation que le chanteur et musicien nigérian Femi Kuti résout sur son nouvel album à double visage Journey Through Life.

Sur le plan chronologique, c’est un détail, qui pourrait sembler insignifiant, mais dont l’impact ne peut être complètement négligé, ou tout simplement nié : Femi a aujourd’hui passé un cap, que son illustre père considéré ad vitam aeternam comme la figure tutélaire de l’afrobeat n’a pas eu le temps de franchir. Il n’est pas question ici de musique, mais tout simplement d’âge : le fils est aujourd’hui sexagénaire et, dans une certaine mesure, il s’affranchit par ce seul fait de toute comparaison possible avec Fela, décédé à 59 ans.

Est-ce d’ailleurs parce qu’il est entré dans cette nouvelle décennie que l’aîné des héritiers revendique une approche plus introspective qu’à l’accoutumée sur son nouvel album ? L’intéressé assure que ce sont les problèmes de santé rencontrés par un de ses enfants qui l’ont mis sur cette voie qualifiée, par lui-même, de plus personnelle. Elle se reflète dans l’expression choisie pour baptiser ce projet, le treizième de sa discographie, pour lequel il a pu compter sur le soutien aux programmations de son fils Made, introduit sur le circuit international par son entremise en 2021.

Sages recommandations

Journey Through Life possède bien cette dimension de « voyage à travers la vie », dont il exhale en différents endroits un parfum de bilan avec son lot de sages recommandations. « Ne t’accroche pas trop aux choses matérielles », « il faut que tu fasses ce que tu aimes et que tu aimes ce que tu fais », conseille-t-il en homme avisé dans la chanson-titre.

« Garde tous tes proches à tes côtés, ils seront tout ce qui comptera avec le temps », poursuit celui qui remercie toute sa famille dans l’album, depuis ses ancêtres en qui il voit ses « anges gardiens » jusqu’à ses propres enfants – sans oublier non plus ses avocats « pour leur soutien indéfectible ».

Si la musique était l’arme du futur pour Fela, Femi tient un discours plus pragmatique et resitue le combat à une échelle individuelle. À défaut d’avoir une emprise sur le cours des événements, « on peut changer le monde à l’intérieur de nous », assure-t-il dans « Work on Myself », tout en rappelant qu’ « une voix à l’intérieur [de lui] lui dit de ne pas abandonner » face à ce « monde politique [qui] est si corrompu ».

Que ceux qui connaissent la nature contestataire de l’afrobeat soient rassurés : pas question donc de capituler, de renoncer à critiquer, voire attaquer frontalement, des pratiques condamnables attribuées à la classe dirigeante nigériane.

Salve de tirs

Journey Through Life ne se résume donc en aucun cas aux intentions premières du chanteur, à l’évidence sincère, mais rattrapé inexorablement par cette envie élevée au rang de nécessité vitale de dénoncer les dysfonctionnements qu’il observe dans son pays. Avec une salve de tirs musicaux digne d’un lance-missiles, ce nouvel album contient même une séquence d’une densité qui suffit largement à le justifier.

Tout commence par « Chop And Run », porté par ces cuivres dont le caractère aussi enjoué qu’entêtant contraste avec le fond. Le musicien revient sur un épisode dramatique de sa vie familiale passé à la postérité de la même façon que l’attaque armée au domicile de Bob Marley à Kingston en 1976 : l’assaut lancé par les troupes gouvernementales en février 1978 sur la maison de Fela, siège de sa République de Kalakuta, symbole de sa dissidence, faisant entre autres victimes la grand-mère de Femi, défenestrée.

Dans la foulée« After 24 Years » met aussi en évidence le savoir-faire (reconnu de longue date) du musicien à convertir en langage « cuivré » des mélodies obsédantes, de celles qui restent en tête toute la journée. De quoi attirer un peu plus l’attention sur le constat que dresse Femi. Il renvoie dos à dos militaires et politiciens du Nigeria plus de deux décennies après que les premiers ont organisé des élections pour céder le pouvoir aux seconds.

Avec les mêmes atouts musicaux, « Corruption Na Stealing » suivi par « Politics Don Expose Them » complètent le tableau et soulignent la franchise du propos tenu par leur auteur. Le risque de représailles n’est pas nul, bien que son statut l’en ait probablement protégé jusqu’à présent.

Fait chevalier de l’Ordre des arts et des lettres, distinction française qui lui avait été remise en 2022 à Paris à l’occasion de l’exposition Rebellion Afrobeat, Femi reste un activiste passionné de la musique. Il l'a embrassée depuis plus de quatre décennies – son premier enregistrement date de l’album Music of Many Colours sur lequel Fela et le jazzman américain Roy Ayers étaient réunis en 1980. Quand il n’est pas en tournée à l’étranger, il se produit régulièrement les dimanches durant trois heures sur la scène du New Afrika Shrine, temple de l’afrobeat située dans la banlieue nord de Lagos… pour à peine plus d’un euro !

Bertrand Lavaine

 



Le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, a présenté la situation épidémiologique de la RDC -République démocratique du Congo-, à la 42ème réunion du Conseil des ministres que le chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé, ce vendredi 02 mai 2025, à la cité de l'Union africaine. Il ressort du compte rendu lu par le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, que cette situation épidémiologique est marquée par une augmentation des cas suspects dans la tendance du MPOX, comparativement à la semaine dernière.

Selon le Ministre Roger Kamba, plusieurs cas suspects ont été enregistrés, dont 9 cas confirmés dans le Nord-Kivu, contrairement au Sud-Kivu, où la semaine s'est clôturée avec 365 cas suspects.

Concernant l'épidémie du virus Ebola, le ministre de la Santé rapporte qu'une baisse de nouveaux suspects, passant de 1900 à 1189, dont 9 décès et une natalité de 1 % dans la partie Est de la République démocratique du Congo. Et pour les cas de rougeole, des nouveaux cas ont été signalés dans les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu. «Les cas de rougeole ont été signalés respectivement au Nord-Kivu avec 270 cas, 169 cas au Sud-Kivu et 11 décès au cours de cette semaine», a-t-il ajouté.

Il sied de noter que le ministre de la Santé, Roger Kamba, a, avant de clôturer son intervention, assuré que des dispositions ont été prises, pour riposter et que des actions sont en cours pour venir à bout de ces épidémies. Il a également examiné la situation spécifique dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en particulier dans les villes de Goma et de Bukavu. Il a présenté au Conseil, les mesures adoptées à la 37e session du CNT -Conseil National du Travail-, pour l'opérationnalisation de l'assurance maladie obligatoire en RDC. Il a examiné le contexte d'élaboration de ces mesures, l'économie des textes réglementaires ainsi que les opportunités du démarrage effectif du régime d'assurance maladie obligatoire et d'assistance médicale de l'État.

Don Benjamin Makolo



En ce 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse, les journalistes congolais, particulièrement ceux de l’est de la RDC -République démocratique du Congo-, n’ont guère le cœur à la fête. Entre l’enclume de la guerre d’agression rwandaise et le marteau d’une censure imposée par le CSAC -Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication-, l’exercice du métier devient un acte de résistance.

À Rutshuru, Nyiragongo, Masisi, Lubero, Goma ou encore Bukavu, les rédactions sont souvent improvisées dans des maisons déplacées ou réduites à peau de chagrin. La menace plane autant dans les airs que dans les mots : drones armés, frappes, occupation de territoires, mais aussi injonctions administratives, suspensions de médias, interdiction de sujets dits "sensibles". Dans un contexte où les populations attendent des repères fiables, les journalistes se retrouvent muselés, surveillés, parfois traqués.

Le 22 avril 2024, le CSAC a ordonné la suspension de plusieurs médias pour leur couverture de la crise sécuritaire, accusés de "porter atteinte à la cohésion nationale". Une formulation vague, qui ouvre la voie à une censure sans garde-fous. Ce climat d’hostilité étatique envers les voix critiques met à mal le rôle fondamental de la presse comme chien de garde de la démocratie.

Pourtant, ils tiennent. Malgré les intimidations, malgré les enlèvements, malgré l’autocensure parfois forcée, les journalistes de l’est du Congo-Kinshasa continuent d’informer, d’interroger, de dénoncer. Ils s’inventent des chemins dans le silence imposé. Ils donnent la parole aux sans-voix, documentent les souffrances, et rappellent que la vérité est souvent le premier pas vers la justice.

La RDC peut-elle encore parler de liberté de la presse ? Sur le papier, oui. La Constitution le garantit. Mais dans les faits, cette liberté est aujourd’hui relative, conditionnelle, menacée. Tant que la guerre se poursuivra et que les autorités confondront régulation et répression, cette liberté ne sera qu’un mirage.

En ce 3 mai, il ne s’agit pas seulement de célébrer les médias. Il s’agit de rappeler que sans presse libre, il n’y a ni démocratie véritable, ni paix durable. Le combat pour l’information juste et indépendante est aujourd’hui un combat pour la survie même de la République.

 Prehoub Urprus

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