Processus de Doha : pour Fayulu les discussions entre Kinshasa et l’AFC/M23 doivent se limiter à l'imposition d'un cessez-le-feu et l'application de la résolution 2773



Les représentants de Kinshasa et de l’AFC/M23 se trouvent de nouveau à Doha, au Qatar, dans le cadre de poursuite des discussions après la signature juillet dernier d'une déclaration des principes qui doit déboucher sur un accord de paix. Pour l'opposant Martin Fayulu, ces tractations ne devraient tabler que sur l'imposition d'un cessez-le-feu et l'application de la résolution 2773 de l'ONU. 

Sur X, le leader de la coalition Lamuka, esseulé par ses pairs de l'opposition à cause de sa rencontre en juin dernier avec Félix Tshisekedi, a estimé vendredi que le reste des préoccupations doit être réservé à l'éventuel dialogue inclusif, qui constitue le point de convergence de tous les opposants du régime en place. 

“La réunion de Doha ne doit poursuivre qu’un seul objectif : imposer le cessez-le-feu et l’application de la résolution 2773. Le reste relève du dialogue inclusif entre Congolais, sous médiation CENCO/ECC et avec l’appui de l’Union Africaine”, a-t-il écrit. 

Après le rendez-vous raté du 8 août dernier, les délégués de deux parties à Doha vont, au cours de ce nouveau round, d'aborder la mise en œuvre des termes de la déclaration de principes en vue de parvenir à la signature de l'accord de paix, a appris ACTUALITE.CD des sources proches de la médiation. 

“Des délégations du gouvernement de la RDC et du mouvement M23 sont arrivées hier au Qatar, où des négociations sont en cours afin de garantir la pleine mise en œuvre des termes de la Déclaration de principes et de parvenir à un accord de paix global et durable", a dit à ACTUALITE.CD une source à Doha. 

Si pour Kinshasa et Washington les négociations de cette semaine représentent une étape conclusive et cruciale du processus pour sceller la paix, la rébellion, elle, ne l'entend pas de cette oreille. L’AFC/M23 y va non pas pour un accord de paix, mais plutôt pour discuter sur les mécanismes de cessez-le-feu et la libération des prisonniers politiques. 

 

"Nous avons une délégation à Doha, mais nous affirmons aujourd'hui que ces délégués (2 personnes) sont mandatés par notre mouvement pour discuter des mécanismes de cessez-le-feu et de libération des prisonniers. Ils n'ont pas été mandatés pour discuter du projet d'accord proposé par la médiation et dont nous avons la confirmation qu'il a été conçu par le gouvernement congolais", a précisé un responsable de l'AFC/M23.

Ces nouveaux échanges se déroulent au moment où un rapport de Human Rights Watch et d'Amnesty International accable l’AFC/M23 pour la tuerie de plus 140 civils Hutu, dans le territoire de Rutshuru, près du parc national de Virunga, dans la province du Nord-Kivu, dans l'Est de la RDC. 

Samyr LUKOMBO

Share this article

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles