Depuis Doha, au Qatar, où il séjourne, le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a adressé un message de félicitations à son homologue tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, à la suite de sa « large » victoire à l’élection présidentielle en République Unie de Tanzanie.
Ce dimanche, le chef de l’État congolais s’est entretenu par téléphone avec la présidente réélue, lui exprimant ses « chaleureuses félicitations » pour sa reconduction à la tête du pays. Il a également salué « son leadership affirmé » ainsi que « la maturité du peuple tanzanien ».
Dans son message, le président Tshisekedi a formulé ses vœux de succès pour ce nouveau mandat, souhaitant qu’il soit marqué par des avancées significatives en matière de développement socioéconomique et de stabilité nationale.
Le président congolais a également exprimé son souhait de voir les relations bilatérales entre la RDC et la Tanzanie se renforcer davantage, soulignant les liens profonds qui unissent les deux nations (géographiques, culturels et historiques).
Il a aussi appelé à une coopération accrue pour le bien-être des peuples congolais et tanzanien.
Samia Suluhu Hassan a été déclarée vainqueur de l'élection présidentielle en Tanzanie, remportant un nouveau mandat après plusieurs jours de troubles dans tout son pays. Elle a obtenu 98 % des voix lors du scrutin de mercredi dernier.
Raphaël Kwazi
La présidence de UDPS/Tshisekedi -Union pour la Démocratie et le Progrès Social- a convoqué une importante réunion de concertation avec ses députés nationaux et ceux issus des partis alliés de la mosaïque UDPS. Cette rencontre se tiendra ce lundi 3 novembre 2025 à 19 heures, au Kempinski Hôtel Fleuve Congo à Kinshasa.
Selon le communiqué officiel signé par Augustin Kabuya Tshilumba, président ad intérim de l’UDPS, l’ordre du jour portera sur le choix du nouveau président du bureau de l’Assemblée nationale. Cette démarche s’inscrit dans un contexte politique marqué par la recomposition du paysage parlementaire et les discussions internes autour de la direction des principales institutions du pays.
L’UDPS, parti présidentiel fondé par feu Étienne Tshisekedi et actuellement dirigé par le chef de l’État Félix Tshisekedi, entend ainsi coordonner la position de ses élus afin de présenter un front uni lors des prochaines délibérations au sein de l’hémicycle.
Cette réunion, qui s’annonce stratégique, pourrait jouer un rôle déterminant dans la configuration du futur bureau de l’Assemblée nationale et refléter les équilibres politiques au sein de la majorité parlementaire.
Patrick Kitoko
La réouverture de l’aéroport de Goma se fera uniquement pour des vols humanitaires sous la coordination des institutions nationales. C'est ce qu'a affirmé le Gouvernement congolais au cours du Conseil des ministres dirigé par la Première ministre Judith Suminwa vendredi 31 octobre à Kinshasa.
"La réouverture de l’aéroport de Goma présentée comme une priorité humanitaire stratégique devrait s’effectuer dans un cadre sécurisé et coordonné sous autorité des institutions nationales afin d’assurer la continuité de la chaine humanitaire et la protection des civils", a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement, lisant le compte-rendu du conseil.
Les ministres des Affaires étrangères et des Affaires sociales, chacune en ce qui la concerne, sont ainsi chargées de "maintenir une coordination étroite et soutenue avec les acteurs humanitaires afin de préserver les voies d’accès et d’assurer la continuité de l’aide essentielle y compris dans les zones où la présence de l’Etat demeure limitée".
Judith Suminwa a de même demandé au ministre des Transports de suivre de près la question de la réouverture de l’aéroport de Goma, strictement pour des besoins de vols humanitaires.
Kinshasa réagit ainsi après l’annonce faite jeudi par le Président français Emanuel Macron de la réouverture imminente de cet aéroport, fermé depuis la prise de la ville de Goma par les rebelles de l'AFC-M23 en janvier dernier.
Emmanuel Macron s'exprimait ainsi lors de la Conférence internationale pour la paix et la prospérité dans la région des Grands lacs, organisée en partenariat avec le Togo à Paris.
radiookapi.net/CC
Le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a présenté au Conseil des ministres le rapport sur l’état de l’administration du territoire national. Ce rapport met en lumière les principaux faits marquants de la semaine écoulée, tant sur le plan politique que social.
Selon le VPM de l’Intérieur, l’état d’esprit de la population a été notamment influencé par la participation du Président de la République à la conférence humanitaire sur la RDC tenue à Paris, sous la houlette du président français. Cette rencontre a suscité un vif intérêt au sein de l’opinion nationale, particulièrement autour de la perspective d’ouverture d’un couloir humanitaire dans l’Est du pays, une région toujours affectée par les crises sécuritaires et humanitaires.
Sur le plan politique, Jacquemain Shabani a informé le Conseil de la suspension de treize partis politiques, sanctionnés pour des faits portant atteinte à l’ordre institutionnel démocratique et à la souveraineté de l’État. Cette mesure vise, selon lui, à préserver la stabilité institutionnelle et à garantir le respect des principes républicains.
Le VPM est aussi revenu sur les crises persistantes au sein des institutions provinciales. Il a insisté sur la nécessité d’un strict respect des instructions du chef de l’État ainsi que sur la mise en œuvre effective de l’acte d’engagement signé par les membres des bureaux des assemblées provinciales, les gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces.
Dans cette optique, Jacquemain Shabani a annoncé la tenue d’une réunion de concertation le 6 novembre 2025 à Kinshasa, réunissant les membres des bureaux des assemblées provinciales. Cette rencontre se tiendra avant celle prévue avec les représentants des partis politiques « instigateurs ou tireurs de ficelles », a précisé le ministre.
L’objectif de cette initiative est, selon lui, d’« assurer le strict respect des instructions du Chef de l’État et de renforcer la cohésion institutionnelle à travers le pays ».
Patrick Kitoko
L’artiste belgo-congolais Damso a adressé un message direct et empreint d’émotion au Président Félix Tshisekedi, sur son compte Instagram. Dans ce texte au ton grave, le rappeur, de son vrai nom William Kalubi Mwamba, se présente non pas comme un opposant, mais comme "un fils de la République", témoin d’un pays qu’il décrit comme trahi "non par ses ennemis, mais par ceux qui avaient juré de le servir".
Dans sa lettre ouverte exploitée par Opinion-info.cd, ce dimanche 02 novembre 2025, Damso reproche au chef de l’État congolais le décalage entre les promesses d’un État de droit et la réalité vécue par les Congolais.
"Vous aviez promis un État de droit mais la justice est devenue un marché. Elle ne juge plus, elle négocie. Elle protège les puissants et écrase les pauvres", écrit-il, dénonçant un système judiciaire qu’il estime miné par la corruption et les inégalités.
L’artiste s’en prend également à la gouvernance du pays, évoquant une corruption omniprésente et arrogante, "qui a changé de costume mais pas de visage", selon ses mots. Il déplore un pouvoir absorbé par les alliances politiques, alors que "le peuple crie et personne ne répond".
Évoquant la situation sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo, Damso exprime sa colère et sa tristesse face à la persistance des violences.
"Pendant que les discours se multiplient à Kinshasa, les bombes tombent sur Goma, Beni et Ituri. Des familles entières disparaissent, des femmes enterrent leurs enfants dans le silence", écrit-il, décrivant une région où "le sang est devenu une marchandise et la souffrance un fonds de commerce".
Le rappeur conclut par une dénonciation sans détour du climat général de corruption : "La corruption est devenue la langue officielle du pays. Chaque rapport de l’Inspection Générale des Finances est un scandale étouffé. Tout le monde sait. Tout le monde se tait. Tout le monde profite."
Par ce message, Damso, connu pour son attachement à ses racines congolaises, signe l’une des interpellations les plus directes et symboliques d’un artiste de la diaspora envers les autorités de Kinshasa. Son cri du cœur, largement relayé sur les réseaux sociaux, suscite déjà de vives réactions parmi les internautes congolais, partagés entre soutien, émotion et débat sur la responsabilité du pouvoir face aux maux persistants du pays.
Prosper Buhuru
Dans le camp militaire de Kokolo, à Kinshasa, s’est tenu un procès très médiatisé opposant l’adjudante Béanche Ebabi Bongoma Koli à la justice militaire. Cette dernière était accusée d’avoir enfreint un télégramme du chef d’état-major interdisant la diffusion d’images de militaires en uniforme sur les réseaux sociaux. En cause, une série de photos de fiançailles prises en tenue militaire avec son fiancé, clichés devenus viraux sur internet et jugés attentatoires à l’image des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Lors de l’audience, la prévenue a reconnu avoir posé pour cette séance photo, mais a nié être à l’origine de leur publication. Selon elle, le studio photo de Matonge, où les clichés ont été réalisés, aurait diffusé les images sans son accord. Sa défense, menée par le sous-lieutenant Alpha Anangame, a insisté sur la nécessité d’entendre le photographe, présenté comme le véritable responsable de la fuite, afin de démontrer la bonne foi de l’adjudante.
L’affaire, jugée en flagrance, a pris une dimension symbolique au sein de l’armée. Les juges ont rappelé la portée disciplinaire du télégramme de 2021, qui interdit toute atteinte à la dignité et à la crédibilité des FARDC. Au-delà du cas individuel de Béanche Ebabi, ce procès se voulait un message de fermeté dans un contexte où la prolifération des réseaux sociaux expose l’institution militaire à de nouveaux risques d’image et de confidentialité.
Finalement, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a rendu son verdict le 29 octobre dernier. L’adjudante a été condamnée à douze mois de servitude pénale avec sursis.
actualite.cd/CC
Le président français Emmanuel Macron entame une série d’entretiens bilatéraux avant la tenue à Paris de la Conférence ministérielle de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs, qui réunit une cinquantaine de pays et d’organisations internationales.
Selon l’Élysée, le chef de l’État doit recevoir à 12h00 son homologue Faure Gnassingbé, président de la République togolaise et médiateur de l’Union africaine pour la région des Grands Lacs. En milieu d’après-midi, à 15h00, Emmanuel Macron s’entretiendra avec le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, dont le pays reste au cœur de la crise régionale.
Ces échanges précéderont un événement de haut niveau prévu à 15h30, organisé en marge de la conférence, avant le discours de clôture du président français à 17h30.
Cette journée diplomatique s’inscrit dans la continuité des efforts de la France pour appuyer les initiatives de médiation et de stabilité dans la région des Grands Lacs, en coordination avec les États-Unis, le Qatar et l’Union africaine.
La conférence vise à mobiliser la communauté internationale face à l’urgence humanitaire dans l’est de la RDC et à relancer les efforts de paix dans une région meurtrie par plusieurs décennies de conflits armés.
actualite.cd/CC
La France réunit, ce jeudi 30 octobre, une cinquantaine de pays et d’organisations internationales autour d’un objectif : relancer les efforts de paix dans la région des Grands Lacs et répondre à une crise humanitaire d’une ampleur inédite.
En accueillant à Paris la Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs, l’Élysée veut redonner souffle à une région enlisée dans les conflits et les médiations multiples. L’objectif affiché est de mobiliser la communauté internationale face à l’urgence humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo et dans l’ensemble de la région, tout en soutenant les efforts diplomatiques déjà engagés à Washington, à Doha et par l’Union africaine.
L’Élysée a confirmé la présence du président Félix Tshisekedi, en tant que chef d’État du pays le plus affecté par la crise, et celle du président togolais Faure Gnassingbé, médiateur de l’Union africaine.
Le Qatar sera représenté par son ministre d’État Mohammed bin Abdulaziz Al-Khulaifi, chargé des médiations et du règlement pacifique des différends.
Les États-Unis seront représentés par Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique au Département d’État, tandis que l’Union européenne enverra Kaja Kallas, haute représentante pour les Affaires étrangères et vice-présidente de la Commission européenne.
Absents de taille : les présidents Paul Kagame, Évariste Ndayishimiye et Yoweri Museveni, respectivement du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda, ne feront pas le déplacement.
En revanche, les co-facilitateurs nommés par l’Union africaine sont attendus, pour témoigner du soutien continental à une paix durable dans les Grands Lacs.
Les attentes sont nombreuses : financières, humanitaires, économiques et diplomatiques. Pour Paris, il s’agit de relancer la confiance entre acteurs régionaux, d’apporter des réponses concrètes à la détresse humanitaire, et de réaffirmer un rôle diplomatique français dans une région stratégique, où les influences américaine, qatarie et africaine s’affirment de plus en plus.
actualite.cd/CC









