Pour lui, le thème de ces assises : « le rôle des Parlements dans le renforcement de cadre législatif pour la paix et la sécurité dans la région de la SADC », tombe à point nommé, au regard de la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Vers fin décembre, des poulets à trucider lors des fêtes de fin d’année sont frénétiquement recherchés. Sans compter la bière ! Il faut fêter, car Dieu dans sa mansuétude, nous a gardés en vie jusqu’à la fin de l’année. Amen !
D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, ceux qui ont encore un emploi non fictif se voient gratifiés par leurs entreprises du fameux colis festif qui comprend invariablement du riz, des poulets et du poisson (mpiodi). Il arrive que l’on donne un seul poulet congelé à partager entre trois personnes. Comment alors découper à mains nues un poulet aussi dur que le roc ?
C’est comme un calcul avec des nombres complexes ! Les bénéficiaires y parviennent en défiant toutes les lois de la physique. Peut-être bien qu’ils utilisent des algorithmes. Saperlipopette !
« Nul ne sait ce que peut le corps » a dit Spinoza. Pour ceux qui ne le sauraient pas, Baruch Spinoza est un philosophe hollandais qui a vécu de 1632 à 1677. Bref, passons !
Les messageries financières (Western Union, MoneyGram, MoneyTrans etc.) vont fonctionner à plein régime pour ceux qui ont des frères et cousins en Amérique ou en Europe qui n’ont pas encore été nettoyés au Karcher.
Grâce aux transferts d’argent de ces sans-papiers, de ces réfugiés et de ces migrants, la plèbe pourra faire bombance. Le poulet et le mpiodi vont atterrir dans l’assiette des plus démunis. Les casseroles vont chanter.
Les plus malins d’entre nous se promènent avec en poche un sac en plastique dénommé « On ne sait jamais ». C’est dans le cas où le chemin croiserait celui d’un bienfaiteur à la main particulièrement généreuse. Avec l’argent récolté on peut toujours ramener quelque chose à la maison.
A défaut, il est possible de quémander des victuailles chez des amis et frères de tribu ou d’église. Nombreux sont ceux qui passeront les réveillions de Noël et de nouvel an en prières dans des églises, temples ou même des stades de football. Ils remercieront Dieu de les avoir conservés en vie, même miséreuse. Comme quoi, l’instinct de conservation est fort développé !
Ce n’est pas parmi eux qu’il sera possible de recruter des kamikazes. Ils continuent à rêver du Pays de Cocagne, où l’on trouve tout en abondance et sans effort, s’il vous plait ! Bref, passons !
D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, dans la quête des espèces sonnantes et trébuchantes pour fêter, des policiers se planquent en embuscade sur les quelques routes praticables. Ceci expliquant cela, ils inventent des infractions au code de la route pour soutirer des sous aux conducteurs des véhicules. Ils empochent « les contraventions » après moult discussions et marchandages.
Aux récalcitrants, il arrive qu’ils confisquent les pièces de l’auto ou arrachent les plaques d’immatriculation avec une dextérité digne du grand magicien Harry Houdini. Stupeur et tremblements !
Les gangs des enfants de la rue ne sont pas en reste. Ils volent des rétroviseurs et tout ce qu’ils peuvent sur des voitures arrêtées aux carrefours. Il est conseillé de ne pas broncher sous peine de subir des représailles. Enfer et damnation !
Dans certains endroits huppés, des cadeaux seront échangés par des messieurs aux ventres rebondis. Champagne, bière et vin vont couler à flots chez des individus ventrus, lippus, dodus, fessus, joufflus.
Quant à la grande masse, c’est le ventre flasque et avachi qu’elle passera timidement les fêtes de faim d’année. Comme si cela ne suffisait pas, des forbans et le M23, la milice armée de Paul Kagame, sèment la mort et la désolation dans l’Est du pays.
D’après mon ami qui connait tout, il y a des millions de Congolais qui sont affectés par les violences, la malnutrition, l’insécurité alimentaire et des épidémies à cause des guerres dans notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine.
On dit chez nous que la paix n’est pas un vain mot, mais un comportement.
Gaston Mutamba Lukusa
Le Chef de l'État Félix Tshisekedi a pris acte du serment de trois (3) premiers avocats généraux et six (6) avocats généraux du parquet général près la Cour constitutionnelle lors d'une cérémonie organisée ce samedi 10 décembre au Palais du peuple.
En effet, la présente cérémonie repose sur les prescrits de l'article 10 de la loi organique n°13/026 du 15 octobre 2013 portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle. Il ressort des dispositions de l'article 16 de la loi précitée qu’avant leur entrée en fonction, les membres du Parquet Général prêtent le serment ci-après, dans les conditions déterminées à l’article 10 de la présente loi organique :
" Je jure de respecter la constitution et les lois de la RDC et de remplir loyalement et fidèlement avec honneur et dignité, les fonctions qui me sont confiées ".
Il vous souviendra conformément à l'article 82 de la constitution qui stipule : le Président de la République nomme, relève de leurs fonctions et, le cas échéant, révoque, par ordonnance, les magistrats du siège et du parquet sur proposition du Conseil supérieur de la magistrature.
Félix Tshisekedi avait signé le 30 juillet 2022 les ordonnances n°22/106 et n°22/107 portant nomination de ces 9 hauts magistrats.
Les compétences du parquet général près la Cour constitutionnelle résulte des dispositions pertinentes des articles 12 à 18 de la loi organique susmentionnée.
Clément MUAMBA
Le commandant de la Police de Camp Luka a reporté le meeting de Nouvel Elan d'Adolphe Muzito prévu ce samedi 10 decembre 2022 dans ce quartier situé dans la commune de Ngaliema à Kinshasa.
Cet officier supérieur de la Police justifie cette mesure par la nécessité de laisser libre cours au discours du chef de l'État et aussi faute d'effectif pour sécuriser l'activité de ce parti de l'opposition.
A l'en croire, une bonne partie de son effectif est partie du côté du Palais du peuple où le président Tshisekedi prononce le discours sur l'état de la nation.
"(la tenue de ce meeting ndlr)...peut déranger sur le plan politique. Excusez moi puisque je ne suis pas politicien. Même vous quand vous serez demain président de la République, je ne suis pas certain que vous allez accepter lorsque vous parlez, quelque part que quelqu'un d'autre fasse un meeting. Je ne crois pas", a dit le colonel.
Selon Blanchard Mongomba, secrétaire général de ce parti membre de LAMUKA, cette activité était autorisée jusqu'à vendredi soir.
"Bon, nous on avait déjà notre podium et tout. Je voulais signaler que ceci était une activité purement privée. Je ne vois pas en quoi ça peut interférer avec l'adresse du chef de l'Etat", a-t-il rétorqué.
Pour rappel, Nouvel Élan avait prévu ce meeting notamment pour sensibiliser la population contre l'agression rwandaise et vulgariser les 10 recommandations faites par leur leader Adolphe Muzito pour gagner la guerre face au Rwanda.
Ce meeting a été reporté le samedi dernier pour permettre à leurs militants de conserver une attitude de deuil en solidarité avec les familles endeuillées par le M23 à Kishishe dans le Rutshuru.
Moïse Dianyishayi
La soixantaine révolue, l'artiste-chanteuse Tshala Muana, de son vrai nom Elisabeth Muidikayi a rendu l'âme, ce samedi 10 décembre 2022, dans un centre médical situé dans la Commune de la Gombe, à Kinshasa, de suite d'un dysfonctionnement .
Native de la ville de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, Tshala Muana, appelée affectueusement "Mamu nationale" a fait ses premiers pas dans la musique très jeune, aux côtés collaborant des figures emblématiques de la musique congolaise au nombre desquelles Souzy Kaseya, Mpongo Love, Abeti Masikini, la liste n'est pas exhaustive.
Elle rejoint ainsi dans l'au-delà de grands noms de la musique féminine de la République démocratique du Congo dont Lucie Eyenga, Eti Somba, Pongo Love, Masikini et tant d'autres.
Serge Mavungu
Dans un arrêté du ministère de la culture, arts et patrimoine, datant du 2 décembre, il est convoqué une assemblée générale ordinaire au sein de la Société congolaise des droits d’auteur et droits voisins (SOCODA). Il se tiendra dans la journée du mercredi 21 décembre dans la salle de conférence du Musée national de la RDC, dans la commune de Lingwala, à Kinshasa.
Cette décision fait suite à une demande du quart de coopérateurs de la SOCODA déposée le 28 novembre dernier au ministère de la culture. L’urgence étant de suspendre les effets des décisions litigieuses et illégales à la base de la crise en les déférant à la censure de l'Assemblée Générale.
Il y a peu, la ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale, a ordonné la mise en place d'une commission d'enquête de l'inspection de travail afin de se renseigner sur les désordres constatés à la tête de cette coopérative. Ella a, par la même occasion, demandé au PCA, Nyoka Longo de surseoir sa décision unilatérale de révoquer le Directeur général, Michel Agu.
Cette crise qui dure depuis plusieurs mois est telle que des membres associés à la SOCODA avaient saisi le Premier ministre en novembre 2021, en rapport avec la confusion qui règne au sein de cette structure. Bien avant, en août, face à l'imminence de la fin du mandat des organes en place, le quart de sociétaires, en vertu de l'article 33 des statuts et 342 de l'acte uniforme de l'OHADA, avaient saisi par pétition le ministre de la culture, arts et patrimoine.
Au niveau des artistes, nombreux sont ceux qui ne s’allient pas à la SOCODA qui détient le monopole en RDC, préférant d’autres sociétés à l’étranger. Des journées de réflexion ou des conférences se sont multipliées ces dernières années pour la sensibilisation sur les droits d’auteur et la demande de la libéralisation du secteur.
Emmanuel Kuzamba
Lors d’un événement dramatique tenu vendredi 2 décembre au centre Wallonie-Bruxelles, à Kinshasa, la chanteuse belge d'opéra, Isabelle Kabatu, a martelé sur la mise en valeur de l'opéra en RDC. Metteure en scène de cette activité, dénommée “Jules César”, elle a émis le souhait de voir les congolais se connecter à l’univers de l’opéra.
Voir de l'opéra en commençant par les enfants à l’école et commencer à aimer cette composition dramatique mise en musique avec un accompagnement d’orchestre et une mise en scène importante. C’est ce qu’elle veut voir car, estime-t-elle, ne considérer que la rumba et pas d’autres formes de musique est une forme de “racisme” dans la musique congolaise.
« A partir du moment où on dit que les Congolais doivent seulement faire la rumba, c'est une sorte de racisme. Ce n'est pas parce qu'on est Congolais qu'on ne peut pas faire l'opéra comme un Chinois, comme un Américain, comme un Belge. L'opéra appartient à tout le monde et le Congo ne doit pas rester en retrait », a-t-elle dit.
Pour Isabelle Kabatu, le fait pour la RDC d’adopter cet art lyrique, fera d’elle une interlocutrice dans le dialogue musical mondial.
« L'opéra est un art majeur dans les cultures européennes, et tous les autres continents l’ont adopté comme étant quelque chose de très beau à proposer au public. l'Afrique est un peu en retrait, elle n'a pas accès aux dialogues musicaux mondiaux », explique-t-elle.
Et d’ajouter :
« Heureusement qu’il y a de très belles voix. Et si nous aimons l'opéra, on peut développer non seulement les mines d'or, les mines de cobalt et les mines de diamant mais aussi des belles voix et les grands musiciens classiques potentiels ici au Congo ».
Signalons que, «Jules César» est un opéra célèbre, créé le 20 février en 1724 par Haendel, un compositeur de 16è siècle. Cet opéra a été interprété par Isabelle Kabatu avec les jeunes talents congolais qui ont enfiévré cet événement dramatique devant un bon nombre de spectateurs.
Carly Vangu
Le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi a pris part, ce lundi 05 décembre, à l’ouverture de la 52ème Assemblée plénière du Forum Parlementaire de la SADC sur le rôle du Parlement dans le renforcement des cadres législatifs pour la paix et la sécurité dans la région.
Aux côtés des Parlementaires des États membres de la SADC, plusieurs personnalités congolaises ont pris part à cette cérémonie, parmi lesquelles le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde le Président de l'Assemblée Nationale, Christophe Mboso et celui du Sénat, Modeste Bahati.
Le Chef de l'État a salué la tenue de ces assises à une période où l’Est de la RDC est secouée par la prolifération des groupes armés dont le M23, bras séculier du Rwanda et a souhaité voir ces travaux aboutir au renouvellement du soutien de la SADC dont le Congo bénéficie déjà.
« Nous saluons le soutien que nous apportent les pays frères d’Afrique et particulièrement ceux de la SADC. A plus d’une occasion ce soutien nous a été témoigné. Je souhaite qu’à l’issue dudit forum, que soit également assorti de réels pistes de solution qui pourront prévenir l’apparition de ce genre de conflit ailleurs dans notre sous région et sur tout le continent en vue de rendre effectif notre volonté de faire taire les armes au profit des initiatives de développement pour le bien-être de nos populations », a déclaré le Chef de l’Etat congolais à l’ouverture de la 52ème Assemblée plénière du Forum parlementaire de la SADC
L’artiste chanteur et rappeur congolais, et ambassadeur de la rumba congolaise, Gandhi Djuna alias Maître Gims s’illustrera en finale de la vingt-deuxième édition de la Coupe du monde, à Doha au Qatar, le 18 décembre prochain. Il fera une prestation de musique à la cérémonie d’ouverture avant le match du jour. Il l’a lui-même annoncé pour lever toute équivoque.
« Fin du suspense je suis heureux de vous annoncer que je performerais lors de la finale de la coupe du monde en direct de Doha le 18 décembre, pour le Congo, pour la France, pour l’histoire… », a-t-il écrit dans un tweet.
Maître Gims s'ajoute ainsi à la liste courte des congolais ayant déjà presté dans une cérémonie d’une compétition de football des nations. En janvier 2022, Fally Ipupa a fait la cérémonie d’ouverture de Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun, mais avant lui Bill Clinton Kalonji l’avait également fait, en 2012. Certaines sources parlent également de Papa Wemba, en 2002, toujours pour la CAN.
Le fils de Djuna Djanana s’est attiré la fureur de quelques congolais, en début d’année suite à ses déclarations sur son coté plus français que congolais. Gims qui n’a pas la nationalité française s’est un peu racheté par la suite. A l’image de l’interview donnée à la presse présidentielle après son audience avec le Président de la République ; et plus récemment, dans sa chanson Thermistole où il dit « Kagame rime avec croix gammée », faisant référence à l’attaque rwandaise actuellement, à l’Est de la RDC, à travers le M23.
Porter le Congo partout
En fin janvier dernier Maitre Gims et son frère Dadju ont été reçus par le Président de la République, Félix Tshisekedi, à la cité de l’OUA, à Kinshasa. Ils ont été faits à l’occasion, ambassadeurs de la rumba congolaise et ont reçu chacun un passeport diplomatique. Cela pour vendre à l’international, l’image de cette rumba qui a été inscrite, depuis le 14 décembre 2021, dans la liste représentative des patrimoines culturels immatériels de l’humanité, au niveau de l’UNESCO.
Au sortir de la rencontre avec le chef de l’Etat, Gims n’avait pas caché sa stupéfaction, promettant de ne pas décevoir le peuple congolais.
« C'est une force supplémentaire, c'est un coup de boost qu'il nous donne aujourd'hui. Nous n'avons pas envie de décevoir ni le peuple ni le gouvernement. Nous allons porter le Congo partout dans le monde », avait déclaré Gims.
Les deux frères avaient fait savoir qu’ils ont une carte à jouer, l’une de leurs volontés étant de s’investir dans l’installation des studios d’enregistrement moderne en RDC ; ne trouvant pas normal que Kinshasa et Lubumbashi, deux grandes villes francophones, manquent ces genres d'infrastructures culturelles.
Emmanuel Kuzamba









