16 février 1992-16 février 2020, 30 ans jour pour jour que des manifestants (une dizaine, selon les sources officielles, une centaine, d’après la société civile) ont été tués par les forces de l’ordre alors qu’ils réclamaient la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine (CNS). 

Ils étaient des dizaines de milliers venus de toutes les zones (communes de Kinshasa ), répondant à l’appel d’un groupe de prêtres, intellectuels et laïcs catholiques à envahir les rues. Il s’agissait de l’une des plus grandes revendications depuis l’indépendance du pays. Certains manifestants brandissaient des bougies et d’autres des rameaux et des chapelets. 

Interdite par les autorités, la marche de l’espoir avait fédéré plusieurs fidèles de diverses confessions. Face à l’adhésion massive de la population kinoise, la répression fut brutale. Les forces de l’ordre tiraient à bout portant sur les manifestants.

Deux mois après cette manifestation, malgré l’opposition du Premier Jean Nguz Karl-I-Bond, qui estimait que les travaux de la CNS regroupant 2 650 délégués étaient budgétivores, ce forum va reprendre et connaitra la désignation d’Étienne Tshisekedi comme Premier ministre du gouvernement de transition le 15 août 1992. 

La CNS clôturera finalement ses travaux en décembre 1992.

actualite.cd/CC



Au cours d’un déjeuner de presse avec les professionnels des médias, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde a tenu à lever l’équivoque entre le recensement voulu pour avoir un fichier d’identité national et permettre à la population d’avoir une carte d’identité et l’enrôlement des électeurs en vue de l’organisation des élections.

D’entre de jeu, le chef du gouvernement a précisé qu’il s’agit de deux opérations tout à fait « distinctes qui ne vont pas se chevaucher ».

« Parce que depuis 1984 jusqu’aujourd’hui, il n’y a jamais eu d’identification de la population. C’est une action que le premier ministre entend entreprendre sans pour autant retarder l’organisation des élections. Il est clair, pour nous, qu’il faut que nous puissions nous assurer de revenir dans la norme », a expliqué Sama Lukonde qui rassure qu’« en 2023, nous irons aux élections avec la carte d’électeur ».

D’après lui, l’identification de la population ne va nullement empiéter sur la tenue des élections dans le délai constitutionnel.

« Nous voulons rester le plus prudents possible et ainsi garantir le processus électoral de 2023. Mais cela n’empêche qu’on puisse constituer le fichier national d’identification. Nous estimons que c’est important que nous puissions également commencer ce processus vers la carte d’identité », a-t-il déclaré.

Sama Lukonde a ainsi révélé que l’option de la mutualisation entre la commission électorale nationale indépendante (CENI) et l’office national d’identification de la population (ONIP) pour cette fin a déjà été levée et le décret adopté en conseil des ministres.

« La CENI peut y contribuer à côté de l’Office national d’identification de la population (ONIP) sans pour autant que chaque organe perde son autonomie », a souligné Sama Lukonde.

Toutefois, insiste le chef du gouvernement, « il est nécessaire d’assurer, surtout pour la CENI qui a des délais plus contraignants, que ces opérations ne puissent pas l’empêcher d’atteindre ses objectifs » car, clame t-il « toute la volonté du gouvernement, c’est d’aller vers un processus (électoral) apaisé qui a la confiance de tous ».

Lors de la trente-neuvième réunion du conseil des ministres tenue le vendredi 4 janvier 2022, le gouvernement avait levé l’option d’organiser l’identification et l’enrôlement des électeurs, l’identification de la population et du recensement général de la population et de l’habitat, au même moment.

Alors qu’il présentait le projet de budget 2022 à l’assemblée nationale en novembre 2021, le premier ministre Sama Lukonde avait révélé qu’une somme de 125 millions de dollars est réservée aux opérations de recensement et identifications de la population.

Carmel NDEO



De nombreux éléments des Forces Armées de la République démocratique du Congo "FARDC" sont arrivés à Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, ce lundi 14 février 2022.

C'est vers la mi-journée que ces militaires ont fait leur entrée à Bunia, à bord de plusieurs véhicules.

A en croire le commandant de la 32e région militaire, ces militaires formés à Kamina dans le Haut-Lomami, viennent en renfort à leurs compagnons d'armes se trouvant sur les différentes lignes de front en cette période de l'état de siège.

"L'arrivée des militaires s'inscrit dans le cadre de la montée en puissance des FARDC. Vous savez que le commandant suprême de l'armée et de la PNC avait décrété l'état de siège en Ituri et au Nord-Kivu. Et donc, c'est dans le cadre de vouloir imposer la paix et cela ne peut se faire qu'avec la montée en puissance des FARDC.  Voilà pourquoi vous voyez ces jeunes gens, ces nouveaux commandos formés à la base de Kamina qui viennent encore donner du tonus à leurs frères d'armes qui sont déjà sur terrain depuis tout ce temps. Donc, ils viennent ajouter la force et l'énergie à nous qui sommes déjà ici depuis longtemps", a dit le général Clément Bitangalo dans une interview accordée à la presse.

Dans la foulée, il appelle tous les "ennemis de la paix à se ranger sur la voie de la paix".

Avant l'arrivée de ces nouvelles troupes formées à Kamina, d'autres unités de l'armée congolaise (FARDC) en provenance de Kisangani dans la province de la Tshopo, avaient étaient également déployées en Ituri pendant cette période de l'état de siège, où les FARDC ont intensifié les opérations de traque des groupes armés.

Séraphin Banangana depuis Bunia



Les professeurs des établissements publics lèvent l'option de suspendre la grève déclenchée quelques jours avant le début de l'année académique 2021-2022. 

Cette décision est consécutive à la signature d'un protocole d'accord ce lundi 14 février 2021 entre la délégation syndicale des professeurs (RAPUCO) et le banc gouvernemental représenté par le ministre en charge du Budget et son collègue de l'Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU). 

La suspension de la grève du corps académique intervient après celle du corps scientifique (chefs de travaux et assistants) et du personnel administratif. 

Merveil Molo



Cette décision a été annoncée ce lundi 14 févier à l’issue d’une réunion du Comité multisectoriel de lutte contre la COVID-19, présidée par le chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, réunion élargie à la Task Force Présidentielle. Cette décision a été accueillie par une liesse populaire manifestée par un concert des klaxons à Kinshasa.

Ladite réunion a porté sur l’évaluation de la situation de la pandémie de COVID-19 en RDC.

« Le gouvernement de la République informe la population congolaise des décisions suivantes :

1. la Levée immédiate du couvre-feu sur toute l’étendue du pays, sauf pour les provinces sous état de siège ;

2. la suppression du test COVID-19 à l’entrée du territoire national pour tout voyageur complètement vacciné ;

3. La suppression du test COVID-19 pour tout voyageur complètement vacciné à l’intérieur du pays », a annoncé le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement.

Cependant, le gouvernement de la République attire l’attention de la population sur le fait que la levée du couvre-feu ne signifie nullement la fin de la pandémie. Les gestes barrières et les autres mesures restent de stricte application.

radiookapi.net/CC



La St valentin, "une maniere d’exprimer aussi son amour au-dela des paroles". C’est comme ça en tout cas que Jean-Louis Balibunga, habitant de Kalemie, résume la fête des amoureux de ce lundi 14 février à Radio Okapi. 
A 68 ans, il vit depuis 1974, date de son mariage avec Josephine Mangaza, d'abord a Kabambare au Maniema, puis à Kalemie dans la province du Tanganyika. Aujourd’hui, le foyer de Jean-Louis et Josephine compte dix enfants, dont un prêtre. 

Le coup de cœur de Jean-Louis Balibunga sur Josephine Mangaza est parti du village de Mupapaye dans le territoire de Kabambare. L'occasion s'était présentée pendant les grandes vacances de Josephine Mangaza ; elle qui étudiait alors à Lulingu, 100 km de Shabunda, au Maniema.

De passage au village, plus d’une fois, parce qu’enseignant dans le village voisin, Jean-Louis Balibunga s’est arrêté, le regard dans les yeux de Josephine. Et tout est parti de là.

« C’était mon choix. Il y avait beaucoup de filles, mais je ne voulais pas épouser une femme analphabète. Vivre en couple, c’est vivre chaque jour de la vie la St Valentin au-delà des paroles. L’amour a besoin d’être arrosé au jour le jour, telle une fleur le cœur a besoin des actes vivants», affirme Josephine Mangaza.

« Je l’aime toujours quelles que soient les difficultés et nous savons nous pardonner mutuellement. La fidélité apporte la paix. Être transparents, éviter l’indiscrétion. Mais, apprendre à régler les problèmes dans le foyer ; l’extérieur ne résoud jamais les problèmes du foyer», a-t-elle conclu.
 
Le couple compte dix enfants, dont un enfant devenu prêtre catholique. Il s'agit de l’abbé Jacques Balibunga, Chancelier de Mgr l’évêque de Kalemie-Kirungu.

Julie Nkulu Balibunga , l‘une des filles du couple, se dit heureuse d’avoir des parents qui s’aiment et qui continuent à perpétuer la St Valentin dans leur vie de chaque jour:
« Ça me fait du bien, la fierté aussi. J’ai une très bonne éducation de mes parents. Moi aussi, je vais l’appliquer».

radiookapi.net/CC



L’artiste musicien Antoine Christophe Agbepa Mumba, alias Koffi Olomidé, est désigné, par Félix Tshisekedi, ambassadeur de la culture congolaise. Tout comme Dadju et Maître Gim’s, Koffi Olomide affirme avoir reçu officiellement des mains du secrétariat aux affaires étrangères, son passeport diplomatique avec le titre d’ambassadeur de la culture congolaise.

« Je suis venu dire merci à mon pays, à la nation congolaise et au Premier des congolais Monsieur Félix Antoine Tshisekedi, parce qu’il a bien voulu faire de moi l’ambassadeur de culture de notre pays, un passeport diplomatique qui m’a été délivré le mercredi dernier par le secrétaire aux affaires étrangères. Je suis vraiment ému, je voudrais le remercier parce que des artistes beaucoup plus valeureux que moi dans le passé n’ont pas eu cette chance », a déclaré Koffi Olomide.

Notons que Koffi Olomide rejoint à ce titre, les frères Gim’s et Dadju comme ambassadeurs de la culture de la République Démocratique du Congo.

Bernard Mpoyi



Le Comité laïc de coordination (CLC) et des mouvements citoyens, notamment "Les congolais debout" commémorent les martyrs de la démocratie et de l'alternance en République démocratique du Congo. Cela, dans le cadre du mois de février dédié aux martyrs de la démocratie et des 30 ans  de premières manifestations pro-démocratie de cette structure de l'église catholique.  

Ce samedi 12 février 2022, ils se sont recueillis devant les tombes de Rossy Mukendi Tshimanga et Thérèse Kapangala, tués respectivement le 25 février et le 21 janvier 2018, lors des manifestations visant à réclamer l'alternance au pays. 

Sous l'émotion et des pleurs des membres du CLC et mouvements citoyens, mais aussi des familles de ces "héros", des gerbes de fleurs ont été déposées devant leurs sépultures. 

Pour maître Hervé Diakiese, porte-parole du CLC, ces martyrs de la démocratie et de l'alternance ne doivent pas rester dans l'oubli. 

"Nous sommes là pour commémorer nos martyrs. Vous savez, on est en 2022, ça va être les 30 ans de premières manifestations du CLC du 1992 avec le massacre des chrétiens, le 16 février. Dans ce cadre là, nous sommes aussi en train de réveiller les souvenirs des martyrs de l'alternance, ils ne doivent pas rester dans l'oubli. Il était important, puisque le mois de février est un mois que le CLC a dédié aux martyrs de la démocratie et de l'alternance, que la génération qui avait pris le relais depuis 2017 jusqu'au combat de 2018, puisse aussi être honorée. C'est pour ça que nous avons pris l'initiative, avec les mouvements citoyens, d'aller juste déposer des gerbes de fleurs sur la tombe de nos martyrs", a-t-il déclaré. 

À l'en croire, l'objectif est que les congolais n'oublient pas que l'alternance et la démocratie en RD Congo ont été obtenues au prix du sang.

"Nous allons continuer cette semaine à fleurir les tombes de nos disparus en rappelant leur sacrifice, pour que les gens comprennent que l'alternance et la démocratie ont été obtenues au prix du sang versé et que ce n'était pas gratuit. Et nous sommes les dépositaires du sacrifice de nos martyrs qui ont versé leur sang pour l'alternance et la démocratie sans avoir l'ambition d'être président de la République, ministre ou député mais pour que les voix des congolais puissent compter et que notre peuple aspire à vivre librement avec des dirigeants qu'il a choisis", a dit Le Hervé Diakiese.

À l'occasion, le porte-parole du CLC a annoncé une messe d'action de grâce, le 16 février prochain à la paroisse Saint Joseph à Kinshasa, pour commémorer les 30 ans de massacre des chrétiens et la projection d'un documentaire sur la consécration de Thérèse Kapangala le 25 février de cette même année.

Prince Mayiro

A Propos

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Ali Kalonga

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