Selon les informations confirmées par un responsable des douanes de l’aéroport international de Beyrouth, les autorités ont récemment saisi 7 millions de dollars en espèces dans des valises acheminées vers le Liban à bord d’un vol en provenance du Congo.

Trois voyageurs impliqués

Les trois personnes transportant cet argent se trouvaient sur le même avion à destination de Beyrouth, l’une en provenance du Congo et les deux autres en transit depuis un autre pays africain. Ils ont été remis au bureau des crimes financiers après avoir fait de fausses déclarations sur les sommes transportées.

D’après les médias libanais, le montant total saisi serait en réalité de 6,8 millions de dollars, dissimulés dans trois valises. La découverte de cette importante somme en espèces a conduit le gouverneur de la Banque centrale libanaise à ordonner son dépôt dans ses coffres, afin d’en déterminer la provenance.

Un enjeu de sécurité financière

Cette saisie intervient dans un contexte de contrôle renforcé des frontières libanaises, notamment pour empêcher le Hezbollah d’importer de l’argent et des armes depuis l’Iran. En février dernier, 2,5 millions de dollars en espèces destinés au Hezbollah avaient déjà été interceptés à l’aéroport de Beyrouth.

La situation financière du Hezbollah s’est fortement dégradée ces dernières années, l’obligeant à trouver des voies alternatives pour s’approvisionner. Cette nouvelle saisie illustre les efforts des autorités libanaises pour lutter contre les trafics illégaux transitant par l’aéroport de Beyrouth.

mbote/CC

 

 
 


Le Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa a accueilli, mercredi 25 juin, la présentation de l’ouvrage « Personal Branding : votre allié pour vous démarquer », écrit par Joyce Masiala, jeune auteur congolais de 21 ans. L’événement a réuni plusieurs professionnels du monde entrepreneurial, culturel et institutionnel, autour de la thématique de l’image de marque personnelle.

Le Personal Branding, ou l’art de se positionner comme une marque, consiste à mettre en valeur ses compétences, ses valeurs, son histoire et à gérer de manière stratégique son image dans un monde ultra-connecté.

« Nous sommes tous des marques personnelles, d’où l’importance de comprendre la perception que les autres ont de nous, à travers notre communication, notre personnalité et nos actions », a déclaré Joyce Masiala.

Il a insisté sur la nécessité de faire preuve de cohérence dans ses actes et ses prises de parole.

« Toute chose que l’on fait, même en silence, est un langage. Le Personal Branding consiste à mettre en avant ce qu’il y a de meilleur en nous, et il ne faut pas le confondre avec le phénomène Matalana », a-t-il clarifié.

L’auteur présente dans son ouvrage une méthode en trois étapes : se connaître, se faire connaître et se faire reconnaître.

« Pourquoi se connaître ? Parce qu’on ne peut pas vendre un produit qu’on ne connaît pas. Nous sommes souvent pressés de paraître avant d’être. Il faut d’abord comprendre qui nous sommes, puis y ajouter notre valeur ajoutée », a expliqué Joyce Masiala.

Intervenant lors de la présentation, Patience Issa, coordinatrice de K-FÉ Culture, a rappelé l’importance de la construction identitaire dans le secteur artistique.

« Le Personal Branding, c’est simplement la manière cohérente et authentique de se construire avant de se vendre. C’est un travail personnel qui demande du temps et qui suppose des objectifs clairs et une vision à long terme », a affirmé Patience Issa.

Dans le monde de l’entrepreneuriat, la dimension personnelle de l’image professionnelle a également été soulignée.

« En tant qu’entrepreneur, on ne vend pas seulement ses produits, on se vend aussi soi-même. Il faut construire une image forte, cohérente, qui reflète nos compétences, notre personnalité et nos valeurs », a déclaré Laeticia Mbayo, CEO de Kazi Space.

Quant à Malicka Mukubu, présidente du conseil d’administration de l’ONT et marraine de l’activité, elle a élargi le concept à la dimension patriotique du Personal Branding.

« Nous devons changer notre mentalité. Le Personal Branding, c’est aussi aimer son pays et en prendre soin », a-t-elle indiqué.

Elle a mis en garde contre les contenus négatifs diffusés en ligne qui nuisent à l’image du pays.

« Cela implique de construire une image cohérente et attractive, aussi bien pour soi que pour son pays. Un bon Personal Branding évite de publier des contenus qui détériorent l’image nationale. Chaque image publiée compte », a insisté Malicka Mukubu.

Publié en février 2025, « Personal Branding : votre allié pour vous démarquer » offre une vision pratique et accessible du développement personnel à travers la gestion de son image. Pour Joyce Masiala, il s’agit d’un outil stratégique pour influencer positivement son environnement professionnel, tout en inspirant les jeunes à laisser une empreinte durable.

Haradie Moza (Stagiaire)



Un accord de paix a été signé ce vendredi 27 juin à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Il prévoit notamment le retrait des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) du territoire congolais, dans le but de mettre un terme à un conflit qui dure depuis plusieurs décennies dans l’Est du pays.

À Kinshasa, les réactions sont partagées. Plusieurs citoyens interrogés expriment leur scepticisme, malgré l’espoir suscité par cette initiative.

« C’est une bonne chose, et c’est ce qu’on attendait tous. On espère que, cette fois-ci, ça va marcher, parce que ce n’est pas la première fois. Nous voulons une paix réelle et durable, pas seulement sur papier », a confié Survie Sakina à ACTUALITE.CD

Même sentiment de prudence du côté de Bienvenue Mufaume, jeune entrepreneur basé à Kinshasa.

« On est à la fois contents et inquiets. On se pose beaucoup de questions, surtout sur la situation des groupes armés comme l’AFC/M23, qui réclament un dialogue depuis un moment. Apparemment, ils ne sont pas concernés par l’accord de Washington. C’est ça notre inquiétude : les FDLR vont peut-être cesser le feu, mais pas les rebelles congolais », a-t-il expliqué.

Pour Patrick Makinga, l’accord signé reste incomplet.

« Il ne prend en compte que l’agression rwandaise, alors qu’il y a d’autres acteurs en conflit comme l’AFC/M23. Je pense qu’il sera difficile pour ces groupes de cesser le feu puisqu’ils n’ont pas été associés à cet accord », a-t-il estimé.

Il convient de rappeler que des pourparlers entre le gouvernement congolais et le M23 sont en cours à Doha, au Qatar, depuis le 9 avril dernier. Ces discussions, organisées sous médiation discrète des autorités qataries, visent à trouver une solution pacifique au conflit armé dans l’Est de la RDC, où les Forces armées de la RDC (FARDC), appuyées par les Wazalendo, affrontent régulièrement les rebelles de l’AFC/M23.

Haradie Moza (Stagiaire)



Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, salue la signature le 27 juin à Washington, de l’accord de paix entre les gouvernements de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda, facilitée par les États-Unis.

« Cet accord constitue une étape importante vers la désescalade, la paix et la stabilité dans l’est de la République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs. Je félicite les États-Unis pour leur rôle de chef de file dans la facilitation de ce processus, en coordination avec l’État du Qatar et le Médiateur de l’Union africaine, Faure Gnassingbé du Togo. Je salue les contributions des cinq co-facilitateurs désignés par la Communauté d’Afrique de l’Est et la Communauté de développement de l’Afrique australe », indique la déclaration.

Il exhorte les parties à respecter pleinement les engagements qu’elles ont pris dans le cadre de l’Accord de paix et conformément à la résolution 2773 du Conseil de sécurité, y compris le cessez-le-feu et l’ensemble des autres mesures convenues.

Les Nations Unies, y compris par l'intermédiaire de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), restent pleinement engagées à soutenir la mise en œuvre de l’accord, en étroite coordination avec l’Union africaine, les partenaires régionaux et internationaux.

Depuis le début de l’année, les régions de l’est de cette nation d'Afrique centrale connaissent une nouvelle escalade de violence. Le M23, groupe armé soutenu par le Rwanda, a lancé une offensive dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où il a occupé eux principales métropoles, Goma et Bukavu. 

Coïncidence du calendrier, le Conseil de sécurité de l'ONU s’est réuni, vendredi, pour faire le point sur la situation. À cette occasion, la Représentante spéciale de M. Guterres en RDC, Bintou Keïta, a elle aussi salué l'accord comme « une avancée significative vers la fin du conflit », tout en appelant à préserver la cohésion nationale par « un climat de tolérance » et un dialogue inclusif.

radiookapi.net/CC



Le chef de l'État Félix Tshisekedi a, dans son discours à l'occasion de la célébration du 65e anniversaire de l'indépendance de la RDC, salué sa récente rencontre avec l'opposant congolais Martin Fayulu. Félix Tshisekedi considère cette rencontre comme une étape importante vers une politique de réconciliation.

"Cette rencontre marque une étape importante vers une politique de réconciliation, d'écoute mutuelle et de respect réciproque. Elle donne surtout corps à l'exigence du peuple congolais, celle d'une classe dirigeante capable de s'unir au moment les plus critiques, d'agir avec maturité et de servir ensemble la grandeur de la République", a-t-il indiqué.

Et d'ajouter : «Ce geste témoigne d'une volonté partagée de placer l'intérêt supérieur de la nation au-dessus des querelles partisanes.»

Le chef de l'État Félix Tshisekedi a réitéré, dans son discours, sa disponibilité à échanger avec toutes les personnes, au nom de la patrie. Il a vanté la confiance et le retour de la RDC sur la scène internationale. Pour Félix Tshisekedi, l'accord signé à Washington n'est pas un simple document, mais une promesse pour la paix effective.

Grevisse Tekilazaya 



Le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est revenu, dans son allocution en marge du 65 ans de l'accession de la RDC à son indépendance, sur les atrocités dont font l'objet depuis plusieurs décennies les populations congolaises vivant dans l'Est du pays.

À ce sujet, le Président Tshisekedi a déclaré que le Gouvernement de la Réublique va continuer à exiger que justice soit rendue aux victimes des atrocités dans l'Est de la RDC, et que leurs auteurs répondent de leurs actes, malgré l'accord de paix signé avec le Rwanda.

L'occasion faisant bien son larron, le chef de l'État Félix Antoine Tshiseki Tshilombo a, au nom du peuple congolais, exprimé sa profonde gratitude aux États-Unis d'Amérique, pour leur engagement déterminant en faveur de la paix. 

"Nos remerciements les plus sincères vont au Président Donald Trump, pour son implication personnelle dans ce processus de pacification porteur d'expérience. Son leadership a permis de réunir les parties autour d'une vision commune", a déclaré Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Et de poursuivre : "J'adresse également mes vifs remerciements à l'État du Qatar, pour ses bons offices, et, particulièrement, au Cheikh Tamim, dont la médiation discrète et efficace a contribué à rapprocher les positions et à ouvrir un dialogue sincère entre notre pays et le Rwanda."
 
Serge Mavungu 


À l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance de la RDC -République démocratique du Congo-, le Président Félix Tshisekedi a prononcé un discours solennel, dans lequel il a souligné que l’indépendance, conquise en 1960, ne devait pas être perçue uniquement comme un événement du passé, mais comme un «cap vers l’avenir».

«L’indépendance que nous commémorons aujourd’hui n’est pas seulement une conquête du passé, elle est surtout un cap pour l’avenir; elle est un projet vivant, un idéal à construire chaque jour», a déclaré le chef de l’État, lors de son allocution.

Dans un ton à la fois rassembleur et résolument tourné vers l’avenir, le Président a appelé les Congolais à faire face aux défis actuels, parmi lesquels figurent non seulement les menaces sécuritaires, mais aussi les injustices sociales, le tribalisme, les divisions internes et l’insécurité.

«Le peuple congolais aspire à un pays de paix, de justice et de dignité, un pays où l’on veut et où l’on peut vivre sereinement, travailler avec honneur et offrir à chaque enfant congolais la liberté de rêver grand, sans peur ni entrave», a-t-il affirmé.

Félix Tshisekedi a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective, pour atteindre cet idéal. Il a appelé l’ensemble des composantes nationales, institutions, citoyens, diaspora, partenaires, à s’unir autour d’un même objectif : bâtir un Congo «moderne, sûr et respecté».

Dans un contexte marqué par des tensions régionales et des divisions politiques internes, le Président a lancé un appel clair à dépasser les clivages. «Il est temps de transcender nos clivages, de rejeter les discours de haine et les manipulations, et de faire de notre diversité une force», a-t-il exhorté.

«Notre unité n’est pas une option. Elle est une condition de survie», a-t-il conclu.

 Gloire Balolage 

 



Les chansons « Indépendance cha-cha et Table Ronde », enregistrées durant la Table ronde de Bruxelles où se décida l’Indépendance de la République démocratique du Congo (RDC) en 1960, ont été inspirées d’un rêve des Congolais de célébrer la sortie du joug colonial, avant leur adoption à ce jour par le continent africain.

Après  plus de 80 ans de paternalisme belge, le Congo devenait un pays souverain à l’instar d’autres pays d’Afrique.

« La Table ronde de Bruxelles a contribué à l’écriture d’une anthologie des chansons comme +Indépendance cha-cha,  Table Ronde, Maonso, Sentiment emonani+,  composées pour célébrer la rupture avec la colonisation » , a expliqué à l’ACP Audidax Bemba, opérateur culturel congolai

Après  la conférence de la Table ronde qui avait fixé les modalités de l’émancipation du Congo belge, « Indépendance cha-cha », improvisée par Grand Kallé et son orchestre, s’est imposée comme l’hymne panafricain des indépendances. Que des pays du continent reprennent en refrain la chanson lors de leurs anniversaires d’Indépendance respectifs.

Cette chanson est bâtie sur un style vocal dans lequel le chanteur s’exprime par l’intermédiaire des syllabes ou d’onomatopées, technique maîtrisée par les grands chanteurs de jazz, a fait remarquer le spécialiste.

Dans cette rencontre de deux ténors congolais, anciens sociétaires de la Chorale Saint Joseph de Léopoldville (Kinshasa), Joseph Kabasele (Kallé) et Victor Longomba (Vicky) en janvier 1960, l’orchestre African-Jazz a lancé l’ère véritablement moderne de la Rumba sur fond de la musique congolaise et d’harmonisation des voix.

Les enregistrements de l’African-Jazz à la Table ronde de Bruxelles  ont scellé une identité et une balance définitives de la musique congolaise avec   une apparition du mi-composé de la guitare d’accompagnement par Charles Mwamba Déchaud, et de la guitare solo de son jeune frère Docteur Nico Kasanda.

C’est dans cette optique que la rumba congolaise va désormais jouer un rôle significatif dans la construction de la souveraineté de la RDC.

En tant que symbole de l’unité et de l’identité nationale, la rumba a toujours été utilisée comme un vecteur de fierté et de résistance culturelle face à la colonisation, culminant avec l’hymne de l’indépendance, « Indépendance Cha Cha ». 

Elle a pris son essor à Léopoldville, capitale du Congo belge, dans les années 1950-1960. Ce style musical aux mélodies agrémentées de textes en langue lingala puise ses sources dans les rythmes cubains, cha-cha-cha, rumba, charanga, arrivés par le fleuve Congo au début du siècle dans le sillage des échanges transatlantiques. 

Les missionnaires fustigeaient les établissements nocturnes associés à la dépravation des mœurs et les noctambules qui s’abreuvaient de loisirs réservés à la minorité européenne. C’est dans ce contexte que la rumba s’est enracinée avec l’enregistrement de « Marie-Louise », le premier tube de la musique congolaise.

La rumba congolaise a intégré le patrimoine immatériel de l’humanité fin 2021,  un signe de l’importance de ce style musical dans l’histoire des musiques mondiales.

ACP/CC



Le Bureau du Sénat de la République démocratique du Congo a annoncé le décès, dimanche, du Sénateur Adonis Ngambani Ngovoli, de la législature en cours, dans un communiqué parvenu à l’ACP.

« Le Bureau du Sénat à la profonde douleur d’annoncer le décès ce jour vers 17 heures à Paris (France) de l’honorable Sénateur Ngambani Ngovolo Adonis, élu de la province du Mai-Ndombe », lit-on dans ce communiqué signé par Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, président du Sénat.

Vice-président national de la Fédération de Handball (FEHAND) et dirigent du club omnisports Jeunesse Sportive de Kinshasa (JSK), Adonis Ngambani était originaire de Bolobo, dans la province du Maï-Ndombe.

Il a été sénateur représentant de la ville province de Kinshasa durant la législature précédente, soit de 2018 à 2023.

ACP/C.L./CC



Le peuple congolais, mobilisé comme un seul homme derrière son Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi pour vaincre l’agresseur rwandais, est invité à commémorer dans un climat de compassion à l’égard des populations de l’Est fortement éprouvées, le 65eme anniversaire de l’Indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), son pays, acquise le 30 juin 1960.

Soixante-cinq ans après, malgré ses richesses naturelles tant convoitées à l’extérieur sans répit, le Congo reste encore l’un des pays les plus pauvres de l’Afrique.

Des efforts gigantesques sont désormais consentis par le gouvernement confronté au conflit dans l’Est du pays, pour tenter de relever la tête de ce géant situé au cœur du continent africain.

L’espoir est permis grâce à la détermination des autorités congolaises. Rien n’est impossible même si la tâche d’y parvenir est titanesque. La chaleur qui se dégage à travers l’engagement de Kinshasa est donc un gage de réussite.

C’est donc dans un contexte de tristesse que l’Indépendance du Congo est commémorée ce jour, laquelle proclamée jadis à Léopoldville (Kinshasa) dans un climat de frustration du côté belge face au discours ‘improvisé » de Patrice Lumumba et jugé offensant par Bruxelles, était fêtée dans une liesse populaire aux premières heures de l’événement.

Mais la fête allait vite tourner au cauchemar avec la mutinerie de la Force publique, la fuite en masse des Blancs, la sécession du Katanga, suivie de celle du Sud-Kasaï, bref une tentative de balkanisation du jeune Etat en pleine guerre froide Ouest/ Est.

Depuis lors, un pays n’aura connu autant d’explosions de partout, de sécessions, des rébellions à répétition, des guerres civiles, des conflits communautaires, des groupes armés, des assassinats, des tueries, des déplacés de guerre, des violences et des dérives autoritaires que le Congo, depuis plus de six décennies.

Succession d’événements dramatiques

Des experts et analystes des questions congolaises depuis la date du 30 juin 1960, soulignent avec tristesse que » tout le monde savait qu’il y aurait un peu d’improvisation pendant les premiers temps de l’indépendance. Il était clair que tout n’allait pas se passer le plus simplement du monde.

Mais, de là à penser que durant les six premiers mois de son existence, le Congo allait connaître une grande mutinerie dans l’armée, une fuite massive des Belges, une intervention militaire des Nations Unies, le soutien politique de l’Union soviétique, une phase d’extrême tension de la guerre froide, une crise constitutionnelle sans égale, deux sécessions portant sur un tiers de son territoire et par-dessus le marché le sort réservé à son Premier ministre, qui allait être fait prisonnier, s’enfuir, être rattrapé, torturé et tué, non tout cela, vraiment personne ne l’avait prévu ».

En 1960, il n’y avait que trois (3) universitaires noirs dans la Fonction publique contre plus ou moins 4.900 Blancs. Conséquence de l’adage belge, « Pas d’élite pas d’ennuis ». Après l’exode des Blancs, en 1960, l’administration s’est donc retrouvée décapitée à l’époque.

Taxé à tort ou à raison de « communiste » pendant cette période marquée par la guerre froide, Lumumba sera traqué de partout.

Pour l’éliminer, vont se regrouper toutes les forces qui, depuis un an, s’entredéchirent dans un Congo écartelé entre un passé nié, un futur à inventer et un passé qu’on lui arrache : l’ONU et ses casques bleus, l’Union minière du Haut-Katanga et ses capitaux, l’Europe et ses experts, l’Amérique et ses conseillers, la Belgique et ses mercenaires, l’Afrique, ses tribus et ses faux frères.

Le 17 janvier 1961, ils sont tous là, autour de la villa déserte à Elisabethville, dont Lumumba traqué, vaincu, ne sortira plus. Son cadavre a été dépecé et dissous dans l’acide et les restes jetés dans un puits désaffecté d’une mine de cuivre.

Ce film des événements des premières heures de l’indépendance du Congo est terrifiant et mérite d’être même appréhendé pour nos générations présentes et futures. 

Tous les Présidents qui se sont succédé à la tête de l’Etat ont tous vécu le drame du Congo, y compris aujourd’hui le 5eme Président Félix Tshisekedi, qui, à peine arrivé au pouvoir en 2018, se retrouve vite confronté à une multitude de groupes armés à l’Est du pays où le Rwanda revient à nouveau à la charge pour agresser le Congo sous le label du M23, dans le seul but d’exploiter illicitement les richesses minières congolais. 

Au regard de tout cela, le cynisme, la provocation et l’injustice des uns et des autres ne réussiront jamais à briser l’élan nationaliste d’un peuple uni et déterminé derrière son Président pour défendre l’unité nationale, l’intégrité territoriale et l’indépendance du Congo, un héritage éternel pour les Congolais et Congolaises. Les crimes de guerre commis sur le sol congolais seront un jour jugés et engloutiront les bourreaux.

ACP/CC

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Ali Kalonga

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