Les mélomanes congolais et d’ailleurs ont remémoré, le 29 novembre dernier, Jean-Baptiste Kabasele Yampanya Wa ba Mulanga alias Pepe Kallé, artiste chanteur congolais, décédé le 29 novembre 1998. Vingt-quatre ans (24) sont passés mais ses souvenirs demeurent et ses chansons aussi, comme pour dire “l’artiste ne meurt jamais”.

Surnommé l'éléphant de la musique congolaise pour sa grande taille avoisinant les 2 mètres, et son poids autour de 150 Kilos, Pepe Kallé est parti des chorales d’églises jusqu’à créer son propre orchestre dénommé « Empire Bakuba », le groupe musical avec lequel il a connu un succès mondial. On peut compter parmi ses œuvres, des chansons telles qu’Article 15, Gérant, Moyibi ou encore Manono.

Pepe Kallé a pu travailler au cours de sa carrière, avec notamment Papa Wemba, Lutumba Simaro ou encore Mbilia Belle. Né le 30 novembre 1951 à Kinshasa, il a rendu l’âme dans la même ville, deux jours avant la célébration de son 47è anniversaire.

Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, lui avait rendu hommage, en 2020, lors de la commémoration de 22 ans de sa disparition. Le premier citoyen de la ville avait déposé une gerbe de fleurs sur sa tombe, au cimetière de la Gombe, louant le talent de cet artiste, qui a marqué non seulement la musique congolaise mais aussi celle africaine.

« Tous ceux que nous aimons réellement ne peuvent jamais disparaître définitivement. Pepe Kalle, c'est l'éléphant de la musique congolaise. C'est un grand musicien sans complexe au contour physique très impressionnant, qui a élevé notre musique au firmament. C'est un chanteur à la voix qui pouvait impressionner les mélomanes par ses belles mélodies, ses belles paroles », avait déclaré Gentiny Ngobila.

Emmanuel Kuzamba/CC

RDC: Tabu Ley, 9 ans déjà !



Cela fait exactement 9 ans jour pour jour que disparaissait Rochereau Tabu Ley. Chanteur et compositeur de renom, il est décédé le 30 novembre 2013 à l'hôpital Saint Luc de Bruxelles, à l'âge de 73 ans. Il reste le premier artiste africain à se produire à l'Olympia de Paris. C’était en décembre 1970. Un moment d’art et d’histoire qui ne sera jamais effacé.

Il était, après le décès de Wendo Kolosoy, en 2008, l'un des derniers survivants de la génération qui a donné une identité à la rumba congolaise, à la fin des années 1950. Né dans la ville à Bagata, dans l’actuelle province du Kwilu, au sud-ouest de la RDC, Pascal Tabu Ley chante d'abord à l'église et dans les chorales scolaires. Il commence à composer ses morceaux dans les années 50.

Sa carrière musicale décolle en 1956 après un duo avec le chanteur Grand Kallé, considéré comme le père de la musique congolaise moderne.

Celui qui sera désormais connu sous le nom de « Seigneur Rochereau » rejoint alors le grand African Jazz. Le grand public le découvre à travers les titres « Kelya », « Adios Tété » et « Bonbon sucré ». Avec sa formation African Fiesta Flash, il donne une série de concerts à l'Olympia en 1970.

« 8 ans exactement depuis que tu es parti. C'est le coeur plein de souvenirs que je célèbre l'homme, le père, l'artiste, la légende de l'Afrique, l’homme d'État, le leader et le précurseur que tu as été ! Je célèbre aujourd'hui l'infiniment grand Tabu Ley, la voix de la lumière intemporelle », avait écrit l'an dernier sur les réseaux sociaux, sa fille Yvette Tabu, qui est également ministre provinciale de la culture de la ville de Kinshasa.

A en croire certaines langues, Tabu Ley compterait plus de 3 000 chansons à son actif. On retiendra de lui sa longévité sur la scène et son influence sur les jeunes. Il est celui qui avait introduit la batterie dans la rumba.

Quelques heures avant l’inscription de la rumba congolaise dans la liste représentative des patrimoines culturels immatériels de l’humanité, le 14 décembre 2021, une conférence scientifique s’est tenue à l’hôtel de ville de Kinshasa sur Tabu Ley Rochereau, son parcours, son style, ses sources d’inspiration, son héritage. Les professeurs Yoka Lye et Grégoire Lefouoba sont intervenus. Pour certains artistes, il fait partie des rois de la rumba congolaise.

Tabu Ley avait également embrassé la carrière politique. Il a été député de la transition, vice-gouverneur et ministre provincial de la culture de la ville de Kinshasa. Il a laissé une progéniture que lui-même qualifiait de nombreuse comptant plus de 80 fils et filles dont certains sont connus dans le monde de la musique tels que Youssoupha, Pegguy Tabu ou encore Abel Tabu.

Emmanuel Kuzamba



Les rebelles pro-rwandais du M23 ont annoncé qu’ils acceptent d’observer un cessez-le-feu alors que l’ultimatum leur lancé par les chefs d’Etat de la sous-région devrait expirer à 18h du vendredi 25 novembre. Cependant, ceux-ci n’ont exprimé aucune volonté de se replier vers leurs anciennes positions tel que recommandé.

Dans un communiqué signé par Bertrand Bisimwa, président du mouvement, le groupe armé s’est dit prêt à dialoguer directement avec le régime de Kinshasa afin de résoudre le conflit sécuritaire en cours à l’Est du pays. Mais, le sait-on déjà, le gouvernement congolais est catégoriquement opposé à des pourparlers avec le M23 qu’il qualifie de terroriste.

Toujours aussi menaçants, les rebelles se proposent de rencontrer Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) pour le dialogue de paix et de sécurité en République démocratique du Congo, dialogue qui devra réunir le gouvernement congolais et les groupes armés dans les tout prochains jours.

« La Direction du Mouvement du 23 mars a pris note du communiqué final de Luanda et remercie les dirigeants régionaux pour leurs inlassables efforts à trouver une solution pacifique au conflit en cours. Le M23 accepte le cessez-le-feu tel que recommandé par les chefs d’État. Cependant, il demande au gouvernement de Kinshasa de le respecter à son tour, faute de quoi le M23 se réserve le droit de se défendre. Le M23 sollicite une rencontre avec le médiateur et facilitateur afin de discuter des points qui le concernent dans ledit communiqué en vue de rétablir une paix durable« , lit-on dans le document.

A noter qu’à l’issue du mini-sommet de Luanda le mercredi 23 novembre 2022, les chefs d’État ont demandé au M23 d’arrêter les hostilités et de quitter les régions sous son contrôle jusqu’à 18h du vendredi 25 novembre au plus tard. Les dirigeants sous-régionaux ont promis de recourir à la force pour l’y contraindre au cas où il n’obéirait pas.

Mais, dans plusieurs messages relayés par des responsables de ce mouvement, la rébellion a indiqué qu’elle maintiendrait ses positions actuelles en dépit de la sommation lui lancée. Toutefois, à la presse le vendredi à Goma, le général kenyan Jeff Nyagah, commandant de la force EAC, a promis que ses troupes lanceraient des offensives si le M23 s’entêtait.

7sur7.cd/CC

Le calendrier électoral est là !



Ça y est ! Le calendrier électoral a été publié ce samedi 26 novembre par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ceci expliquant cela, l’élection présidentielle est fixée au 20 décembre 2023.

Il en est de même des élections législatives nationales et provinciales ainsi que celles des conseillers communaux. Ce sera une journée fort chargée ! Comme si cela ne suffisait pas, il y aura le 27 mai 2024, élection des maires et maires adjoints, le 11 juillet 2024, élection des conseillers de secteur et de chefferie et le 17 septembre 2024, élection des chefs de secteur et des chefs de secteur adjoints.

Enfin, après plusieurs années d’atermoiement funeste et de tergiversations inconsidérées, les élections locales sont organisées.

Malin comme un scribe de l’Egypte des Pharaons, Denis Kadima avait trouvé un moyen de réduire les délais d’enrôlement des électeurs.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, la CENI compte enrôler, du 24 décembre 2022 au 17 mars 2023, près de 54 millions d’électeurs, y compris ceux résidant dans 5 pays étrangers, à savoir la France, les USA, l’Afrique du Sud, le Canada et la Belgique. Saperlipopette !

Environ 22.500 centres d’inscriptions ont été créés. L’enrôlement des électeurs se fera durant 30 jours dans chacune des 3 aires opérationnelles. Pour réaliser ce tour de magie, une application a été créée qui est compatible avec le téléphone ou la tablette. Une connexion internet n’est pas nécessaire. Il suffit de remplir le formulaire d’inscription dans l’application. Les données enregistrées resteront dans le téléphone sous format QR Code (Quick Response Code). A la fin du processus de ce préenregistrement, l’électeur devra présenter son téléphone et le QR Code généré au préposé de la CENI qualifié pour l’opération d’enrôlement. Et le tour est joué !

Tiens, cela concerne tous les smartphones 2G, aussi bien que 3G et 4G ? Dans le même souci de réduire les délais, le matériel électoral va être essentiellement acheminé par voie aérienne à un coût évidemment onéreux. 

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, aussitôt publié, le calendrier est décrié par certains partis politiques composés de la crème de la médiocrité congolaise. Stupeur et tremblements !

Nombreux sont ceux qui comptaient sur le non-respect des délais constitutionnels. Ils misaient sur des négociations politiques en vue de mettre sur pied un gouvernement de transition. Ils espéraient ainsi décrocher un strapontin ministériel et être conviés à la mangeoire nationale. Enfer et damnation !

Ils pouvaient glaner quelques sous pour financer la campagne électorale. D’autres ont été stoppés dans leur élan par la brigade financière de l’Inspection générale des Finances (IGF). Il leur faut du temps pour se refaire une santé financière. Tout est donc fait pour torpiller le calendrier. Enfer et damnation !

D’aucuns affirment qu’il sera impossible d’identifier 600.000 électeurs par jour. Il n’est pas raisonnable de prévoir un délai d’un mois seulement pour consolider le fichier électoral et éliminer les doublons. Il en est de même des six jours prévus pour l’audit externe du fichier.  Le calendrier est donc irréalisable.

Est-ce que ce calendrier sera malgré tout respecté ? That’s the question !

D’après mon ami qui sait tout, les retards dans les décaissements des fonds, l’insécurité et le vote de la loi sur la répartition des sièges qui a toujours divisé les parlementaires, restent des contraintes majeures. Des troubles peuvent aussi être créés par les partisans de Kabila qui croient mordicus que celui-ci peut se présenter à l’élection présidentielle malgré les dispositions constitutionnelles.

Un laudateur de l’ex Raïs affirmait sans vergogne que la constitution comme tout texte écrit par l’homme peut être modifié sauf la Bible.

Le grand mérite de la CENI est d’avoir publié le calendrier. Il peut être révisé pour des raisons purement techniques.

On dit chez nous que la langue qui fourche fait plus de mal que le pied qui trébuche.

Gaston Mutamba Lukusa



Les membres du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication, investis dernièrement par ordonnance présidentielle ensuite présentés à la nation via les plénières de l'Assemblée nationale et du Sénat, se sont réunis en Assemblée plénière de cette structure vendredi 25 novembre 2022 pour désigner par consensus la composition du Bureau de cet organe d'appui à la démocratie.

Au terme de ce consensus, le Bureau se compose de la manière suivante: 

1. Président: Bosembe Lokando Christian                                                                                                                                  2. Vice-président: Mboliko Mbolison Bruno                                                                                                                                3. Rapporteur: Kabamba Kasongo Oscar                                                                                                                                  4. Rapporteur Adjoint: Ndjibu Ngoyi Serge                                                                                                                                5. Questeur: Luyeye Kindomba Haddou

CC



L'ancien conseiller stratégique du président de la République, Vidiye Tshimanga, sera jugé le 5 décembre prochain.

Le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe a prononcé son jugement avant-dire droit jeudi 24 novembre, décidant ainsi d'instruire le fond de son dossier.

Le juge de paix a ainsi rejeté les exceptions soulevées par la défense et a reconnu sa compétence territoriale.

Ces exceptions se rapportaient à l'inconstitutionnalité, l'incompétence du tribunal, l'obscurité des libellés de la requête, la prématurité de l'action du ministère public ainsi que l'absence de plaignant.

L'ex-conseiller de Félix Tshisekedi est poursuivi notamment pour des infractions présumées de corruption passive, de trafic d'influence avec des investisseurs supposés dans le secteur minier.

radiookapi.net/CC



La participation de la RDC au sommet de la francophonie a été satisfaisante selon le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, qui a estimé que la voix de la RDC, qui subit une agression de la part du Rwanda sous-couvert du M23 a été entendue à ces assises.

Selon le premier Ministre, l’agression rwandaise de la RDC par l’entremise des M23 a été clairement condamnée dans les résolutions prises au cours de ces assises, qui se sont clôturées dimanche 20 novembre à Djerba (Tunisie).

« À côté de cette question sécuritaire, nous avons voulu que les résolutions soient prises et nous remercions ici la Francophonie parce que nous avons pu voir dans les résolutions qui ont été prises, cette condamnation des violences qui sont faites au Congo, ce soutien humanitaire qui doit être apporté, mais surtout au-delà de cette question, la condamnation de tout soutien aux groupes armés et forces négatives qui sévissent en RDC », a soutenu Sama Lukonde.

Pour lui, cette participation de la RDC aux assises du XVIIème sommet de la francophonie était l’occasion de réaffirmer la position diplomatique du pays impulsée par son président Félix Tshisekedi et rappeler la place de la RDC comme grand pays francophone du point de vue démographie.

« Nous espérons qu’avec toutes ces actions, il y aura une convergence pour que finalement nous puissions avoir la paix. Surtout d’abord, parce que nous nous approchons d’une année électorale », a renchéri le Premier ministre.

Sama Lukonde espère voir une solidarité de tout le monde particulièrement des pays membres de la francophonie afin d’avoir la résolution de cette question sécuritaire et un appui des processus de paix de Nairobi et de Luanda.

Le XVIIe sommet de la Francophonie s’est terminé  dimanche à Djerba en Tunisie avec commen objectif affiché de peser plus dans le règlement de crises, notamment en Afrique. 

Notons que lors de la conférence de presse, la rwandaise Louise Mushikiwabo, secrétaire général de l’organisation internationale de la francophonie (OIF), répondant à une question sur les tensions entre la RDC et le Rwanda, a déclaré que toutes zones de conflit ont été sujettes à discussions.

David Mukendi



Récemment élu à la tête de la magistrature suprême kényane, William Ruto, est attendu, ce dimanche, pour sa première visite officielle à Kinshasa, dans un contexte des tensions entre la RDC et le Rwanda sur fond de la guerre entre l’armée et les terroristes du M23, dans la région troublée de l’Est.

« Le président William Ruto quittera ce soir le pays pour une visite officielle d’une journée en République démocratique du Congo (RDC) », renseigne un communiqué publié par le porte-parole de la maison Blanche de Nairobi.

Aussitôt à Kinshasa, le président tiendra des entretiens bilatéraux avec son hôte, le président Félix Tshisekedi, sur des domaines d’intérêt mutuel, notamment le commerce et les investissements, l’intégration régionale et la situation sécuritaire dans l’est de la RDC.

Le Kenya joue un rôle crucial en tant que membre de la Communauté de l’Afrique de l’Est à l’appui du « processus de paix de Nairobi » qui implique des pourparlers entre le gouvernement de la RDC et les groupes armés dans la partie orientale du pays, pour rétablir la paix et la sécurité dans Est de la RDC.

Le Kenya a également envoyé ses troupes pour une mission de maintien de la paix dans la région, dans le cadre de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF).

Plus de trois cents soldats Kényans sont déjà déployés à Goma, dans l’Est de la RDC. Ces derniers ont une mission d’accompagner les FARDC dans une mission de pacifier cette région longtemps décimée par les forces négatives, alors que les offensives du M23 se rapprochent de la ville stratégique de Goma.

« Personne ne va prendre la ville de Goma à ce jour », a déclaré le commandant de la Force régionale de la communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC), le général-major Jeff Nyangah, dans un point de presse animé mercredi dernier.

Serge SINDANI

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