Sur les treize (13) candidats retenus pour se disputer la victoire finale de la onzième édition du Prix RFI théâtre, trois congolais sont en lice. Il s’agit de Jocelyn Danga Motty, Djo Kazadi Ngeleka et Israël Nzila. Les textes présélectionnés l’ont été pour leurs qualités littéraires, dramaturgiques et leur originalité. Ils seront soumis aux votes du jury et le vainqueur sera connu le 29 septembre prochain.

Depuis sa création en 2014, le prix RFI théâtre n’a pas connu de vainqueur congolais de la RDC malgré les présélections. L’année dernière, N’Anza Tata était le seul congolais en lice mais n’a pas remporté le sacre final. Jocelyn Danga Motty et Djo Kazadi Ngeleka sont à plus d’une présélection et espèrent que cette fois sera la bonne.

Jocelyn Dango propose le texte dénommé “Cadavres dans le bas-ventre”. C’est un vieil homme et une jeune fille tissent en parallèle la mémoire de la guerre en RDC à deux époques différentes. Lui fut soldat de la révolution contre Mobutu dans les années 1970, elle a quitté Beni au Nord-Kivu, après un massacre dans les années 2020 pour rejoindre sa tante à Kinshasa. Deux destins qui finissent par s’entremêler et révéler les liens qui les unissent. Un récit tendu et complexe qui éclaire les différentes facettes, y compris intimes, des conflits congolais.

Le texte de Djo Kazadi Ngeleka s’intitule “Arbre à pépins”. Zoé et Roxane vivent de part et d'autre d'un mur dans lequel pousse un arbre, un arbre à pépins. L'une mange les fruits quand l'autre balaie les feuilles qui tombent dans sa cour. D'autres voix se mêlent aux leurs. Comment faire tomber le mur sans tuer l'arbre ? Comment apprendre à se connaître et à vivre ensemble malgré les injustices ? Une parabole politique à l’écriture audacieuse, poétique et musicale.

Israël Nzila propose le texte dénommé “Silence”. Silence qui s'impose, silence qu'on désire... Une femme attend son amant qui tarde, elle observe sa voisine, immobile et muette à sa fenêtre. Elle s'imagine sa vie passée, ses drames et ses joies, elle s'imagine lui rendre visite, elle la rencontre... Et si cette femme c'était elle ? Et si l'enfant qu'elle porte devenait enfant-soldat ? Et si ce qu'elle craint se réalisait ? Un récit précis et haletant pour dire l'appréhension face à un futur incertain où le pire est toujours possible, mais où la puissance de vie pourrait l'emporter.

Le Prix RFI Théâtre est une récompense remise par Radio France Internationale (RFI), annuellement, à un auteur francophone d’Afrique, d’Océan Indien, des Caraïbes du Proche ou Moyen-Orient. Ce prix se donne pour mission de valoriser les œuvres dramatiques des auteurs francophones.

Le jury qui sélectionne le meilleur texte est composé d’artistes et de professionnels. Le nom du ou de la lauréat(e) du Prix RFI Théâtre 2024 sera annoncé le dimanche 29 septembre 2024 et le prix remis à Limoges, dans le cadre du festival Zébrures d'automne.

Les participants peuvent avoir entre 18 et 46 ans et être originaires de régions francophones. Les œuvres développées dans tous les genres théâtraux en langue française doivent revêtir d'un caractère original et inédit, de toute la Francophonie seule une dizaine sur plus de 13 est présélectionnée pour le vote final du jury.

actualite.cd/CC



Il sont 4 sur la scène, 4 comédiens qui présentent cette pièce de théâtre d’un peu plus d’une heure qui est un coup des yeux sur un passé historique de la RDC dont de nombreuses personnes n'ont pas connaissance. Devant leurs micros comme jouant un concert de musique, accompagnés de 2 guitaristes et une batteuse ; David-Minor Ilunga, Tinah Way, Noel Kitenge et Jonathan Buba sortent d’un peu moins d’une semaine de résidence et jouent pour la première fois cette pièce de théâtre de Mohamed Kacimi, dramaturge algérien.

Ce spectacle a été présenté à la petite halle de l’Institut Français de Kinshasa, dans un contexte de célébration du 64ème anniversaire de l’indépendance de la RDC. Pourvu qu’il serve de rappel sur le contexte de cette acquisition de la souveraineté nationale au dépens des colons belges. Devant un public un peu à l'attente de la découverte de la pièce tant le titre n’en disait pas long, la surprise était toute inattendue qu’humoristico-musico-théâtrale.

Les 4 comédiens racontent un temps qui nous a tous précédés, reconstituant l’histoire selon un narratif africain, présentant des faits avec un regard autre que celui du colonisateur, avec un humour s'entremêlant à la gravité des propos sur le Congo et les “noirs”. Ils laissent également place à la musique de temps en temps, ce qu'ils entonnent entre rumba, reggae et autres rythmes. Les 3 musiciennes derrière y jouent toutes les 10 minutes ou presque.

L’histoire

S’il est inimaginable d’envisager un peuple, une civilisation sans histoire ; mais un peuple qui a été poussé dans un trou de mémoire autour de son histoire, c’est possible. Avec la colonisation, plusieurs étapes et faits historiques des colonisés ont été balayés. A combien plus forte raison, l’histoire qui a précédé les arrivées des colons. Ce théâtre tente de donner une coloration très congolaise avec le lingala dont parlent certains personnages de la pièce anglophones ou francophones dans la vraie vie. A l’exemple du Roi Léopold II ou de Stanley.

Les paroles ont été juste traduites mais elles restent les pensées exprimées de ces vraies personnes quitte à créer de l’indignation ou à renseigner tout simplement les spectateurs qui, pour beaucoup sont jeunes, et n’ont pas connaissance de cette partie de l’histoire, de leur histoire. Pourtant, Abdou Anta Kâ, dans son ouvrage Les Amazoulous, relève qu’inscrite dans la mémoire collective comme référence, l’histoire constitue un patrimoine auquel l’on recourt pour observer, décrire, interpréter le présent et envisager le futur.

Les personnages de la pièce de théâtre sont entre autres le Roi Léopold II et sa femme ou encore Henry Morton Stanley. Une bonne partie de l’histoire se passe à Bruxelles où le Roi des Belges vécut sans jamais mettre ses pieds au Congo qu’il a dirigé pendant plus de 20 ans en tant que sa propriété privée. Habillés en noir et blanc, ces comédiens parlent lingala et français, proférant des paroles tout aussi condamnables qu’impérialistes dont le rejet est tout aussi systématique dans la génération actuelle.

A l’instar de ce qu’a dit Léopold II lorsqu’il envoie des colonisateurs belges en RDC à propos de la religion. « Les armes ne pourront pas faire taire toute l’Afrique, la religion fera le reste », ou lorsqu’ils se considèrent aussi supérieurs de par leurs races et leurs cultures et “civilisation”. Un spectacle teinté d’humour mais qui est un récit vrai qui doit interpeller.

Mircéa Eliade dans son livre Les aspects du mythe soutient qu’en un sens, si l’avenir s’ignore, le passé, partie du temps opposée au présent et au futur et correspondant aux faits et événements révolus, se pose et s’affiche en repère immanquable et visible de partout. Dès lors, le passé s’appréhende à travers l’histoire qui se veut le rappel des moments marquants de la vie de l’humanité tout entière ou d’une partie de ses composantes. L’histoire, c’est l’héritage événementiel qu’une génération d’hommes laisse à la postérité. 

Indépendance bâclée ? 

Dans un contexte de célébration de la fête nationale en RDC, commémorant l’indépendance proclamée le 30 juin 1960, c’était l’occasion de réfléchir sur cet aspect des choses. Pour David-Minor Ilunga, comédien et metteur en scène de la pièce, les pays africains en général ont été freinés dans leur progression et au moment où l’histoire devait être irréversible, on leur a remis une indépendance “quelconque”, avec une impréparation marquante de futurs dirigeants.

« On se rend compte de cette chose de l’indépendance qu’on nous a léguée après nous avoir mis dans une autre chose de la colonisation qu’on n’attendait pas, on ne sait quoi en faire, parce que depuis qu’on a cette indépendance on n’a pas l’impression d’être indépendant parce qu’on n’a pas d’outils intellectuels, même à la fois émotionnels et culturels pour comprendre ça », a dit David-Minor.

Mohamed Kacimi, auteur de la pièce de théâtre Congo Jazza Band, souligne le côté exceptionnel de l’histoire de la RDC par rapport à d’autres colonies.

“ Ce qui est exceptionnel, c’est qu’un homme qui n’a pas d’armes, qui n’a pas eu un seul soldat belge au front, qui arrive à acheter une population pour en faire sa propriété privée. On connaît l’histoire du Vietnam, du Sénégal, etc. Mais celle du Congo est une histoire particulière, ce n’est pas une colonisation mais un hold up d’un historique fait par un pays européen qui va voler un pays entier avec sa richesse ”, dit-il.

La RDC a célébré ses 64 ans d’indépendance cette année 2024. Plus de 6 décennies après, le pays peine à trouver son envol sur différents plans tant économique, social, politique, sécuritaire et bien d’autres. Ce qui parfois laisse entrevoir le problème au loin, dans les racines de la dépendance, des maux qui nous rongent.

Le projet 

Cette pièce de théâtre instructive est en pleine construction. Une partie a été présentée avec des comédiens lisant leurs textes, notamment. Ceux-ci sont en résidence d’environ deux mois pour préparer la version finale en salle, au mois de septembre ou octobre prochain. L’annexion ou le vol du Congo jusqu’au jour de la mort Lumumba fera notamment partie du spectacle à la prochaine présentation.

Le récit est une histoire vraie racontée par des comédiens qui gardent leurs vrais noms sans en porter d’autres. Derrière les instrumentistes sont toutes femmes : la batteuse et deux guitaristes.

Pour les acteurs de la pièce, beaucoup de gens n’ont pas accès à l’histoire, ceux pour qui le texte a été traduit ne connaissent pas cette histoire. « Il y a des traumatismes qu’on peut gérer si on connaît d’où ils viennent », ajoute David-Minor Ilunga, metteur en scène et comédien de Congo Jazz Band.

Kuzamba Mbuangu



La Confédération africaine de football (CAF) procédera jeudi au tirage au sort des deux tours préliminaires de la Ligue des champions et de la Coupe CAF édition 2024-2025. Le TP Mazembe, l’ASEC Mimosas et la RS Berkane s’en sortent bien, au contraire du Raja Casablanca et du MC Alger.

L'heure du tirage au sort

Le tirage au sort de la Ligue des champions et de la Coupe CAF démarrera jeudi au siège de l’instance au Caire, en Égypte, à partir de 15h locale (GMT+3). Il sera 13h à Kinshasa. Cet événement sera à suivre en direct et en intégralité sur la chaine Youtube de la CAF, CAF TV.

Procédure du tirage pour la Ligue des champions

La Ligue des champions de la CAF 2024-2025 engagera au total 59 clubs issus de 47 pays, tandis que sa petite sœur, la Coupe de la Confédération, impliquera 52 équipes provenant de 41 pays différents.

Concernant la LdC, cinq formations seront exemptées du 1er tour en raison de leurs performances passées, à savoir le tenant Al Ahly, l’Espérance de Tunis, les Mamelodi Sundowns, l’Atlético Petroleos et le TP Mazembe. Les 54 restantes devront jouer leur destin. On retrouve quatre clubs mieux classés, dont le champion du Maroc, le Raja Casablanca, et 14 moins bien classés avec 36 non-classés répartis en cinq pots suivant leur proximité géographique. À noter que le champion d’Algérie, le MC Alger hérite du pot 5, tout comme le CR Bélouizdad. Les équipes non exemptées engageront leur avenir dans des matches obéissant une répartition géographique.

Les matches aller se disputeront du 16 au 18 août, et la phase retour du 23 au 25 août. Le deuxième tour préliminaire aura lieu du 13 au 15 septembre, et du 20 au 22 septembre. La phase de groupes démarrera le 25 octobre.

La procédure du tirage en Coupe de la CAF

Elles sont une douzaine d’équipes à être exemptées du premier tour : le champion en titre Zamalek et le vice-champion, la RS Berkane, l’ASEC Mimosas, le Stade Malien, Enyimba, l’USM Alger, qui a échappé aux sanctions malgré son forfait en demi-finales de la dernière édition, Simba SC, El Masry, CS Sfaxien, AS Vita Club, Sekhukhune United, et le FC Lupopo.

Les 40 autres participants au premier tour sont constituées de trois clubs mieux classés et de 37 non-classés. Ces derniers ont été répartis en trois chapeaux, en tenant compte de leur proximité géographique. Les matches impliquant les exemptées et les mieux classés sont déterminés suivant une répartition géographique.

 A noter que le Wydad Casablanca, habituel cador continental, à échouer à se qualifier pour la moindre compétition continental cette saison.                                                                                                                                                                   afrik foot/CC
 
 
 
 
 

A noter que le Wydad Casablanca, habituel cador continental, à échouer à se qualifier pour la moindre compétition continental cette saison.

A noter que le Wydad Casablanca, habituel cador continental, à échouer à se qualifier pour la moindre compétition continental cette saison.



Depuis le 28 juin, la chambre haute du Parlement a adopté son règlement intérieur. L'heure est à présent à l'application des dispositions prises et, à ce sujet, le cas du sénateur à vie, Joseph Kabila, est déjà sur la sellette à cause de ses absences répétées aux travaux de l'institution.

Adoptée quasiment à l'unanimité, la nouvelle loi organique astreint notamment le sénateur à vie de participer aux travaux en commission. Au-delà des avantages qui lui sont accordés, il est dorénavant soumis à des obligations, entre autres, de participer aux travaux de toutes les commissions du Sénat. Par conséquent, les sénateurs absentéites n'ont plus d'excuses au regard des nouvelles dispositions. En effet, toute une session sans justification valable entraîne l'invalidation, ou mieux, la perte du mandat.

Ayant brillé de son absence toute la législature passée, l'ancien président de la République, Joseph Kabila, est déjà pointé du doigt comme potentielle victime devant subir la rigueur de cette mesure. L'équation se complique également pour lui du fait qu'il a appelé ses partisans à ne pas participer au processus électoral de 2023 qu'il a estimé non crédible. De la sorte, la logique voudrait qu'il ne prenne pas part aux travaux du Sénat issu d'un processus électoral qu'il a contesté. À noter que ces nouvelles dispositions modifient la loi portant statut de l'ancien président de la République.

Sylvain Andema


Le chanteur Gally Garvey va marquer l’histoire le 31 août prochain. Pour la première fois, un artiste urbain congolais se produira en concert au stade Tata Raphaël de Kinshasa.

Ce stade pouvant accueillir plus de 50 000 personnes, Gally Garvey promet une prestation grandiose à son public. Il relève le défi de remplir cette grande enceinte.

C’est une première étape majeure dans la carrière de ce talentueux chanteur. Il sera la première star à fouler la scène du plus grand stade de Kinshasa.
 
Les fans qui veulent assister à ce concert événement peuvent déjà acheter leur billet sur le site ticketnayo.com. La billetterie en ligne est ouverte.

Avec ce méga concert, Gally Garvey marquera son empreinte dans l’histoire dans la musique congolaise. Ce n’est sûrement que le début d’une longue série de shows dans les plus grands stades !

Ordi Mande



La ministre du Genre Léonie Kandolo Omoyi a présenté la vision de son ministère le mardi 9 juillet 2024  à Kinshasa, devant les représentants des institutions publiques, sénateurs, députés, ministres, partenaires techniques et financiers, acteurs de la société civile et membres dudit ministère au cours de la matinée Genre organisée par son ministère, Onu-Femmes et l'ambassade de Suède en RDC .

Il s'agit de la vision d'une société congolaise fondée sur la famille, première cellule citoyenne où l'homme et la femme, fille et garçon, apprennent à vivre égaux tel que prescrit par la constitution en son article 12.

"Une société où la famille est cet oiseau Congo doté de deux ailes, au masculin et au féminin, qui battent en harmonie à l'unisson pour permettre un envol vers des lendemains promoteurs pour notre nation", a déclaré Léonie Kandolo Omoyi dans son discours.

Cette vision poursuit deux objectifs principaux, notamment la promotion de la masculinité positive sur le plan national et international et la promotion du Genre et la protection des droits des familles et des enfants.

Concernant les actions concrètes qui vont marquer son mandat, Léonie Kandolo compte  entre autres :

  .  Obtenir la gratuité des frais administratifs lors du mariage civil afin de sécuriser les familles et ceux qui la composent avec pour priorité la femme et l'enfant ; 
- Revisiter le Code de la famille dans le souci de protéger davantage les familles ; 
- Remettre sur la table de discussion au sein du Parlement, des églises, des organisations de la société civile et dans l'opinion en général la sensible question de la dot pour lui rendre son caractère symbolique ;
- D'installer le Parlement des enfants ;
- De prendre en charge les enfants souffrant du handicap mental ;
- De mettre en œuvre la stratégie nationale de la masculinité positive sur le plan national, régional et international ; 
- De rédiger la nouvelle politique Genre.

Présente à cette cérémonie, la cheffe de coopération à l'ambassade de Suède à Kinshasa, Kerstin Karlstrom s'est engagée au nom de son pays à poursuivre l'accompagnement à l'agenda du ministère du Genre.

Christel Insiwe



Les athlètes de la République démocratique du Congo, qualifiés pour les Jeux olympiques 2024, s'entraînent au sein du stade de Martyrs de la Pentecôte et à l'hôtel Kanto de Kinshasa. Ils s’y préparent dans des conditions déplorables, ont constaté les reporters de Radio Okapi mardi 9 juillet.

« Mais si on n’arrive pas à faire mieux, c'est parce qu'on est négligé dans notre pays. C'est pourquoi je demande à notre Gouvernement que nous aider, de mettre quelques choses dans notre disposition pour que nous puissions aller nous acclimater entre avant même la compétition au niveau de la France », a expliqué la boxeuse Brigitte Mbabi.

Les athlètes se plaignent du retard avec lequel ces séances préparatoires ont commencé et du manque d’infrastructures adéquates.

Au total, six athlètes vont représenter la RDC à Paris, dans trois disciplines :

  • Boxe : Marcelat Sakobi, Brigitte Mbabi et Pita Kabeji
  • Natation : Aristote Ndombe et Divine Miansadi.
  • Judo : Daso Kisoka

Le coup d'envoi des Jeux olympiques est prévu dans seize jours. Ces compétitions vont se dérouler à Paris (France) du 23 juillet au 11 août prochain.

radiookapi.net/CC



A la 49ème session de l’Assemblée parlementaire francophone (APF), trente-quatre pays participants ont signé, mardi 9 juillet à Montréal au Canada, une résolution condamnant l’agression de la RDC par le Rwanda.

Les participants ont aussi condamné, dans la même résolution, les morts et les violences de tout genre perpétrées par la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda.

D'après le président de l’Assemblée nationale congolaise, Vital Kamerhe, il s’agit d’une victoire de la diplomatie parlementaire car la RDC a réussi à mettre en avant, son agression par le Rwanda. 

Du haut de cette tribune, il a souligné qu’en RDC, les Tutsis Congolais n’ont jamais été stigmatisés car, ils se retrouvent au Parlement, dans le Gouvernement, au sein de l’armée et de la police ainsi que dans toutes les sphères de gestion quotidienne du Pays.  

Cette guerre imposée par le Rwanda à la RDC n’étant pas une fatalité, Vital Kamerhe a donné la proposition de la République démocratique du Congo pour y mettre fin : 

« La solution la plus simple, c’est le retrait des troupes rwandaises et ougandaises du sol congolais afin de laisser la voix à une perspective de résolution pacifique de ce conflit. Car, il est temps pour l’Afrique de se lever et de marcher dans la paix vers son développement ».

radiookapi.net/CC



« Ne se bornant plus à apporter un simple soutien aux opérations du M23 dans les territoires de Rutshuru, de Masisi et de Nyiragongo, Force de défense rwandaise (RDF), s’implique désormais directement et de façon décisive », indique le rapport final du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo, rendu public lundi 8 juillet.
 
Selon ce rapport, l’implication directe du Rwanda dans les combats, aux côtés des rebelles du M23, a permis aux deux groupes de dominer militairement dans le Petit Nord et d’étendre rapidement leur territoire jusqu’aux rives du lac Édouard. 
 
« S’appuyant sur des technologies et du matériel militaires de pointe, le M23 et la RDF ont renforcé leurs opérations conjointes, modifiant ainsi la dynamique du conflit. Ils ont notamment cloué au sol presque tous les moyens aériens militaires des FARDC », indique le rapport. 
 
Un conflit régional en vue
 
L’escalade rapide de la crise du M23 risque, selon les experts de l’ONU, de déclencher un conflit régional plus vaste. 
 
« Le M23, aux côtés de la Force de défense rwandaise (RDF), et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ainsi que la coalition de groupes armés locaux Wazalendo, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupe faisant l’objet de sanctions, et la Force de défense nationale du Burundi ont continué de s’opposer dans de violents combats. Les FARDC ont reçu un soutien opérationnel et militaire de sociétés militaires privées et des contingents de la Communauté de développement de l’Afrique australe », écrivent ces experts.
 
Selon la même source, les vives tensions entre le Burundi et le Rwanda ont amené ces deux pays à se rapprocher des groupes armés étrangers basés au Sud-Kivu. Le Rwanda a notamment renouvelé son soutien à la Résistance pour un État de droit au Burundi (RED Tabara) et le Burundi a repris sa collaboration avec le Conseil national pour le renouveau et la démocratie-Forces de libération nationale (CNRD-FLN). 
 
Des civils exécutés
 
Le M23 et la RDF ont continué à punir les civils qu’ils soupçonnaient de collaborer avec les groupes armés ennemis, en particulier les Hutus, perçus comme proches des FDLR ou des Nyatura, notent les experts. Ils les ont exécutés, torturés, détruit leurs villages, pillé leurs biens ou les ont détenus de manière arbitraire.
 
Selon ce document, les groupes Wazalendo ont appliqué une économie de guerre violente dans leurs zones d’influence (pillages, rackets, enlèvements et assassinats de civils), etc. Ce qui leur a permis de prospérer.
 
Détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire
 
Le rapport des experts indique également que les conditions de sécurité et la situation humanitaire qui règnent dans l’Est de la République démocratique du Congo, toujours en proie à une violence intense, ont continué de se détériorer. Les tensions régionales ont exacerbé le conflit et les combats dans les trois provinces orientales.
 
« Au Nord-Kivu, les Forces démocratiques alliées (ADF), groupe armé faisant l’objet de sanctions, ont intensifié leurs attaques contre les centres urbains de la RDC, et poursuivi leurs opérations en Ouganda. Elles ont causé le plus grand nombre de morts, principalement des civils », peut-on lire dans le rapport. 
 
Les experts révèlent que les ADF ont établi de solides réseaux dans les prisons, en particulier à Kinshasa, où les détenus qui leur sont affiliés ont recruté et mobilisé des combattants et des collaborateurs.
 
Des Wazalendo, alliés des FARDC
 
Les experts font remarquer que le Gouvernement congolais emploie officiellement des groupes armés Wazalendo pour combattre le Mouvement du 23 mars (M23). Ce qui fait que dans l’Est du pays, des groupes armés se prévalent de cette appellation pour justifier leur existence et leurs activités criminelles.
 
« Aucune suite n’a été donnée à la consigne du chef d’état-major des FARDC de mettre fin à la collaboration avec les FDLR. Bien que sous pression, celles-ci ont continué de jouer un rôle important dans le conflit. La participation de la Force de défense nationale du Burundi (FDNB) aux opérations contre le M23 et la RDF a exacerbé les tensions entre le Rwanda et le Burundi. La violence armée prolongée a intensifié la crise humanitaire déjà très grave », note le rapport. 

radiookapi.net/CC



La situation sécuritaire au Nord-Kivu sera suivie de près avant tout retrait de la Monusco dans cette partie du pays, a assuré lundi dernier la ministre d’Etat des affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner. Des organisations nationales et internationales dont les Nations Unies sont unanimes que les conditions ne sont pas encore réunies pour le retrait de la mission Onusienne dans le Nord-Kivu, région en proie aux massacres des civils depuis bientôt 10 ans par les islamistes des Forces démocratiques alliées (ADF). 

"Par rapport au Nord-Kivu évidemment, nous ne voulons pas précipiter une situation dans laquelle la vulnérabilité et la volatilité du contexte sécuritaire pourraient être exploitées davantage. Nous voulons un retrait responsable, durable et ordonné de la Monusco, cela veut dire que quand il s'agit du Nord-Kivu, nous allons prendre en compte les évolutions que nous voyons sur le terrain afin de prendre des décisions responsables et d'amorcer ce processus quand les conditions les plus propices sont réunies, capitaliser aussi ce que nous avons appris au Sud-Kivu pour nous rassurer que nous allons avoir encore plus du succès plus rapidement en capitalisant sur ces apprentissages du Sud-Kivu", a déclaré la Minaffet lors d'un briefing de presse.

La Monusco a fermé ses bureaux au Sud-Kivu en juin. La prochaine étape devrait être l’Ituri et le Nord-Kivu. Mais la situation sécuritaire dans ces deux provinces ne sont pas favorables au retrait. La France a demandé lundi au Conseil de sécurité de l’ONU de maintenir la Monusco dans les deux provinces précitées. 

Le gouvernement congolais reconnaît que la mission a encore de rôle à jouer dans l’Est du pays notamment aux côtés de la force de la SADC déployée pour faire face aux rebelles du M23. 

"Je pense que ce qui est important aussi à retenir ce que la présence de la Monusco au Nord-Kivu est aussi encore très importante pour nous parce que la Monusco fournit et va fournir un appui à la SAMIDRC et donc la SAMIDRC la mission venue de la SADC pour nous accompagner, pour donner une réponse plus robuste à l'agression rwandaise dépend aussi partiellement d'un appui logistique de la Monusco. Donc dans le souci de nous assurer que notre première priorité qui est la pacification de la partie Est du pays est pour l'instant surtout du Nord-Kivu où nous avons la présence de 4000 soldats RDF, nous ne voulons pas précipiter les choses, nous voulons amorcer ce processus quand les conditions les plus propices sont réunies", a indiqué la cheffe de la diplomatie congolaise. 

Mais la question d’un appui de la Monusco à la SAMIRDC n’est pas encore décidée au Conseil de sécurité de l’ONU. Lundi, les USA ont indiqué qu’ils étaient favorables seulement à un soutien limité de l’ONU à la SAMIRDC afin de ne pas compromettre la démarche politique pour trouver une issue à la crise qui secoue l’Est congolais. 

Clément MUAMBA

A Propos

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Ali Kalonga

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