Le samedi 5 février, François Beya, l'influent conseiller de Félix Tshisekedi en matière de sécurité, est arrêté à Kinshasa. Cette interpellation a suscité plusieurs rumeurs, notamment celle d’une tentative de coup d'État. Le chef de l’État a dû écourter son séjour à Addis-Abeba, où il participait au sommet de l’Union africaine. Pour la présidence de la République, qui n’a communiqué que trois jours après l’événement, il s’agit d’une affaire de sûreté d'État. Alors, que savons-nous de cette affaire ?

Bonjour, Je suis Ange Makadi Ngoy (photo), chercheuse au sein du Groupe d’étude sur le Congo, centre de recherche indépendant basé à l’Université de New York. Nous sommes le vendredi 11 février 2022 et vous écoutez le 50è numéro de Po na GEC, notre capsule audio qui analyse l’actualité en RDC.

À ce jour, les faits reprochés au conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité ne sont pas tout à fait connus. Lors de son arrestation, aucune communication officielle n’est rendue publique. Ce qui, très vite, alimente la spéculation autour d’une tentative de coup d'État. Le 8 février, la présidence de la République brise enfin le silence. Kasongo Mwema Yamba Y’amba, porte-parole de Félix Tshisekedi indique que les enquêteurs disposent d’«  indices sérieux attestant d’agissements contre la sécurité nationale ».

Dans la foulée, Jean-Claude Bukasa, jusqu’ici assistant principal du conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité, est désigné pour assurer l'intérim à la tête du Conseil national de sécurité (CNS). Ce dernier est un militant de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel. 

Contrairement à François Beya, il n’est pas issu de l’ancien régime de Joseph Kabila, mais fait partie des hommes de confiance du président. Cette nomination d’un proche de Tshisekedi vient confirmer la mise à l’écart de François Beya qui ne disposerait plus de la confiance du président de la République. Mais d’où vient sa disgrâce ? Le contour demeure encore flou. Mais plusieurs hypothèses peuvent être émises.

D’abord un soupçon de déloyauté. Longtemps patron de la Direction générale de migration sous Kabila, François Beya est suspecté d’être resté loyal à ce dernier. Pourtant, lors de la fin de la coalition FCC-Cach, il a su conserver son poste qu’il occupe depuis février 2019. L’homme s’était fait une place au cœur de la présidence congolaise. De la nomination des juges de la Cour constitutionnelle à la restructuration de l’armée, des rapports suggèrent que François Beya a été au centre du dispositif de Tshisekedi. Il a été presque partout, dans toutes les rencontres…

Ensuite, une guerre de palais. Récemment, il a été demandé à François Beya de régler une affaire d’un carré minier impliquant des personnalités proches du président. Il a invité Fortunat Biselele, puissant conseiller privé de Tshisekedi, à se présenter pour audition au CNS. Est-ce l’heure du règlement des comptes ?

Dans cette affaire, beaucoup y voient aussi une fine stratégie de Félix Tshisekedi de se débarrasser des personnes qui semblent l’avoir aidé à asseoir son pouvoir. À Kinshasa, François Beya est perçu comme l’un des principaux artisans du rapprochement entre le nouveau régime et le précédent. Le cas de Jean-Marc Kabund-A-Kabund, premier vice-président de l’Assemblée nationale désormais sommé de démissionner, en est une autre illustration.

CC



Comme annoncé vendredi dernier, les éléments de la Garde Républicaine ont déjà démarré leur marche d'endurance ce samedi 12 février 2022 sur les rues de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. 

Sur le Boulevard du 30 Juin par exemple, dans la commune de la Gombe, la Place de la Gare (ex-Gare Centrale) a été le point de départ.

Ces éléments de la Garde Républicaine effectuent leur marche en file indienne. Tout se déroule dans la "quiétude" et la population vaque "librement et sereinement" à ses activités.

Selon la Cellule de Communication de la Présidence, près de 5.000 hommes appartenant à cette unité d'élite des FARDC chargée de la protection du chef de l'État et des institutions du pays devaient se déployer à travers les grandes artères de la ville de Kinshasa à partir de 5 heures du matin suivant les itinéraires retenus par l'état-major Garde Républicaine.

Tout en précisant que la marche d'endurance est un exercice militaire pédestre de routine qui a pour objectif de renforcer la condition physique, la même source avait souligné qu'elle ne devrait pas donner lieu à des spéculations ni perturber la journée de travail de la population.

Jephté Kitsita



L'ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, a regagné Kinshasa le vendredi 11 février 2022 dans la soirée. 

C'est par l'aéroport international de N'djili que le sénateur à vie et autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) a regagné la capitale de la RD Congo.

L'information est confirmée à 7SUR7.CD ce samedi matin par des sources aéroportuaires qui ont requis l'anonymat. 

Joseph Kabila est donc de retour au pays après avoir passé un peu plus de deux semaines en Afrique du Sud, où il était en séjour depuis le 25 janvier dernier.

Selon ses proches, le prédécesseur de Félix Tshisekedi s'était rendu au pays de Nelson Mandela pour un contrôle médical suite à l’accident de voiture dont il avait été victime au mois de décembre dernier dans la commune de la N'sele à Kinshasa. 

D'autres proches de l'ex-chef de l'État congolais ont confié à 7SUR7.CD qu'il a profité de son séjour pour suivre un programme académique. 

Signalons par ailleurs que Joseph Kabila a regagné Kinshasa dans un contexte particulier, caractérisé notamment par l'interdiction infligée à son frère, Zoé Kabila, de quitter Kinshasa pour l'Afrique du Sud, mercredi dernier.

L'ancien gouverneur de la province du Tanganyika s'est d'ailleurs rendu par la suite à l'Agence Nationale de Renseignements (ANR) afin d'échanger avec l'administrateur général Mbelu Biosha afin de récupérer son passeport ordinaire qui était confisqué à l'aéroport par les agents de la Direction Générale de Migration (DGM).

Jephté Kitsita



Les experts électoraux des organisations de la société civile spécialisée en matière électorale, à savoir le Réseau d'Éducation Civique au Congo (RECIC) et Agir pour les élections transparentes et apaisées (AETA), ont présenté le jeudi 10 février 2022, une analyse technique menée sur la feuille de route publiée par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Ces experts ont émis des inquiétudes sur la problématique de l'enrôlement des Congolais vivant à l'étranger et pensent que cela va conduire la CENI au-delà du délai constitutionnel.

« Quant aux activités électorales non critiques ou transversales, les experts électoraux du RECIC et AETA émettent des réserves et inquiétudes par rapport à la problématique de l'enrôlement des Congolais vivant à l'étranger pour le processus en cours, compte tenu du temps limité et délai contraignant qui risquerait d'amener la CENI d'aller au-delà du délai constitutionnel », ont-ils dit.

Quant à l'aboutissement de cette opération, ces experts électoraux pensent que sa complexité et sa sensibilité nécessitent une option à lever par le Parlement.

« Ainsi, pour l'enrôlement et l'identification des Congolais vivant à l'étranger, la complexité et la sensibilité de cette opération nécessitent une option à lever par le Parlement. Au cas où cette option n'est pas bien gérée, elle constituerait un goulot d'étranglement pour un glissement du délai constitutionnel », pensent-ils.

De ce fait, le RECIC et l'AETA recommandent au président de la République de matérialiser sa volonté politique d'organiser les élections crédibles, transparentes et apaisées dans le délai constitutionnel.

Ils appellent également le gouvernement à reconnaître et respecter l'autonomie financière de la CENI.

Ces experts recommandent notamment à la CENI de réduire et compresser avec efficience et rationalité les délais ou la durée des activités électorales.

Dans la foulée, ces techniciens électoraux ont demandé au Parlement de lever les grandes options dès la session de mars 2022 pour l'organisation en un ou deux tours de l'élection présidentielle, les scrutins directs ou indirects pour l'élection des gouverneurs et vice-gouverneurs, et la prise en compte des Congolais vivant à l'étranger.

Il sied de rappeler conformément à la feuille de route publiée par la CENI, les opérations d'enrôlement et d'identification des électeurs vont se dérouler de 2022 à 2023. 

De son côté, le président de cette institution d'appui à la démocratie a fait savoir que la question liée au vote des congolais de l'étranger ou la présidence à deux tours, pourrait avoir une incidence sur cette feuille de route.

Roberto Tshahe



Les troupes combattantes de la Garde Républicaine vont organiser une "marche d'endurance" ce samedi 12 février 2022 à travers les artères de la ville de Kinshasa.

L'information est confirmée ce vendredi par la cellule de communication de la Présidence de la République.

D'après la même source, équipés de leurs matériels de combat, près de 5000 hommes appartenant à cette unité d'élite des FARDC chargée de la protection du chef de l'État et des institutions du pays vont se déployer à travers les grandes artères de la ville de Kinshasa à partir de 5 heures du matin suivant les itinéraires retenus par l'état-major Garde Républicaine.

Le premier lieu de rassemblement sera l'échangeur de Limete d'où partiront deux groupes : le premier va emprunter le boulevard Lumumba jusqu'au camp CETA (Aéroport) et le deuxième se dirigera vers la Gare Centrale en traversant Limete, le Boulevard Triomphal, l'avenue de Libération et le boulevard du 30 juin.

Un autre groupe partira de la Gare Centrale jusqu'au Camp Tshatshi en passant par Bandalungwa et Kitambo magasin.

"La marche d'endurance est un exercice militaire  pédestre de routine qui a pour objectif de renforcer la condition physique", indique la cellule de communication de la Présidence.

Elle précise par ailleurs que cette marche ne devrait pas donner lieu à des spéculations ni perturber la journée de travail de la population.

Jephté Kitsita



Des milliers de soldats ougandais sont entrés officiellement mardi 8 février à Boga à 25 kilomètres au sud de Bunia dans la province de l'Ituri. 

Ce déploiement s’inscrit dans le cadre des opérations de mutualisation des forces les armées congolaise et ougandaise contre les rebelles des ADF en Ituri, selon les FARDC.  

Vers 17h30 (heures locales), les premiers camions transportant des militaires de l’armée ougandaise ont fait leur entrée au centre de Boga dans le territoire d’Irumu. 

D’autres troupes étaient à pied en provenance de Burasi, où ces militaires ougandais ont traversé la rivière Semuliki qui sépare la RDC de l'Ouganda. Des jeunes, des enfants, mais aussi des curieux rangés le long de l’artère principale de Boga ont assisté à cette entrée par des applaudissements.  

Dans un tweet, le général Muhozi Kainerugaba, commandant de l’armée de terre, a annoncé que les forces armées des deux pays avaient investi l’aérodrome de Bududu à Boga depuis le mercredi 9 février.  

Ce déploiement, selon lui, a poussé ces rebelles très actifs dans cette région à la débandade. Des sources sécuritaires au sein des FARDC indiquent que le choix pour les deux forces de s’installer à Boga est « stratégique », car des rebelles sont présents dans les environs de la forêt de Tchabi, mais aussi à Zunguluka, au mont Oyo et à Kainama. 

La société civile locale promet d’apposer son soutien aux deux forces pour la réussite de leur mission, celle de mettre fin aux aventures des ADF dans cette région meurtrie par l'activisme des groupes armés, dont la CODECO. 

Depuis plus de trois ans, les combattants de ces groupes se rendent coupables de plusieurs exactions, massacres et déplacement des populations civiles.  

radiookapi.net/CC



Le Directeur Général ad intérim, Emmanuel Mbo et le Président du Conseil d’Administration (PCA), Masumbuko de la SCPT ex-Onatra, ont été arrêtés, ce jeudi 10 février, sur l’ordre du Procureur général de la Gombe. Cette annonce a été faite par Me Georges Kapiamba, le Coordonnateur de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).

Ils sont poursuivis, selon Me Georges Kapiamba, pour « tentative de détournement des deniers publics, faux et usage de faux ».

« Emmanuel Mbo et Masumbuko, respectivement PCA et DG ai de la société SCTP (Ex ONATRA) sont arrêtés et détenus, depuis aujourd’hui, sur ordre du Procureur Général de Gombe pour « tentative de détournement des deniers publics, faux et usage de faux », peut-on lire sur son compte Twitter de l’ACAJ.

Il y a lieu de rappeler que dans une correspondance adressée par l’IGF à Adèle Kahinda, la Ministre du Portefeuille, Jules Alingete avait alerté sur la gestion «calamiteuse dans quelques entreprises de son ministère en l’occurrence la REGIDESO, la SCTP ex-Onatra, la Société Cobil, Sonahydroc et Cohydro.

Christian Okende



Les travaux de révision des textes réglementaires de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ont démarré, le mardi 08 février 2022, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

Le go de ces travaux de 3 jours, soit du 08 au 10 février prochain, auxquels participent les membres de la Centrale électorale, a été donné par Denis Kadima, président de cette institution d'appui à la démocratie. 

Dans son mot, il a tout d'abord loué le travail abattu par ses prédécesseurs, particulièrement l'abbé Appolinaire Malu Malu, avant d'inviter les participants à avoir à cœur l'intérêt de poursuivre sur la même lancée pour marquer leur passage.

« Essayons d'être méthodiques et tirer profit de ces échanges pour améliorer notre travail", a-t-il recommandé.

D'après lui, l'objectif de ces assises est d'adapter ces textes, à savoir : le règlement intérieur, le règlement administratif et financier ainsi que le Code de bonne conduite de la CENI aux innovations apportées par la loi régissant cette institution.

"Aujourd'hui, nous sommes en train de recevoir les avis des uns et des autres par rapport avec ce que nous avons publié. Nous sommes entrés dans l'ère des discussions pour recevoir le feedback et continuer sans cesse à améliorer notre travail. C'est dans ce contexte que la restitution des travaux de la Commission chargée de revisiter le règlement intérieur, le règlement administratif et financier ainsi que le Code de bonne conduite va se dérouler. Le tout est d'adapter ces instruments à la lumière des innovations apportées par la loi organique sur la CENI", a fait savoir Denis Kadima. 

Pour sa part, le premier vice-président de la Centrale, Bienvenu Ilanga Lembow, a précisé que des textes seront soumis à l'adoption en plénière par le président Denis Kadima. Il a indiqué que le premier jour sera consacré à l'audition du rapport de la Commission chargée de revisiter ces textes, le deuxième jour fera l'objet des échanges sur le règlement administratif et financier et le troisième sera dédié au Code de bonne conduite.

Il sied de noter que les travaux de révision des textes réglementaires de la CENI se tiennent au lendemain de la publication de sa feuille de route du processus électoral 2021-2027.

Prince Mayiro

A Propos

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Ali Kalonga

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