Les relations entre les États-Unis et le Rwanda connaissent un nouveau coup dur alors que Washington place Kigali sur la liste des pays utilisant des enfants soldats. Cette sanction intervient en réponse au soutien documenté du gouvernement du président rwandais, Paul Kagame, envers le M23, un groupe armé actif dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon les experts des Nations unies chargés de la RDC, le M23 a intensifié ses recrutements en juillet 2022, ciblant les territoires de Rutshuru, Masisi, Walikale et Lubero. Les enquêteurs ont également signalé l’arrivée de jeunes combattants en provenance de l’Ouganda et du Rwanda. Les recrues étaient souvent attirées par de fausses promesses d’emploi. Certains combattants du M23 ont confirmé que le colonel Kanyamibwa supervisait des entraînements militaires à Tshanzu et à Runyoni, selon le rapport examiné en décembre dernier au Conseil de sécurité des Nations unies.
La décision des États-Unis repose sur la « Child Soldiers Prevention Act de 2008 », une loi visant à empêcher l’utilisation d’enfants soldats. Cette loi autorise les États-Unis à imposer des restrictions aux pays qui recrutent des enfants soldats, notamment en limitant l’assistance militaire et d’autres formes de soutien. Le Rwanda avait déjà figuré sur cette liste en 2013, 2014 et 2016 pour son soutien présumé à des groupes armés, dont le M23, impliqués dans le recrutement d’enfants soldats.
Les États-Unis ont également apporté des modifications à la liste en 2023, assouplissant partiellement les restrictions pour la Turquie, la Libye, la Somalie, la République démocratique du Congo, la République centrafricaine et le Yémen. Cette décision reflète la reconnaissance par Washington des efforts de ces pays pour s’attaquer au problème des enfants soldats, malgré des antécédents problématiques. En conséquence, les États-Unis continueront à fournir une certaine assistance militaire et d’autres formes de soutien, considérant que ces pays progressent dans la résolution de ce grave problème.
La restriction de la coopération militaire avec le Rwanda souligne les préoccupations internationales croissantes concernant l’implication du pays dans le conflit en RDC, mettant en lumière la complexité des relations diplomatiques dans la région.
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New York : Félix Tshisekedi demande à l’ONU de sanctionner les auteurs et complice des crimes en RDC
Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a demandé mercredi 20 septembre au Conseil de sécurité de l’ONU de sanctionner des responsables des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ainsi que des violations graves des droits de l’homme en RDC. Il a fait cette demande dans son discours prononcé à la 78e assemblée générale de l’ONU.
« La RDC réitère sa demande au conseil de sécurité de l’ONU de sanctionner toute personne physique et morale, reconnue comme auteur, co-auteur et complice matériel et intellectuel des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ainsi que des violations graves des droits de l’homme, de la charte des Nations unies et du droit international sur le territoire congolais », a lancé Félix-Antoine Tshisekedi.
Il estime qu’il est injuste et inadmissible que des personnes citées comme responsables des crimes graves dans les rapports des experts de l’ONU sur la situation sécuritaire en RDC restent impunis, « dans le silence total de l’organisation et de ses membres qui placent la lutte contre l’impunité parmi leur priorité en matière de gouvernance ».
Le Chef de l’Etat congolais a salué les sanctions infligées par les Etats-Unis au Rwanda pour son soutien au M23 et à un de ses haut responsables « impliqué dans leur aventure en RDC ».
Il a rappelé que les M23 continuent à massacrer les populations civiles et refusent le cantonnement.
« Le M23 exige un dialogue qui ne leur sera jamais accordé », a martelé M. Tshisekedi.
Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a rappelé que le maintien de la paix constitue le fondement et l’objectif primordial de la création des Nations unies. Il a dénoncé la politique de deux poids deux mesures dans certaines crises qui sévissent en Afrique.
L’ONU invitée à jouer un rôle important lors des élections
Le Président Tshisekedi a confirmé l’organisation, en RDC, des élections générales dans les institutions à mandat électif à la fin de cette année. Les dispositions sont prises pour assurer la transparence, l’inclusivité, l’égalité des chances et la crédibilité pour ces scrutins.
« L’ONU est invitée à jouer un rôle important par ses institutions spécialisées », a indiqué Félix-Antoine Tshisekedi.
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Lors du débat général de la soixante-dix-huitième session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a abordé une question brûlante : l'accélération du retrait de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO).
Le Président Tshisekedi a exprimé sa déception quant à l'efficacité des missions de maintien de la paix déployées en RDC au cours des 25 dernières années. Ces missions n'ont pas réussi à mettre un terme aux rebellions et aux conflits armés qui continuent de déchirer le pays, ni à protéger efficacement les populations civiles.
Il a remis en question la pertinence d'un projet de retrait échelonné et responsable de la MONUSCO, annoncé en 2018 et dont le plan de transition a été adopté en 2021, à la lumière de l'évolution des contingences politiques, sécuritaires et sociales actuelles.
Selon le Président Tshisekedi, il est désormais illusoire et contreproductif de compter sur la MONUSCO pour restaurer la paix et la stabilité en RDC. Il estime que l'accélération du retrait de la MONUSCO est devenue une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre la mission de l'ONU et la population congolaise.
Félix Tshisekedi a également souligné l'importance pour la RDC d'explorer de nouveaux mécanismes de collaboration stratégique avec les Nations Unies, qui tiennent mieux compte des réalités actuelles du pays.
En conséquence, le Président congolais a annoncé avoir instruit le gouvernement de la République de lancer des discussions avec les autorités onusiennes en vue d'un retrait accéléré de la MONUSCO. Il propose ainsi de ramener le début du retrait progressif de décembre 2024 à décembre 2023.
Cette décision survient dans un contexte tendu en RDC, marqué par des manifestations massives à Goma réclamant la fin de la présence de la MONUSCO. Ces manifestations ont tragiquement entraîné la perte de plus de 50 vies humaines, soulignant l'urgence de la situation.
La demande de retrait anticipé de la MONUSCO par la RDC soulève des questions complexes, notamment en ce qui concerne la pression populaire et la souveraineté nationale. L'évolution de cette situation sera surveillée de près, car elle pourrait avoir des implications majeures pour la stabilité de la région et l'avenir politique de la RDC.
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La suspension des vols de la compagnie nationale Congo Airways, depuis une semaine, suscite des inquiétudes chez les Congolais, désormais obligés d’aller vers la seule compagnie CAA pour voyager d’une ville à une autre en RDC.
Dans les agences de voyages, les responsables ont affirmé lundi 18 septembre être sous pression des clients qui veulent impérativement attraper le premier ticket d’avion.
Depuis lundi 11 septembre, Congo Airways a suspendu ses vols sur toute l'étendue de la RDC. La compagnie dit avoir levé cette option en vue d’améliorer l’efficacité de ses services.
Cette décision a réduit très sensiblement les possibilités de transport aérien en RDC, où l’avion demeure le seul moyen qui relie les grandes villes. Beaucoup de passagers et d’activités en sont ainsi pénalisés.
« Nous espérons qu’une solution sera trouvée très rapidement pour permettre à la compagne de reprendre le réseau par l’acquisition très rapidement de deux avions en location, pour nous permettre d’assurer la continuité de l’activité et de continuer le processus d’amélioration des conditions de sécurité de notre exploitation », avait affirmé le directeur général de cette compagnie, Marc Ekila Likombio (photo ci-dessus), mercredi 13 septembre à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre.
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En marge de l’Assemblée générale des Nations unies, les tensions montent à l'Est de la République Démocratique du Congo. Le M23, le mouvement rebelle soutenu par Kigali, fortifie sa position et continue de défier ouvertement le gouvernement congolais ainsi que la scène internationale.
Récemment, ses porte-paroles ont pris la parole, tentant de remodeler leur image en se présentant comme une force nationaliste, attentive aux échecs du gouvernement. Une stratégie de communication qui sert leur agenda, alors que le M23 semble de plus en plus radicalisé.
Bertrand Bisimwa, le président du mouvement, a affiché une détermination sans faille lors d'une récente interview, « Nous sommes ici pour nous battre, pour défendre nos droits, et cela, indépendamment de l'opinion de Kinshasa ou du reste du monde. » Il est clair que le M23 est en quête d'un dialogue direct avec le gouvernement de Kinshasa, une condition qu'ils considèrent essentielle avant toute démobilisation.
De son côté, l'ONU montre des signes croissants d'inquiétude. Un récent rapport indique que le M23, loin de rester isolé, établit des liens avec d'autres groupes armés, dont le Twigwaneho, actif dans les hauts plateaux de Minembwe. Ces alliances potentielles pourraient, selon les experts, ouvrir un nouveau front pour le mouvement rebelle, mettant davantage de pression sur les forces gouvernementales et internationales dans la région.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exprimé en août ses préoccupations, signalant une intensification des contacts entre le M23 et d'autres groupes. Un avertissement qui vient souligner la complexité de la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC.
Alors que la tension monte, le président congolais, Félix Tshisekedi, en visite à New York, tente d'utiliser cette tribune pour renforcer ses liens diplomatiques et trouver une solution à cette crise qui s'éternise. Le défi est de taille pour Kinshasa.
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À peine nommé commandant des opérations militaires, le général-major Cirimwami Nkuba Peter est finalement confirmé gouverneur militaire intérimaire en province du Nord-Kivu.
L'information a été révélée à la presse, ce lundi 18 septembre 2023, par le Vice-premier ministre, ministre de l'intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi, arrivé à Goma pour prendre part à l'enterrement des victimes du carnage des civils du 30 août dernier.
Le patron de la sécurité de la République démocratique du Congo cite un arrêté du VPM Jean-Pierre Bemba sur instruction du chef de l'État, pour combler le vide enregistré après la convocation du lieutenant-général Constant Ndima par le pouvoir central de Kinshasa.
Le Collectif des Actions de la Société Civile CASC Rutshuru met son entière confiance en la personne de Peter Cirimwami, mais il compte sur l'appui du gouvernement congolais pour lancer les opérations visant à mettre en déroute les terroristes du M23.
Prehoub Urprus
Dans un documentaire retraçant son parcours jusqu’à son concert au Parc des Princes de Paris le 18 Juin de l’an dernier, Dadju est revenu sur ses débuts dans la musique.
Cependant, le fils de Djanana a clairement démontré l’opportunité qui a fait de lui artiste musicien.
« J’ai commencé la musique par accident en accompagnant Gims au studio. À force d’aller au studio avec lui, il fallait toujours avoir un couplet prêt »,
Notons que le début du jeune frère de Gims, Dadju, a été marqué des épines mais il est parvenu à se distinguer et à se faire une place dans la musique dont sa notoriété dépasse les frontières.
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Les députés nationaux et sénateurs reprennent ce vendredi 15 septembre le chemin de l'hémicycle du Palais du Peuple pour l'ouverture de la session parlementaire de septembre. Ce, conformément aux dispositions de l'article 115 de la constitution qui stipule que l'Assemblée nationale et le Sénat tiennent de plein droit, chaque année, deux sessions ordinaires : la première s'ouvre le 15 mars et se clôture le 15 juin et la deuxième s'ouvre le 15 septembre et se clôture le 15 décembre.
Parmi les matières prioritaires, figurent d'abord la loi des finances pour l'exercice budgétaire 2024 et la loi de reddition des comptes pour l'exercice budgétaire passé. Le projet de budget 2024 déjà adopté au niveau du gouvernement devra être déposé incessamment au bureau de l'Assemblée nationale afin de se conformer aux dispositions de l'article 83 de la loi N°11/011 du 13 juillet 2011 relatives aux Finances Publiques stipulant que ce projet de loi de finances y compris les états et documents prévus aux articles 78 et 79 de la présente loi, doit être déposé par le gouvernement au bureau de l'Assemblée nationale au plus tard le 15 septembre de l'année en cours.
En dehors du budget 2024, d'autres questions ou matières liées à la vie nationale seront probablement abordées. Il s'agira de la question de l'Est avec le statu quo observé dans les initiatives diplomatiques régionales pour régler la crise dans cette partie du pays, la situation socio-économique avec la dépréciation de la monnaie nationale et tant d'autres. Est-ce-que les parlementaires aborderont la loi Tshiani, présentée par le député Pululu, loi dite de père et de mère ? Rien n'est moins sûr !
Il faut préciser que c’est la dernière session parlementaire de cette législature née à la suite des élections de décembre 2018.
Cette session parlementaire coïncide également avec la réception des candidatures pour l'élection présidentielle prévue au mois de décembre de l'année en cours mais aussi dans un contexte politique tendu entre le régime de Félix Tshisekedi et l'opposition.
Clément MUAMBA/CC