La RDC- République Démocratique du Congo- a conclu deux accords avec le FMI -Fonds Monétaire International -, qui pourraient permettre à l'État congolais de mobiliser jusqu'à 2,8 milliards de dollars américains. 

La mission du FMI vient d’annoncer, pour la toute première fois dans l’histoire de la RDC, qu’une partie des allocations du programme FEC -Facilité élargie de crédit- à hauteur de 800 millions de dollars USD seront convertis en appui budgétaire, pour soutenir le programme d’investissement du Gouvernement.

L'annonce de cet accord au niveau des services pour un programme FEC inédit, et un programme RST, a été faite, ce mercredi 13 novembre 2024, par le Chef de Mission du Fonds Monétaire International, Calixte Ahokposi, au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, en présence du Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-botayi.

Cette bonne nouvelle est à interpréter comme une sanction positive de la rigueur dans la gestion des finances publiques imprimée par l'actuel argentier de la République, depuis son entrée en fonction.

À travers la conclusion de ces deux nouveaux programmes, le Gouvernement congolais va mobiliser jusqu’à 2,8 milliards de dollars américains, à raison de 1,7 milliard de dollars au titre de la FEC -Facilité élargie de crédit-, et 1,1 milliard de dollars américains au titre de RST -Facilité pour la résilience et la durabilité-.

C’est donc un exploit historique que vient de réaliser Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, qui a conduit ces lourdes négociations pendant 14 jours, avec de longues nuits de discussions.

L'argentier national, qui a donné les preuves et les garanties d'une gestion rigoureuse des fonds publics, a convaincu le FMI pour qu'il accepte, de manière exceptionnelle, à ce qu'une partie des allocations FEC soit convertie en appui budgétaire.

Gratis Makabi 

 


Une délégation du Fonds Monétaire International (FMI), conduite par Calixte Ahokpossi, conseiller au département Afrique et le chef de mission René Tapsoba, représentant résident du FMI en RDC, a été reçue le lundi 04 novembre 2024 par le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe. Objectif : solliciter l'appui de la chambre basse du Parlement pour la mise en œuvre de son nouveau programme avec le gouvernement congolais, après l'achèvement de son dernier programme.

Ce nouveau programme va faciliter l'élargissement de crédit du FMI et un autre pour soutenir la politique de la lutte contre le changement climatique.

L'appui sollicité à l'Assemblée nationale consiste à :

- Faire un suivi particulier de l'exécution des engagements du gouvernement ;

- Faire le suivi de l'exécution budgétaire conformément aux crédits alloués à chaque secteur;

- Veiller aux dépassements budgétaires et la chaîne de la dépense dans l'exécution du budget ;

- Et renforcer la transparence et la redevabilité dans les dépenses publiques.

De son côté, Vital Kamerhe, a salué la demande exprimée par le Fonds Monétaire International. Il a non seulement garanti l'accompagnement de la chambre basse du Parlement à travers sa mission de contrôle parlementaire et une collaboration permanente entre la commission ECOFIN et les experts du FMI basés à Kinshasa, mais aussi, a sollicité un renforcement des capacités des membres de l’Ecofin par le Fonds Monétaire International.

À cette demande, le chef de mission du FMI Calixte Ahokpossi, a annoncé que l'institution de Bretton Woods  va envoyer, selon le calendrier fixé par l'Assemblée Nationale, ses experts pour des séances de renforcement des capacités de la Commission ÉCOFIN.

Roberto Tshahe



Le Vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, a ouvert, lundi 04 novembre, l'atelier sur l'identification et privatisation des investissements en faveur des villes frappées par des inondations.

L'élaboration d'une stratégie de réduction des risques des catastrophes, tel est l'objectif poursuivi par cet atelier, qui, en définitive, aura la mission de mettre en place des mécanismes nationaux et locaux, visant la matérialisation de la gestion de risque de catastrophes qui du reste bénéficie du financement de la Banque Mondiale. Un financement à hauteur de 200 millions USD, sous la coordination du ministère de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières.

Quelques villes, entre autres, Kinshasa, Kalemie et Uvira, touchées par des inondations, ont été choisies, en vue de renforcer la préparation aux situations d'urgence et la capacité de réponse, pour améliorer les systèmes d'alerte précoce, pour, enfin, renforcer la résilience des infrastructures essentielles, dans l'objectif de réduire les chocs socio-économiques liés aux changements climatiques.

Animé par le souci d'assurer le bien-être des communautés congolaises, le VPM Shabani a, par l'occasion, exprimé encore une fois sa détermination à appliquer cette stratégie nationale, qui s'étend sur les six prochaines années, afin de réduire sensiblement les dégâts matériels et les pertes en vies humaines, conséquences des catastrophes à répétition dans plusieurs villes de la RDC -République démocratique du Congo-.

Des représentants des gouverneurs des provinces dans lesquelles se trouvent les trois villes précitées, ont pris part à cet atelier.

Patrick Kitoko 



Le cadre de concertation sur les ressources naturelles (CDC/RN Ituri) a lancé ce mercredi 30 octobre 2024 la campagne "Notre Terre Sans Pétrole" dans le but d'annuler l'appel d'offres de l'exploitation du pétrole dans les 27 blocs pétroliers en République démocratique du Congo, dont les blocs 1, 2 et 3 du Graben Albertine congolais situés dans la province de l'Ituri.

Dieudonné Kisonia, secrétaire permanent du CDC, précise que cette campagne vise principalement l'annulation de l'appel d'offres de l'exploitation du pétrole qui expose le pays à des risques économiques :

"Cet appel d’offres a déjà exposé le pays à des risques économiques en raison de nombreuses irrégularités commises dès le départ et tout au long du déroulement. Par exemple, 11 des 27 blocs mis aux enchères n'ont jamais été validés par le Conseil des Ministres, en violation de la loi sur les hydrocarbures, et 13 blocs se trouvent dans des aires protégées, ce qui contrevient à la législation environnementale. Ces manquements présentent un risque de poursuites judiciaires de la part de multinationales, qui pourraient réclamer des dommages et intérêts à l’État congolais. En 2018, ce dernier a déjà été condamné à verser plus de 600 millions de dollars à l'entreprise sud-africaine Dig Oil en raison d'irrégularités liées à des blocs pétroliers dans la région du Graben Albertine et de la Cuvette Centrale", précise-t-il.

Et d'ajouter :

"Cette déclaration a pour objectif de saluer l’annulation partielle de l’appel d’offres, tout en réaffirmant notre opposition à toute exploitation pétrolière et gazière en RDC. Une telle exploitation aurait des conséquences désastreuses sur la vie des Congolais, la sécurité alimentaire, la préservation de la biodiversité, les droits fonciers et les régimes de pêche ruraux, ainsi que sur la lutte contre le changement climatique. Elle irait également à l'encontre de lois nationales et des engagements pris par la RDC", a-t-il poursuivi.

Il conclut en précisant que cette campagne vise l'abandon définitif de tout projet futur visant à attribuer de nouveaux droits d’exploitation d’hydrocarbures et l’annulation des deux contrats de partage de production relatifs aux blocs gaziers déjà signés :

"Pour toutes ces raisons, notre campagne "Notre Terre Sans Pétrole" appelle à l'abandon définitif de tout projet futur visant à attribuer de nouveaux droits d’exploitation d’hydrocarbures et l’annulation des deux contrats de partage de production relatifs aux blocs gaziers déjà signés. Deux des trois blocs gaziers qui ont fait l’objet de l’appel d’offres en 2022 ont été attribués avec la signature de contrats de partage de production en violation de diverses dispositions de la loi sur les hydrocarbures."

Il sied de signaler que ce projet soulève de vives préoccupations en raison de ses impacts, tels que le déplacement de plus de 100 000 personnes et la menace directe sur de nombreux écosystèmes fragiles et transfrontaliers avec la RDC, en raison des effets du changement climatique, dont la RDC est déjà l'un des pays les plus durement touchés.

Freddy Upar, à Bunia



Les délégués des syndicats des enseignants du ministère de l'éducation nationale prendront part aux travaux de la Commission Économie et Finances lors de l'examen du projet de loi des finances de l'exercice 2025 à l'Assemblée nationale. L'annonce a été faite par Vital Kamerhe, président de la chambre basse du parlement,  lors de l'examen du projet de loi portant reddition des comptes de l'exercice 2023 et le projet de loi des finances rectificative pour l'exercice 2024.

"Je voudrais donc informer les enseignants qui nous suivent que leurs syndicats seront représentés à la Commission Ecofin pour qu'ils voient ce qu'on appelle la contrainte budgétaire. Ils ne sont pas les seuls secteurs de la vie nationale. Il y en a beaucoup, à l'époque, on avait fait venir l'Apukin et les magistrats", dit Vital Kamerhe.

Cette annonce faisait suite à sa rencontre avant la plénière avec la ministre d'État de l'Éducation nationale et nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu. 

"Les enseignants se plaignent sérieusement et il était question que vous et nous, soyons encerclés ici aujourd'hui. C'est très sérieux parce que les enseignants pensent que c'est à la ministre de l'Éducation nationale et nouvelle citoyenneté de changer leurs salaires", a indiqué Kamerhe.

La rentrée scolaire pour l’année 2024-2025 a été lancée depuis le 2 septembre dernier. Cependant, dans plusieurs provinces, à Kinshasa y compris, des mouvements de grève persistent malgré la récente signature des accords de Bibwa entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Les grévistes estiment que le montant ajouté aux salaires des enseignants à la suite de ces accords est insuffisant. Près d'un mois après, sur instruction de la première ministre Judith Suminwa, la ministre d'État chargée de l'éducation nationale Raïssa Malu avait trouvé un accord avec les syndicalistes réticents du dernier accord de Bibwa et ces derniers avaient appelé à la reprise des cours. Malgré ces appels, dans certains coins du pays, les cours n'ont toujours  pas repris.

Clément MUAMBA



Devant l'Assemblée nationale, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-botayi, a présenté un bilan détaillé de l'exécution du budget du pays pour l'année 2023. Si le budget affiche des résultats proches des objectifs fixés, la situation économique reste marquée par des défis significatifs, comme l'inflation élevée et la dépréciation de la monnaie locale.

Le budget 2023 a montré une exécution solide, avec des recettes atteignant 91,22 % des prévisions. La RDC a réalisé 29 607 milliards de francs congolais (soit environ 13,10 milliards de dollars). Côté dépenses, l'exécution a frôlé les 96,49 %, avec 31 316 milliards de francs congolais dépensés sur un budget prévisionnel de 32 456 milliards, soit 13,86 milliards de dollars. Ces chiffres témoignent d'un contrôle des dépenses, essentiel pour maintenir la confiance des bailleurs de fonds internationaux et des partenaires économiques.

Les comptes spéciaux ont quant à eux surperformé avec un taux de réalisation de 164,83 %. Ces comptes ont généré 2 672 milliards de francs congolais, soit 1,18 milliard de dollars, contre une prévision initiale de 1 615 milliards. 

En termes de croissance, la RDC a continué d'afficher un taux respectable de 8,6 % pour 2023, une dynamique stable par rapport aux 8,9 % enregistrés l'année précédente. Cependant, cette croissance se heurte à une inflation moyenne de 23,33 %, qui affecte directement le pouvoir d’achat de la population congolaise. Le taux d’inflation en fin de période, de 33,9 %, souligne les pressions persistantes sur les prix, en partie dues aux effets prolongés de la dépréciation du franc congolais. Cette monnaie a chuté à 2 259 francs congolais pour 1 dollar contre 2 008 francs l'année dernière, réduisant la valeur des revenus et des épargnes dans un contexte d'importations coûteuses.

Si les recettes fiscales internes ont atteint 87,04 % des prévisions (soit 19 832 milliards de francs, ou 8,78 milliards de dollars), certains domaines montrent des signes de faiblesse. Les recettes douanières, en légère surperformance à 101,33 %, suggèrent une croissance des importations ou une meilleure efficacité des contrôles. En revanche, les recettes non fiscales ont été moins performantes, atteignant seulement 77,67 % des objectifs, ce qui pourrait refléter des défis dans les secteurs non pétroliers ou des insuffisances dans le recouvrement de certaines redevances.

Les budgets annexes, avec une réalisation de 86,77 %, montrent une résilience qui se traduit par des dépenses de 470 milliards de francs (environ 208 millions de dollars). Ce taux de réalisation reflète aussi une capacité d’ajustement dans l’exécution des programmes annexes.

Pour les recettes spéciales, les comptes spéciaux ont généré des recettes atteignant 164,83 % des prévisions. Cela pourrait indiquer une intensification des efforts dans ce domaine, contrastant avec une baisse des performances observées ailleurs, notamment dans les recettes fiscales hors secteur pétrolier.

Les performances budgétaires de la RDC sont encourageantes, mais elles se heurtent aux réalités économiques. Le ralentissement mondial impacte l’économie congolaise, et l’inflation reste un problème majeur. Pour maintenir le cap, le gouvernement doit s’appuyer sur une gestion plus efficace des ressources et sur des réformes structurelles.

Les défis sont nombreux, mais le Ministre des Finances, en présentant ces chiffres, a mis en avant l’engagement du gouvernement envers la transparence et la bonne gouvernance. Alors que la RDC poursuit son programme de développement pour les 145 territoires, la résilience économique demeure au cœur de la stratégie gouvernementale, avec le soutien du Fonds Monétaire International et d'autres partenaires.

actualite.cd/CC



La fermeture de certaines stations services et de longues files d'attente à longueur des journées avant d'être servi à la pompe à Kinshasa étaient au centre d'une séance de travail ce jeudi 17 octobre 2024 entre le VPM, ministre de l'économie nationale Daniel Mukoko Samba et le Groupe Professionnel des Distributeurs des produits pétroliers (GPDPP) conduite par son président, Franck Beausaert, Directeur Général de la Société congolaise des industries de raffinage (SOCIR SA).

Cette séance de travail qui intervient près de deux semaines après l'entrée en vigueur de la mesure gouvernementale relative à la baisse du prix de carburant, était une occasion pour les pétroliers de rassurer le gouvernement qu'il n'existe pas de problème de pénurie des produits pétroliers. 

"Nous avons discuté des problèmes qui concernent notre secteur, le problème d'approvisionnement, le problème du prix mais aussi le problème de manque à gagner qui nous préoccupe profondément. Cette rencontre a permis de nous éclairer et de nous rassurer pour que nous puissions continuer à travailler main dans la main comme nous l'avons toujours fait en vue de l'approvisionnement régulier du pays et il n'y a pas de problème de pénurie comme d'aucuns ont voulu le dire", a rassuré Franck Beausaert, DG de SOCIR SA.

Et de poursuivre :

"C'est le principe de l'offre et de la demande. Lorsque nous avions une baisse des prix à la pompe, la demande a fortement augmenté et donc aujourd'hui les logisticiens sont en train de travailler de manière à ce que cette situation soit vite résorbée. Je pense qu'il n'y a plus de problèmes, il n'y a jamais eu de problèmes de pénurie, c'est juste un problème de réorganisation, c'est une conséquence positive à la suite de la baisse des prix".

De son côté, Baba Diallo, Directeur Général de TotalEnergies RDC et vice-président du GPDPP est revenu sur les raisons à la base de longues files d'attente mais aussi la fermeture de certaines stations services.

"Les queues que vous avez notées sur les stations services sont liées au fait qu'il y a eu un engouement suite à cette baisse des prix d'une part et d'autre part d'autres stations services ne vendaient pas. Donc il y a eu un report de consommation sur les stations services des membres du GPDPP également il y a eu une complexification au niveau de livraison de la SEP lorsqu'il y a eu beaucoup plus d'afflux, plus d'augmentation de volume, donc plus d'opérations au niveau de la SEP. À ce jour, je pense qu'il y a beaucoup moins de files si non il n'y en a plus", a indiqué le DG de TotalEnergies RDC.

Assurances du gouvernement au sujet de manque à gagner

Au cours de la même occasion, Daniel Mukoko Samba a rassuré les pétroliers de la volonté et la  détermination du gouvernement à régler la question relative au manque à gagner.

"Nous avons reçu des assurances du gouvernement que tout sera réglé dans les meilleurs délais. Donc nous sommes plutôt confiants, nous avons toujours travaillé main dans la main avec le gouvernement, nous pensons que ce n'est pas le moment que les uns ou les autres abandonnent les promesses tenues. Nous aurons des réunions de certification dans les prochains jours, ce n'est qu'à l'issue de ces réunions que nous connaîtrons les chiffres exacts de manque à gagner", a précisé Franck Beausaert.

Au sujet de la baisse du prix du carburant, les pétroliers estiment que le gouvernement ne doit pas être attentif seulement aux doléances du consommateur final.

"Nous pouvons que saluer une telle mesure parce qu'elle permet à ce que la population puisse réaménager son panier des ménages, donc ça nous réjouit mais aussi nous demandons que le gouvernement regarde non seulement le consommateur final mais qu'il regarde aussi les entreprises qui l'accompagnent dans cette mesure", a plaidé le DG de SOCIR SA et président du GPDPP.

Le prix du litre de carburant dans la zone Ouest passe de 3 340 à 2 990,49 francs congolais pour l’essence, soit une baisse de 13%. Il en est de même pour le gasoil qui passe de 3 435 à 2 979,73 franc congolais, une réduction de 13% également. Cette réduction du coût de carburants à la pompe fait suite aux arrêtés signés mercredi 2 octobre par le VPM, ministre de l'économie nationale, Daniel Mukoko Samba.

Cette baisse s'inscrit également dans la droite ligne des “mesures urgentes" prises par le gouvernement pour lutter contre la vie chère. Ce dossier, présenté lors de la huitième réunion du conseil des ministres par Mukoko Samba, contient une série de mesures quantitatives urgentes envisagées pour contrer la vie chère en RDC et, de ce fait, renforcer le pouvoir d'achat.

Clément MUAMBA



La République Démocratique du Congo (RDC) a été élue, mercredi 9 octobre 2024 à New York, membre du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies pour le mandat 2025-2027. Avec 172 voix sur 190, cette élection représente une avancée diplomatique majeure, couronnant les efforts continus du Président Félix Tshisekedi pour instaurer un véritable État de droit. « L’élection d’un pays dans une instance internationale est un baromètre clé de la confiance des partenaires mondiaux. Nous pouvons nous réjouir de ce soutien international à notre pays », a déclaré Tina Salama, porte-parole du Chef de l’État.

Cette victoire diplomatique reflète également un engagement sans relâche et une vision claire pour un avenir où les droits de chaque citoyen sont pleinement respectés et protégés. La RDC aborde ce nouveau défi avec détermination, affirmant sa position sur la scène internationale.

« C’est aussi un signe fort du retour de la RDC sur la scène internationale, soutenue massivement par la communauté internationale », a ajouté Tina Salama.

Depuis son accession au pouvoir en 2019, le Président Tshisekedi a initié des réformes structurelles importantes pour améliorer la situation des droits de l’Homme en RDC. Sous sa direction, des mesures concrètes ont été prises pour renforcer la démocratie, promouvoir la justice et garantir les libertés fondamentales pour tous les citoyens.

Réformes institutionnelles significatives

En juin 2023, la RDC a promulgué une loi sur la protection et la responsabilité des défenseurs des droits de l’Homme, conforme aux standards internationaux, offrant une protection renforcée aux femmes défenseures et une sécurité physique accrue pour les défenseurs des droits humains et leurs familles.

En plus de cette loi, des réformes ont été menées suite aux recommandations de l’Examen Périodique Universel (EPU). Parmi les avancées notables figure la promulgation d’une loi sur la parité, qui a permis l'intégration de la dimension genre dans plusieurs secteurs clés, garantissant une égalité accrue entre les hommes et les femmes, notamment dans les sphères politiques, économiques et sociales.

Des efforts particuliers ont été fournis pour promouvoir la participation politique des femmes. Cela s’est notamment concrétisé par leur meilleure représentativité sur les listes électorales. Une autre réalisation majeure est l’adoption de la loi n° 22/029 du 29 juin 2022, qui a modifié la législation électorale pour favoriser l’intégration des femmes dans la vie politique du pays.

« Ces mesures illustrent l’engagement continu de la RDC en faveur des droits humains et de l’égalité des genres. Bien que des défis subsistent, ce vote reflète la cohérence et l’efficacité des actions du Chef de l’État », a ajouté Tina Salama.

Le gouvernement a également entrepris des réformes importantes dans les secteurs judiciaire et sécuritaire, afin d’assurer une meilleure protection des droits humains. « Je salue les avancées réalisées par la RDC dans la lutte contre l’impunité. Le fait que 599 personnes aient été jugées l'année dernière pour des violations des droits humains constitue un pas encourageant », a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, lors de la 55e session du Conseil des droits de l’Homme.

Libération de la parole 

Depuis l’arrivée au pouvoir du Président Félix Tshisekedi, la libération de la parole s'est notablement renforcée en RDC. Les médias publics, autrefois fermés aux voix dissidentes, ouvrent désormais leurs antennes aux acteurs de l’opposition. Les activités politiques de ces derniers sont désormais relayées par la RTNC (Radiotélévision nationale congolaise), ce qui était impensable il y a quelques années.

Ces progrès s'inscrivent dans le cadre de la nouvelle loi sur la presse, entrée en vigueur le 4 avril 2023, conçue pour s’adapter aux nouvelles dynamiques démocratiques du pays. L’un des changements clés de cette loi concerne le régime des sanctions liées aux « atteintes par voie de presse ». Plutôt que de recourir systématiquement au Code pénal, cette loi met l'accent sur le droit de réponse ou de rectification, privilégiant ainsi la résolution des litiges par le dialogue plutôt que par des mesures punitives.

La RDC continue de fournir des efforts significatifs pour garantir une presse libre et indépendante. Ces efforts ont porté leurs fruits, comme en témoigne la légère progression du pays dans le classement mondial de la liberté de la presse en 2024, passant de la 124ème à la 123ème place sur 180. Ce résultat reflète un engagement continu vers l'amélioration des conditions pour les journalistes et les médias.

Respect des droits des journalistes et des citoyens

Le paysage médiatique congolais se caractérise par un pluralisme impressionnant. On dénombre près de 177 chaînes de télévision, environ 4000 stations de radio, plus de 500 titres de presse écrite, plus de 35 médias en ligne, et près de 7000 journalistes enregistrés. Ce dynamisme illustre la diversité des voix et la richesse de l'information dans le pays.

Depuis le début du mandat du Président Tshisekedi, aucun journaliste n'a été tué dans l’exercice de ses fonctions, et il n’y a eu ni coupures d’Internet ni fermetures arbitraires de médias. Ces faits contrastent avec les pratiques antérieures et témoignent d’un environnement plus ouvert et sécurisé pour les professionnels des médias.

Le respect des droits des citoyens a également progressé. Aucun décès n’a été enregistré sur les campus universitaires en raison d'interventions des forces de sécurité, et les violences dans les paroisses, autrefois fréquentes, sont désormais reléguées au passé.

Lorsque des bavures commises par les forces de sécurité se produisent, le Président Tshisekedi fait preuve d’une grande réactivité. Il condamne fermement ces abus et insiste sur le fait qu’ils ne resteront pas impunis. Des procès sont organisés, et les responsables sont tenus de rendre des comptes, reflétant ainsi l'engagement du gouvernement à instaurer la justice et la responsabilité dans le pays.

Efforts de promotion de la paix

Des efforts substantiels ont également été déployés pour stabiliser les régions en conflit, notamment au Tchad. Le Président Félix Tshisekedi a été distingué pour son rôle dans la transition qui a conduit à l'élection de Mahamat Idriss Deby, le 9 mai 2024. En reconnaissance de ces efforts, Tshisekedi a été nommé facilitateur pour la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).

Sur le plan national, la crise à l’Est de la RDC reste une priorité. Le pays a démontré sa volonté d’aboutir à une paix durable avec le Rwanda dans le cadre du processus de Luanda. Toutefois, l’obstruction du Rwanda, plongeant la région des Grands Lacs dans une instabilité continue, pose de sérieux défis, notamment pour les populations congolaises qui en subissent les conséquences depuis plus de trois décennies.

La RDC sur la scène internationale

L’élection de la RDC au Conseil des droits de l’Homme est une reconnaissance des progrès réalisés et et un encouragement à poursuivre sur cette voie. En tant que membre de cet organe, la RDC pourra jouer un rôle actif dans la promotion et la protection des droits humains à l’échelle mondiale tout en renforçant ses propres engagements nationaux.

La volonté de la RDC de jouer un rôle de premier plan dans les instances internationales reflète son désir de faire entendre sa voix, notamment face aux agressions récurrentes du Rwanda. Cette élection est un signal fort de la confiance des partenaires internationaux envers la RDC et leur soutien aux réformes en cours.

Pendant son mandat de trois ans à Genève, la RDC continuera de promouvoir l’État de droit, tel que souhaité par le Président Tshisekedi, et de défendre les droits humains dans leur globalité. Elle entend aussi faire entendre la nécessité de reconnaître et de réparer les graves crimes subis par le pays au cours des décennies de conflit.

La RDC est prête à utiliser cette tribune pour renforcer sa diplomatie, consolider ses acquis en matière de droits humains, et apporter une contribution significative au Conseil des droits de l’Homme.

actualite.cd/CC

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