Face aux parlementaires réunis en congrès, Félix Tshisekedi a livré son traditionnel discours sur l'état de la Nation, lundi 8 décembre 2025. Une allocution fleuve de près de 2h30 qui s'est déroulée dans une séquence diplomatique et sécuritaire dense, après la signature d'un accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington. Toutefois, les combats font de nouveau rage dans l'est. Ils opposent l'armée congolaise et ses alliés au groupe AFC/M23 soutenu par le Rwanda. Une situation qui a longuement été abordée par le président dans son allocution.
« C'est un rendez-vous de vérité, de redevabilité et d'espérance », a commencé le chef de l'État. « L'année 2025 aura vu l'Est de notre pays plongé dans l'une des périodes les plus sombres de ces dernières décennies », a-t-il enchaîné, évoquant la situation au Nord et au Sud-Kivu, ainsi qu'en l'Ituri, province voisine.
Le président de la RDC a a aussi accusé le Rwanda de « violer ses engagements », quelques jours après la signature des accords de paix de Washington, alors que des bombardements ont été signalés dans le Sud-Kivu. Une violation du cessez-le-feu, estime Félix Tshisekedi : « Il ne s'agit pas d'une rébellion interne, mais d'une agression par procuration. » Et il a prévenu : « Tant qu'un seul village, tant qu'un seul quartier, tant qu'une seule colline de ce pays restera sous la menace des armes illégales, je considérerai que notre tâche n'est pas achevée. »
Les accords de Washington « ne consacrent aucune forme de partage de souveraineté », a-t-il insisté. Au cours de son discours, Félix Tshisekedi a parlé justice, économie, éducation, culture, sport... « Les ténèbres ne règneront pas toujours, la lumière arrive », a-t-il conclu.
Paulina Zidi









