L’armée rwandaise a utilisé la même méthode qu’en 1996-1997, en commençant par bombarder les camps des déplacés, puis maintenant en usant de la pression afin qu’ils quittent les alentours de Goma dans l’est de la République démocratique du Congo, ont indiqué des témoins.
Pour y arriver, les miliaires de Rwandan defence force (RDF) ont détruit presque tous les camps des déplacés. Les statistiques donnent froid au dos, le silence des humanitaires et de la mission des Nations Unies fait couler davantage des larmes des déplacés.
« Nous sommes contraints de rentrer à pieds dans nos milieux d’origine », a témoigné Thérèse Kavira (noms changés). « Si vous continuez à rester ici, vous serez la cible de nos bombardements parce que les FDLR se cachent parmi les déplacés », a-t-elle ajouté.
Comme si cela ne suffisait pas, les soldats rwandais font du porte-à-porte « pour rechercher les militaires congolais et les wazalendo », a dit F. K.T., une habitante de Goma
« Toute personne de Goma qui accueillerait un déplacé venu d’un camp ou d’ailleurs, serait sévèrement puni », ont menacé les soldats rwandais.
Les autorités de base, « Nyumbakumi » sont tenus de dénoncer tout celui qui héberge un déplacé pour des sanctions sévères, pouvant aller jusqu’à des exécutions extra judiciaires.
En 1996 lors de la progression de l’AFDL, l’armée rwandaise avait procédé de la même manière en larguant des bombes sur des camps des réfugiés hutus rwandais (civils et anciens militaires du régime Habiarimana confondus) qui avaient fui en RDC.
En quelques jours, il n’y avait plus de camps des réfugiés. A la fin, 200.000 réfugiés hutus avaient manqué à l’appel, selon le Haut commissariat des Nations-Unies aux réfugiés (HCR).
ACP/C.L./CC
Dans un message télévisé diffusé ce jeudi soir, le Vice-premier ministre en charge de la Défense nationale a appelé les FARDC -Forces Armées de la République démocratique du Congo- à ne pas faire marche arrière, et à récupérer les territoires occupés par les terroristes, dans la partie orientale du pays. Me Guy Muadiamvita a convié les militaires à assumer fidèlement leurs missions.
«J'ai ordonné que tous les plans et toutes les instructions concernant un prétendu dialogue avec les terroristes du M23, supplétifs de l'Armée rwandaise, soient complètement brûlés immédiatement. Si nous ne pouvons pas rester ici vivants, nous allons rester morts. Les yeux du monde entier sont braqués sur vous, les prières et les espoirs des personnes éprises de paix sont braqués sur vous», a-t-il indiqué.
Le patron de la Défense, Me Guy Muadiamvita, a rassuré les militaires du soutien militaire de partenaires de la RDC, ainsi que des esprits de tous les ancêtres.
Cette prise de parole publique du VPM de la Défense intervient après l'allocution très attendue du Chef de l'État Félix Tshisekedi à la Nation. Tout comme le commandant suprême, le VPM de la Défense a appelé la population à soutenir les soldats et aux jeunes de s'enrôler massivement dans l'Armée.
Grevisse Tekilazaya
Le président du CSAC -Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication-, Christian Bosembe, a, dans une déclaration faite ce jeudi 30 janvier 2025, annoncé de nouvelles mesures de contrôle visant à garantir l'importance d'une couverture responsable et patriotique des médias, sur le territoire congolais en ce temps de guerre.
«Tout média qui donnera la parole aux terroristes du M23 sera passible des sanctions», a déclaré Christian Bosembe, tout en insistant sur la qualité des informations devant être diffusées, reposant sur des sources fiables.
Se lançant dans la lutte acharnée contre la désinformation et la dérive médiatique en RDC -République démocratique du Congo-, Christian Bosembe et le CSAC interdisent les types d'émissions à interaction directe sans l'intervention directe d'un expert. «À partir de maintenant, tout débat sur la sécurité devra inclure un expert, afin de garantir une analyse crédible, afin d'éviter la propagation de fausses informations», a-t-il martelé.
À cet effet, le CSAC exhorte les professionnels des médias et les encourage à faire preuve d'éthique et de professionnalisme, pour éviter des pratiques nuisibles à la stabilité nationale. Ce qui inscrit cette décision dans une dynamique de contrôle de l'information en période de crise, alors que le pays continue de faire face à la guerre d'agression des rebelles rwandais du M23 dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et dans l'Ituri.
Don Benjamin Makolo
En cette période de guerre, le CSAC continue de durcir les règles régissant la couverture des événements liés au conflit entre la RDC et son voisin, la République du Rwanda, à travers les rebelles du M23. Une initiative visant à contrer la désinformation et à empêcher un soutien indirect aux groupes terroristes, dans un contexte sécuritaire délicat.
Dans son bureau de travail de la cité de l'Union Africaine, ce jeudi 30 janvier 2025, le Chef de l'État de la RDC -République démocratique du Congo-, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a échangé avec le caucus des députés nationaux et sénateurs du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la ville de Goma envahie par l’Armée rwandaise.
Au sortir de l'audience, le député national Safari Nganizi Jacques, président du caucus des élus du Nord-Kivu, a exprimé le sentiment qui les a contraint de rencontrer le Chef de l'État, pour trouver des solutions rapides pour l'Est du pays et la ville de Goma en particulier. «La situation dans la ville de Goma est dramatique. Des cadavres jonchent les rues, l’eau et l’électricité sont coupées depuis plusieurs jours, et les habitants ne peuvent pas s’approvisionner en nourriture», s'est-il indigné.
Le président du caucus des élus du Grand Kivu a rapporté les assurances reçues des démarches diplomatiques entreprises par Félix Tshisekedi. «Le Chef de l’État nous a affirmé que le processus diplomatique évolue très bien. Il espère que la Communauté internationale va entendre la voix de la RDC et exiger au Rwanda le retrait de ses troupes. Il a aussi rassuré qu’il travaille avec la MONUSCO et les organisations humanitaires, pour assister nos frères», a fait savoir l'honorable Safari Nganizi.
Face à la situation préoccupante dans la partie Est de la RDC et la détermination du Chef de l'État appuyée par le Gouvernement, avec comme objectif de chasser et déloger l'ennemi hors du territoire national, le caucus des élus des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont exprimé tout leur soutien au Chef de l’État, pour toutes les démarches politiques, diplomatiques et militaires entreprises.
opinion-info/CC
Les biens confisqués de Corneille Nangaa, chef-rebelle de l'AFC -Alliance pour le Fleuve Congo-, ainsi que de ses collaborateurs condamnés à mort, sont affectés à certains services du ministère de la Justice, de la Justice Civile et de la Justice Militaire. C'est ce qu'a annoncé le ministre d'État en charge de la Justice, Constant Mutamba.
Dans son communiqué rendu public jeudi 30 janvier, Constant Mutamba rajoute que les titres de ces biens seront convertis par les services compétents du ministère des Affaires Foncières.
Condamnés le 8 août dernier par la Cour militaire de Kinshasa/Gombe, Corneille Nangaa et certains de ses alliés du M23, 26 au total, sont poursuivis pour crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison. Ce verdict a été rendu, en présence de Constant Mutamba, ministre de la Justice, qui estime que ce jugement est un motif de joie et de fierté pour la Justice militaire, qui a su juger ces prévenus en un temps record.
Grevisse Tekilazaya
Le président Félix Tshisekedi ne participera pas au prochain sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), a confirmé luni sa porte-parole, Tina Salama, cité par "Jeune Afrique". Face à une situation sécuritaire tendue dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le chef de l’État a décidé de privilégier les affaires intérieures, tout en saluant l’initiative des autres dirigeants de la région.
“Il est clair que, par rapport à la situation qui prévaut en ce moment, le président ne pourra pas aller à ce sommet”, a déclaré Tina Salama. Cette décision intervient alors que les tensions avec le mouvement rebelle M23 persistent, aggravant la crise humanitaire et sécuritaire dans l’Est du pays.
Le président Tshisekedi a réaffirmé sa priorité : restaurer la souveraineté et la sécurité sur le territoire national. Cette absence n’est cependant pas un désintérêt pour les efforts régionaux. Selon sa porte-parole, le président reste attentif aux travaux du sommet et soutient pleinement les initiatives prises par les chefs d’État de l’EAC pour ramener la paix dans la région.
Malgré son absence, Félix Tshisekedi “salue l’initiative des chefs d’État de l’EAC”. Ce geste montre l’attachement du président congolais aux mécanismes régionaux pour la résolution des conflits et la coopération multilatérale. La RDC, qui a rejoint l’EAC en 2022, reste un acteur clé dans les discussions sur la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Le sommet de l’EAC, convoqué par le président kényan William Ruto, qui assure actuellement la présidence tournante, se penchera notamment sur les questions de sécurité dans l’Est de la RDC, où les rebelles du M23 continuent de défier les Forces armées congolaises. Les dirigeants régionaux examineront les voies et moyens pour renforcer les efforts diplomatiques et militaires visant à rétablir la paix.
L’absence de Félix Tshisekedi pourrait néanmoins soulever des questions sur l’impact de son non-engagement direct dans ces discussions. Toutefois, des représentants congolais devraient participer pour défendre les intérêts du pays.
En refusant de se rendre au sommet, Félix Tshisekedi envoie un signal clair : les défis internes exigent toute son attention. Il reste à voir comment cette décision influencera les dynamiques régionales et les efforts pour résoudre la crise persistante dans l’Est de la RDC.
Times.cd/CC
Alors que les combats font rage dans plusieurs quartiers de la capitale du Nord-Kivu, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont réussi à reprendre le contrôle de la station de radio-télévision nationale (RTNC), précédemment occupée par les rebelles du M23.
Quelques heures plus tôt, les éléments du M23 avaient réussi à s’emparer de cette infrastructure stratégique, dans le cadre de leur offensive pour s’emparer de la capitale de la province du Nord-Kivu. Mais les soldats de l’armée régulière congolaise, épaulés par les milices d’autodéfense Wazalendo, ont riposté avec force.
Mais cette reprise de la radio-télévision nationale par les troupes loyalistes leur permet de reconquérir ce terrain stratégique et de rétablir leur version des faits. Une victoire symbolique et médiatique dans cette âpre bataille qui fait rage à Goma.
Malgré cette avancée, la situation humanitaire reste extrêmement préoccupante à Goma, où les civils subissent de plein fouet les affrontements entre les FARDC et les rebelles.
mbote/CC
Un footballeur international de la République démocratique du Congo (RDC), Glody Makabi Lilepo, évoluant en France, au sein du club, Valenciennes FC, s’est engagé pour deux ans et demi, avec le club, Kaizer Chiefs d’Afrique du Sud, selon le site de l’équipe sud-africaine, consulté lundi par l’ACP.
« Les Kaizers Chiefs ont rapidement et avec audace renforcé leurs options offensives avec la signature, ce lundi, de l’international congolais, Glody Makabi Lilepo, du club français de Valenciennes FC pour deux saisons et demi », a-t-on lu.
Selon la source, le montant du transfert de cet attaquant congolais est évalué à 500. 000 Euros. Précisant que, l’acquisition de ce joueur doté d’une expérience internationale est une valeur ajoutée pour l’équipe sud-africaine.
A en croire cette source, l’arrivée de cet ailier droit, buteur congolais, Glody Makabi Lilepo, au sein de Kaizer Chiefs, est une joie, qui ne manquera pas de ravir les supporteurs d’Amakhosi.
De son côté, Jr Motaung le directeur sportif du club, a souhaité la bienvenue au joueur congolais : « Nous ferons de tout notre possible pour aider Glody Makabi, à s’intégrer rapidement et nous avons hâte de le voir en action », a-t-il déclaré
Pour rappel, avant de s’installer en France, Glody Makabi Lilepo a joué, au soudanais d’Al Hilal et l’AS V.Club de Kinshasa, capitale de son pays d’origine, apportant une expertise à ces équipes dans leurs diverses compétitions, tant nationales qu’internationales.
C’est l’ancien entraineur de V.Club de Kinshasa, Jean Florent Ibenge, le même qui l’a fait venir au Al Hilal, qui l’a recruté au sein du FC Renaissance du Congo de Kinshasa.
ACP/CC
Les 24 équipes qualifiées pour la CAN 2025 sont fixées sur leur destin depuis le tirage au sort des groupes, qui s'est déroulé lundi à Rabat, à moins d'un an du début de la compétition au Maroc.
C'est à Rabat, au Maroc, que s'est déroulé, lundi 27 janvier, le tirage au sort de la 35e Coupe d'Afrique des nations (CAN), organisée dans le pays du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.
Les 24 sélections, classées dans quatre chapeaux en fonction de leur classement Fifa, ont été réparties en six groupes de quatre. Les deux meilleures équipes de chaque groupe ainsi que les quatre meilleures troisièmes iront en huitièmes de finale.
Le Maroc, pays organisateur, ouvrira les festivités contre les Comores, le 21 décembre à Rabat. Les Lions de l'Atlas, annoncés comme favoris, joueront ensuite le Mali et la Zambie.
Le choc Côte d'Ivoire-Cameroun
Dans le groupe F, le choc opposera la Côte d'Ivoire, tenante du titre, et le Cameroun, cinq fois champions d'Afrique.
D'autres belles affiches aussi au premier tour, avec notamment Sénégal-RD Congo, Nigeria-Tunisie et Égypte-Afrique du Sud.
Le Sénégal affrontera le Bénin de Gernot Rohr. Les Lions de la Teranga croiseront aussi la RD Congo du Français Sébastien Desabre et le Botswana.
Finaliste de la dernière édition contre la Côte d'ivoire (2-1), le Nigeria du Franco-Malien Eric Chelle va croiser le fer avec la Tunisie et deux outsiders, l'Ouganda et la Tanzanie, qui doivent co-organiser avec le Kenya la prochaine édition de la CAN.
L'Égypte, détentrice du record de victoires avec sept Coupes d'Afrique, est dans le groupe de l'Afrique du Sud, demi-finaliste en 2024.
L'Algérie hérite d'un groupe à sa portée, mais devra se méfier du Burkina Faso et de la Guinée équatoriale, comme il y a deux ans, quand les Verts avaient été éliminés d'entrée.
Le Ghana, quadruple champion d'Afrique, était grand absent de cette cérémonie, n'ayant pas réussi à se qualifier pour la première fois depuis 2004.
Les six groupes de la CAN 2025
Groupe A : Maroc, Mali, Zambie, Comores
Groupe B : Égypte, Afrique du Sud, Angola, Zimbabwe
Groupe C : Nigeria, Tunisie, Ouganda, TanzaniGroupe D : Sénégal, RD Congo, Bénin, Botswana
Groupe E : Algérie, Burkina Faso, Guinée équatoriale, Soudan
Groupe F : Côte d'Ivoire, Cameroun, Gabon, Mozambique
La ville de Goma, située dans l’Est de la République Démocratique du Congo, est plongée dans une situation critique depuis plusieurs jours en raison des attaques répétées des rebelles. Cette insécurité grandissante cause des pertes humaines et plonge les habitants dans une détresse profonde.
Face à cette tragédie, l’artiste congolais de renom Fally Ipupa a décidé de prendre la parole. Sur ses pages officielles, il a exprimé son indignation et sa solidarité envers les victimes. « Nos enfants, frères, sœurs, pères et mères, de cœur avec vous. Nous voulons une vraie paix pour toujours », a déclaré l’artiste, appelant à une paix durable pour Goma et toute la région de l’Est.
Cette déclaration de Fally Ipupa résonne comme un appel puissant à l’unité et à l’action collective pour mettre fin aux violences qui affectent des millions de personnes. Connu pour son influence sur la scène internationale, il utilise sa voix pour attirer l’attention sur la situation critique que traverse la région.
Alors que la crise perdure, les habitants de Goma espèrent que les appels tels que celui de Fally Ipupa permettront de mobiliser les efforts nécessaires pour instaurer une paix véritable et durable dans cette région trop souvent touchée par la violence.