Après une année passée à l’étranger, Dany Banza Maloba, ancien ambassadeur itinérant du Président Félix Tshisekedi et autorité morale du parti Avenir du Congo (ACO), a regagné Kinshasa, marquant ainsi son grand retour sur la scène politique nationale.

Cette réapparition intervient dans un contexte marqué par des tensions internes au sein de certaines sphères du pouvoir. En effet, Dany Banza avait, à plusieurs reprises, exprimé des critiques à l’égard de quelques collaborateurs du chef de l’État, notamment Kahumbu Mandungu Bula et Lisette Kabanga Tshibwabwa, qu’il accusait d’avoir orchestré un complot politique contre lui.

Malgré ces différends, le leader de l’ACO maintient des relations cordiales avec le Président Félix Tshisekedi, qu’il continue de présenter comme son guide politique. Selon son entourage, sa loyauté envers le chef de l’État demeure intacte.

Dans les prochains jours, Dany Banza prévoit une tournée politique dans le Grand Katanga, qui s’étendra sur les provinces du Haut-Katanga, du Lualaba, du Haut-Lomami et du Tanganyika. Cette initiative, selon son équipe, vise à renouer le contact avec la base et à raviver l’élan de mobilisation populaire autour du projet de société porté par le Président de la République.

Prosper Buhuru



L’un des points les plus sensibles du processus de paix entre la République démocratique du Congo et le M23-AFC reste l’échange de prisonniers. C’est sur cette question que se concentre désormais la médiation qatarie, dans le cadre des discussions de Doha et du suivi de l’Accord de Washington signé le 27 juin 2025.

Lors de la quatrième réunion du Comité mixte de surveillance de cet accord, tenue sous l’égide de l’État du Qatar, les participants ont reconnu des progrès notables dans la mise en place du mécanisme d’échange de prisonniers, l’un des engagements majeurs pris par les deux parties. Ce mécanisme, négocié à Doha et soutenu par les États-Unis et l’Union Africaine, a été officiellement signé en septembre 2025. Le CICR -Comité international de la Croix-Rouge- y joue le rôle d’intermédiaire neutre chargé de la vérification et de la libération sécurisée des détenus.

Cependant, la mise en œuvre de ce dispositif reste partielle. Selon les sources proches du processus, des désaccords persistent sur les critères de libération, notamment concernant les détenus soupçonnés de crimes graves. Ces divergences ont contribué à ralentir l’application du cessez-le-feu et à fragiliser la confiance entre Kinshasa et le M23-AFC.

Malgré ces obstacles, la médiation qatarie et les partenaires internationaux saluent le maintien du dialogue. Le Comité mixte a réaffirmé son soutien au processus de Doha, estimant que l’échange de prisonniers constitue une étape clé pour restaurer la confiance et consolider la paix dans l’est de la République démocratique du Congo.

Les discussions se poursuivent à Doha afin de surmonter les blocages techniques et politiques. Pour les médiateurs, la réussite de cet échange serait un signal fort en faveur d’une paix durable, ouvrant la voie à la poursuite des négociations sur les autres volets de l’accord.

Prosper Buhuru



L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a rencontré, mardi 04 novembre 2025, les Présidents Félix Tshisekedi, Paul Kagame et William Ruto, en marge du deuxième Sommet mondial pour le développement social. Objectif : relancer les négociations de paix entre le Gouvernement congolais et le M23-AFC, au point mort depuis plusieurs jours.

Le Qatar et le médiateur américain redoublent d’efforts pour obtenir une avancée concrète avant la fin du mois de novembre, jugé décisif. Si les délégués des deux camps sont déjà présents à Doha, les discussions butent encore sur la question de la restauration de l’autorité de l’État dans les zones sous contrôle de la rébellion pro-rwandaise.

Malgré les divergences, les contacts diplomatiques se poursuivent, nourrissant l’espoir d’un accord politique avant la fin du mois, qui pourrait ouvrir la voie à un futur partenariat économique régional entre Kinshasa et Kigali.

 Prosper Buhuru



À Kinshasa, deux tendances esthétiques gagnent du terrain : les injections pour éclaircir le teint et le BBL (Brazilian Butt Lift), une chirurgie destinée à augmenter le volume des fesses. Popularisées par les réseaux sociaux et certaines célébrités, ces pratiques séduisent une partie de la jeunesse féminine en quête d’un idéal de beauté moderne. Aujourd’hui, nous avons interrogé les kinois à ce sujet. Baladeur.

« Je ne suis pas très partant, car ces produits contiennent des substances dangereuses pour le corps humain », confie un homme, rencontré devant son kiosque au centre-ville. Il estime que ces produits (injections pour le teint) peuvent provoquer des troubles hormonaux, des maladies de peau, et parfois des cancers.

Même constat du côté du BBL, souvent pratiqué clandestinement ou dans des conditions précaires. Fabrice Nzinga, quadragénaire et mécanicien souligne « Certaines femmes vont jusqu’à risquer leur vie pour ressembler à des modèles (influenceuses) des réseaux. Ce n’est pas normal. »

Ces pratiques s’appuient sur un imaginaire de la beauté véhiculé par les médias internationaux : teint clair, formes généreuses, silhouette dite « parfaite ». Pourtant, pour une grande partie de la population, ces standards ne reflètent ni la culture ni les valeurs congolaises. « Il faut se contenter de ce que nous sommes, tels que le créateur nous a faits », plaide Monsieur Nzinga qui appelle aussi à une campagne de sensibilisation de masse autour des risques potentiels.

Plus loin, au rond-point des huileries, Jean-Claude, conducteur de taxi-moto, est plutôt catégorique. « Une femme doit rester naturelle. Ce n’est pas dit que si tu transformes ton corps, mariage te sera à porter des mains. Non.  Il faut que le gouvernement interpelle tous ceux qui détruisent la masse avec ces pratiques » a-t-il soutenu.

Pour Welcome Ngimbi, journaliste, il est temps d’encourager l’acceptation de soi plutôt que la recherche de transformations artificielles.

« Il faut apprécier ce que l’on est, être fier de son corps. Tout ce qui est artificiel comporte des risques, parfois graves. Ces opérations et produits peuvent provoquer des infections ou des complications à long terme. Il faut sensibiliser les jeunes femmes à ces dangers », déclare-t-il.

Par ailleurs, Welcome Ngimbi préconise des solutions naturelles et accessibles. Notamment des exercices comme la planche ou le gainage qui permettent de renforcer le corps sans danger pour la santé.

De son côté, le juriste Roland Mboyo interpelle les autorités congolaises. Il estime que le gouvernement doit mettre en place un cadre strict pour réguler ces pratiques.

« Le ministère de la Santé doit agir pour protéger la populationIl faut s’assurer que les médecins qui font ces opérations sont réellement spécialistes, savoir comment ils procèdent et interdire ces pratiques tant qu’elles ne sont pas maîtrisées ici. Si rien n’est fait, nous risquons de voir apparaître des maladies que nous ne pouvons pas maîtriser, des malformations chez les jeunes filles et même des problèmes génétiques chez les enfants à naître », prévient-il.

Entre désir de plaire et besoin d’appartenance, les Kinois restent partagés. Mais une chose est claire : pour la majorité, les injections pour le teint et le BBL ne sont pas synonymes de beauté, mais de danger et d’aliénation.

Cléopâtre Iluku



Le titre « Likolo » de Fally Ipupa, en collaboration avec Ninho, vient d'être certifié Single Or après avoir atteint 15 millions d'équivalents streams.

Sorti en novembre 2020, ce morceau mêlant rumba congolaise et rap français a séduit un large public grâce à sa mélodie envoûtante et à la complicité artistique entre les deux stars.

Cette certification confirme une fois de plus la place de Fally Ipupa parmi les artistes africains les plus certifiés en France, tandis que « Likolo » reste l'un de ses titres les plus populaires sur les plateformes de streaming.

Ordi Mande



Sur instruction du gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, la date limite du contrôle technique des véhicules a été prolongée jusqu’au 17 novembre 2025. 

L’annonce a été faite sur la chaîne nationale par le ministre provincial des Transports et mobilité urbaine, Jesus-Noël Sheke, le dimanche 2 novembre 2025. 

À l’en croire, cette prolongation a pour but de permettre à tous les Kinois de pouvoir se conformer à la réglementation aisément, au regard de l’engouement observé ces derniers temps dans les différents centres de contrôle.

Pour rappel, la date limite du contrôle était prévue le samedi 1ᵉʳ novembre, qui devrait être suivi d’un bouclage général dès ce lundi 3 novembre.

Christian Dimanyayi



Les pourparlers entre le gouvernement congolais et la rébellion de l'AFC/M23 vont reprendre cette semaine à Doha, au Qatar. C'est le président Félix Tshisekedi qui l'a annoncé, le week-end dernier, lors de son échange avec la communauté congolaise vivant au Caire, en Égypte. 

À l'en croire, c'est à l'issue de ces discussions, qui devraient déboucher sur un accord de paix, que lui et son homologue rwandais seront convoqués par Washington. 

 « Ce n’est qu’après cela que Washington, qui attend la conclusion de cet accord, va convoquer le président rwandais et moi-même pour qu’on aille autour du président Donald Trump afin d’entériner finalement les deux accords : Doha et Washington », a déclaré le chef de l'État. 

 Après la signature de la déclaration de principes en juillet, le gouvernement et l'AFC/M23 ont signé le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu en octobre dernier, ce qui ouvre la voie à un accord de paix. 

Prince Mayiro 



La ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, Thérèse Kayigwamba Wagner, a été reçue, ce dimanche 2 novembre 2025, à Doha, par son homologue Mohammed bin Abdulaziz bin Saleh Al Khulaifi, ministre d’État aux Affaires étrangères du Qatar, dans le cadre d’une visite officielle.

Selon le communiqué du Gouvernement qatari annonçant cette visite, les échanges ont porté sur le renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays et les moyens de la développer davantage.

La rencontre a, indique la même source, permis d’aborder aussi les dernières évolutions dans la région des Grands Lacs, ainsi que les efforts en faveur du dialogue et de la paix.

Le ministre qatari a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir toutes les initiatives pacifiques visant à promouvoir la stabilité dans la région.

 « Son Excellence Dr Al Khulaifi a réaffirmé la conviction du Qatar quant à l’importance du dialogue comme moyen de résoudre les conflits, ainsi que l’engagement de son pays à soutenir les efforts pacifiques visant à mettre fin au conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo », lit-on dans le communiqué. 

Cette visite marque une nouvelle étape dans les relations diplomatiques entre la RDC et le Qatar, soulignant la volonté commune de deux nations de renforcer leur coopération sur plusieurs plans.

MD

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