L’Ong Journaliste en danger -JED- a reçu mardi 28 octobre 2025, le Prix de la liberté de la presse 2025, décerné par Reporters sans frontières -RSF- à Stockholm, en Suède.
Ce Prix a été remis à Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de JED, qui a dédié la distinction à tous les journalistes congolais travaillant dans des conditions difficiles.
Du haut de la tribune du Théâtre national de Suède, Tshivis a appelé les dirigeants du monde à s’impliquer dans la recherche d’une solution durable au conflit à l’Est de la République démocratique du Congo, qui a déjà fait de nombreuses victimes, parmi lesquelles des journalistes.
À en croire RSF, il est difficile de trouver un environnement plus dangereux et plus complexe pour les journalistes que la République démocratique du Congo, où les enlèvements, emprisonnements et meurtres de journalistes font partie du quotidien.
Au cœur de ce climat à haut risque, JED mène un combat contre la désinformation, développe des réseaux de renforcement des capacités des journalistes et documente les violations de la liberté de la presse.
L’organisation informe les autorités, sensibilise le public et œuvre pour mettre fin à l’impunité : son action a permis la libération de journalistes emprisonnés, l’arrestation d’auteurs d’agressions et la reconnaissance des crimes commis contre les professionnels des médias.
Depuis janvier 2024, RSF a recensé une cinquantaine d’attaques contre des rédactions et journalistes dans le Nord-Kivu : menaces, agressions physiques, enlèvements et pillages de médias.
Quarante journalistes ont bénéficié d’un soutien direct de 47 000 euros pour leur réinstallation d’urgence et leur mise en sécurité.
Trente-deux d’entre eux ont été relocalisés dans d’autres régions de la RDC, et huit ont trouvé refuge dans des pays voisins.
La majorité travaillaient pour des radios communautaires, particulièrement ciblées : 26 radios ont été pillées ou contraintes de fermer entre janvier 2024 et janvier 2025, dont une dizaine directement attaquées par des membres du M23, selon RSF.
Créé en 2003, le Prix suédois de la liberté de la presse distingue chaque année des journalistes courageux et indépendants ou des organisations œuvrant pour la liberté d’expression.
Le prix 2024 avait été attribué à Rasmus Canbäck, journaliste du média Blankspot, pour ses enquêtes sur le Caucase du Sud et sa couverture de la « diplomatie du caviar » azerbaïdjanaise. La cérémonie de remise du Prix de la liberté de la presse 2025 s’est tenue ce 28 octobre à 9h30, au Dramatenbaren, à Stockholm.
LeRegard/CC









