Bonne nouvelle pour les ménages kinois : le prix du pain connaît une baisse sensible dans plusieurs boulangeries de la capitale. Selon un constat effectué lundi 29 septembre 2025, le pain "Kanga Journée" de la boulangerie Pain Victoire est passé de 500 à 400 FC, tandis que le pistolet de la boulangerie UPAK est désormais vendu à 300 FC au lieu de 400 FC.

Cette tendance réjouit aussi bien les consommateurs que les vendeuses.

"Nous sommes contents de la baisse du prix du pain, nos bénéfices aussi vont augmenter", a confié Mme Ruth, vendeuse à Pain Victoire.

Même satisfaction du côté des clients : "Le pain, c’est l’aliment de base. Nous remercions les autorités congolaises pour les efforts faits dans le secteur économique", a déclaré Mme Marie, cliente rencontrée sur place.

Outre la réduction des prix, des travailleurs des boulangeries concernées soulignent que le volume du pain a, lui aussi, augmenté une évolution qui devrait soulager davantage les consommateurs de la capitale.

 Prosper Buhuru 



Les ministres de la Fonction publique, du Budget et des Finances de la République démocratique du Congo ont été instruits de procéder au resserrement budgétaire, pour favoriser l’impact social de l’appréciation actuelle du franc congolais, d’après le compte-rendu du 60ème Conseil des ministres, consulté samedi par l’ACP.

« Sur le plan de la stabilité macroéconomique, il s’est observé un recul de l’inflation et une appréciation du franc congolais sur les marchés de change. Cet ajustement devrait produire un effet positif en termes de maintien du pouvoir d’achat des populations. Toutefois, cette tendance pourrait réduire les recettes fiscales et creuser le déficit budgétaire. C’est pourquoi la Commission Économie, finances et reconstruction du Gouvernement a été instruite d’approfondir les options de resserrement budgétaire (…). Pour la mise en œuvre des mesures mentionnées, les ministres en charge de la Fonction publique, du Budget et des Finances ont été instruits de l’application de ces dispositions et devraient en rende compte dans le cadre des travaux de la nouvelle politique salariale », a-t-on lu dans le document.

 D’après la Cheffe du Gouvernement, cité dans le document, « le comité de conjoncture économique a décidé de faire du contrôle rigoureux des effectifs un axe central des disciplines budgétaires à travers la fusion, et la poursuite sans interruption des opérations de contrôle menées par les ministères en charge respectivement de la Fonction publique et du budget ».

La Première ministre, Judith Suminwa, qui a présidé cette rencontre hebdomadaire sur instruction du Chef de l’Etat, a fait part au Conseil des conclusions de la dernière réunion de cette cellule gouvernementale, qui a noté des performances à capitaliser en faveur de la population.

« Primo sur le plan de la stabilité macroéconomique, il s’est observé un recul de l’inflation et une appréciation du franc congolais sur les marchés de change. Cet ajustement devrait produire un effet positif en termes de maintien du pouvoir d’achat des populations. Toutefois, cette tendance pourrait réduire les recettes fiscales et creuser le déficit budgétaire. C’est pourquoi la Commission économie, finance et reconstruction du gouvernement a été instruite d’approfondir les options de resserrement budgétaire.

Secundo, le comité a constaté et une pression croissante de la masse salariale qui dépasse désormais la moitié des recettes courantes avec comme conséquence la fragilisation de nos finances et la réduction de la capacité de l’État à investir dans les priorités de développement », a fait savoir la source.

D’après elle, l’objectif est d’identifier les doublons, les sureffectifs et les avantages indus afin de les corriger.

« Une telle démarche permettra non seulement de maîtriser durablement la masse salariale, mais aussi de dégager des économies significatives pour réorienter les ressources publiques afin de consolider les acquis sociaux et d’améliorer le bien-être de la population », a précisé la Judith Suminwa, Première ministre. 

ACP/UKB/CC



«  Siphonnage de 195 millions de dollars américains des victimes de la guerre de Kisangani. Un autre crime financier qui attend réparation », indique un rapport du Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL Asbl) rendu public mercredi 24 septembre. Des allégations erronées, rétorque le Coordonnateur du Fonds spécial de réparation et d'indemnisation des victimes des activités illicites de l'Ouganda en République démocratique du Congo ou de leurs ayants-droits (FRIVAO).

Le rapport a été publié à l'issue d'une enquête menée sur la gestion de ce montant par le FRIVAO, encaissé de janvier 2022 à décembre 2024. Selon le CREFDL, sur un total de 105 millions de dollars qui devraient financer les indemnisations des victimes de la guerre de Kisangani, FRIVAO n'a versé, jusqu'au 8 octobre 2024, des indemnités aux personnes victimes qu'à hauteur de 2 millions de dollars américains. 

Aucune Loi de finances de l'année et de reddition des comptes ne retrace l'encaissement de ce montant dans le compte de l'Etat, et FRIVAO en tant qu'organisme public n'apparaît pas dans les documents budgétaires votés par le Parlement et promulgués par le Président de la République, note l'ASBL. 

radiookapi.net/CC



Les recettes publiques de la République démocratique du Congo (RDC) ont atteint 18.159,2 milliards de francs congolais (CDF) au 12 septembre 2025, dépassant les prévisions établies à 17.494,3 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 103,8 %, selon la note de conjoncture de la Banque centrale du Congo (BCC) consultée mardi par l’ACP.

« Au 12 septembre 2025, en excluant les recettes exceptionnelles, le taux de réalisation a été de 103,8 %. En effet, sur un montant prévisionnel de 17.494,3 milliards de CDF, les régies financières ont mobilisé 18.159,2 milliards », indique le document.

Ce niveau de mobilisation traduit la performance accrue des régies financières, notamment la Direction générale des impôts (DGI), la Direction générale des douanes et accises (DGDA) et la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation (DGRAD), qui poursuivent leurs efforts pour améliorer la collecte et sécuriser les recettes de l’État.

CC



Réuni ce mardi 23 septembre 2025 à Kinshasa, le Comité de Conjoncture Économique (CCE), présidé par la Première ministre Judith Suminwa, a confirmé une amélioration de la situation monétaire en République Démocratique du Congo (RDC). Le franc congolais (FC) s'est raffermi face au dollar américain.

Selon Daniel Mukoko Samba, le vice-premier ministre chargé de l'Économie nationale, cette appréciation de la monnaie est le résultat d'une stratégie en deux volets :

- La Banque Centrale du Congo (BCC) a ajusté les réserves obligatoires, ce qui a directement impacté la liquidité et la circulation de la monnaie ;

- Le Gouvernement a mis en œuvre un resserrement budgétaire rigoureux, en gérant plus efficacement les recettes fiscales.

"Cette coordination a permis au franc congolais de se raffermir", a-t-il précisé. 

Il a souligné que l'objectif est de maintenir cette dynamique pour atteindre un taux de change stable, favorable à l'activité économique.

La réunion a également abordé l'inquiétude des opérateurs économiques face aux saisies judiciaires sur les comptes des entreprises. Daniel Mukoko Samba a souligné que ce phénomène, qu'il qualifie d'éviction financière, pousse les entreprises à éviter de déposer leurs fonds dans les banques, par crainte des saisies.

"Les fonds qui devraient être déposés dans les banques sont mis de côté par crainte de saisies. Dans les prochaines semaines, des mesures seront annoncées pour rassurer les opérateurs économiques et restaurer la confiance dans le système bancaire", a-t-il affirmé. 

Il a ajouté que ces actions visent à renforcer la liquidité bancaire et à encourager l’investissement dans les secteurs clés de l’économie.

Le dernier point discuté a été la masse salariale, qui reste très élevée par rapport aux recettes fiscales. Bien que le pays s'approche d'un taux d'inflation de 7,8 % pour l'année, le Gouvernement est préoccupé par la soutenabilité de son budget.

"Si la masse salariale continue de croître sans contrôle, l’essentiel des recettes publiques sera absorbé par le paiement des salaires, au détriment des investissements en infrastructures et du développement. Des actions courageuses sont nécessaires pour garantir un équilibre entre dépenses courantes et investissements structurants", a averti le vice-premier ministre de l'Économie.

Depuis quelques jours, le taux de change dans les rues de Kinshasa se situe entre 2 700 et 2 750 francs congolais pour 1 dollar américain. Ce taux représente une baisse par rapport à la situation antérieure, où il atteignait 2 800 FC.

Merveil Molo



À la grande barrière de Goma, entre la RDC et le Rwanda, un bâtiment de la DGM -Direction Générale de la Migration- abrite désormais un flux incessant de clients. C’est là que la Bank of Kigali a installé un guichet bancaire, sous l’impulsion des rebelles du M23-AFC et avec l’appui de Kigali.

Il y a encore quelques mois, la CADECO -Coopérative d’épargne et de crédit du Congo- faisait office d’expérience pilote pour soutenir le commerce transfrontalier. Mais faute d’assise et de suivi, l’initiative s’est rapidement essoufflée. Le terrain resté vacant est aujourd’hui occupé par la Bank of Kigali, qui s’est imposée comme l’unique alternative financière dans les zones contrôlées par le M23-AFC.

Chaque jour, les recettes issues des services administratifs et commerciaux des zones sous occupation convergent vers ce point unique. Les files s’allongent, parfois du matin au soir.

Un habitant de Goma témoigne à nos confrères de libregrandlac.com : "Je suis arrivé à 9h30, mais je n’ai été servi qu’à 14h45. Les services de l’État comme les particuliers viennent y déposer leurs fonds. Même les francs congolais sont acceptés, mais à la fin de la journée, tout est transféré à Kigali."

La particularité de ce guichet tient à sa commission. Toutes les transactions s’effectuent en dollars américains, et un prélèvement automatique de 5 % s’applique sur chaque retrait. Pourtant, malgré ce coût supplémentaire, l’affluence ne faiblit pas. Dépôts et retraits se comptent par centaines, reflet d’une dépendance croissante des habitants et institutions à cette nouvelle structure.

Derrière cette dynamique bancaire se lit une stratégie plus large : canaliser les flux financiers de l’Est congolais vers Kigali. Cette centralisation, dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire, nourrit de vives inquiétudes sur l’érosion de la souveraineté économique congolaise.

opinion-info/CC



La première ministre, Judith Suminwa, a déposé ce lundi 15 septembre 2025, au bureau de l'Assemblée nationale, le projet de budget 2026.

Réceptionné par le speaker de la chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe, ce projet de budget exercice 2026 est estimé à 20,3 milliards de dollars américains.


‎« Donc, c’est le projet de loi des finances pour 2026. Et donc, nous sommes dans un budget global de 59 milliards FC, donc l’équivalent de 20,3 milliards de dollars, avec un accroissement de 16% », a fait savoir Judith Suminwa.

‎‎A l'en croire, le gouvernement, à travers ce budget, va mettre l'accent particulier sur les questions sécuritaires, sociales et agricoles.



‎« Donc, on a évidemment mis un accent sur les questions sécuritaires, mais aussi sur toutes les questions qui concernent l’agriculture, les infrastructures, l’énergie, l’éducation, la fonction publique. L’agriculture, vous verrez, quand on regarde à première vue, on a l’impression qu’on a baissé, mais il y a une répartition aussi au niveau des crédits d’investissement des provinces pour l’agriculture, ainsi qu’au niveau du PDL, 145T », poursuit-elle 

‎La Première ministre s'est fait accompagner par le vice-premier ministre du Budget Adolphe Muzito et du ministre des Finances Doudou Fwamba.

Roberto Tshahe Da Cruz



Samedi, 13 septembre 2025-À trois jours de l’ouverture de la session budgétaire de septembre, le gouvernement congolais vient de franchir une étape majeure. Ce vendredi, le vice-Premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, assisté de son vice-ministre Elysé Bokumwana, a présenté et obtenu l’adoption en Conseil des ministres de l’avant-projet de loi de finances pour l’exercice 2026.

Ce texte évalue le budget national à 20,3 milliards USD, en équilibre entre recettes et dépenses, soit une hausse de 14,8 % par rapport à la loi de finances rectificative 2025.

Adolphe Muzito a souligné que l’objectif central de ce budget est de doubler les recettes courantes d’ici 2028, passant de 8,5 milliards USD en 2023 – à la clôture du premier quinquennat du président Félix Tshisekedi – à 17 milliards USD à la fin du second mandat.

Pour y parvenir, le gouvernement mise sur une mobilisation accrue des ressources, une réforme structurelle des finances publiques et une pression fiscale de 12,6 %, dans un cadre d’accompagnement avec le FMI.

Les prévisions macroéconomiques pour 2026

– Croissance économique : 5,3 %

– Inflation moyenne : 7,1 %

– Taux de change moyen : 2 900,3 FC/USD

– PIB nominal : 92,7 milliards USD

Les priorités de dépenses

L’avant-projet de budget prévoit : 4,4 milliards USD pour les rémunérations, 6,6 milliards USD pour les investissements publics.

Les axes prioritaires identifiés sont le financement de la riposte à la guerre, le développement des infrastructures et l’amélioration des salaires des agents publics, grâce notamment à des économies issues de la mise à la retraite progressive et du contrôle des effectifs dans l’administration, l’armée, la police et les entreprises publiques.

Un plaidoyer au Parlement

Muzito entend défendre au Parlement une projection rehaussée des recettes courantes, de 11,7 à 12 milliards USD, afin de libérer au moins 300 millions USD supplémentaires pour renforcer les politiques sectorielles.

Il a, à ce titre, sollicité l’appui du gouvernement lors des prochains débats à la Commission Économique et Financière (ECOFIN).

ITK

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Ali Kalonga

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