Contrairement aux habitudes, la réunion du CCE-Comité de Conjoncture Économique- s'est tenue à la Primature, jeudi 12 septembre 2024, sous la direction de la Première Ministre Judith Suminwa afin d'examiner la situation économique du pays.
L'observation de la consolidation du cadre macroéconomique et du renforcement des méthodes pour la lutte contre la corruption au pays ont constitué les points essentiels abordés au cours de cette séance de travail.
Le Gouvernement note la baisse de l'inflation et la consolidation du franc congolais, et affirme, en outre, continuer sa praxis pour favoriser les investissements au pays.
"Nous avons constaté que l’inflation continue à baisser pour la quatrième semaine consécutive mais il y a toujours aussi le franc congolais qui se consolide. À côté de ça, il y a la nouvelle sur la croissance qui s’affirme autour de 6%. Ce qui est une bonne nouvelle. Nous continuons les efforts essentiellement sur la discipline budgétaire mais aussi sur les grandes questions d’encadrement structurel, notamment la diversification et le plan quinquennal des infrastructures. L’objectif est de permettre au pays d’avoir un environnement encore plus susceptible de favoriser les investissements dont nous avons besoin pour notre développement", a déclaré Guylain Nyembo, Vice-Premier ministre, ministre du Plan et de la Coordination de l'aide au développement.
"La lutte contre la corruption fait partie de la stratégie de mobilisation des fonds dans notre Plan national stratégique de développement. Nous avons encore parlé de la grande question des fraudes dans nos frontières. Il s’agit d’un grand chapitre que nous allons attaquer. Nous allons continuer à repousser la fraude pour nous permettre de poursuivre sur notre lancée", a rapporté Guylain Nyembo.
"Sur le climat des affaires, il y a une nouvelle feuille de route en phase de finalisation. Ça viendra renforcer toutes les mesures qui vont permettre au pays de continuer sa marche vers le développement", a conclu Guylain Nyembo.
Il est à noter que depuis l'avènement du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à la tête du pays, la RDC s’est résolument engagée dans un vaste processus d’assainissement de son environnement des affaires, à travers la mise en œuvre des réformes touchant à tous les secteurs de la vie économique, avec comme objectifs de réduire, simplifier et rendre transparents les procédures, délais et coûts des opérations administratives.
Serge Mavungu
Le vice-Premier ministre et ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba a plaidé, mardi 10 septembre, pour le financement des Petites et moyennes entreprises (PME), évoluant en milieux ruraux du pays.
Il a mené ce plaidoyer à la 17ème Conférence annuelle des banquiers et des financiers qui se tient à Abuja (Nigeria), où il représente le chef de l’Etat :
« Notre économie est encore en cours de formalisation et l'accès aux services bancaires reste limité, notamment dans les zones rurales. Le secteur informel domine encore largement, ce qui rend difficile pour de nombreuses petites entreprises d'accéder aux financements nécessaires à leur croissance ».
Pour lui, la coopération entre Kinshasa et Abuja permettra de relever les défis de l’élargissement de l’accès aux services financiers et l’inclusion bancaire surtout en milieux ruraux.
« Le message du Chef de l’Etat que j’ai délivré est celui d’un appel à la collaboration et au partenariat entre le Nigéria et la RDC. Comme vous le savez, nous avons en RDC la présence de plus de cinq banques nigérianes. Ce pays frère a mis en place un système financier national solide avec des banques locales qui sont compétitives sur le plan international. La RDC a donc beaucoup à apprendre du Nigéria, notamment dans le domaine comme celui de l’inclusion financière parce que le taux d’accessibilité au service financier est trop faible en RDC», a fait remarquer Daniel Mukoko.
Le ministre de l’Economie s’est réjoui de constater que le Nigéria a déjà développé des produits, des instruments qui lui permettent de faire accéder les populations les plus reculées aux services financiers.
La 17ème édition de la Conférence annuelle des banquiers et des financiers est placée sous le thème: les stratégies de reprise et le développement en Afrique.
« Ce thème ne s’adresse pas seulement au Nigéria, mais à toutes les nations africaines, y compris la République Démocratique du Congo, alors que nous nous efforçons d’accélérer la croissance économique, de renforcer nos institutions et d’améliorer le bien-être de nos populations. Au cours de ces deux dernières décennies, de nombreux pays africains, dont le Nigéria et la RDC, ont connu une croissance économique significative, souvent soutenue par des ressources naturelles, des industries émergentes et la résilience de nos peuples », a noté Daniel Mukoko.
Pour lui, une Afrique plus connectée, prospère et compétitive sur le plan mondial, passe par la diversification de l’économie.
« Les réalités de l’économie mondiale nous rappellent que cette croissance doit être plus inclusive et durable. L’impact des chocs externes, tels que les fluctuations des prix des matières premières, les pandémies et les tensions géopolitiques, a démontré la nécessité pour les économies africaines de se diversifier, de créer de la valeur à l’intérieur de nos frontières et d’autonomiser nos marchés domestiques », a conseillé Daniel Mukoko.
Il est important, ajoute M. Mukoko, d’explorer les voies par lesquelles la collaboration entre les pays et les industries, notamment le secteur bancaire, pour favoriser une prospérité mutuelle.
« Notre pays est riche en ressources naturelles, y compris des minerais critiques pour les industries mondiales, mais le plein potentiel de notre économie reste à exploiter. C’est pourquoi nous nous concentrons sur une stratégie visant à diversifier notre économie, à industrialiser des secteurs clés et à créer les conditions nécessaires à une croissance soutenue et à la création d’emplois », a-t-il ajouté.
radiookapi.net/CC
Félix Tshisekedi tient à la mise en place d’un système de certification des réserves minières de la République démocratique du Congo.
C’est ce qu’indique le compte-rendu de la première réunion extraordinaire du conseil des ministres tenue le 9 septembre 2024 à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa.
Selon le chef de l’État, ce dispositif permettra d'assurer la transparence et la traçabilité de l'exploitation des ressources du pays, garantissant ainsi que chaque portion de carré minier attribuée est bien répertoriée et évaluée selon les standards internationaux.
« Il a indiqué que cette certification permettra également de protéger nos intérêts nationaux lors des négociations commerciales tout en renforçant la confiance des investisseurs, notamment dans la lutte contre l'exploitation illégale et la corruption », renseigne le compte-rendu du conseil des ministres.
En outre, le président de la République a souligné le caractère indispensable de renforcer la transparence dans l'attribution des carrés miniers.
« Le rôle du Cadastre Minier (CAMI) devrait être central dans ce processus. Une réforme de ses mécanismes de fonctionnement est à engager pour s'assurer que les critères d'attribution sont strictement respectés et que tout acte de contrevenance soit sévèrement réprimé », renchérit la même source.
A cet effet, le chef de l’État a instruit le ministre des Mines à entamer, sans délai, les travaux nécessaires à la mise en place de ce système de certification. Une note technique d’orientation assortie d’un calendrier précis devra être présentée au Conseil des ministres dans le mois.
Rappelant la responsabilité « historique » de gouvernants envers la population congolaise, Félix Tshisekedi a martelé que les ressources minières appartiennent à la nation et aux générations futures et leur gestion doit répondre aux principes d'équité, de redevabilité et de développement durable.
« C’est donc dans cette perspective qu’il faille obligatoirement promouvoir la certification des réserves minières jugées disponibles après recherche et envisager des réflexions qui tendraient à subordonner toute acquisition des carrés miniers exploitables à un appel d’offre préalable afin de garantir la transparence et la compétitivité objective dans le secteur minier, en s’assurant bien entendu de la promotion de la préférence nationale », a-t-il insisté.
Sous la supervision de la première ministre, Félix Tshisekedi a engagé le ministre des Mines ainsi que d’autres ministres sectoriels directement concernés à s’associer à des experts afin de produire cette réflexion, et les éléments de sa mise en œuvre en respectant les différents textes légaux.
Selon le compte-rendu du conseil des ministres, un rapport est attendu dans les 30 jours.
Jephté Kitsita
La Première ministre, Judith Suminwa, a rencontré, le mardi 10 septembre 2024, le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe. Leurs échanges ont tourné, entre autres, autour du projet de loi de finances pour l'exercice 2025 et de la reddition des comptes pour l’exercice 2024,voire le projet de loi rectificatif.
Au sortir de la salle d'audience, Judith Suminwa a indiqué à la presse que le dépôt dudit projet sera fait dans le délai.
« Lors de mon investiture, j’avais promis d’engager un dialogue constructif avec les différentes institutions. À l’approche de la rentrée parlementaire, il est crucial de discuter avec le président de l’Assemblée nationale des enjeux majeurs. Cette session, étant essentiellement budgétaire, nécessite une préparation minutieuse. Nous respecterons les principes de la LOFIP [Loi relative aux finances publiques] et nous déposerons le projet de loi de finances, ainsi que les deux autres projets », a-t-elle déclaré.
Ces échanges ont connu la participation de quelques membres du gouvernement, à l'instar du ministre des Finances, Doudou Fwamba, et de la vice-ministre du Budget, Elisée Bokumwana.
Signalons que la session ordinaire de septembre 2024, essentiellement budgétaire, s'ouvrira le 15 de ce mois.
Roberto Tshahe
Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a pris part, le mercredi 3 septembre à Beijing (Chine) à la cérémonie officielle d’ouverture du IXe Forum sur la coopération Chine-Afrique qui se tient du 04 au 06 septembre 2024. Il a participé, le même mercredi soir au traditionnel banquet d'ouverture du Forum offert par le Président Xi Jinping.
Une vingtaine de Chefs d’État et de gouvernement ont également participé à cet événement qui consacre le rapprochement entre la Chine et l’Afrique pour relever les défis du développement et créer une plateforme de maximisation d’opportunités de coopération multilatérale.
Ces assises constituent pour la RDC, principale destination des investissements chinois en Afrique en 2023, une occasion de renforcer son partenariat stratégique avec la Chine, indique La Présidence de la République.
Elles visent à élargir les terrains d’entente, renforcer l’amitié et promouvoir la coopération sino-africaine.
Le président chinois Xi Jinping a salué "l'exemple glorieux" des relations sino-africaines.
« Nous avons travaillé conjointement pour construire des routes, chemins de fer, écoles, hôpitaux, parcs industriels et zones économiques spéciales. Ces projets ont changé la vie et le destin de nombreuses personnes », a affirmé Xi Jinping, notant que la communauté d'avenir partagé Chine-Afrique se distingue par la coopération gagnant-gagnant.
Le FOCAC est une plateforme favorisant les relations entre l’Afrique et la Chine. Pour cette neuvième édition, le thème central est la promotion d’une modernisation construite sur une communauté d’avenir sino-africaine. Par ces assises, la Chine veut élargir les terrains d’entente, renforcer l’amitié et promouvoir la coopération avec le continent africain.
radiookapi.net/CC
Au Forum économique RDC-Chine, tenue du 2 au 3 septembre 2024 à Beijing en Chine, le Ministre des Mines de la République Démocratique du Congo, Kizito Pakabomba, a mis en avant les atouts considérables du secteur minier congolais, ainsi que les nombreuses opportunités à saisir par les investisseurs Chinois.
Dans son intervention le mardi 3 septembre, le ministre des Mines a détaillé, devant l’assistance, les mécanismes de facilitation et d’accompagnement mis en place par le gouvernement de la RDC pour encourager les partenariats mutuellement profitables.
Devant les opérateurs économiques chinois, Kizito Pakabomba a rappelé que le secteur minier est le moteur principal de la croissance économique et du développement de la RDC, contribuant directement au bien-être des populations. Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de maintenir un secteur attractif et compétitif, capable d’attirer des investissements étrangers, notamment chinois.
Lors d’un panel dédié, le Ministre a invité les investisseurs chinois à explorer les opportunités offertes dans divers domaines tels que le numérique, l’agriculture, les infrastructures et villes durables, les énergies, les industries manufacturières, ainsi que l'exploitation et la transformation locale des ressources naturelles.
« Les ressources minérales de la RDC sont pour la plupart sous-exploitées ou non exploitées. Cette réalité a conduit le Gouvernement, à travers le Ministère des Mines, à adopter une stratégie de développement fondée sur trois approches : la découverte de nouveaux gisements, l’ajout de valeur aux produits miniers marchands, et la promotion des investissements dans les infrastructures de base », a déclaré Kizito Pakabomba.
De son avis, ces approches ouvrent des perspectives prometteuses pour les investisseurs qui voient la RDC comme une destination favorable au développement des projets rentables et durables.
Bien plus, le patron des Mines en RDC a présenté plusieurs projets stratégiques identifiés et budgétisés par son Ministère, pour lesquels des investisseurs sont activement recherchés. Au nombre de ces projets, on trouve :
- L’implantation d’une entité sidérurgique dans la grande Province Orientale et au Kasaï ;
- La valorisation des ressources en phosphates au Kongo-Central.
- L’installation d’une entité pyrométallurgique pour le traitement des 3T.
- La valorisation des gîtes géothermiques ;
- L’exploitation des matériaux de construction courants et des minéraux industriels ;
- L’implantation d’une usine de traitement de l’hydroxyde de cobalt impur pour produire des précurseurs destinés au stockage d’énergie dans les batteries lithium-ion ;
- La création d’une usine de production de bioxyde de manganèse électrolytique pour la fabrication de piles ;
- L’exploitation du nickel-chrome de Nkonko et Lutshatsha dans la province du Kasaï-Central, où les ressources ont été estimées à 800 millions de tonnes de minerai de nickel à une teneur moyenne de 1,10 %, et 13 millions de tonnes de minerai de chrome à une teneur de 3,5 %.
Lancé le lundi 2 septembre 2024 à Pékin par le VPM Jean-Pierre Bemba, ce premier Forum Économique RDC-Chine marque une étape cruciale dans les relations bilatérales entre les deux pays. Réunissant plus de 300 participants chinois et congolais, cet événement témoigne de l’engagement de la RDC à renforcer ses liens avec la Chine pour un développement économique durable et inclusif.
Ce forum de deux jours a pour objectifs de mobiliser, promouvoir et nouer des partenariats gagnant-gagnant, faciliter l’accès au financement public chinois, accompagner les initiatives de coentreprise entre les deux nations ; et donner un meilleur aperçu du paysage économique de la RDC.
Amédée Mwarabu
Un climat tendu a été observé à la DGRK -Direction générale des Recettes de Kinshasa- en début de semaine, coïncidant malheureusement avec la rentrée scolaire 2024-2025. À la base de cette tension sociale, les agents, pour la plupart parents d'élèves, réclament le paiement de trois (3) mois d'arriérés de salaires, pour pouvoir bien préparer la rentrée scolaire de leurs enfants.
Aussitôt informée de ce climat délétère, la ministre provinciale des Finances et Economie de Kinshasa, Yvette Tembo Kulemfuka, s'est rendue, ce mardi 3 septembre 2024, au siège de la DGRK, pour s'enquérir de la situation auprès des concernés. Sur place, la ministre provinciale Yvette Tembo Kulemfuka a échangé avec, notamment, le Directeur général des Recettes de Kinshasa, Michée Musaka Mayelenkay. Ce dernier lui a fait part de toute la situation à la base de cette tension sociale, qui a failli dégénérer et paralyser toutes les activités au sein de cette principale régie financière de la ville-province de Kinshasa.
Après les échanges avec quelques délégués syndicaux rencontrés sur le lieu, la patronne kinoise des Finances et Economie a réussi, via ses interlocuteurs, à apaiser les esprits surchauffés des travailleurs, en leur promettant de s'impliquer personnellement, en sa qualité de ministre de tutelle, pour répondre à leurs attentes dans les tout prochains jours.
Pendant ce temps, alors que les engagements fermes ont déjà été pris pour soulager les agents de ce service d'assiettes de la capitale rd-congolaise, la ministre provinciale des Finances et Economie de Kinshasa, Yvette Tembo Kulemfuka a, en digne femme qui prône le dialogue comme seul instrument qui favorise la paix sociale, promis de poursuivre les échanges avec le comité de gestion de la DGRK et le banc syndical, sous sa médiation, pour permettre à la principale régie financière kinoise d'accroître la mobilisation des recettes. Les parties se sont donc convenues de se retrouver dans quarante huit heures.
Notez qu'après le passage de madame la ministre provinciale des Finances et Economie de Kinshasa, Yvette Tembo Kulemfuka, a-t-on appris de sources dignes de foi, la tempête a été apaisée, le calme revenu et les agents, eux, très motivés, ont repris le travail, rassurés de la prise en compte de leurs revendications par l'autorité de tutelle.
Bijou NDJODJI BATEKO
Lors d’une intervention à l’occasion du Forum économique RDC-Chine organisé dans le cadre de la 9ᵉ Edition du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC 2024), le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a présenté les multiples opportunités d’affaires qu’offre la capitale congolaise.
Relevant les immenses défis auxquels fait face la ville dans les secteurs des infrastructures, de l’agriculture, du numérique, du commerce, de l’industrie ou encore de l’énergie durable, le gouverneur Daniel Bumba a soutenu que tous les maux de Kinshasa, peuvent être considérés comme opportunités d’affaires pour les investisseurs.
« Kinshasa a plusieurs maux que nous estimons être des opportunités d’affaires pour nos investisseurs ici présents », a-t-il déclaré.
L’autorité urbaine a invité plus de 300 investisseurs présents à ce forum à faire de la capitale congolaise une destination prioritaire pour les investissements.
Les besoins dans la ville de Kinshasa sont urgents, en termes de mobilité, assainissement et sécurité.
« Kinshasa est ouverte aux affaires et continue de se positionner comme un hub de croissance en Afrique centrale », a confié le premier citoyen de la capitale congolaise.
Par ailleurs, l’autorité urbaine a réitéré sa détermination de ne ménager aucun effort pour assurer un bon climat des affaires, en vue de favoriser la croissance économique et le bien-être des Kinois.
actualite.cd/CC