Le Sénégal a surclassé la RD Congo (4-0) ce dimanche au Stade El Bachir de Mohammédia au Maroc dans le deuxième match de cette CAN féminine 2025.
Quart de finaliste de la précédente édition, le Sénégal n'a eu besoin que de 5 minutes pour justifier son statut de favori du match face à une RDC qui renouait avec un tournoi qu'elle n'avait plus fréquenté depuis douze ans. Le temps pour l'attaquante de l'Olympique de Marseille, Mama Diop, d'ouvrir le score (1-0, 5e).
Privées de Merveille Kanjinga (PSG), qui fait partie des 5 stars à suivre du tournoi et qui était suspendue pour accumulation de cartons, et de Ruth Kipoyi, absente pour cause de maladie, les Léopards Dames ont connu une entame de match catastrophique. Après avoir frôlé le 2-0 sur un tir qui a flirté avec l'équerre, l'attaquante de Bourges 18 en France, Nguénar Ndiaye, a logiquement enfoncé le clou en marquant dans le but vide après avoir éliminé la gardienne adverse, sortie à sa rencontre (2-0, 13e).
Mama Diop et Nguénar étrillent les Léopards Dames
En deux temps, en reprenant victorieusement un ballon repoussé par Ngoy, Mama Diop s'est ensuite offert un doublé à la 23e minute. Elle a été imitée par Nguénar, qui y est aussi allée de son doublé avant la pause (4-0, 39e).
En démonstration, les protégées de Mame Moussa Cissé n'ont laissé aucune chance à leur adversaire, même si elles ne se sont pas épargnées quelques frayeurs sur des pertes de balle mal exploitées par la RDC. A l'heure de jeu, il a cependant fallu le poteau suivi d'un sauvetage in extremis de Babou pour préserver le clean sheet sénégalais.
Logiquement moins flamboyantes en seconde période, les Sénégalaises auraient aussi pu corser l'addition, mais Ngoy a claqué la tentative de Safiétou Sagna sur le poteau.
Fortes de ce net succès, les Lionnes virent en tête du groupe A devant les deux favoris, le Maroc et la Zambie, qui se sont neutralisés la veille lors du match d'ouverture (2-2) grâce à une égalisation tardive de Ghizlane Chebbak qui a sauvé le pays-hôte. En confiance, les Sénégalaises tenteront de surprendre la Zambie mercredi, tandis que la RDC jouera déjà sa survie face au Maroc.
Lantheaume Romain
Au lendemain d'un match d'ouverture spectaculaire entre le pays-hôte marocain et la Zambie (2-2), la CAN féminine 2025 entre dans le vif du sujet ce dimanche avec 3 rencontres au programme.
Sénégal-RDC
De retour à la CAN féminine pour la première fois depuis 2012, la RD Congo se frotte à un Sénégal sur la pente ascendante et qui avait réalisé un parcours historique jusqu'en quarts de finale de la dernière édition.
Les deux sélections n'abordent pas du tout cette rencontre avec la même dynamique : les Lionnes restent sur un carton contre l'Algérie en amical (3-0), tandis que les Léopards Dames ont perdu contre ces mêmes Fennecs (0-1). Pour couronner le tout, les Congolaises ont séché l'entraînement de samedi en dénonçant des promesses de primes non tenues et menaceraient de boycotter le match.
Nigeria-Tunisie
Equipe la plus titrée dans l'histoire de la CAN féminine (9 couronnes), le Nigeria est en reconquête après avoir été détrôné lors de la précédente édition. Les Super Falcons se présenteront évidemment en favorites contre les Tunisiennes mais elles n'oublieront pas que les Aigles de Carthage Dames ont réalisé leur meilleure performance lors de la dernière édition en atteignant les quarts de finale. En 2008, elles avaient aussi tenu tête au Nigeria en phase de groupes (0-0).
Algérie-Botswana
De retour après avoir manqué la précédente édition, l'Algérie affronte une équipe du Botswana qui avait justement créé la sensation en 2022 en s'invitant en quarts de finale (élimination 2-1 contre le Maroc).
Avec seulement trois survivantes de l'édition 2018 (Morgane Belkhiter, Imane Chebel, et Inès Boutaleb), la bande à Farid Benstiti a bouclé une préparation mitigée, avec une victoire contre la RDC (1-0) suivie d'une déroute face au Sénégal (0-3).
CAN féminine 2025 : où voir les match aujourd’hui ?
Horaires GMT+1
- 15h, Sénégal-RDC (groupe A), à Mohammédia (RTS, RTNC, Canal+ Afrique, Arraydia)
- 17h, Nigeria-Tunisie (groupe B), au Stade Larbi Zaouli, à Casablanca (beIn Sports, SuperSport, Arryadia)
- 20h, Algérie-Botswana (groupe B), au Stade Père Jégo, à Casablanca (beIn Sports, Arryadia)
Lantheaume Romain
Premier match et déjà premiers points perdus par le Maroc. À l'occasion du match d’ouverture de “sa” CAN féminine 2025 face à sa bête noire la Zambie, le pays organisateur a arraché le partage du nul (2-2), samedi soir au Stade Olympique de Rabat. Douchées dès la 1ere minute de jeu, les Lionnes de l’Atlas ont égalisé à deux reprises. La seconde fois à quelques minutes du terme grâce à une inspiration de sa capitaine Ghizlane Chebbak.
Le Maroc se faisait doucher d’entrée. Sur la première offensive zambienne, Barbra Banda fixait la défense des Lionnes de l’Atlas et ouvrait le score sur la première frappe du match dès la 1ere minute de jeu. Et ce, bien aidée par une boulette de Khadija Er-Rmichi (0-1).
Le Maroc répliquait par l’intermédiaire de sa capitaine Ghizlane Chebbak à la 5e. Héritant d’un bon ballon en retrait depuis la droite, la milieu de terrain voyait son tir en pivot repoussé par l’arrière-garde zambienne.
Le Maroc égalise…
Les Lionnes de l’Atlas ne tardaient pas à égaliser. À la faveur d’un penalty provoqué par l’expérimentée Najat Badri (37 ans), et confirmé après visionnage de la VAR, Ibtissam Jraidi prenait parfaitement la gardienne adverse à contre-pied (1-1, 12e).
…puis repasse derrière au tableau d’affichage
Dans la foulée, les hôtesses privaient les Copper Queens du cuir, sans mettre ces dernières en danger pour autant. Plus incisives, les Zambiennes reprenaient l’avantage au tableau d’affichage. Sur une passe en profondeur à gauche, Racheal Kundananji ajustait Er-Rmichi dans l’angle fermé pour le 1-2. Le tout, sous les yeux de l’ex-sélectionneur Reynald Pedros, présent en tribunes (27e).
Dans l’entrejeu, les Marocaines subissaient la puissance physique zambienne. À la 39e par exemple, Banda perçait un peu trop facilement l’arrière-garde des vice-championnes d'Afrique en titre avant d’être repoussée dans les 16,50m.
Dans ce contexte, il en résultait deux vents de panique juste avant la mi-temps. Coupable d’une nouvelle boulette sur une frappe à bout portant, Er-Rmichi se rachetait in extremis en sortant promptement dans les pieds d’une adversaire (45e+2). Trois minutes plus tard, c’était la latérale droite Hanane Aït El Haj qui sauvait un but sur la ligne (45e+5).
Avec l’art et la manière, Ghizlane Chebbak sauve le Maroc de la défaite
La seconde période démarrait sur les mêmes bases de la fin du premier acte. Dans les cordes, les Lionnes de l’Atlas annihilaient de justesse une action de but lorsque Nouhaila Benzina enlevait un ballon tout fait à son adversaire à la 77e.
À l’approche du temps réglementaire, le Maroc jouait son va-tout. À gauche, Fatima Tagnaout manquait la balle d’égalisation en expédiant son lob au-dessus (82e). Les Lionnes de l’Atlas finissaient par être récompensées de leurs efforts à la 88e. Ghizlane Chebbak égalisait en effet pour les siennes à l'aide d’une frappe enroulée sublime depuis les abords de la surface (2-2, 87e).
Le Maroc l’échappe belle et prend provisoirement la tête du groupe A en attendant l’autre match du groupe entre le Sénégal et la RDC dimanche. Les joueuses de Jorge Vilda devront s’imposer prochainement face aux Congolaises afin d’entrouvrir sereinement la porte des quarts de finale.
Prudence Ahanogbe
Le chanteur congolais défend la qualité "intelligente" de sa musique, malgré les réserves de certains.
Alors que son nouveau single “Zala” suscite des réactions mitigées, Héritier Wata a tenu à répondre aux critiques de l’influenceur Israël Mutombo, qui avait jugé que “la musique intelligente était en mode avion”. Le chanteur congolais a apporté des précisions sur son choix artistique, tout en invitant à un débat ouvert sur la question.
Le challenge “Esprit Magoda” : un succès chez les jeunes Kinois
En parallèle, Héritier Wata fait l’actualité avec son titre “Magoda”, qui a donné lieu à un challenge viral chez les jeunes de Kinshasa. Une promotion réussie pour ce morceau, qui sera interprété lors du concert de l’artiste le 1er août prochain à Abidjan.
Après 7 ans d’absence, le chanteur congolais effectuera son grand retour sur la scène ivoirienne le 1er août, à l’occasion des 65 ans de l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Un événement très attendu par ses fans.
Originaire de Kinshasa, Héritier Wata s’est fait connaître en tant que membre de l’orchestre Wenge Musica Maison Mère, dirigé par la star congolaise Werrason. Un tremplin qui a contribué à sa notoriété.
La convocation d’Héritier Wata par le CSAC
Malgré cette actualité positive, le chanteur a été convoqué par le Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) suite à la diffusion d’une de ses productions jugée “attentatoire aux bonnes mœurs”. Une procédure qui n’a cependant pas empêché la sortie de “Zala”.
La réponse d’Héritier Wata à Israël Mutombo
Face aux critiques d’Israël Mutombo sur la qualité “intelligente” de sa musique, Héritier Wata a tenu à rappeler que chacun a sa propre perception des choses. Il a invité à un débat ouvert, tout en réaffirmant la nature “intelligente” de son titre “Zala”.
Malgré les réserves de certains, Héritier Wata semble déterminé à poursuivre son parcours artistique et à satisfaire son public, comme en témoigne le succès de son challenge “Esprit Magoda” chez les jeunes Kinois.
mbote/CC
Smith Slamoff, originaire de Lukala, a été élu meilleur slameur de la province du Kongo Central, à l’issue d’un concours provincial de slam, organisé samedi, au terrain Biwewe à Matadi, chef-lieu de cette province, du sud-ouest de la République Démocratique du Congo, par le Centre Wallonie Bruxelles, a appris dimanche l’ACP de l’organisateur.
« C’était pas facile face à des adversaires aussi forts. Je dédie cette victoire à toute la province du Kongo Central que je vais représenter. Et je promets de faire encore mieux au concours national », a déclaré Smith Slamoff, visiblement ému après son sacre face à cinq candidats talentueux venus de différentes villes de la province.
Son talent, son originalité et sa forte prestance sur scène, en seulement deux minutes sur les six allouées à chaque candidat, ont captivé l’attention du jury qui l’a vu répondre aux critères fixés par Wallonie Bruxelles.
À l’annonce des résultats, Mme Cécile Djunga, Directrice générale du Centre Wallonie-Bruxelles et membre du jury, a salué la performance du lauréat tout en annonçant qu’il bénéficiera d’une semaine de formation à Kinshasa.
« Le gagnant de ce concours va bénéficier d’une semaine de formation dans l’écriture et la performance scénique par des auteurs belges afin de bien affronter la grande finale », a-t-elle indiqué.
Elle a également félicité les cinq autres participants pour leur talent et les a encouragés à continuer à se perfectionner pour un avenir culturellement meilleur.
Le concours national est prévu le 13 décembre prochain à Kinshasa et mettra en compétition les meilleurs slameurs venus de Kinshasa, Lubumbashi, Goma et du Kongo Central.
ACP/C.L./CC
Huit (8) corps sans vie, en état de décomposition, ont été découverts, le vendredi 04 juillet dernier, entre Kisankala et Kisanfu, deux villages situés en territoire de Lubudi, dans la province du Lualaba.
L'information est rapportée à 7SUR7.CD ce samedi 05 juillet 2025 par Lambert Menda, coordonnateur provincial de la nouvelle Société civile congolaise (NSCC).
Ce dernier, qui fait savoir qu'il s'agit des motocyclistes, affirme que sept corps sans vie ont été découverts le vendredi dans une brousse et un autre ce samedi.
Lambert Menda plaide pour le rétablissement de l'autorité de l'État dans cette partie de la République démocratique du Congo.
"Effectivement. 8 corps sans vie ont été découverts à Kisanfu. Ce sont des motocyclistes dont leurs familles avaient constaté leur disparition. On commence maintenant à découvrir leurs corps. Ils étaient une dizaine. Hier, on avait découvert 7 corps, aujourd'hui 1. Ce qui fait 8. Il y a des gens qui sèment la terreur là-bas. Nous, nous avons besoin que l'autorité de l'État soit rétablie ", a-t-il dit.
L'information est également confirmée à 7SUR7.CD par l'administrateur du territoire de Lubudi. Jean-Paul Lapu renseigne que 7 de ces corps ont été enterrés vendredi.
"Ça s'est passé aux environs de Kisankala. C'est quand on brûlait la brousse qu'on a découvert ces corps à travers l'odeur", a expliqué Jean-Paul Lapu.
Cette autorité politico-administrative fait savoir que des enquêtes sont en cours pour déterminer les véritables causes de cette situation.
Marcelo Mfumu, à Kolwezi
Le député national Tony Mwaba Kazadi a réagi à la lettre ouverte de l’ancien ministre Thomas Luhaka, qui critiquait l’Accord de Washington signé entre la RDC et le Rwanda. Tout en assumant pleinement sa prise de parole dans un contexte de guerre, Tony Mwaba défend l’accord comme un outil diplomatique stratégique.
Au-delà des aspects juridiques, le député dénonce un discours qu’il juge déséquilibré et politiquement orienté, pointant l'absence de toute condamnation claire du rôle du Rwanda dans l'agression armée que subit la RDC. Il accuse Thomas Luhaka de fragiliser l’unité nationale et d’adopter une posture qui, sous couvert d’objectivité intellectuelle, pourrait servir des intérêts politiques.
Pour Tony Mwaba, la véritable urgence est de fédérer toutes les énergies autour d’un objectif commun : restaurer la paix et préserver la souveraineté du pays. Il appelle à sortir de la logique de dénonciation stérile pour privilégier des contributions constructives, affirmant que le plus grand danger pour le Congo n’est pas l’ennemi extérieur, mais la division de ses propres fils et filles.
Tony Mwaba rappelle que la Résolution 2773, adoptée à l’unanimité le 21 février 2025 par le Conseil de sécurité, exige explicitement le retrait immédiat des troupes rwandaises (RDF) du territoire congolais. Selon lui, l’Accord de Washington ne contredit en rien cette résolution ; au contraire, il en constitue une déclinaison concrète sur le terrain. « Il ne s’agit nullement d’un bradage, mais d’un acte de diplomatie intelligente, conforme au droit international et adapté au rapport de force du moment », écrit-il.
Le député reproche à Thomas Luhaka une prise de position unilatérale, pointant exclusivement la responsabilité du gouvernement congolais, tout en gardant le silence sur les exactions du Rwanda et du M23.
"Excellence, vous n’avez cessé dans votre lettre de mettre en cause les efforts du gouvernement sans jamais rappeler et c’est là une omission qui ne saurait passer inaperçue le rôle du Rwanda comme agresseur. Vous critiquez avec vigueur la RDC, son gouvernement, ses choix diplomatiques, ses institutions, mais pas une ligne sur Kigali, ni sur Paul Kagame, ni sur les atrocités commises par le M23 ou le soutien rwandais dénoncé dans les rapports onusiens successifs," dit-il.
Il estime que cette posture, présentée comme de l’“honnêteté intellectuelle”, ressemble davantage à une démarche politique opportuniste, surtout dans un contexte de guerre où l’unité nationale devrait primer sur les clivages partisans.
Contrairement à l’analyse de Thomas Luhaka, Tony Mwaba affirme que l’Accord de Washington est un pas en avant sur la scène diplomatique : Il maintient la pression internationale sur le Rwanda à travers un cadre formel. Il fixe un calendrier clair pour les engagements mutuels.
Il implique des garants de poids comme les États-Unis et le Qatar. Il confère une légitimité nouvelle aux revendications sécuritaires de la RDC. Pour le député, il s’agit d’un outil de paix, et non d’un acte de faiblesse.
"Il ne s’agit donc nullement d’un “bradage”, mais d’une diplomatie intelligente, cohérente avec les textes contraignants du droit international public, mais adaptée au rapport de force actuelle, et centrée sur la paix effective", a-t-il indiqué.
En conclusion, Tony Mwaba invite l'ancien ministre à prendre part à la dynamique de paix plutôt que d’enrayer les efforts en cours par des attaques publiques contre son propre pays. « Le véritable ennemi du Congo, ce n’est ni le Rwanda ni le M23. C’est la division de ses fils et filles », écrit-il, en appelant à une synergie patriotique pour faire front à l’agression extérieure.
Serge Mavungu
Les Léopards dames de la RDC menacent de boycotter leur premier match face aux Lionnes de la Teranga, prévu ce dimanche 6 juillet, dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2025.
Selon des sources sur place, les joueuses congolaises ont refusé de s’entraîner la veille de cette rencontre inaugurale du groupe A, pour protester contre le non-paiement de leurs primes de qualification.
La CAN féminine 2025 se déroule du 5 au 26 juillet au Maroc. La RDC évolue dans le groupe A aux côtés du pays hôte, du Sénégal et de la Zambie.
En cas de boycott, la RDC perdrait le match par forfait et s’exposerait à de lourdes sanctions de la part de la Confédération africaine de football (CAF), notamment des amendes et une possible exclusion des prochaines éditions.
radiookapi.net/CC
Le porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a réagi, samedi 5 juillet sur les ondes de Radio Okapi, a la récente sorti médiatique du président rwandais, Paul Kagame. Il estime que les mensonges répétés de ce dernier sur la présence de ses troupes en RDC « commencent à toucher à leur fin ».
Une semaine après la signature de l’accord de paix RDC-Rwanda à Washington, le président rwandais a critiqué ouvertement le régime de Kinshasa sur plusieurs dossiers et nié la présence de ses troupes sur le sol congolais.
Patrick Muyaya regrette que Paul Kagame cherche, à travers sa sortie médiatique, à détourner l’attention des Congolais, qui attendent la mise en œuvre effective de l’accord de paix :
« Ses mensonges répétés commencent à toucher à leur fin. Comment vous pouvez constamment nier les activités illicites dans l’Est de la RDC, alors que nous avons été a table et nous avons signé l’accord (de paix RDC-Rwanda, le 27 juin à Washington sous l’égide des Etats-Unis d’Amérique)? On ne peut pas signer l’accord lorsqu’on n’a pas été engagé dans un conflit ».
Le chef de l’État rwandais n’a aucune leçon de démocratie à donner, a-t-il poursuivi, tant que son pays ne garantit pas la pluralité politique, ni la liberté médiatique et non plus le respect des droits de l'homme.
Cinq axes principaux
Sous l’égide du secrétaire d’État américain, Marco Rubio, l’accord de paix RDC-Rwanda a été conclu le vendredi 27 juin à Washington (USA), pour mettre fin à un conflit vieux de trois décennies entre les deux pays. Il a été signé par Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères, et Olivier Nduhungirehe, son homologue rwandais.
Le texte avait été paraphé le 18 juin 2025 à Washington par les experts congolais et rwandais et comprend cinq dispositions principales :
- le respect de l’intégrité territoriale
- la cessation des hostilités
- le désengagement
- le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques
- la création d’un cadre d’intégration économique régional, dans lequel Kinshasa et Kigali s’accordent à lancer ou à renforcer leur coopération.
Deux femmes congolaises se sont illustrées cette semaine dans le domaine du sport, chacune dans un registre distinct. À Kinshasa, Me Belinda Luntadila a été nommée présidente du Comité de normalisation de la Fédération congolaise de football association (Fécofa) par la FIFA. Elle devient ainsi la première femme à diriger cette instance depuis sa création. En France, la basketteuse internationale Mariana Muadi Bulabula a prolongé son contrat avec Montbrisson (D2), après une saison remarquée.
Belinda Luntadila : une première à la tête de la Fécofa
Juriste de formation, avocate au barreau de Kinshasa/Matete et membre du Conseil de l’ordre, Me Belinda Luntadila Nzuzi a été désignée le 3 juillet par la FIFA à la présidence du Comité de normalisation de la Fécofa. Sa mission principale consistera à conduire la fédération vers une assemblée générale élective d’ici au 31 décembre 2025.
Déjà active au sein des instances internationales, notamment comme membre de la Commission juridique de la FIFA et présidente du panel d’experts électoraux de la Fécofa, Me Luntadila a été choisie pour son expérience en matière de gouvernance, de droit sportif et d’encadrement des processus électoraux. Sa nomination intervient dans un contexte de réforme institutionnelle et de transition au sein de la fédération congolaise.
Mariana Muadi Bulabula : une saison prolongée à Montbrisson
En France, l’internationale congolaise Mariana Muadi Bulabula a officialisé la prolongation de son contrat avec le club de Montbrisson, en deuxième division. Recrutée l’an dernier, la joueuse de 29 ans s’est imposée dès sa première saison comme l’une des pièces maîtresses de l’effectif. Elle a notamment terminé meilleure rebondeuse du championnat, avec une moyenne de 15,3 points, 11,3 rebonds et 1,1 passe décisive par match.
Formée au sein de clubs congolais tels que V.Club et la CNSS, l’athlète a également évolué en Afrique de l’Est et de l’Ouest avant de rejoindre l’Europe. Son apport a permis à Montbrisson d’atteindre pour la première fois la finale de montée. Le club a confirmé sa volonté de poursuivre l’aventure avec elle pour la saison 2025–2026.
Regards croisés
Les parcours respectifs de Me Belinda Luntadila et de Mariana Muadi Bulabula témoignent d’une présence féminine de plus en plus affirmée dans le paysage sportif congolais, tant au niveau institutionnel que sur le terrain.
Si la première occupe désormais un poste clé dans la gouvernance du football national, la seconde poursuit son développement sportif dans un championnat européen compétitif. Ces trajectoires illustrent, chacune à leur manière, les dynamiques en cours autour de la place des femmes dans le sport, entre responsabilité, performance et reconnaissance.
Nancy Clémence Tshimueneka