En séjour actuellement à Londres, l’animateur congolais Céleo Scram s’est exprimée sur son ancien ami Fally Ipupa. Depuis plusieurs années, les deux artistes entretiennent une relation à couteau tiré.

Dans une récente interview accordée lors de son passage dans la capitale britannique, Céleo Scram n’a pas manqué de taillé le  » Warrior suprême » mais cette fois-ci de manière particulière.

« C’est vrai qu’il construit sa carrière sur le mensonge mais c’est un bon artiste qui a fait ses preuves », a-t-il ainsi déclaré au sujet de son confrère
 
Cette sortie médiatique de l’auteur de « Wenze ya minzemba » en déplacement à Londres relance le débat sur sa relation conflictuelle avec la star planétaire Fally Ipupa. Elle semble souligner une phase d’accalmie dans leur bras de fer artistique et médiatique.
 


Le célèbre chanteur Koffi Olomide et l'animateur Jessy Kabasele ont été convoqués par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) après des déclarations controversées faites lors de l'émission "Le Panier" sur la RTNC.

Lors de son passage à l'émission, Koffi Olomide a réagi à l'agression rwandaise et à l'avancée des troupes du M23 dans le Nord-Kivu en déclarant : « Il n'y a pas de guerre. Nous sommes tapés. On nous gifle. On fait de nous ce qu'on veut. J’ai vu les camions de ces gens-là qui viennent tranquillement et personne pour les empêcher. J’ai vu que nos militaires vont à la guerre à moto. J’ai des larmes. Il n’y a pas de guerre. On nous traite comme des enfants. La guerre, c’est quand on tire, nous nous répliquons. »

Il a ajouté : « L’Ukraine est en guerre. Zelensky se débrouille et lance même des bombes. Ces gens-là entrent et les habitants filment. Ils nous prennent notre pays. Nos mamans se plaignent. Est-ce qu’il y a quelqu’un pour les écouter ? Est-ce qu’un responsable ému peut changer quelque chose dans son comportement d’autorité ? Ça fait combien de temps que c’est comme ça ? Regardez même à Kinshasa. Regardez les embouteillages, les désordres routiers. Pourquoi il n'y a pas de sanction ? »

En réponse, la RTNC a pris des mesures disciplinaires à l'encontre de Jessy Kabasele. Dans une lettre adressée à l'animateur, la direction de la chaîne a exprimé son amertume face à l'absence de réaction de sa part lors des propos tenus par Koffi Olomide. La lettre précise que ces déclarations sont de nature à saper les efforts du gouvernement congolais pour mettre fin à l'agression rwandaise.

Par conséquent, Jessy Kabasele a été suspendu préventivement de ses fonctions, et la production ainsi que la diffusion de l'émission "Le Panier The Morning Show" sont suspendues jusqu'à nouvel ordre. Une demande d'explications a également été adressée à l'animateur et au réalisateur de l'émission.

Cette décision intervient dans un contexte de tensions accrues dans l'Est de la RDC, où les forces gouvernementales luttent contre les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Le CSAC, en tant qu'organe de régulation des médias, a jugé nécessaire de prendre des mesures strictes pour garantir la responsabilité des médias dans la couverture de ces événements sensibles.

actualite.cd/CC



Sur les treize (13) candidats retenus pour se disputer la victoire finale de la onzième édition du Prix RFI théâtre, trois congolais sont en lice. Il s’agit de Jocelyn Danga Motty, Djo Kazadi Ngeleka et Israël Nzila. Les textes présélectionnés l’ont été pour leurs qualités littéraires, dramaturgiques et leur originalité. Ils seront soumis aux votes du jury et le vainqueur sera connu le 29 septembre prochain.

Depuis sa création en 2014, le prix RFI théâtre n’a pas connu de vainqueur congolais de la RDC malgré les présélections. L’année dernière, N’Anza Tata était le seul congolais en lice mais n’a pas remporté le sacre final. Jocelyn Danga Motty et Djo Kazadi Ngeleka sont à plus d’une présélection et espèrent que cette fois sera la bonne.

Jocelyn Dango propose le texte dénommé “Cadavres dans le bas-ventre”. C’est un vieil homme et une jeune fille tissent en parallèle la mémoire de la guerre en RDC à deux époques différentes. Lui fut soldat de la révolution contre Mobutu dans les années 1970, elle a quitté Beni au Nord-Kivu, après un massacre dans les années 2020 pour rejoindre sa tante à Kinshasa. Deux destins qui finissent par s’entremêler et révéler les liens qui les unissent. Un récit tendu et complexe qui éclaire les différentes facettes, y compris intimes, des conflits congolais.

Le texte de Djo Kazadi Ngeleka s’intitule “Arbre à pépins”. Zoé et Roxane vivent de part et d'autre d'un mur dans lequel pousse un arbre, un arbre à pépins. L'une mange les fruits quand l'autre balaie les feuilles qui tombent dans sa cour. D'autres voix se mêlent aux leurs. Comment faire tomber le mur sans tuer l'arbre ? Comment apprendre à se connaître et à vivre ensemble malgré les injustices ? Une parabole politique à l’écriture audacieuse, poétique et musicale.

Israël Nzila propose le texte dénommé “Silence”. Silence qui s'impose, silence qu'on désire... Une femme attend son amant qui tarde, elle observe sa voisine, immobile et muette à sa fenêtre. Elle s'imagine sa vie passée, ses drames et ses joies, elle s'imagine lui rendre visite, elle la rencontre... Et si cette femme c'était elle ? Et si l'enfant qu'elle porte devenait enfant-soldat ? Et si ce qu'elle craint se réalisait ? Un récit précis et haletant pour dire l'appréhension face à un futur incertain où le pire est toujours possible, mais où la puissance de vie pourrait l'emporter.

Le Prix RFI Théâtre est une récompense remise par Radio France Internationale (RFI), annuellement, à un auteur francophone d’Afrique, d’Océan Indien, des Caraïbes du Proche ou Moyen-Orient. Ce prix se donne pour mission de valoriser les œuvres dramatiques des auteurs francophones.

Le jury qui sélectionne le meilleur texte est composé d’artistes et de professionnels. Le nom du ou de la lauréat(e) du Prix RFI Théâtre 2024 sera annoncé le dimanche 29 septembre 2024 et le prix remis à Limoges, dans le cadre du festival Zébrures d'automne.

Les participants peuvent avoir entre 18 et 46 ans et être originaires de régions francophones. Les œuvres développées dans tous les genres théâtraux en langue française doivent revêtir d'un caractère original et inédit, de toute la Francophonie seule une dizaine sur plus de 13 est présélectionnée pour le vote final du jury.

actualite.cd/CC



Il sont 4 sur la scène, 4 comédiens qui présentent cette pièce de théâtre d’un peu plus d’une heure qui est un coup des yeux sur un passé historique de la RDC dont de nombreuses personnes n'ont pas connaissance. Devant leurs micros comme jouant un concert de musique, accompagnés de 2 guitaristes et une batteuse ; David-Minor Ilunga, Tinah Way, Noel Kitenge et Jonathan Buba sortent d’un peu moins d’une semaine de résidence et jouent pour la première fois cette pièce de théâtre de Mohamed Kacimi, dramaturge algérien.

Ce spectacle a été présenté à la petite halle de l’Institut Français de Kinshasa, dans un contexte de célébration du 64ème anniversaire de l’indépendance de la RDC. Pourvu qu’il serve de rappel sur le contexte de cette acquisition de la souveraineté nationale au dépens des colons belges. Devant un public un peu à l'attente de la découverte de la pièce tant le titre n’en disait pas long, la surprise était toute inattendue qu’humoristico-musico-théâtrale.

Les 4 comédiens racontent un temps qui nous a tous précédés, reconstituant l’histoire selon un narratif africain, présentant des faits avec un regard autre que celui du colonisateur, avec un humour s'entremêlant à la gravité des propos sur le Congo et les “noirs”. Ils laissent également place à la musique de temps en temps, ce qu'ils entonnent entre rumba, reggae et autres rythmes. Les 3 musiciennes derrière y jouent toutes les 10 minutes ou presque.

L’histoire

S’il est inimaginable d’envisager un peuple, une civilisation sans histoire ; mais un peuple qui a été poussé dans un trou de mémoire autour de son histoire, c’est possible. Avec la colonisation, plusieurs étapes et faits historiques des colonisés ont été balayés. A combien plus forte raison, l’histoire qui a précédé les arrivées des colons. Ce théâtre tente de donner une coloration très congolaise avec le lingala dont parlent certains personnages de la pièce anglophones ou francophones dans la vraie vie. A l’exemple du Roi Léopold II ou de Stanley.

Les paroles ont été juste traduites mais elles restent les pensées exprimées de ces vraies personnes quitte à créer de l’indignation ou à renseigner tout simplement les spectateurs qui, pour beaucoup sont jeunes, et n’ont pas connaissance de cette partie de l’histoire, de leur histoire. Pourtant, Abdou Anta Kâ, dans son ouvrage Les Amazoulous, relève qu’inscrite dans la mémoire collective comme référence, l’histoire constitue un patrimoine auquel l’on recourt pour observer, décrire, interpréter le présent et envisager le futur.

Les personnages de la pièce de théâtre sont entre autres le Roi Léopold II et sa femme ou encore Henry Morton Stanley. Une bonne partie de l’histoire se passe à Bruxelles où le Roi des Belges vécut sans jamais mettre ses pieds au Congo qu’il a dirigé pendant plus de 20 ans en tant que sa propriété privée. Habillés en noir et blanc, ces comédiens parlent lingala et français, proférant des paroles tout aussi condamnables qu’impérialistes dont le rejet est tout aussi systématique dans la génération actuelle.

A l’instar de ce qu’a dit Léopold II lorsqu’il envoie des colonisateurs belges en RDC à propos de la religion. « Les armes ne pourront pas faire taire toute l’Afrique, la religion fera le reste », ou lorsqu’ils se considèrent aussi supérieurs de par leurs races et leurs cultures et “civilisation”. Un spectacle teinté d’humour mais qui est un récit vrai qui doit interpeller.

Mircéa Eliade dans son livre Les aspects du mythe soutient qu’en un sens, si l’avenir s’ignore, le passé, partie du temps opposée au présent et au futur et correspondant aux faits et événements révolus, se pose et s’affiche en repère immanquable et visible de partout. Dès lors, le passé s’appréhende à travers l’histoire qui se veut le rappel des moments marquants de la vie de l’humanité tout entière ou d’une partie de ses composantes. L’histoire, c’est l’héritage événementiel qu’une génération d’hommes laisse à la postérité. 

Indépendance bâclée ? 

Dans un contexte de célébration de la fête nationale en RDC, commémorant l’indépendance proclamée le 30 juin 1960, c’était l’occasion de réfléchir sur cet aspect des choses. Pour David-Minor Ilunga, comédien et metteur en scène de la pièce, les pays africains en général ont été freinés dans leur progression et au moment où l’histoire devait être irréversible, on leur a remis une indépendance “quelconque”, avec une impréparation marquante de futurs dirigeants.

« On se rend compte de cette chose de l’indépendance qu’on nous a léguée après nous avoir mis dans une autre chose de la colonisation qu’on n’attendait pas, on ne sait quoi en faire, parce que depuis qu’on a cette indépendance on n’a pas l’impression d’être indépendant parce qu’on n’a pas d’outils intellectuels, même à la fois émotionnels et culturels pour comprendre ça », a dit David-Minor.

Mohamed Kacimi, auteur de la pièce de théâtre Congo Jazza Band, souligne le côté exceptionnel de l’histoire de la RDC par rapport à d’autres colonies.

“ Ce qui est exceptionnel, c’est qu’un homme qui n’a pas d’armes, qui n’a pas eu un seul soldat belge au front, qui arrive à acheter une population pour en faire sa propriété privée. On connaît l’histoire du Vietnam, du Sénégal, etc. Mais celle du Congo est une histoire particulière, ce n’est pas une colonisation mais un hold up d’un historique fait par un pays européen qui va voler un pays entier avec sa richesse ”, dit-il.

La RDC a célébré ses 64 ans d’indépendance cette année 2024. Plus de 6 décennies après, le pays peine à trouver son envol sur différents plans tant économique, social, politique, sécuritaire et bien d’autres. Ce qui parfois laisse entrevoir le problème au loin, dans les racines de la dépendance, des maux qui nous rongent.

Le projet 

Cette pièce de théâtre instructive est en pleine construction. Une partie a été présentée avec des comédiens lisant leurs textes, notamment. Ceux-ci sont en résidence d’environ deux mois pour préparer la version finale en salle, au mois de septembre ou octobre prochain. L’annexion ou le vol du Congo jusqu’au jour de la mort Lumumba fera notamment partie du spectacle à la prochaine présentation.

Le récit est une histoire vraie racontée par des comédiens qui gardent leurs vrais noms sans en porter d’autres. Derrière les instrumentistes sont toutes femmes : la batteuse et deux guitaristes.

Pour les acteurs de la pièce, beaucoup de gens n’ont pas accès à l’histoire, ceux pour qui le texte a été traduit ne connaissent pas cette histoire. « Il y a des traumatismes qu’on peut gérer si on connaît d’où ils viennent », ajoute David-Minor Ilunga, metteur en scène et comédien de Congo Jazz Band.

Kuzamba Mbuangu



Le chanteur Gally Garvey va marquer l’histoire le 31 août prochain. Pour la première fois, un artiste urbain congolais se produira en concert au stade Tata Raphaël de Kinshasa.

Ce stade pouvant accueillir plus de 50 000 personnes, Gally Garvey promet une prestation grandiose à son public. Il relève le défi de remplir cette grande enceinte.

C’est une première étape majeure dans la carrière de ce talentueux chanteur. Il sera la première star à fouler la scène du plus grand stade de Kinshasa.
 
Les fans qui veulent assister à ce concert événement peuvent déjà acheter leur billet sur le site ticketnayo.com. La billetterie en ligne est ouverte.

Avec ce méga concert, Gally Garvey marquera son empreinte dans l’histoire dans la musique congolaise. Ce n’est sûrement que le début d’une longue série de shows dans les plus grands stades !

Ordi Mande



La ministre du Genre Léonie Kandolo Omoyi a présenté la vision de son ministère le mardi 9 juillet 2024  à Kinshasa, devant les représentants des institutions publiques, sénateurs, députés, ministres, partenaires techniques et financiers, acteurs de la société civile et membres dudit ministère au cours de la matinée Genre organisée par son ministère, Onu-Femmes et l'ambassade de Suède en RDC .

Il s'agit de la vision d'une société congolaise fondée sur la famille, première cellule citoyenne où l'homme et la femme, fille et garçon, apprennent à vivre égaux tel que prescrit par la constitution en son article 12.

"Une société où la famille est cet oiseau Congo doté de deux ailes, au masculin et au féminin, qui battent en harmonie à l'unisson pour permettre un envol vers des lendemains promoteurs pour notre nation", a déclaré Léonie Kandolo Omoyi dans son discours.

Cette vision poursuit deux objectifs principaux, notamment la promotion de la masculinité positive sur le plan national et international et la promotion du Genre et la protection des droits des familles et des enfants.

Concernant les actions concrètes qui vont marquer son mandat, Léonie Kandolo compte  entre autres :

  .  Obtenir la gratuité des frais administratifs lors du mariage civil afin de sécuriser les familles et ceux qui la composent avec pour priorité la femme et l'enfant ; 
- Revisiter le Code de la famille dans le souci de protéger davantage les familles ; 
- Remettre sur la table de discussion au sein du Parlement, des églises, des organisations de la société civile et dans l'opinion en général la sensible question de la dot pour lui rendre son caractère symbolique ;
- D'installer le Parlement des enfants ;
- De prendre en charge les enfants souffrant du handicap mental ;
- De mettre en œuvre la stratégie nationale de la masculinité positive sur le plan national, régional et international ; 
- De rédiger la nouvelle politique Genre.

Présente à cette cérémonie, la cheffe de coopération à l'ambassade de Suède à Kinshasa, Kerstin Karlstrom s'est engagée au nom de son pays à poursuivre l'accompagnement à l'agenda du ministère du Genre.

Christel Insiwe



A la 49ème session de l’Assemblée parlementaire francophone (APF), trente-quatre pays participants ont signé, mardi 9 juillet à Montréal au Canada, une résolution condamnant l’agression de la RDC par le Rwanda.

Les participants ont aussi condamné, dans la même résolution, les morts et les violences de tout genre perpétrées par la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda.

D'après le président de l’Assemblée nationale congolaise, Vital Kamerhe, il s’agit d’une victoire de la diplomatie parlementaire car la RDC a réussi à mettre en avant, son agression par le Rwanda. 

Du haut de cette tribune, il a souligné qu’en RDC, les Tutsis Congolais n’ont jamais été stigmatisés car, ils se retrouvent au Parlement, dans le Gouvernement, au sein de l’armée et de la police ainsi que dans toutes les sphères de gestion quotidienne du Pays.  

Cette guerre imposée par le Rwanda à la RDC n’étant pas une fatalité, Vital Kamerhe a donné la proposition de la République démocratique du Congo pour y mettre fin : 

« La solution la plus simple, c’est le retrait des troupes rwandaises et ougandaises du sol congolais afin de laisser la voix à une perspective de résolution pacifique de ce conflit. Car, il est temps pour l’Afrique de se lever et de marcher dans la paix vers son développement ».

radiookapi.net/CC



« Ne se bornant plus à apporter un simple soutien aux opérations du M23 dans les territoires de Rutshuru, de Masisi et de Nyiragongo, Force de défense rwandaise (RDF), s’implique désormais directement et de façon décisive », indique le rapport final du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo, rendu public lundi 8 juillet.
 
Selon ce rapport, l’implication directe du Rwanda dans les combats, aux côtés des rebelles du M23, a permis aux deux groupes de dominer militairement dans le Petit Nord et d’étendre rapidement leur territoire jusqu’aux rives du lac Édouard. 
 
« S’appuyant sur des technologies et du matériel militaires de pointe, le M23 et la RDF ont renforcé leurs opérations conjointes, modifiant ainsi la dynamique du conflit. Ils ont notamment cloué au sol presque tous les moyens aériens militaires des FARDC », indique le rapport. 
 
Un conflit régional en vue
 
L’escalade rapide de la crise du M23 risque, selon les experts de l’ONU, de déclencher un conflit régional plus vaste. 
 
« Le M23, aux côtés de la Force de défense rwandaise (RDF), et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ainsi que la coalition de groupes armés locaux Wazalendo, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupe faisant l’objet de sanctions, et la Force de défense nationale du Burundi ont continué de s’opposer dans de violents combats. Les FARDC ont reçu un soutien opérationnel et militaire de sociétés militaires privées et des contingents de la Communauté de développement de l’Afrique australe », écrivent ces experts.
 
Selon la même source, les vives tensions entre le Burundi et le Rwanda ont amené ces deux pays à se rapprocher des groupes armés étrangers basés au Sud-Kivu. Le Rwanda a notamment renouvelé son soutien à la Résistance pour un État de droit au Burundi (RED Tabara) et le Burundi a repris sa collaboration avec le Conseil national pour le renouveau et la démocratie-Forces de libération nationale (CNRD-FLN). 
 
Des civils exécutés
 
Le M23 et la RDF ont continué à punir les civils qu’ils soupçonnaient de collaborer avec les groupes armés ennemis, en particulier les Hutus, perçus comme proches des FDLR ou des Nyatura, notent les experts. Ils les ont exécutés, torturés, détruit leurs villages, pillé leurs biens ou les ont détenus de manière arbitraire.
 
Selon ce document, les groupes Wazalendo ont appliqué une économie de guerre violente dans leurs zones d’influence (pillages, rackets, enlèvements et assassinats de civils), etc. Ce qui leur a permis de prospérer.
 
Détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire
 
Le rapport des experts indique également que les conditions de sécurité et la situation humanitaire qui règnent dans l’Est de la République démocratique du Congo, toujours en proie à une violence intense, ont continué de se détériorer. Les tensions régionales ont exacerbé le conflit et les combats dans les trois provinces orientales.
 
« Au Nord-Kivu, les Forces démocratiques alliées (ADF), groupe armé faisant l’objet de sanctions, ont intensifié leurs attaques contre les centres urbains de la RDC, et poursuivi leurs opérations en Ouganda. Elles ont causé le plus grand nombre de morts, principalement des civils », peut-on lire dans le rapport. 
 
Les experts révèlent que les ADF ont établi de solides réseaux dans les prisons, en particulier à Kinshasa, où les détenus qui leur sont affiliés ont recruté et mobilisé des combattants et des collaborateurs.
 
Des Wazalendo, alliés des FARDC
 
Les experts font remarquer que le Gouvernement congolais emploie officiellement des groupes armés Wazalendo pour combattre le Mouvement du 23 mars (M23). Ce qui fait que dans l’Est du pays, des groupes armés se prévalent de cette appellation pour justifier leur existence et leurs activités criminelles.
 
« Aucune suite n’a été donnée à la consigne du chef d’état-major des FARDC de mettre fin à la collaboration avec les FDLR. Bien que sous pression, celles-ci ont continué de jouer un rôle important dans le conflit. La participation de la Force de défense nationale du Burundi (FDNB) aux opérations contre le M23 et la RDF a exacerbé les tensions entre le Rwanda et le Burundi. La violence armée prolongée a intensifié la crise humanitaire déjà très grave », note le rapport. 

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Ali Kalonga

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