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Un atelier d’échange sous le thème. « De l’incapacité au leadership : ce parcours est-il possible pour la jeunesse ? » est prévu vendredi 1er novembre, à l’Université de Kinshasa, au centre de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), a appris l’ACP lundi, au cours  d’un entretien.  

« L’objectif de cet atelier est de soutenir les jeunes talents, puisque l’auteur est étudiant à l’Université de Kinshasa et également, membre du Cercle des Hommes des Lettres de l’Unikin (CERHOL) », a déclaré Séraphin Mikobi, le coordonnateur du Cercle des Hommes des Lettres de l’Unikin (CERHOL).   « A travers cet atelier d’échange, nous allons pousser les étudiants congolais, et les participants, à avoir le goût de la littérature », a-t-il ajouté.

Il a affirmé que cet atelier d’échange s’inscrit dans le cadre de la formation des étudiants au leadership. Cet atelier d’échange, lié au thème abordé dans le livre intitulé « J’ai vu Dieu, de l’incapacité au leadership », sera enrichi par l’intervention de diverses personnalités, notamment Patrick Onoya, professeur des Universités, l’écrivain congolais Christian Gombo Tomokwabini, du dramaturge Félicien Omayete, l’artiste et philanthrope Licelv Mauwa, le député Sylvain Kanyinda, le pasteur Daniel Mbila, Thierry Makobele, conseiller communal de Ngaliema, et de Isaac Kanyinda, bourgmestre adjoint de la commune de Ngaliema.

Cette activité sera sanctionnée par le baptême de la pièce de théâtre intitulé « J’ai vu Dieu, de l’incapacité au leadership » de l’écrivain Félicien Omayete.

ACP/CC



Le Prix Emilie-Flore Faignond 2024 a rendu son verdict dimanche 6 octobre à Kinshasa et à Bruxelles. C’est la deuxième édition de ce prix littéraire biennale après une édition spéciale en 2021 et une première édition en 2022. C'est dans un élan de joie et d'émotion que Marc Kanyinda a été couronné pour son recueil de nouvelles “L'implacable Kinshasa”. Une œuvre qui, tel un miroir, reflète la vie tumultueuse de la capitale congolaise.

Ce livre comporte 12 nouvelles, douze instantanés d'une ville qui ne dort jamais. Marc Kanyinda, avec sa plume incisive, a su capter l'âme de Kinshasa, ses contradictions, ses espoirs. Son récit, un hymne à la résilience, a conquis le jury et lui ouvre les portes d'un avenir littéraire prometteur, empochant au passage une somme de 1 000 $ pour lui permettre de se faire éditer et de faire avancer son travail d'écrivain.

Présent pour recevoir son prix, il ne tarit pas d’ambition pour la plume.

“ Au début de ma carrière j'envisageais de publier au-moins cinq livres qui feront la fierté de la littérature Congolaise et l'objectif reste le même. Ceci est mon premier livre, j'ai déjà finalisé le manuscrit du deuxième qui pourrait être publié au début de l'année prochaine ”, a dit Marc Kanyinda.

À côté de Marc Kanyinda, c'est Christian Gombo qui a été honoré du titre d'ambassadeur littéraire. Une reconnaissance amplement méritée pour cet écrivain chevronné, dont l'œuvre et l'engagement en faveur de la littérature congolaise sont sans équivoque. En plus du fait que son livre “Le carnet de Christian Gombo” était parmi les 8 en courses pour tenter de décrocher le prix Le Prix Emilie-Flore Faignond 2024, cette figure bien connue dans le secteur littéraire congolais est primée aussi pour sa maîtrise originale et d’exception de la langue française, dans ses écrits.

“ Cet événement vient récompenser le travail effectué depuis 2017 lorsque j'ai décidé de m'engager à temps plein dans la littérature. Ce sacre est une joie mais aussi un fardeau qui nous incombe dorénavant de faire honneur à ce prix en prouvant qu'on l'a mérité et cela nous pousse aussi à redoubler d'efforts pour propulser la littérature Congolaise ”, a dit Christian Gombo.

Émilie-Flore Faignond, la marraine du prix, a, quant à elle, rappelé l'importance de soutenir les jeunes talents et de donner une voix à ceux qui aspirent à un monde meilleur.

“ Le Congo est le réservoir des jeunes talents écrivains, qui manipulent avec tact la langue de Molière pour parler de notre terre avec beaucoup d'amour et la font aussi connaître. Je voudrais que cette jeunesse soit lu et entendu parce que à travers leurs écrits ils expriment beaucoup de choses comme leurs douleurs, ce qu'ils voient, ils expriment leurs attentes, leur déception et bien évidemment l'amour de leurs terres et tous, ils espèrent le meilleur pour cette terre congolaise qui est infiniment belle, grande et qui devrait briller comme un diamant dans notre humanité ”, a-t-elle indiqué.

Joyeux Ngoma et Kom Kum, deux autres plumes prometteuses, ont également été récompensés. Leurs œuvres, "Le silence de l'âme" et "Usalama", ont séduit le jury par leur originalité et leur sensibilité. Ils repartent avec les prix coup de cœur de cette édition.

A propos du Prix Emilie-Flore Faignond 

Le Prix Émilie-Flore Faignond est bien plus qu'une simple récompense. C'est un tremplin pour de jeunes auteurs, une vitrine pour la littérature congolaise et un hommage à la richesse culturelle d'un pays. Il récompense un.e jeune auteur.rice, dans le secteur littéraire, qui a entre 18 et 35 ans, pour promouvoir la littérature congolaise jeune, pour faire découvrir non seulement l’écriture congolaise mais surtout les jeunes auprès d’un grand public.

L’édition spéciale de 2021 a vu l’activiste littéraire Soraya Odia être primée. À partir de l’édition 2022, le prix a pris sa trajectoire normale de bisannuel. Le prochain Prix Émilie Flore-Faignond sera remis en 2026. Les livres en lice seront ceux publiés en 2024 et 2025. Un comité prend le temps de les lire sur proposition des éditeurs, des écrivains ou de l’équipe de Bookutani.

Les livres sont proposés par les maisons d’éditions, les auteurs ou par les membres du Comité de lecture et de l’organisation du prix. Le gagnant est désigné selon les critères établis par le Comité de lecture qui est souverain. Celui-ci analyse les livres sélectionnés selon des critères liés à l’écriture, aux personnages, aux thèmes et à l’appréciation globale du livre. Un Comité de lecture est basé à Kinshasa pour les membres résidant en RDC, un autre est basé à Bruxelles pour les membres de la diaspora.

Le Prix, organisé par l’association Bookutani, est doté de la somme de 1.000$ pour le vainqueur. La première édition, achevée le 1er octobre 2022 a connu pour vainqueur Elvis Ntambua pour son livre “Makila”.

Kuzamba Mbuangu 



Le monde littéraire accueille un nouveau-né, Course contre la honte, écrit par l’auteure Reinette Mulonda Ta-Kasongo. Ce roman de plus de 200 pages a été lancé ce vendredi 20 septembre à Kinshasa, baptisé par Richard Ali, directeur de la bibliothèque Wallonie-Bruxelles.

Le roman explore les défis et les pressions auxquels les femmes africaines modernes sont confrontées, en particulier en ce qui concerne les attentes sociales liées au mariage et à la réussite personnelle.

« Course contre la honte est un roman avec plusieurs messages clés. Mais si je dois le résumer en un seul, je dirais que la plus belle des réussites se construit au-delà des attentes imposées par les autres. Si on a un but, il doit être personnel, défini pour nous et non pour les autres », explique l’auteure.

Reinette Mulonda raconte l’histoire de Raïssa, une femme d’affaires ambitieuse, qui, malgré sa carrière exemplaire, se retrouve confrontée aux préjugés sociaux qui continuent de faire du mariage un critère majeur de la valeur d’une femme en Afrique. Raïssa cherche à prouver que sa réussite ne devrait pas être définie par un anneau à son doigt, mais plutôt par ses compétences, sa détermination et ses accomplissements personnels.

Ce premier roman met en lumière la quête effrénée de Raïssa pour obtenir une couronne symbolique que la société lui refuse tant qu’elle n’est pas mariée, tout en explorant les sacrifices, les obstacles et les souffrances engendrés par cette quête.

« Ce roman s’adresse à tous : hommes, femmes, parents, jeunes filles, femmes accomplies ou en quête d’elles-mêmes. Il est diversifié et pluriel, chacun y trouvera sa part », a ajouté Reinette.

Un avenir littéraire prometteur

Reinette Mulonda Ta-Kasongo n’est pas une simple nouvelle venue dans la littérature congolaise. Médecin de formation et activiste engagée, elle avait déjà été nominée au prestigieux Prix littéraire Zamenga en 2019 grâce à sa nouvelle Fioti, témoignant de son talent. Avec Course contre la honte, elle poursuit son engagement en faveur de la cause féminine, en remettant en question de nombreuses idées reçues sur la réussite des femmes.

Entre amour, ambition, sorcellerie et trahison, l’auteure entraîne ses lecteurs dans une aventure passionnante, qui incite à réfléchir sur le rôle de la femme dans la société contemporaine. Ce livre est bien plus qu’un simple roman : c’est un cri de ralliement pour toutes les femmes qui, comme Raïssa, veulent prouver que leur valeur ne se résume pas à leur état civil, mais à leur force de caractère et à leurs réalisations.

Une histoire des premières

Après une année d’existence, les éditions Mesdames ont relevé leur premier défi en publiant Course contre la honte, le tout premier roman de Reinette Mulonda et la première publication de cette maison d’édition lancée en 2023.

« Quand j’ai reçu le manuscrit, j’étais assez hésitante, étant donné que c’était notre première publication. Nous avions reçu des tonnes de manuscrits, mais aucun ne nous avait convaincus jusqu’à celui de Reinette. Son texte était à part, particulièrement parce que notre maison d’édition ne publie que des femmes. Le thème osé de Course contre la honte, qui remet en question l’idée que la femme doit nécessairement finir au foyer, nous a semblé un bon choix pour un premier lancement », a déclaré Grâce Bilola Kakera, présidente de l’Ajeco et éditrice en chef des éditions Mesdames.

Cette première publication marque l’entrée de Mesdames sur la scène littéraire. Jusqu’à présent, la maison d’édition ne reçoit que des manuscrits d’auteures féminines, mais elle prévoit d’ouvrir une brèche de six mois pour accueillir des œuvres masculines.

La publication de ce premier ouvrage pourrait bien être le début d’une nouvelle ère pour la littérature congolaise, où les récits féminins ne sont plus marginaux, mais essentiels à la compréhension des dynamiques sociales actuelles.

James M. Mutuba



Fête de la littérature, la Grande Rentrée Littéraire de Kinshasa, qui a ouvert ses portes ce jeudi, a poursuivi ses festivités ce vendredi 13 septembre, continuant de surprendre et d’enchanter les passionnés de la littérature lors de sa deuxième journée. Cet événement, véritable eucharistie de la littérature congolaise, a débuté par l’ouverture du grand marché du livre, un moment qui permet aux passionnés de la chose littéraire de s’initier dans l’univers mystique des livres et de découvrir une vaste gamme d’ouvrages.

Juste après, s’est invité à l’heure du conte avec les élèves venus de différentes écoles des périphéries de Kinshasa, avec l’animation autour du livre “Jo betela nga lisolo” de Jovitha Songwa. Cette artiste de talent a fait un mini-spectacle de conte animé, apportant une touche d’animation et de créativité aux jeunes lecteurs.

L’un des événements marquants de cette deuxième journée était l’atelier de création de spectacle Slam animé par le collectif Tetra. Ce moment de partage entre participants et ce trio des têtes travailleuses et rares, avait comme objectif la « réinvention de l’art oratoire et du spectacle ». Cet atelier, qui s’achèvera ce samedi 14 septembre lors de la clôture de cette édition de la grande rentrée littéraire, a pour mission de transformer les passionnés de l’écriture et du Slam, qu'ils soient novices ou expérimentés, en véritables artistes du verbe.

La journée a été riche en activités, notamment avec une table ronde dédiée spécialement aux bandes dessinées et littérature jeunesse, sous le thème de “Fête de la BD. BD faite par les femmes. Femmes au cœur de la BD”. Cette table ronde a réuni des bédéistes tels que Santa Kakesa, Prisca Mena, Jérémie Nsingi, Mola Boyika et Claudeo Nsiala. Ces auteurs ont partagé leurs expériences et discuté de l’importance des femmes dans le monde de la bande dessinée.

Le programme s’est poursuivi avec un vernissage dédié aux livres écrits par des femmes. Les nouvelles voix féminines de la littérature congolaise ont eu l’occasion de présenter leurs œuvres au public. Les éditions « Ma Plume Aiguisée » et « Mesdames » ont été représentées par Noëlla Katham (avec « Ajabu »), Myriam Zanga (avec « L’Espoir au-delà des Étoiles ») et Reinette Mulonda (avec « Course contre la Honte »). De même, les éditions Grand Lac et Mikanda ont présenté Netty Mayaka avec « Mariée à Tout Prix » et Jovitha Songwa avec « Jo, Betela Nga Lisolo ».

La journée s’est conclue par un choc littéraire de haut vol entre Christian Gombo, l’auteur maudit et Charlie Demoulin. Deux auteurs aux horizons distincts mais au style d’écriture similaire et aux mêmes folies ont croisé leurs regards sous la modération de Medi Wa Mulenda, sur leurs œuvres respectives, “Silence me mord” et "Maudit soit-il". Les deux écrivains ont offert au public une plongée dans des univers où la solitude et la vacuité existentielle sont traitées avec une écriture directe et sans compromis. Cette confrontation littéraire a suscité un grand intérêt et a capté l'attention des lecteurs présents. 

Les échanges ont été particulièrement vivants, avec des extraits lus devant un public captivé. Cette confrontation entre les univers littéraires endiablés de Gombo et Demoulin a permis de souligner la profondeur et la diversité des écritures contemporaines.

La deuxième journée de la Grande Rentrée Littéraire de Kinshasa a ainsi réussi à allier découverte, débat et célébration de la littérature, confirmant son rôle central dans la promotion des voix littéraires de la région. Les participants ont quitté l'événement enrichis par des expériences littéraires variées et stimulantes, offrant un aperçu prometteur de la suite du festival.

James M. Mutuba



Samedi 31 août dernier, la commune de Matete a été le théâtre d’une innovation littéraire dans la ville de Kinshasa avec l’inauguration de la Clinique Littéraire de Kinshasa (CLK), une initiative de la fondation Otul ASBL, sous la direction du poète congolais Patrick Kitenge, alias Pat Le Gourou. Ce projet vise à offrir un espace dédié à la création et au développement de l’écriture, mettant l’accent sur l’accompagnement personnalisé des écrivains mais surtout des enfants. 

Conçue comme un espace de soin et de création, la clinique littéraire vise à revitaliser la scène littéraire congolaise. Inspirée par le besoin de soigner une littérature jugée malade, elle offre un cadre où adultes et enfants peuvent interagir et se développer autour de l'écriture.

Lors de la cérémonie inaugurale, Pat Le Gourou a expliqué a souligné l’importance de cet espace où la parole et l’écrit se rencontrent pour soigner les maux de la littérature congolaise. 

« On a pensé à la clinique littéraire parce qu’il fallait d’abord penser à une guérison. Je crois que notre littérature est malade depuis plusieurs années et c’est une maladie que nous voyons, que nous vivons. S’il faut guérir, c’est d’abord une prise de conscience, mais au-delà de la prise de conscience, il faut un cadre. Il fallait trouver un cadre où on échange, un cadre où on interpelle. On a pensé à l’adulte mais surtout à l’enfant. Puisque l’enfant reste ce sol fertile dans lequel il faut mettre le grain », a indiqué l’initiateur de la CLK.

La Clinique Littéraire de Kinshasa se distingue par son approche thérapeutique de la littérature, considérant cette dernière comme un moyen d’expression et de guérison. Pour les enfants, la clinique propose des mesures de prophylaxie littéraire, un soutien scolaire et un accompagnement personnalisé.

« Le suivi scolaire, c’est que l’enfant amène à la clinique tout ce qu’il a en termes de difficulté, il apporte ses cours, ses devoirs à domicile et autres. Il y aura quelqu’un de permanent pour l’accueillir et prendre soin de lui. S’agissant de l’accompagnement littéraire, il y aura des personnes pour prendre l’enfant par la main et le guider dans ses lectures mais aussi dans ses écritures pour permettre à l’enfant de se découvrir lui-même et de prendre sa voie », a ajouté Pat Le Gourou.

Les adultes, quant à eux, bénéficieront de diagnostics littéraires, de soins urgents sous forme d'ateliers et d'hospitalisations pour une formation approfondie. Chaque œuvre, qu'elle soit publiée ou non, est soumise à une critique rigoureuse, permettant aux auteurs d'affiner leur art.

Chloé-Marie Kitenge, 12 ans, est un jeune prodige de la littérature congolaise. Vainqueur du prix littéraire Zamenga section enfants en 2022, elle a partagé son expérience. Elle encourage les jeunes comme elle à plonger dans la lecture et l’écriture, soulignant le rôle crucial des parents dans cet apprentissage.

« Le conseil que je peux donner aux enfants, c’est que grâce aux mots, on peut apprendre plusieurs choses et enrichir son vocabulaire et l’améliorer. Je conseille à tous les enfants de lire et d’écrire plus souvent parce que c’est quelque chose de très important, c’est une chose fondamentale qu’on apprend depuis la maternelle et ici au Congo, je constate qu’il y a encore des enfants qui ont du mal avec la lecture et l’écriture », a-t-elle dit.

Et d’ajouter : 

« Mes parents m’ont encadré dans la lecture et dans l’écriture, principalement mon père qui est lui-même écrivain. J’ai commencé à écrire toute seule par passion mais c’est lui qui m’a aidé à entrer dans ce contexte-là, beaucoup plus sérieusement. Je conseille à d’autres parents d’encadrer leurs enfants, de les suivre dans ce domaine de la littérature ».

L'inauguration a réuni des figures importantes de la sphère littéraire et culturelle de Kinshasa, marquée notamment par la présence de la Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine, Yolande Elebe Ma Ndembo qui, plus tôt, est passée visiter le lieu. 

Le Marc Bamenga, un des initiateurs de ce projet, a exprimé son espoir de voir de nombreux enfants profiter de cet espace unique, promettant des actions de sensibilisation dans les quartiers environnants.

« Nous attendons à ce qu’il y ait beaucoup d’enfants, qu’ils viennent nous visiter mais avant ça nous comptons faire une ronde dans les quartiers, faire du porte à porte pour distribuer des tracts et informer aux parents qu’il y’a un lieu de culture qui était érigé et inauguré en date du 31 août 2024 pour faire justement appel à ces enfants là, qu’ils viennent afin que nous commençons ce processus d’initiation à la chose de la lettre », a-t-il lancé.

La cérémonie a été ponctuée par une prestation de Slam du collectif Tetra (Têtes rares où Têtes travailleuses) captivant l’audience avec des mots puissants et inspirants. Cette performance a illustré l’énergie créative que la clinique souhaite insuffler. Obed Bossa, Fernando Kusenza et Benjamin Masiya ont ostensiblement assuré le spectacle.

La Clinique Littéraire de Kinshasa ambitionne de devenir une référence en matière de promotion de la langue et de la culture francophone, avec en ligne de mire l'organisation du Prix Kinois du Livre. En transformant les maux en mots, elle veut stimuler ainsi une émulation saine entre jeunes et auteurs. Avec cette clinique, Kinshasa pose une pierre angulaire dans l’édifice culturel africain, où chaque individu peut se métamorphoser en un écrivain accompli.

James Mutuba



C’est dans une atmosphère littéraire et vibrante dans la bibliothèque des éditions Miezi, un décor planté des livres, d’œuvres d’art et différentes figures emblématiques de la littérature congolaise et africaine floquées sur le mur, que Charlie Demoulin, jeune écrivain belge, a dévoilé “Silence me mord”, son tout premier roman. L'activité s’est déroulée vendredi 30 août devant un public kinois conquis et enthousiaste.

Christian Gombo a ouvert la soirée en retraçant le parcours littéraire de Demoulin, mettant en avant son style provocateur et sa capacité à aborder des sujets universels. Le roman raconte l'histoire d'un personnage non-binaire vivant des expériences extrêmes, reflétant les tensions d'une société avide de gratification immédiate.

« Ce livre raconte la vie d’un personnage belge qui a tous les sexes, on ne sait pas dire si c’est un homme ou une femme mais qui est dans toutes les expériences extrêmes. C’est un peu le quotidien de la plupart d’entre nous dans la vie où il y’a cette lutte permanente de vouloir tout et tout de suite… C’est un peu cet état de lieu là qu’il essaye d’attaquer dans son livre. Cette société de consommation où on veut tout et tout de suite. Y’a pas d’attente, y’a pas de patience et ça c’est le côté universel qu’aborde son roman », explique Christian Gombo, écrivain et libraire.

Charlie Demoulin s'est dit ravi de l'accueil chaleureux du public congolais. Il a souligné la liberté et la vivacité de Kinshasa, un environnement propice à la présentation de son œuvre. « C'est un lieu où l'on ressent une véritable liberté, un dépassement des cadres traditionnels », a-t-il affirmé.

Viviane Probst, danseuse et chorégraphe, a exprimé son admiration pour l'audace de Demoulin de traiter ouvertement des sujets considérés comme tabous, tels que la sexualité et l'identité LGBTQ. Elle a salué la collaboration de l'auteur avec des artistes locaux, renforçant ainsi l'authenticité de son récit dans un contexte culturel diversifié.

« J’étais très touchée par l’écriture, par l’audace d’oser mettre les mots sur ce qui est généralement caché. D’autant plus de le présenter dans un contexte culturel différent, où l’on fait face à des normes assez patriarcales. Pour moi c’était un vent de fraîcheur de parler ouvertement de sexualité, de LGBTQ, de transgenre dans ce contexte là. Je trouve ça magnifique qu’il se soit associé avec quelqu’un du pays qui a une vision assez commune. Ça donne une légitimité presque à Charlie de pouvoir parler de ça ici parce qu’il est soutenu finalement par quelqu’un du pays qui a écrit sur le même sujet », a-t-elle dit.

Gravitant autour de la came et du sexe, la vie du narrateur baigne dans un non-sens que la défonce et la baise compulsives permettent d’endurer. « Silence me mord » se distingue par une écriture vive et directe, rompant avec les conventions littéraires pour offrir une vision brute et authentique de la réalité. Le roman propose une réflexion sur la libération personnelle et critique la société de consommation.

« C’est une écriture respirée, une écriture assez orale qui veut se rapprocher la vie de tous les jours et quitter les institutions littéraires qui freinent la créativité et qui freinent la lecture… il faut que la littérature devienne la vie dans un sens qui doit refléter la vie comme elle est. Elle ne doit pas être continue, elle doit avoir des discontinuités comme je l’ai raconté… la vie ce n’est pas un mot après un autre. C’est un mot, je prends une bière; un mot je mange de l'arachide; un mot je trébuche, etc. C’est quelque chose de cru, dire les choses telles qu’elles sont, elle est directe. Peu de virgules, peu de négations, pour être plus impétueuse », explique Charlie Demoulin, auteur du livre.

Gombo - Charlie : deux auteurs “texistes”

Deux auteurs de deux horizons bien plus distincts, deux écrivains aux cultures différentes, Christian Gombo et Charlie Demoulin se ressemblent beaucoup plus dans leur façon d’écrire. Ils ont en commun un style plutôt croisé. Un style aussi sexiste que dénonciateur, cadenassé par la solitude, par la vacuité de l’existence, rythmé par une écriture-survie abrupte, discontinue, éruptive. où tout est dit de manière claire, où l’on ne cache pas des choses, où l’on essaye pas de caresser la société dans le sens du poil, mais où l’on raconte tout dans sa totalité.

« Maudit soit-il et Silence de mord c’est avant tout l’histoire de deux personnages qui sont débridés, libertins, dans beaucoup de cas et des personnages qui se ressemblent et rassemblent aussi dans le sens où pour les deux le sexe est une priorité, presque tout ce qu’ils font. Beaucoup p vont découvrir à la rentrée littéraire le bien fondé de la rencontre de l’écrivain maudit et du personnage C. développé dans le livre de Charlie qui sont vraiment des personnages attachants, tant ils sont accrocs au sexe, peut-être que c’est ça la réalité de tous les jours », dit Christian Gombo.

Et d’ajouter :

« Le lecteur congolais peut découvrir des nouvelles expériences et comprendre dans certaines mesures d’autres orientations sexuelles qui existent dans le monde. Ce sont des réalités que nous vivons au quotidien bien que cela soit voilé ou caché, mais avec l’écriture de Charlie c’est vraiment cru, ouvert, oral… permettant à tout le monde de lire et de comprendre très facilement ».

Enfant du troisième millénaire, breton liégeois, Charlie Demoulin est le fils d’une marionnette et d’un peintre, il grandit sur les routes d’Europe. La famille se sédentarise en Belgique à son adolescence. Il multiplie les projets artistiques et se construit en voyageant en Inde et en RDC. L’écriture occupe là grande partie de son temps libre : quelques poèmes d’abord, des scénarios de BD, des chansons ensuite, des articles de journaux inventés et puis finalement une histoire d’amour plus longue : Silence me mord. Il a écrit ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce qu’il y’a, ce qu’il n’y a pas. 

Avec son approche novatrice, Charlie Demoulin s'impose comme une voix essentielle de la littérature contemporaine, invitant les lecteurs à une exploration sans concession des défis modernes.

James Mutuba



Le livre «Étude comparative du système répressif de la tentative de viol en droits congolais et belge» de Zoé Ipondo Agapao, disponible dans les bibliothèques  de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, a souvent attiré  l’attention des juristes et étudiants des facultés de droit au cours de leur visite dans les salles de lecture.

«L’ouvrage ‘‘Étude comparative du système répressif de la tentative de viol en droits congolais et belge’’ qui est  disponible dans les bibliothèques  de Kinshasa propose une analyse approfondie des différences fondamentales entre les systèmes juridiques congolais et belge en matière de répression de la tentative de viol», a expliqué l’auteur contacté par l’ACP.

La tentative de viol est sanctionnée de la même peine que l’infraction consommée au regard de l’article 4 du code pénal congolais. Ici le  législateur congolais a adopté une approche rigide qui ne fait pas de distinction entre la tentative et la réalisation complète de l’acte criminel.

Cette disposition souligne la sévérité du système pénal congolais en matière de crimes sexuels, où l’intention criminelle est jugée aussi répréhensible que l’exécution du crime lui-même.

Une approche plus nuancée en droit belge

À l’inverse, le droit belge fait preuve d’une certaine souplesse. Lorsqu’une tentative de viol n’aboutit pas à l’accomplissement de l’acte, des circonstances atténuantes peuvent être accordées, atténuant ainsi la sévérité de la peine. Cette approche repose sur le principe de proportionnalité, qui prend en compte non seulement l’intention mais aussi l’issue des actions entreprises par l’accusé.

L’étude comparative effectuée dans cet ouvrage met en lumière les disparités entre ces deux régimes répressifs. « Si le droit congolais impose une sanction rigoureuse sans considération des nuances dans l’exécution de l’acte criminel, le droit belge tend à privilégier une justice proportionnée aux faits », a précisé Zoé Ipondo Agapao.

L’auteur a proposé une réflexion sur la nécessité d’une réforme du système répressif congolais, en suggérant l’introduction du principe de proportionnalité des peines pour la tentative de viol.

En conclusion, «Étude comparative du système répressif de la tentative de viol en droits congolais et belge» a invité le législateur congolais à envisager une révision de l’article 4 du code pénal, afin d’y intégrer des circonstances atténuantes, en adéquation avec le principe de proportionnalité.

Cette suggestion vise à harmoniser la répression de la tentative d’infraction avec la gravité des faits réels, un principe déjà appliqué dans plusieurs autres juridictions, dont la Belgique.

Ce livre constitue une ressource précieuse pour les professionnels du droit, en offrant non seulement une analyse comparative approfondie, mais également des pistes de réflexion pour améliorer le cadre législatif en République Démocratique du Congo.

Ce nouvel ouvrage constitue un apport majeur pour tous ceux qui s’intéressent à la justice pénale internationale et aux réformes juridiques.

ACP/C.L./CC



Le verdict du prix littéraire Patrice-Emery Lumumba est tombé ce dimanche 30 juin lors de la clôture de la deuxième édition du festival Buku. Stanis Bujakera Tshiamala a fini en première position pour son livre « Pavillon 8 ». Il arrive devant les 4 autres prétendants dont les textes avaient également retenu l’attention du jury. Il s’agissait de Steve Aganze, Germaine Kabedi, Ethan Kaumbo et Bonheur Mutumba.

En plus de la somme de 2 500 USD prévue dans la cagnotte du gagnant, Stanis Bujakera bénéficiera de l’édition de son manuscrit dans une maison d’édition choisie par l’organisation. Ce prix littéraire a pour objectif de récompenser les écrivains qui mettent en avant le combat de Patrice-Emery Lumumba, premier Premier Ministre de la RDC.

Le fil conducteur du combat de cet héros national était l’émergence de la conscience des peuples, le panafricanisme et l’unité du continent africain, le droit des peuples à l’autodétermination, la promotion et valorisation de la culture et des traditions africaines, la liberté, les droits de l’homme, le développement autonome des peuples, etc.

Organisé par dans le cadre du festival Buku qui a lieu à Kinshasa, le prix a également le soutien de la fondation Lumumba, dirigée par Roland Lumumba, fils de cette figure mythique de la politique congolaise et africaine. Immortaliser ses valeurs dans les écrits restent un des moyens les plus efficaces de les conserver pour les générations futures.

“Pour moi, ce prix témoigne du pouvoir du journalisme et de l'importance d'une presse libre pour demander des comptes à ceux qui détiennent le pouvoir et prennent les décisions. Merci pour votre soutien et votre solidarité inébranlables. Je suis fier de faire partie d'une communauté de journalistes qui refusent d'être réduits au silence ou intimidés. Dans le cadre de notre livre qui sera bientôt disponible, nous aurons l'occasion de revenir en détail sur le sens de notre engagement”, a déclaré Stanis Bujakera. 

En effet, Stanis Bujakera Tshiamala est Directeur de publication adjoint du média en ligne congolais ACTUALITÉ.CD et correspond de Jeune Afrique et Reuters en RDC. Il a été au cœur d’un feuilleton qui aura duré près de 7 mois. Entre septembre 2023 et mars 2024, il a été incarcéré à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, passant près de 200 nuits en privation de liberté.

La cause, il lui a été reproché de faux en écriture, propagation de faux bruits, falsification des sceaux de l’État et transmission de messages erronés et contraires à la loi ; pour avoir “fait diffuser” ce que la justice congolaise a qualifié d'une fausse note de l'agence nationale de renseignement qui incrimine les renseignements militaires au sujet de la mort du député national et ancien ministre des transports, Chérubin Okende, tué à Kinshasa en juillet 2023.

Entre les 6 mois de détention qui sont partis par son arrestation à l’aéroport international de N’djili, il s’est passé des choses. Mobilisation au pays et à l’international, procès contre lui, refus de lui accorder la liberté provisoire à 7 reprises, rebondissement politique, prise de parole du Président de la république à ce sujet, condition de détention, aboutissement de la procédure qui lui a reconnu malgré tout coupable, Stanis a certainement des histoires inédites à raconter.

actualite.cd/CC



L’ouvrage  intitulé « les  devinettes kuba, initiation à la sagesse africaine » a été porté sur les fonts baptismaux, mardi, au cours d’une cérémonie organisée à la bibliothèque du Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa,  capitale de la République démocratique du Congo.

« C’est avec joie que je vais me permettre de baptiser cet ouvrage en espérant que chacun de nous ici deviendra un ambassadeur ou une ambassadrice de cet ouvrage, parce que c’est une pièce importante du vrai recours à l’authenticité », a déclaré l’écrivain Didier Mumengi en baptisant l’ouvrage. « Au nom de Willy Ngongo qui, à mon sens, est le grand inspirateur de ce livre et aussi parce que nous sommes entourés des chrétiens (…). Que ce livre soit lu et participer à la reconstruction de notre patrimoine mémoriel et culturel », a-t-il ajouté. Selon Pembe Bopinga, auteur de l’ouvrage, ce livre a fait l’objet de la diversité culturelle qui se trouve au sein de la République démocratique du Congo par les différentes richesses qu’on peut y découvrir. Car en dehors des matières premières, la RDC contient plusieurs  autres richesses. « Notre Afrique Joyeuse, richement culturelle, insolite. Elle détient toutes ses lettres de noblesse entachées de cliché négatif dans son territoire. Nous retrouvons notre bibliothèque notamment dans les devinettes, chant, les contes et la danse », a-t-il fait savoir.

Paru en 2023 aux Nouvelles éditions Deny Legrand à Kinshasa, cette œuvre littéraire de 136 pages compte deux chapitres dont « à l’école de caméléon » et « les différentes devinettes Kuba telles que ’’Léndo lô mbàgù, okongosondya ibôké mùnba’’ qui s’est traduit en français ’’Si Vous décollez dans la précipitation, vous risquez d’oublier un colis’’ ». 

ACP/CC

 


L’édition numéro 2 du prix de la littérature écologique s’est intéressée aux plus jeunes, aux élèves. Dans le but de les préparer à une conscience environnementale durable pour l’avenir, les élèves des 7 écoles dénommées American Academy for Excellence (AAE) ont été choisis pour concourir à la rédaction de textes littéraires sur la protection de l’environnement et à réaliser des dessins dans le même sens.

Ce mercredi 5 juin 2024 marquait l'aboutissement de cette deuxième édition, qui a vu 39 élèves être récompensés pour leurs textes et 17 pour leurs dessins. Un livre, une anthologie, a été éditée pour l’occasion et présentée aux élèves, parents, enseignants et bien d’autres invités du jour. Dans une ambiance scolaire et écologique, l’activité s’est tenue à l’école AAE 4 de Kindobo, dans la commune de Maluku.

Écrire pour laisser des traces

Les organisateurs de ce concours littéraire ont choisi de recourir à la littérature pour sensibiliser sur l’environnement. Pour cette édition, il a été jugé bon d’utiliser l’imaginaire des plus jeunes pour atteindre un objectif plus large. Pendant toute l’année scolaire, les élèves ont été encadrés pour écrire des textes et réaliser des dessins. Les meilleures productions ont été retenues et récompensées.

« Nous voulons participer à l’éducation de la jeunesse tout en faisant de la littérature romanesque. Mais nous voulons que le concept de la littérature écologique prenne de l’ampleur dans notre société. Nous sommes en RDC, nous sommes le deuxième poumon du monde. Nous ne blâmons pas les gens mais nous disons que les responsables, les autorités doivent prendre conscience du danger qui nous guette », a expliqué Marthe Bosuandole Bulamatari, initiatrice du prix de la littérature écologique “LitEco”.

Plus de 720 élèves des écoles primaires et secondaires AAE ont participé à ce concours, parmi lesquels 409 du primaire et 319 du secondaire. 56 lauréats ont été sélectionnés : 39 pour leurs textes sur différents thèmes tels que le manguier, le potager, planter un arbre, la gestion des déchets à l’école et la pollution, l’agriculture et l’environnement ; et 17 pour leurs dessins autour du thème de l’eau. Les textes ont été corrigés par un jury indépendant et édités, et le livre publié porte le titre de « Ma belle forêt du Congo ».

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Des récompenses ont été remises aux élèves pour les encourager, notamment des certificats nominatifs, l’anthologie contenant leurs textes, des cahiers, stylos, sacs et autres objets scolaires. Le grand gagnant a obtenu, en plus, la prise en charge de ses frais scolaires par l’organisation du prix littéraire écologique pour l’année scolaire prochaine. C’est l’élève Mujiko Kambala de la 6ème année à AAE 7 qui a fini grand gagnant de cette édition.

« Nous voulons travailler pour la protection de l’environnement, nous estimons qu’au-delà de l’action publique, il revient à chacun de nous de travailler pour la protection de l’écosystème, de la planète, de l’environnement. C’est pour cela que nous disons qu’il faut préparer les jeunes générations, il faut apprendre aux enfants de ne jamais jeter les déchets n’importe où, et à choisir des objets biodégradables », a ajouté Marthe Bulamatari.

Prix de la littérature écologique

Installer une littérature verte dans les pays du bassin du fleuve Congo est l’un des objectifs poursuivis par le prix littéraire écologique. Cela vise à faire entendre la voix des écrivains sur les questions environnementales qui touchent la planète entière. Lors de la première édition, cinq lauréats ont été primés et leurs textes publiés dans une anthologie intitulée « Village ravagé ».

Le prix de la littérature écologique surnommé “LitEco” se base sur des textes qui promeuvent l’émergence d’acteurs littéraires engagés dans la sensibilisation pour la protection de l’environnement et la lutte contre les effets du changement climatique. Il est organisé par le site littéraire www.mbbactu.net et l’Association pour la Protection de l’Environnement et le Développement Durable (APEDD).

Dans ses éditions classiques, ce prix est destiné aux ressortissants ou résidents de l’un des pays du Bassin du Congo : la RD Congo, la République du Congo, la République Centrafricaine, le Cameroun, la Guinée-Équatoriale et le Gabon.

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Journée mondiale de l’environnement

Le monde célèbre chaque 5 juin la journée mondiale de l’environnement, une journée d’une importance capitale qui concentre l’attention sur la question écologique, la nature et les conséquences désastreuses de la détérioration de l’environnement sur les humains. La chaleur extrême provoque la perturbation de l’équilibre naturel, la pénurie alimentaire, des risques pour la santé, la pauvreté et les déplacements.

L’augmentation de la gravité des tempêtes se traduit par des tempêtes plus violentes et fréquentes, susceptibles de provoquer des inondations et des glissements de terrain, de détruire des maisons et des communautés, et de coûter des milliards de dollars. La perte de biodiversité, les incendies de forêt, les conditions météorologiques extrêmes, les espèces nuisibles et les maladies comptent parmi les menaces liées aux changements climatiques. Si certaines espèces peuvent se déplacer et survivre, d’autres ne peuvent pas en faire autant.

Face à l’urgence d’agir pour la préservation de l’environnement, les efforts se multiplient. Les pays du bassin du Congo ont la responsabilité de préserver notamment la forêt tropicale, qui subit les conséquences de l’agriculture sur brûlis, l’urbanisation, la croissance démographique rapide, la production de charbon de bois, la déforestation, l’exploitation forestière et minière illégale, le commerce de la viande de brousse et le changement climatique.

Le bassin du Congo est un réservoir de biodiversité qui s’étend sur six pays d’Afrique centrale. Connu comme le « deuxième poumon du monde », ce bassin, avec plus de 500 millions d’acres, est la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. Ses arbres absorbent environ 1,2 milliard de tonnes de dioxyde de carbone chaque année et abritent 30 milliards de tonnes métriques de carbone – l’équivalent de trois ans d’émissions mondiales totales de combustibles fossiles, soit 20 ans d’émissions de gaz à effet de serre des États-Unis.

La forêt tropicale du Congo est connue pour sa biodiversité extraordinaire, comprenant des millions d’espèces endémiques. Elle abrite plus de 75 millions de personnes de plus de 150 groupes ethniques distincts.

Kuzamba Mbuangu

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