D’ici fin 2023, le Parlement va avoir un calendrier fort chargé. En ces temps compliqués, il y a ceux  qui rêvent de faire modifier la constitution avant les prochaines élections présidentielles et législatives. Enfer et damnation !

Chacun y va de son laïus. Ils exigent pêle-mêle de créer un poste de Vice-président de la République, de restaurer le septennat, de réserver certaines fonctions à des Congolais de père et de mère, d’introduire un deuxième tour aux élections présidentielles, de supprimer les institutions budgétivores dont le Sénat,  d’autoriser la double nationalité, d’exiger des diplômes universitaires aux candidats Présidents de la République, d’élire le Président de la République au suffrage indirect…. Sapristi ! Tout ça !

Il y a là même des matières qui ne peuvent pas faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle. Comme si cela ne suffisait pas, le parlement doit encore voter la nouvelle loi électorale ! Stupeur et tremblements !

Si tous ces textes doivent être examinés dans le temps qui nous reste, parions qu’il sera difficile d’organiser dans les délais les élections présidentielles et législatives de 2023.

Chaque parlementaire cherchera à être vu et entendu comme les débats sont publics et télédiffusés. Chacun voudrait rivaliser avec Démosthène, le grand orateur de la Grèce antique. Les joutes oratoires vont donc prendre du temps. C’est chaque fois ainsi à l’approche des élections. On se précipite à réviser les lois. On veut tout changer dans la hâte. Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Saperlipopette !

Décidément les chemins qui mènent à la démocratie sont aussi tortueux que les routes de Kinshasa la déglinguée. Bref, passons !

La constitution est la mère des lois. Elle est la loi des lois. D’après mon ami qui sait tout, chaque pays dispose normalement d’une constitution. Mais comme des exceptions ne manquent jamais, il existe des pays qui n’en ont pas pour des raisons qui leur sont propres. C’est le cas d’Israël, de la Nouvelle-Zélande et de la Grande-Bretagne.

Dans notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine, nous avons une constitution, celle du 18 février 2006 qui fut modifiée le 20 janvier 2011. Il fallait la mettre au goût de l’ex Raïs Joseph Kabila en prévision des élections.

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, la constitution du 18 février 2006 fut concoctée par des Belges, des Français et des Sénégalais. On y trouve un peu de tout. Elle porte en elle les germes de plusieurs conflits. Heureusement qu’elle est rarement appliquée ! C’est peut-être ça sa force. In cauda venenum. Enfer et damnation !

Il faudra un jour l’expurger de toutes les incohérences ainsi que de tous les articles poussiéreux et sablonneux. Evidemment, la constitution peut être changée autant que faire se peut. La loi des lois doit coller aux réalités locales. La mère des lois doit apporter la stabilité.

Les champions toutes catégories en  matière de révision de la constitution sont les Togolais. A la suite du décès, le 5 février 2005, du Président Gnassingbé Eyadema, la constitution fut modifiée 3 fois en 24 heures afin de permettre à son fils Faure  Gnassingbé d’accéder à la magistrature suprême. Enfer et damnation !

On dit chez nous que la faute  humaine est une colline. Chacun grimpe sur la sienne pour observer celle de l’autre.

GML



Les parties civiles au procès du double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, demandent au Président de la République de révoquer urgemment le général John Numbi des Fardc et le colonel Daniel Mukalayi de la Police. Elles ont formulé cette demande samedi 5 mars 2022, lors d'une conférence de presse organisée à Kinshasa, au siège de la Voix des sans voix (VSV).

Les défenseurs des droits de l'homme ont dit craindre pour leur sécurité avec la présence de ces deux personnalités au sein des services de sécurité.

Selon Me Peter Ngomo, leur révocation permettrait également à la Haute Cour militaire de juger John Numbi à la prochaine instance du procès, sans tergiversations.

« Même si sur le plan pénal, on ne peut pas juger le colonel Mukulayi deux fois pour les mêmes faits, nous demandons au Chef de l’Etat de carrément le révoquer, parce que son maintien à la Police est une source d’insécurité, même pour nous autres, qui continuons à marteler sur lui », a plaidé Me Peter Ngomo.

Selon lui, le général John Numbi devrait également être révoqué des Forces armées de la RDC. 

radiookapi.net/CC



La commercialisation des poissons pêchés localement devient de moins en moins rentable depuis maintenant une année à Butembo(Nord-Kivu). Ce métier exercé majoritairement par des femmes est totalement affecté par l’insécurité qui secoue plusieurs régions des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri où les marchands se ravitaillent. C’est qu’a affirmé à Radio Okapi, la coopérative des dépositaires des poissons de Butembo-Lubero, (COODEPOL). Pour essayer de sauver leur métier, de nombreuses femmes se sont tournées vers la vente des poissons importés, essentiellement le chinchard "Thomson".
La coopérative des dépositaires des poissons de Butembo-Lubero, (COODEPOL) plaide ainsi pour le rétablissement de la paix dans la région le plus vite possible.

Les poissons locaux frais ou salés vendus à Butembo proviennent du lac Albert en Ituri et du lac Edouard au Nord Kivu. D’après la secrétaire exécutive de la COODEPOL, Arlette Tsongo, avant que la situation sécuritaire ne se dégrade sur la route Luna-Komanda(Ituri), cette structure apportait 10 tonnes de poissons par semaine à partir du lac Albert.
Actuellement, elle n’apporte même pas une tonne par semaine. Ce qui constitue un manque à gagner, déplore-t-elle.

"Nos lieux d’approvisionnement sont insécurisés. En attendant le convoi, le peu de poissons que nous avons eu sur le lac Albert arrivent ici en étant déjà pourris. Aujourd’hui nous avons du mal à réunir même une tonne par semaine. Nous n’amenons qu’une demi-tonne. Avant nous amenions même 10 tonnes par semaine en provenance de Tchomia[Ituri]. Maintenant, du côté de Kyavinyonge[Nord-Kivu] n’en parlons même pas", a indiqué Arlette Tsongo.

Pour contourner cette situation, des nombreuses femmes ont choisi de vendre des poissons importés de l’Asie,  les chinchards appelés en RDC "Thomson" .

D'après l’une des vendeuses, Louange Kavira, la vente des poissons chinchards est plus rentable que les poissons provenant de Kyavinyonge, pêchés au lac Edouard :

"La vente du Thomson est plus rentable que les poissons qui viennent de Kyavinyonge. Parce qu’on y gagne quand même un peu d’argent. Parce que sur un poisson de Kyavinyonge on y gagne un bénéfice de 100 ou 200 FC (0.05 USD). Mais avec le Thomson on peut gagner, par exemple, un bénéfice de 5 000 ou même 10 000 FC (2.5 ou 5USD)''.

Plus de dix femmes, membres de la COODEPOL sont décédées dans des attaques des véhicules par des ADF depuis l’année passée, affirme cette cooperative.
 

Parmi elles, deux qui revenaient de Kasindi-Lubiriha ont été tuées la semaine passée dans une embuscade à Karuruma sur la route Butembo-Kasindi. Arlette Tsongo indique que dix autres sont mortes dans des attaques de convois sur la route Luna-Komanda. Elle demande au gouvernement congolais de rétablir la paix dans la région pour permettre la reprise normale de leurs activités commerciales.

radiookapi.net/CC



L'asbl Congo N'est Pas à Vendre (CNPAV) émet des doutes sur la préservation des intérêts congolais dans l'accord qui a abouti à la récupération des actifs pétroliers et miniers du groupe Ventora de Dan Gertler par l'Etat congolais.

En outre, le CNPAV y voit une arnaque qui fait plutôt les affaires de Dan Gertler au détriment de la Générale des Carrières et Mines (GÉCAMINES).

Cette coalition l'a dit dans un communiqué publié le samedi 5 mars 2022 dont une copie est parvenue à la rédaction de 7SUR7.CD. 

Pour le CNPAV, seule la publication de cet accord permettra de dire s'il est réellement bénéfique pour la population congolaise.

La coalition salue toutefois la conférence de presse tenue dernièrement par le porte-parole du gouvernement, la ministre de la Justice et le directeur de cabinet adjoint du président Tshisekedi. 

"Si cet exercice constitue un premier pas dans la bonne direction, il apparaît surtout comme une manœuvre pour garder secret un accord qui concerne le secteur minier et qui doit être publié selon les dispositions du Code minier. Le CNPAV ne comprend pas le refus de publier un accord présenté par tous comme bénéfique à la population congolaise. En plus, le peu d'informations partagées lors de la conférence de presse nous fait craindre un accord déséquilibré en faveur de M. Gertler", dit le CNPAV. 

Cette structure citoyenne voit mal que la question des pertes subies par la RDC, par exemple, estimées à près de 2 milliards USD, n'aient été évoquées durant cette conférence de presse et probablement pas sur cet accord de récupération. 

Il y a également le sort du prêt de $148 millions que le groupe de l'homme d'affaires juif avait octroyé à la Gécamines juste avant d’être sanctionné. 

En définitive, faute de publication de cet accord, le CNPAV reste convaincu que Dan Gertler garde le morceau le plus juteux dans l'histoire et crie à l'arnaque orchestrée par les deux camps contre le peuple. 

"La plus grande arnaque qui ressort de cet accord se situe ailleurs. Ce qui est le plus précieux dans le portefeuille de Gertler, ce sont les royalties qu’il touche dans le secteur du cuivre-cobalt. Contrairement aux blocs pétroliers et permis miniers précités, c’est de l’argent tangible, garanti et purement rentier : plus de 200.000 par jour, soit une partie des recettes de cuivre et de cobalt vendus par KCC, Mutanda et Metalkol, trois des plus grands projets en opération au Congo", denonce cette asbl.

La coalition CNPAV estime, de ce fait, que si  le Congo ne les récupère pas, "la RDC perdra 1,7 milliard à l’avenir".

"La seule chose dont le gouvernement congolais se félicite d’avoir reçu, au titre de royalties, c’est une compensation pour les royalties de KCC. Lors de ce point de presse, le gouvernement congolais a annoncé que le groupe Gertler paiera 249 millions comme valeur actualisée de ces royalties. Ce qui en soi est une catastrophe ! En effet, Dan Gertler a déjà réalisé un profit net de 360 millions sur l’ensemble des royalties, et la valeur future (actualisée) des royalties de KCC est de 380 millions, selon les chiffres conservateurs du Congo n’est pas à vendre. Doit-on se féliciter de récupérer 249 millions?",  s'interroge cette structure. 

L'on fait remarquer également que si tous les royalties de Mutanda et Metalkol n'ont pas été inclues dans les actifs récupérés par la RDC, le pays perdra dans ce cas plus de 600 millions USD en plus, à l'avenir.

Rappelons que c'est depuis le 24 février dernier que le Gouvernement a signé un accord avec l'homme d'affaire israélien Dan Gertler et son groupe Ventora pour récupérer plus de 2 milliards USD des blocs pétroliers et actifs miniers afin de mettre fin au contentieux judiciaire qui les opposait depuis un moment.

Moise Dianyishayi



Deux ingénieures congolaises ont procédé ce vendredi 04 mars dernier  à la présentation officielle d'un prototype de respirateur made in Congo, appelé "respirateur d'espoir". L'œuvre a été réalisée conjointement par leurs équipes à savoir, Investing in People et Women’s Technology. 

Lors de son intervention, la Cheffe du Département anesthésie et réanimation des Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK) a relevé le fait que seulement deux respirateurs restent fonctionnels aux CUK, malgré le nombre important des patients nécessiteux, avant de saluer cette nouvelle initiative.

" Nous avons longtemps souffert ! Dans l'unité de réanimation des cliniques universitaires, nous n'avons actuellement que deux appareils qui peuvent fonctionner. Nous avons parfois 8 malades ou 4, qui nécessitent d'être branchés au respirateur, mais on ne peut y mettre que 2 malades. On tâtonne pour le reste. Nous pensons que ces deux équipes peuvent déjà nous aider à voir comment récupérer ces machines ", a expliqué Berthe Baraiga.

Raïssa Malu est revenue sur les quatre parties dans le développement d'un respirateur d'urgence. La partie mécanique, qui consiste à maîtriser le mode d'actionnement et le moteur de la machine, la phase électrique qui est la phase intelligente du respirateur, la plomberie, partie qui permet de relier le respirateur au patient, enfin, la gestion des risques, partie capable d'envoyer des signalements clairs aux médecins lorsqu'il y a dysfonctionnement, lorsque le patient reprend sa respiration naturelle ou s'il a un comportement qui le met en danger. 

" Tout le processus nous a pris deux ans", a-t-elle souligné.

Sur place, une démonstration à été faite appuyée par les explications de Thérèse Kirongozi. Elle a également signifié la particularité du respirateur qui peut fonctionner avec une électricité en basse tension.

"Nous savons que dans certains villages de la RDC, il y a un problème permanent d'électricité. Nous avons pu travaillé sur ces machines pour qu'elles puissent s'adapter à des situations complexes. C'est-à-dire que nos machines peuvent fonctionner avec 12 Volts. Même une batterie de 15A peut faire fonctionner le respirateur. Nous avons aussi adapté ces machines aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé, l'âge et le poids du patient ont été pris en compte(...)" a-t-elle ajouté. 

Il est à noter que cette activité a eu lieu en marge de la journée mondiale de l'ingénierie pour le développement durable. Thérèse Kirongozi est à la base des robots roulages qui régulent la circulation dans la ville de Kinshasa. Mathématicienne et Physicienne, Raïssa Malu a mis en place la semaine de la Science, elle a accompagné le mandat de la RDC à l'Union Africaine.

Prisca Lokale



La participation congolaise à l’Expo Dubai 2021 était le premier sujet abordé par Félix Tshisekedi lors de la réunion du conseil des ministres vendredi dernier. Le Chef de l’Etat attend d’ailleurs vendredi prochain un rapport détaillé sur l’état des préparatifs de la journée du 22 mars dédiée à la RDC. Il attend beaucoup de Jean-Lucien Busa, Ministre du Commerce Extérieur, qui est appelé à prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire jouer à chaque partie prenante son rôle dans les meilleurs délais et conditions « afin que cet événement soit une réussite pour la République Démocratique du Congo », a dit Félix Tshisekedi.

L’Expo 2020 Dubai est la première Exposition universelle dans cette région du monde.  Le thème général choisi: « Connecter les Esprits, Construire le Futur ». Plus de 200 exposants sont prévus y compris des nations, des organisations multilatérales, des entreprises et des établissements d’enseignement. À ce jour, 192 nations du monde ont confirmé leur participation.

Pour Félix Tshisekedi, cette expérience est une opportunité pour « mettre en valeur les opportunités d’investissements viables et durables en RDC ». Le pays va se présenter en «Pays-Solution». L’expo devrait également servir de vitrine « pour le rayonnement de la culture congolaise.

Félix Tshisekedi « a recommandé vivement qu’une exposition retrace son histoire, suivie de la production scénique des artistes congolais qui font l’unanimité dans la promotion de la Rumba, ainsi que d’autres artistes congolais de renommée internationale », dit le compte-rendu du conseil des ministres.

Le thème choisi par le RDC pour cet évènement est: « Nous faisons battre le cœur de l’Afrique ». 

L’appel de la délégation congolaise est plus explicite: « Rencontrez le peuple congolais, dynamique, créatif et innovant, plongez dans une magnifique nature et explorez la musique en dansant au rythme de la République démocratique du Congo ».

actualite.cd/CC



Les enjeux de la deuxième revue du programme avec le Fonds Monétaire International ont été abordés par le Chef de l'État Félix Tshisekedi lors de la 43e réunion du conseil des ministres vendredi 4 mars 2022. D'après le compte-rendu de la réunion, le Président de la République a rappelé au gouvernement la nécessité de satisfaire à cette deuxième revue prévue au mois d'avril prochain pour se doter des moyens financiers supplémentaires dans l'exécution du programme de développement local de 145 territoires de la République Démocratique du Congo.

"Le satisfecit permettra le décaissement au mois de juin d'un deuxième droit des tirages spéciaux (DTS) qui constituera pour le gouvernement de la République Démocratique du Congo un financement additionnel en faveur de la mise en œuvre optimale du plan de développement local des 145 territoires. Ainsi, le Premier Ministre, Chef du gouvernement ainsi que le ministre des Finances ont été invités à ne ménager aucun effort pour accélérer au travers les agences d'exécution la réalisation des travaux en vue de maximiser le taux d'absorption des ressources de la première tranche des DTS de 3 millions USD", dit le compte-rendu du conseil des ministres.

Le rapports entre Kinshasa et les institutions de Bretton Woods se sont améliorés davantage ces derniers mois. Le Conseil d'administration du FMI a d’ailleurs achevé la première revue au titre de l'Accord de facilité élargie de crédit (FEC). Il a par la même occasion ordonné le décaissement de 212,3 millions de dollars pour la RDC. Cet argent a servi à renforcer les réserves internationales de la Banque centrale et aider à répondre aux besoins de la balance des paiements. « Cela compte tenu des risques à la baisse pour les perspectives et la reprise de l'économie nationale et mondiale », précise le FMI.

La RDC est en programme avec le FMI. Cet accord de 36 mois concerne 1,52 milliard de dollars. Il avait été approuvé par le Conseil d'administration du FMI le 15 juillet 2021. Cette enveloppe financière de trois ans soutiendra un programme de réformes structurelles ambitieux visant à promouvoir une croissance économique durable en intensifiant la mobilisation des recettes intérieures, améliorant la gouvernance et renforçant la politique monétaire.

Ce deuxième décaissement se fait dans un contexte favorable pour l’économie congolaise qui se redresse. La croissance pour 2021-2022 a été revue à la hausse (5,4% et 6,2%). L’autre bonne nouvelle est la production minière qui est au vert dans un pays où l'inflation est restée ancrée à environ 5%. Le premier décaissement était également de 216,9 millions USD. Il avait lieu en juillet dernier.

Clément Muamba



« C’est depuis que j’ai compris qu’il était possible de reproduire un visage sur un support plat que j’aime dessiner ». 

Pour ce numéro du podcast de la culture, Emmanuel Kuzamba reçoit l’artiste dessinateur Richard Monsembola alias Monzari. Il est connu pour faire des dessins portraits qu’il a toujours présenté en noir et blanc. Il suffit d’un coup d’œil sur son œuvre pour se rendre compte d’un travail méticuleux.

Très sollicité, il a réalisé 154 portraits en 2019, deux de plus l’année suivante et 208 en 2021. Malgré cela, Monzari n’a pas du tout l’ambition de faire de gros chiffres, sa satisfaction est la satisfaction de son client. Il entreprend son talent mais veut aussi se transporter dans de grands projets de tableaux qui sortent dans l’image populaire que le public a de lui.

« Je réalise chaque portrait comme si c’était le dernier, je donne toute mon énergie et mon temps pour satisfaire les clients », nous dit-il dans ce podcast.

Monzari est également avocat au barreau de Maï-Ndombe. Il dit mettre ses connaissances juridiques au service de l’art et de la culture congolaise. Son autre combat est d’imposer le dessin portrait comme une spécialisation, d’où le sens de son atelier où il forme les jeunes sur son idéologie. 

« L’artiste est presque déifié sous d’autres cieux. C’est lui qui définit ce qui est à la mode ou pas. Comment expliquer que dans un pays où on a une telle multiplicité d’artistes que nous soyons en même temps méprisés ? », s’interroge-t-il.

 

 

 



La situation des congolais vivant en Ukraine était au cœur de la réunion du conseil des ministres vendredi 4 mars. Le Vice-premier ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula a informé que 533 congolais qui ont fui l’Ukraine sont arrivés en Pologne. 

"Près de 533 des compatriotes ont réussi à atteindre la Pologne qui, conformément aux recommandations de l'Union Européenne, accorde un séjour temporaire de 30 jours en attendant le retour dans leur pays respectif", dit le compte-rendu.

Ces congolais sont accueillis pour une durée de 30 jours. 

La situation de "12 de nos compatriotes étudiants répertoriés à l'université de Summit State située à 800 Kilomètres de la frontière Polonaise” est suivie, selon le gouvernement. 

Christophe Lutundula dit maintenir “le contact étroit avec les autorités académiques de cette université en vue d'être informé des possibilités d'évacuation en toute sécurité et pour éviter que nos compatriotes soient prises entre deux feux”.

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté mercredi 02 mars dernier une résolution qui "exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine", lors d'un vote approuvé massivement par 141 pays, 5 s'y opposant, et 35 s'abstenant dont la Chine, sur les 193 membres que compte l'Organisation. 

La RDC a voté en faveur de cette résolution. Elle s’est démarquée de la position adoptée par certains pays africains qui se sont abstenus.

L’UA a condamné l'invasion russe en Ukraine et appelé à un "cessez-le-feu immédiat", estimant que la situation risquait de dégénérer en "un conflit planétaire". Les dirigeants de l'UA ont jugé que cette "situation très grave et dangereuse" devrait être résolue par des "négociations politiques" sous l'égide des Nations unies.

Patrick Muyaya a, pour sa part, aussi évoqué des similitudes avec le cas congolais: « Nous la RDC, nous avons déjà connu l’agression. La position de la RDC a été exprimée par le vote ».

Clément Muamba



Le 24 février, la Russie lance une « opération militaire spéciale » en Ukraine. Cette invasion se fait après la reconnaissance par Moscou, quelques jours plus tôt, de deux « républiques » autonomes en Ukraine, habitées par des russophones. La guerre, qui dure maintenant depuis neuf jours, est rapidement devenue une affaire mondiale. Quelles en sont les incidences pour la RDC ?

Bonjour !

Je m’appelle Joshua Walker. Je suis le directeur de programme du Groupe d’étude sur le Congo, centre de recherche indépendant basé à l’Université de New York. Vous écoutez le premier épisode de la saison 2 de Po na GEC, capsule audio du GEC et d’Ebuteli, son partenaire de recherche en RDC, qui tente de résumer et d’analyser les questions d’actualité en RDC.

L’impact de la guerre en Ukraine se fait sentir bien au-delà de ses frontières. Elle crée, entre autres, plus de 1,2 millions de réfugiés (3 mars 2022) qui ont fui le pays. Première préoccupation liée à cette guerre pour la RDC : le sort des citoyens congolais qui habitent l’Ukraine. Alors que les Ukrainiens fuyant la guerre sont vite accueillis par les pays voisins, de nombreux reportages font état de racisme dans le traitement des Africains, Asiatiques et Caribéens, souvent bloqués aux frontières. 

Selon une source diplomatique européenne, qui citait le ministère congolais des Affaires étrangères, il y avait 409 citoyens congolais en Ukraine au moment du déclenchement de la guerre, dont environ 200 ont déjà trouvé refuge en Pologne. Jusque-là, le gouvernement a sollicité l’aide de l’Organisation internationale des migrations pour ces réfugiés et a contacté le gouvernement russe pour la création d’un « corridor humanitaire ». Cependant, aucune communication officielle du gouvernement congolais n’a encore été faite à ce sujet, encore moins sur la guerre en Ukraine en général.

Autre conséquence de la guerre : la hausse des prix des produits énergétiques. Un reportage diffusé sur TV5 le 2 mars, par exemple, faisait état d’une pénurie d’essence dans la ville de Bukavu, dont le carburant est importé du Kenya, de la Tanzanie et, surtout, du Rwanda. Pourquoi ? Ces derniers préfèrent garder leurs stocks de pétrole, à cause de l’instabilité sur le marché mondial causée par la guerre en Ukraine. Ce qui entraîne un ralentissement sensible du taux d’affaires pour les importateurs de carburant de cette ville frontalière, habitués à s’approvisionner à partir du Rwanda. À cet effet, à l’issue d’une réunion du comité de conjoncture économique, le gouvernement congolais a annoncé le 2 mars, par le biais du ministre des Finances, Nicolas Kazadi, que la hausse des prix du carburant pourrait avoir des impacts « difficiles » pour l’économie congolaise. Il a précisé, cependant, que le comité avait discuté des « mesures à prendre en urgence » pour limiter cet impact. Pour le moment, ces mesures n’ont pas été rendues publiques.

Mais ce qui fait le plus débat au Congo, c’est la géopolitique. Pour les uns, la Russie n’est qu’un simple agresseur illégitime. Pour les autres, la mobilisation occidentale contre cette dernière, notamment à travers des sanctions, relève de l’hypocrisie. Combien de fois les pays occidentaux ont-ils envahi d’autres pays comme l’Irak, l’Afghanistan ou la Libye ? Serait-ce une question de deux poids, deux mesures ?

Le 2 mars toujours, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution condamnant « l’agression » russe en Ukraine, tout en réaffirmant « son engagement envers la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues ». Le résultat du vote : 141 voix pour, 5 contre, 35 abstentions et 12 absents. Parmi les pays ayant voté pour : la RDC. Choix logique pour un pays qui a déjà subi des agressions et l’occupation des parties de son territoire par des pays voisins, notamment le Rwanda et l’Ouganda. Et qui diffère de celui des pays comme le Mali ou la République centrafricaine, qui ont des contractants militaires russes sur leurs sols. 

Cependant, la position prise par la RDC pourrait aussi être la conséquence de son repositionnement sur l’échiquier politique mondial depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir,qui s’est rapproché notamment des États-Unis et de l’Occident en général. Ces pays ont-ils exigé que la RDC adopte leur position ? Quelles pourraient en être les conséquences pour la relation entre la RDC et la Russie ? Dans tous les cas, ce vote ne fait que renforcer le parti pris de la RDC pour ses alliés occidentaux dans la configuration géopolitique mondiale actuelle.

CC

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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