Le Pape François a évoque la RDC dans son message lors de sa bénédiction Urbi et Orbi de Pâques 2025 devant une foule des croyant évaluée à ,50.000 personnes. "Du tombeau vide de Jérusalem nous parvient l’annonce sans précédent : Jésus, le Crucifié, « n’est pas ici, il est ressuscité » (Lc 24, 6). Il n’est pas dans le tombeau, il est vivant !", a-t-il dit. Et de poursuivre: "Que le Christ Ressuscité, notre espérance, accorde la paix et le réconfort aux populations africaines victimes de violences et de conflits, en particulier en République Démocratique du Congo."

Le Pape Argentin est apparu à la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre ornée du blason pontifical. peu après 12h00, souhaitant de vive voix de bonnes Pâques à tous et déléguant la lecture de son message Urbi et Orbi. Le Pape est apparu au balcon devant les Gardes suisses, les fanfares et les dizaines de milliers de fidèles réunis place Saint-Pierre pour célébrer la Résurrection.

Sous les applaudissements et les vivats, le Souverain pontife argentin convalescent est arrivé en fauteuil roulant au balcon de la basilique, saluant la foule de pèlerins d’une main. Les honneurs militaires ont alterné brièvement les hymnes de l’État de la Cité du Vatican et de l’Italie. Aux côtés de François se tenaient les cardinaux Dominique Mamberti, protodiacre, et Fernando Vérgez Alzaga, président émérite du Gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican. «Chers frères et sœurs, bonnes Pâques. Le maitre des cérémonies va lire le message», a déclaré le PapeFrançois y souhaite la lumière de la paix pour la Terre Sainte et pour le monde entier, égrainant différents théâtres de guerre où la volonté de mort hélas prévaut. Le Saint Père, affaibli par la maladie, a fait lire son message pascal plein d'espoir par Mgr Diego Ravelli, maître des célébrations liturgiques pontificales.

Ce fut donc une rencontre physique avec le peuple de Dieu qui n'avait pu se faire depuis plus de deux mois en raison de son hospitalisation et du repos imposé qui s'en est suivi.

Delphine Allaire/CC

 



Une injonction à des poursuites judiciaires contre l’ancien président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila et ses « complices » du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), pour « haute trahison », a été donnée au parquet militaire par le ministre d’Etat en charge de la justice, selon un communiqué parvenu samedi à l’ACP.

Le ministre de la Justice Constant Mutamba a « donné injonction à l’auditeur général des Forces armées de la RDC ainsi qu’au procureur général près la Cour de cassation d’engager des poursuites judiciaires contre M. Joseph Kabila et ses complices pour participation directe à l’agression menée par le Rwanda à travers le mouvement terroriste AFC/M23 ». 

Le ministre de la justice a également ordonné « la saisie de l’ensemble de leurs biens mobiliers et immobiliers ainsi que des mesures de restriction de mouvement à l’encontre de tous les membres et responsables du PPRD/FCC impliqués dans cette affaire de  haute trahison envers la nation », selon ledit communiqué.

En RDC, un ancien président de la République élu, est sénateur à vie. L’ex-président Kabila n’a siégé qu’une seule fois à une plénière du Sénat. 

Le président Félix Tshisekedi l’avait accusé d’être le vrai chef du groupe terroriste M23 et de la coalition Alliance fleuve Congo dirigée par l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) , Corneille Nangaa. 

A ce jour, la coalition de l’armée rwandaise et le M23/AFC a pris le contrôle de plusieurs localités dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, notamment les villes-martyres de Goma et Bukavu. 

Plusieurs initiatives de paix sont prises par des partenaires dont l’Union africaine qui a désigné le président Faure Gnassigbe comme médiateur, succédant au président angolais João Lourenço.

L’ex-président et ses « complices » risquent la peine de mort en cas de condamnation.

ACP/CC



Le gouvernement congolais a annoncé samedi 19 avril 2025 la suspension sur toute l’étendue du territoire national des activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), formation politique de l’ancien président Joseph Kabila, qu’il accuse de « silence complice » face à « l’agression rwandaise » dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Dans un communiqué officiel signé par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Likoo, le ministère « dénonce et condamne » l’attitude jugée « ambiguë » de M. Kabila, sénateur à vie et autorité morale du PPRD, notamment pour n’avoir « jamais condamné l’occupation d’une partie du territoire national par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC », ni dans ses prises de parole, ni à l’occasion de son récent retour à Goma, une ville sous contrôle rebelle.

S’appuyant sur la loi n°04/002 du 15 mars 2004 sur les partis politiques, le ministère affirme que cette posture constitue une violation des obligations légales des formations politiques en matière de souveraineté et d’intégrité territoriale. Il indique par ailleurs avoir l’intention de saisir le parquet près la Cour constitutionnelle.

« Le Ministère de l’Intérieur (…) rappelle aux partis politiques leurs obligations de veiller à la consolidation de l’unité nationale, à la préservation de la souveraineté de l’État congolais, à la sécurité et à l’intégrité du territoire », conclut le communiqué.

actualite.cd/CC



Des informations recueillies par RFI -Radio France Internationale- révèlent que le M23-AFC, soutenu par le Rwanda, cherche à redéfinir les conditions de la présence de la mission des Nations-Unies en RDC dans les zones qu'il contrôle. Le mouvement envisage notamment de conclure un protocole d'accord avec la Monusco, un geste qui exacerbe les tensions entre les deux entités.

Pourtant, au mois de janvier, les casques bleus de la Monusco étaient intervenus pour empêcher la prise de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, par les combattants du M23. Mais depuis, la situation a évolué et la rébellion considère désormais la mission onusienne comme une force déjà battue.

Face à l’avancée des supplétifs de l’Armée rwandaise, la Monusco avait activé l’opération Springbok III, déployant une série de forces, dont un bataillon d'intervention rapide et des forces spéciales. Cependant, cette opération n’a pas suffi à repousser les terroristes, et les affrontements ont causé des pertes parmi les casques bleus, avec trois morts et 37 blessés.

 Serge Mavungu 



Lors de son intervention devant le Conseil de sécurité de l'ONU, mercredi 16 avril 2025, la ministre des Affaires étrangères de la RDC -République démocratique du Congo-, a mis en lumière l'impact persistant du génocide rwandais de 1994 sur la stabilité de la région des Grands Lacs.

Thérèse Kayikwamba Wagner a souligné que les tensions historiques et les séquelles du génocide continuent d'alimenter les conflits actuels dans l'est de la RDC. Selon elle, le Rwanda, en collaboration avec le groupe armé M23-AFC, viole régulièrement le cessez-le-feu et mène des actions militaires sur le sol congolais, exacerbant ainsi la crise humanitaire. Plus de 4.000 soldats rwandais seraient présents illégalement en RDC, contribuant à des déplacements massifs de populations et à des actes assimilables à une épuration ethnique.

La ministre Kayikwamba a également évoqué la complexité de la question des FDLR -Forces démocratiques de libération du Rwanda-, un groupe armé composé en partie d'anciens responsables du génocide. Elle a insisté sur le fait que la gestion de ce dossier relève de la responsabilité du Rwanda, tout en affirmant l'engagement de la RDC à neutraliser les FDLR dans le cadre du processus de paix de Luanda.

Cette intervention de Thérèse Kayikwamba Wagner met en évidence la nécessité d'une approche régionale concertée pour résoudre les conflits en cours et aborder les traumatismes historiques qui continuent d'affecter la région.

Prehoub Urprus



Le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, a foulé le sol de Lubumbashi, le matin de ce jeudi 17 avril 2025. Cette arrivée intervient en amont de celle du chef de l’État, Félix Tshisekedi, attendue dans le chef-lieu du Haut-Katanga.

Accueilli à l’aéroport international de Luano par les autorités politico-administratives locales, le VPM Jacquemain Shabani amorce ainsi les préparatifs sécuritaires et protocolaires liés à la visite présidentielle. Sa présence témoigne de l’importance accordée à la coordination entre les instances nationales et provinciales, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et politiques dans la région.

Cette mission s’inscrit également dans une dynamique de proximité du pouvoir central avec les entités décentralisées, en ligne avec les orientations du Gouvernement pour une gouvernance plus ancrée dans les réalités locales.

Prehoub Urprus

 


Tegra Matou, le fils de l’évangéliste et chanteur gospel congolais Matou Samuel, vient d’être officiellement diplômé en politique internationale de l’Université pédagogique Nationale. Cette réussite académique marque une nouvelle étape dans la vie du jeune homme, issu d’une famille engagée dans la musique et la foi chrétienne.

Une lignée familiale engagée dans la musique et la foi

Matou Samuel, né le 27 juillet 1964 à Kinshasa, est reconnu pour sa contribution significative à la musique chrétienne en République Démocratique du Congo depuis les années 1990. Artiste gospel prolifique, il a notamment sorti les albums « Liloba Ya Nzambe » (1995), « Kiese Mu Yesu » (1998) et « 100% Louange » (2024).

Malgré les épreuves personnelles qu’il a traversées, notamment le décès de plusieurs de ses épouses, Matou Samuel a poursuivi sa mission musicale et évangélique, continuant à se produire en concert dans le pays et à l’international.

Le parcours académique de Tegra Matou

C’est dans ce contexte familial marqué par l’engagement artistique et spirituel que Tegra Matou, l’un des enfants de Matou Samuel, a choisi de s’orienter vers des études en politique internationale. Venant d’être diplômé de l’Université pédagogique Nationale, le jeune homme s’apprête à entamer une nouvelle étape de sa vie professionnelle.

Cette réussite académique témoigne de l’importance accordée à l’éducation au sein de cette famille, qui souhaite sans doute transmettre à la nouvelle génération les valeurs de service, d’engagement et de leadership.

Une nouvelle génération engagée dans la transformation de la société

Au-delà de l’accomplissement personnel, le diplôme de Tegra Matou peut être vu comme un signe encourageant pour l’avenir de la République Démocratique du Congo. Cette nouvelle génération, issue de familles influentes dans les sphères artistiques et religieuses, semble déterminée à s’impliquer dans la transformation politique et sociale de leur pays.

Le parcours de Tegra Matou représente ainsi une source d’inspiration pour de nombreux jeunes Congolais, qui peuvent s'inspirer.

mbote/CC

 


Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et la rébellion du M23/AFC soutenue le Rwanda continuent de s'accuser mutuellement d'être à la base de la violation du cessez-le-feu en vue de faire avancer les processus de paix pour le retour de la paix et de la stabilité dans l'Est de la République Démocratique du Congo.

Accusées d'être à la base des attaques contre la ville de Goma en complicité avec la SAMIDRC et les Wazalendo, les Forces Armées de la République qualifient le communiqué de l'AFC/M23 d'infondé et dépourvu de toute logique et apportent des précisions qu'elles considèrent vérifiables.

"Au Nord, leurs premières positions se trouvent à plus de 300 Km de la ville de GOMA, dans le territoire de LUBERO au Grand-Nord du Nord-Kivu: A l'Ouest de GOMA, les FARDC sont en pleine défensive dans le territoire de WALIKALE; Au Sud de GOMA, les premières positions des FARDC sont à des centaines de kilomètres de la ville de BUKAVU, dans les territoires de MWENGA, UVIRA, FIZI et SHABUNDA", explique le communiqué signé dimanche 13 avril 2025 par le Général Major Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.

Pour l'armée loyaliste, la démarche de l'AFC/M23 a pour objectif de camoufler les tueries quotidiennes des civils dans la ville de Goma et réaffirme son attachement aux engagements souscrits par sa Haute hiérarchie pour le retour d'une paix définitive dans l'Est de la RDC.

"Le communiqué de l'AFC/M23 taillé de toutes pièces est, en réalité, un scénario sciemment monté, non seulement pour camoufler et justifier des tueries quotidiennes des civils dans la ville de GOMA, mais aussi pour manipuler l'opinion et également satisfaire leurs appétits criminels. C'est une manœuvre dilatoire concoctée pour tenter de faire capoter toutes les initiatives de paix en cours. Les Forces Armées de la République démocratique du Congo, tout en demeurant vigilantes et respectueuses des droits de la guerre, restent attachées aux engagements souscrits par la Haute Hiérarchie pour le retour d'une paix définitive dans l'Est de la République Démocratique du Congo et dans la Sous-Région", a affirmé le Général Major Sylvain Ekenge.

Les efforts diplomatiques sont en cours au niveau continental et international pour tenter de régler pacifiquement la crise sécuritaire et diplomatique entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda pour son soutien à la rébellion du M23. Après le désistement de João Lourenço, l'Union Africaine vient d'officialiser la nomination du Président Togolais Faure Essozimna Gnassingbé comme nouveau médiateur dans le conflit entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.

Le successeur de João Lourenço comme médiateur dans la crise sécuritaire opposant la RDC et le Rwanda pour son soutien à la rébellion du M23 devra collaborer également les facilitateurs du processus de paix fusionné (NDLR: Luanda et Nairobi).Selon le communiqué final du sommet conjoint virtuel des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de l'Afrique de l'Est ( EAC) et de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) tenu lundi 24 mars 2025 par visioconférence, la nouvelle équipe de facilitation se présente de la manière suivante: Uhuru Kenyatta (Kenya),Sahle-Work Zewde (Éthiopie), Catherine Samba-Panza (République centrafricaine), Olusegun Obasanjo (Nigeria) et Kgalema Motlanthe (Afrique du Sud).

Clément MUAMBA 

A Propos

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