Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo et siège des institutions connaît une augmentation significative" des cas de choléra, particulièrement depuis fin avril et début mai 2025 intégrant la catégorie des provinces les plus touchées. La situation demeure préoccupante, avec une propagation touchant plusieurs zones de santé que compte la ville de Kinshasa.
Le Président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, a lancé lundi 15 septembre un appel à une mobilisation générale pour éradiquer les différentes épidémies qui touchent la RDC, notamment Ebola, le choléra, le Monkey pox (Mpox) et la rougeole.
Dans son discours prononcé lors de la rentrée parlementaire lundi, Jean-Michel Sama Lukonde a aussi plaidé pour l’intensification des campagnes de vaccination afin de venir à bout de ces maladies à la fois contagieuses et dangereuses.
Le président du Senat a rappelé que ces maladies peuvent être évitées grâce à des comportements responsables et la vaccination.
« Je tiens à rappeler que notre pays fait face à une résurgence inquiétante de plusieurs épidémies, notamment le choléra, la rougeole, l’Ebola et le Mpox, qui continuent de menacer la vie de nos concitoyens. Ces maladies, évitables, emportent encore des vies précieuses et fragilisent des familles entières », a-t-il déclaré.
Sama Lukonde a également salué les efforts du gouvernement pour contenir ces épidémies et limiter leur propagation sur l’ensemble du territoire national, appelant à améliorer la couverture santé universelle ainsi qu’à accroître les efforts de prévention et de sensibilisation.
Enfin, il a exhorté la population congolaise à faire preuve de responsabilité et à s’approprier la lutte contre ces épidémies en respectant strictement les mesures d’hygiène recommandées par les autorités sanitaires.
Epidémies en RDC : Ebola, Mpox et Cholera
Depuis le 4 septembre, les autorités sanitaires ont confirmé une épidémie d’Ebola dans la zone de santé de Bulape, dans la province du Kasaï, la 16ᵉ répertoriée en République démocratique du Congo.
Le bilan provisoire fait état de 28 cas suspects, dont 16 décès, incluant quatre agents de santé, indiquant un taux de létalité de 57%. Face à cette situation, des équipes d’intervention rapide ont été déployées, avec un renforcement de la surveillance épidémiologique et la mise en place de centres de triage et d’isolement.
Le ministre de la Santé publique a appelé la population à respecter les mesures de prévention, notamment la déclaration des cas suspects via un numéro vert.
Du 23 au 29 juin 2025, 127 nouveaux cas confirmés de variole de singe (Mpox) ont été signalés en RDC, selon un communiqué du ministère de la Santé publique. Les personnes âgées de 15 à 34 ans constituent la majorité des cas confirmés. Depuis 2024, 89 109 cas suspects ont été investigués, et 603 338 personnes ont été vaccinées contre cette maladie.
De plus, depuis juin 2025, la RDC fait face à une épidémie officielle de choléra, touchant quasiment toutes les 26 provinces du pays, grandeur et diversité du territoire national inclus, selon les autorités sanitaires.
radiookapi.net/CC
La province du Sud-Kivu accueillera du 4 au 6 septembre prochain, ses journées de vaccination contre la poliomyélite contrairement aux dates du 28 au 30 août comme c'est le cas dans toute l’étendue du territoire national.
Selon certaines sources, il s'agit surtout de l'acheminement des vaccins dans la province du Sud-Kivu qui a retardé l’opération. Trois axes ont été choisis, notamment Kalemie pour Uvira et ses alentours, Kindu pour les vaccins de Shabunda et Goma pour les vaccins de Bukavu.
Dans un communiqué signé par le docteur Michel Maneno, chef de division provinciale intérimaire de la santé, celui-ci a indiqué que le vaccin est pour tous les enfants âgés de 0 à 5 ans.
"Soucieux de limiter la circulation de ce polio virus variant et protéger nos enfants âgés de 0 à 5 ans. Les journées nationales de vaccination seront organisées pendant 3 jours du 4 au 6 septembre 2025 dans toutes les zones de santé de la province", indique le communiqué.
Au Sud-Kivu, les relais communautaires passeront de porte à porte durant 5 jours pour dénombrer ceux qui sont dénombrés et les vaccinateurs passeront après. La direction provinciale de la santé demande aussi aux parents d'accueillir ces derniers pour la bonne santé de leurs enfants.
actualite.cd/CC
Le ministère de la santé et l’Ambassade du Japon en RDC ont conclu un nouveau partenariat lundi 04 août à Kinshasa, dans le cadre de la mise en œuvre officielle du Projet de Réponse d’Urgence contre l’épidémie de Mpox en République Démocratique du Congo. Estimé à 4,2 millions de dollars américains, ce programme vise la prise en charge de 200 cas confirmés.
Il s’agit en particulier des cas plus vulnérables ; la vaccination de 250.000 personnes contacts, avec une logistique adaptée ; le traitement de plus de 3.700 enfants atteints de malnutrition aiguë ; le renforcement des infrastructures de prévention et de contrôle des infections dans 12 zones de santé à travers le pays ; la formation et la mobilisation de 3.500 acteurs communautaires, pour renforcer la sensibilisation, réduire la stigmatisation et encourager l’adhésion aux mesures de santé publique ; le soutien social aux familles affectées, avec une approche centrée sur la protection de l’enfance et l’accompagnement psychosocial.
« Ce projet marque une nouvelle étape dans la riposte nationale contre l’épidémie de Mpox. Il renforce la résilience communautaire, améliore la chaîne logistique sanitaire et contribue au renforcement du capital humain dans les zones les plus touchées. En soutenant aujourd’hui cette réponse d’urgence à la Mpox, le Japon réaffirme son statut de confiance au service d’un système de santé, plus équitable, plus résilient et plus souverain. Je salue, au nom du gouvernement de la République, le Japon pour son exemplarité diplomatique et sa vision solidaire. », a déclaré Roger Kamba ministre de la santé.
Ce projet s’inscrit également dans l’approche « One Health », qui prend en compte les déterminants humains, animaux et environnementaux de la santé.
Grâce GUKA
Kinshasa: 28 décès communautaires enregistrés dans la zone de santé de Kokolo (médecin chef de zone)
28 décès communautaires ont été enregistrés parmi les 368 cas confirmés depuis le début de l’épidémie du choléra dans la zone de santé de Kokolo, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a appris l’ACP vendredi de source sanitaire.
«La zone de santé de Kokolo est composée de tous les camps militaires de la ville de Kinshasa et jusqu’à présent, nous avons enregistré 28 décès communautaires parmi les 368 cas confirmés du choléra», a révélé le Dr Amisi Kengea Lewis, médecin chef de zone de santé (MCZ) de Kokolo.
«Les 28 décès sont malheureusement communautaires, c’est-à-dire des gens qui sont décédés à la maison avant d’arriver à l’hôpital. Cela démontre qu’il y a un problème sérieux sur la connaissance de cette maladie», a-t-il ajouté.
Il a soutenu que la majorité des personnes touchées par cette maladie sont beaucoup plus les adultes, les hommes ainsi que les femmes, alors que les enfants sont touchés à un faible taux.
Le MCZ a fait savoir également que l’organisation internationale Médecins sans frontière (MSF) soutient la zone de santé en médicaments.
«Nous avons un centre spécial, une unité de traitement choléra au niveau du camp Kokolo où nous recevons et prenons en charge tous les cas choléra. Nous avons aussi l’appui de la division provinciale de la santé de Kinshasa et le corps de santé militaire qui nous aident en médicaments en quantité suffisante pour que nous prenons tout le monde en charge gratuitement», a-t-il précisé.
D’après ce médecin, les personnes malades bénéficient d’une prise en charge holistique, c’est-à-dire une prise en charge médicale, psychosociale et nutritionnelle.
Des moyens préventifs contre le choléra
Par ailleurs, le MCZ a insisté sur les moyens préventifs pour lutter contre le choléra. «Pour prévenir cette maladie, il existe un vaccin d’une efficacité de six mois. La bonne prévention est d’utiliser toujours de l’eau filtrée ou encore mieux bouillie puis refroidie, ne mangez pas pendant les 3 à 4 heures qui suivent la prise de votre solution de réhydratation, ne prenez pas d’antibiotiques sans consulter votre médecin, d’éviter d’utiliser des médicaments contre la diarrhée, de manger de préférence des aliments bien cuits, surtout les légumes, de laver bien les fruits et légumes avant de les manger et lavez régulièrement les mains», a-t-il conclu.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. L’accès à l’eau potable, à l’assainissement de base et à l’hygiène est essentiel pour prévenir le choléra.
C’est une maladie infectieuse aiguë et contagieuse dont le temps d’incubation est d’environ cinq jours. Les symptômes sont, notamment la diarrhée, les vomissements, la soif intense, la fatigue, la fièvre, la convulsion, la déshydratation, la pulsation cardiaque basse et la tachycardie.
ACP/ODM/CC
Face à ce tableau préoccupant, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a appelé à une mobilisation nationale "lucide" et "résolue" sous la coordination de la première ministre, il a instruit le gouvernement à travers le ministère de l'intérieur, de l'environnement, des ressources hydrauliques et électricité, de la santé, des affaires sociales, de la communication et des médias en concertation avec son cabinet et le gouvernement provincial de Kinshasa à prendre sans délai les mesures suivantes :
"L'activation immédiate du plan de contingence en associant étroitement la division provinciale de la Santé ; le déploiement rapide des équipes médicales, des stocks des intrants essentiels et des centres de traitement mobile dans les zones les plus affectées, la désinfection systématique des points d'eau, les marchés, des écoles et autres lieux de forte fréquentation, la distribution massive d'eau potable, des kits d'hygiène et des produits de traitement d'eau dans les quartiers vulnérables, le renforcement de la surveillance épidémiologique, du dépistage communautaire et de la communication de proximité afin de sensibiliser les populations de lutter contre les rumeurs et de favoriser une adhésion collective aux consignes sanitaires", rapporte le compte rendu de la 50e réunion du conseil des ministres.
D'après le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement, Félix Tshisekedi recommande également "la coordination renforcée avec les partenaires techniques et financiers en particulier ceux de l'OMS, de l'UNICEF, Médecin Sans Frontière et les agences humanitaires pour mobiliser un soutien logistique, financier et opérationnel à la hauteur de la gravité de la situation. Il dit attendre "un rapport particulier sur l'évolution de la situation de la part du ministre ayant dans ses attributions la Santé, Hygiène et Prévoyance Sociale.
D'après le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi, l'épidémie de choléra frappe actuellement dans la ville province de Kinshasa exposant gravement la santé des concitoyens en particulier dans les quartiers les plus défavorisés. En ce moment de détresse, il a adressé toute sa solidarité aux familles endeuillées ou touchées par la maladie et il a rendu un hommage appuyé au personnel soignant, aux équipes de première ligne et aux agents communautaires qui avec courage et abnégation s'emploient à sauver des vies.
"Cette flambée épidémique n'est pas seulement une urgence sanitaire, elle est le symptôme d'un enchaînement des vulnérabilités accumulées notamment avec les inondations récentes qui ont gravement détériorée les infrastructures d'assainissement, contaminer les sources d'eau potable et déplacer de milliers de personnes les exposant à des conditions de promiscuité et d'insalubrité qui favorisent la propagation du choléra", a fait savoir Félix Tshisekedi dans sa communication.
Le dernier bulletin épidémiologique fait état d'une progression alarmante. "Rien que pour la semaine du 23 au 29 juin 2025, 4 nouvelles zones de santé ont enregistré des cas de choléra portant à 25 le nombre total des zones touchées sur les 35 que compte la capitale Kinshasa. Nos capacités hospitalières et funéraires sont sous fortes tensions et la menace d'une épidémie généralisée notamment dans les camps des sinistrés se dessinent" a fait remarquer le Président Félix Tshisekedi dans le compte rendu de la réunion.
Les zones de santé de Limete, Makala et Kokolo sont les plus touchées. Entre-temps, les prestataires font face au manque de moyens logistiques et d'intrants pour la prise en charge dans plusieurs centres de prise en charge. La République démocratique du Congo (RDC) est frappée par l'épidémie de choléra et plus de 30 000 cas ont été recensés depuis le début de l’année 2025.
Clément MUAMBA
Le gouvernement de la République tient à la pérennisation du programme de la gratuité de la maternité en République Démocratique du Congo. Répondant à la question orale avec débat du député national Bonzeke Iliki Freddy au sujet de la mise en œuvre de la politique relative à la gratuité des accouchements et des soins aux nouveaux nés, Samuel Roger Kamba, Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance sociale a révélé qu'à ce jour le programme couvre 14 provinces sur 26.
"Sur les 26 provinces, nous avons à ce jour étendu sur les fonds propres de l'État au Kongo Central, Kinshasa et Kasaï Oriental et sur les fonds de la Banque mondiale nous avons étendu dans 11 provinces ce qui nous fait 14 provinces sur 26. Sur 14 provinces sur 26, nous avons couvert 257 zones de santé sur les 519 et nous avons couvert 4622 établissements des soins de santé dont 2080 publics et 2452 privés et concessionnels faisant donc 55% pour ce qui est du privé lucratif et non lucratif et 45% pour ce qui est de l'État telle est la couverture nationale aujourd'hui de la gratuité de la maternité", a révélé Samuel Roger Kamba jeudi 8 mai dernier devant la représentation nationale réunie au Palais du Peuple.
Le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance sociale est revenu sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à lancer ce programme d'abord dans la ville province de Kinshasa.
"Le besoin en financement pour tout le programme de la gratuité de la maternité pour tout le pays c'est un peu plus de 200 millions USD par an. Nous avons décidé de commencer par la ville province de Kinshasa et nous avions demandé 42 millions USD qui nous avaient été donnés dont on peut justifier toutes les dépenses qui ont été faites et celà c'était pour la ville province de Kinshasa. Pourquoi la ville de Kinshasa ? Premièrement, c'est là où il y a la plus grande agglomération de notre population, deuxièmement on a les mêmes repères qu'au niveau rural, dans nos périphéries et troisièmement on avait la possibilité de valider le processus correctement en le faisant dans ces conditions là", a ajouté Samuel Roger Kamba.
Selon ce membre du gouvernement, l'extension de ce programme se fait avec l'appui financier de la Banque Mondiale qui prend en charge 11 provinces et le gouvernement sur fonds propres 3 provinces.
"Quand le gouvernement a accepté de mettre de l'argent, nous nous sommes tournés vers la Banque mondiale pour négociér parce-que le processus d'extension ne pouvait pas se limiter au fonds de l'État, nous avons donc négocié avec la Banque Mondiale pour solliciter son implication pour étendre cette couverture au niveau national, la Banque mondiale dans le cadre du programme de lutte contre la malnutrition qui piétiner, a décidé de réorienter un certain nombre des fonds pour couvrir 11 provinces et donc nous avons la ville province de Kinshasa plus les 11 provinces couvertes par la Banque mondiale", a-t-il fait savoir dans son intervention.
Et de poursuivre :
"Nous avons ensuite décidé que sur le même fonds qui était prévu pour la ville province de Kinshasa nous etendions au Kongo Central parce-que la peur que nous avions c'est que les mamans sachant qu'à Kinshasa pouvaient accoucher gratuitement, commencent à se déplacer vers Kinshasa ce qui allait entrainer une surcharge au niveau de Kinshasa donc c'est sur le même fonds que nous avons décidé d'étendre à la province du Kongo Central. Nous avons négocié avec la Banque mondiale parce-que dans les provinces couvertes par la Banque mondiale Mai Ndombe n'était pas dedans, nous avons décidé de négocier avec la Banque mondiale pour qu'elle étende sa participation au niveau de Mai Ndombe".
Par la même occasion, Samuel Roger Kamba a expliqué à la représentation nationale les mécanismes de mise en œuvre du programme de la gratuité de la maternité. L'objectif poursuivi derrière ce programme, dit-il, est l'amélioration de la prise en charge de la mère et de l'enfant.
"Nous selectionnons les établissements des soins. Pourquoi ? Parce que le but n'est pas de rendre la maternité gratuite, le but est d'améliorer la prise en charge notamment la qualité qui est offerte donc nous ne prenons pas tous les établissements. Le but n'est pas de tout rendre gratuit, le but c'est d'amener les mamans là où elles peuvent avoir des soins de qualité. Nous avons mis en place le système qui évalue les centres de santé qui sont présélectionnés celà est effectué par l'autorité de régulation qui permet en amont d'aller d'abord voir le centre et valider la qualité et finalement de nous autoriser à sélectionner ce centre là pour être mis dans la gratuité", a laissé entendre le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance sociale.
La gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né est, d'après les autorités congolaises, le premier paquet des soins de la mise en œuvre de la couverture santé universelle. Il s'inscrit dans le cadre de l'un des six engagements du second quinquennat de Félix Tshisekedi en vue de garantir plus d'accès aux services de base.
Dans cet engagement, le Président Félix Tshisekedi compte assurer la réception des soins de santé de qualité et un accès universel à l’enseignement primaire et secondaire, à l’eau et à l’électricité ainsi qu’à la protection sociale.
Clément MUAMBA
Le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, a présenté la situation épidémiologique de la RDC -République démocratique du Congo-, à la 42ème réunion du Conseil des ministres que le chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé, ce vendredi 02 mai 2025, à la cité de l'Union africaine. Il ressort du compte rendu lu par le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, que cette situation épidémiologique est marquée par une augmentation des cas suspects dans la tendance du MPOX, comparativement à la semaine dernière.
Selon le Ministre Roger Kamba, plusieurs cas suspects ont été enregistrés, dont 9 cas confirmés dans le Nord-Kivu, contrairement au Sud-Kivu, où la semaine s'est clôturée avec 365 cas suspects.
Concernant l'épidémie du virus Ebola, le ministre de la Santé rapporte qu'une baisse de nouveaux suspects, passant de 1900 à 1189, dont 9 décès et une natalité de 1 % dans la partie Est de la République démocratique du Congo. Et pour les cas de rougeole, des nouveaux cas ont été signalés dans les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu. «Les cas de rougeole ont été signalés respectivement au Nord-Kivu avec 270 cas, 169 cas au Sud-Kivu et 11 décès au cours de cette semaine», a-t-il ajouté.
Il sied de noter que le ministre de la Santé, Roger Kamba, a, avant de clôturer son intervention, assuré que des dispositions ont été prises, pour riposter et que des actions sont en cours pour venir à bout de ces épidémies. Il a également examiné la situation spécifique dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en particulier dans les villes de Goma et de Bukavu. Il a présenté au Conseil, les mesures adoptées à la 37e session du CNT -Conseil National du Travail-, pour l'opérationnalisation de l'assurance maladie obligatoire en RDC. Il a examiné le contexte d'élaboration de ces mesures, l'économie des textes réglementaires ainsi que les opportunités du démarrage effectif du régime d'assurance maladie obligatoire et d'assistance médicale de l'État.
Don Benjamin Makolo
La problématique de la santé publique liée à la trypanosomiase humaine africaine dans la province du Sankuru, dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), a été analysée, samedi dans une thèse de doctorat soutenue à l’Université pédagogique nationale (UPN), à Kinshasa, capitale du pays, a appris l’ACP dimanche de l’auteur.
« La recherche a concerné la capture des glossines et la détermination des groupes taxonomiques de trypanosomes dans trois zones de santé (Dikungu,Tshumbe et Wembo-Nyama) endémiques à la trypanosomiase humaine africaine (THA) dans la province du Sankuru en RDC » , a déclaré le chef des travaux César Lokanga Ahoka, auteur de la thèse.
Selon lui, il existe une coexistence de la THA et de trypanosomes animales africaines dans les trois zones de santé de la province du Sankuru. Le risque trypanosomien est plus élevé chez les humains (7,1%) que chez les animaux (2,9%).
Le récipiendaire a signifié que la lutte anti vectorielle est l’un des piliers (simple, pratique et moins couteux) des stratégies d’élimination de la THA. A cela s’ajoute le développement de nouvelles stratégies intégrant des mesures de lutte contre la trypanosomiase Humaine Africaine et les trypanosomiases Animales Africaines(TAA) pourrait permettre d’atteindre l’objectif de l’OMS d’ici 2030, à savoir éliminer la THA comme problème de santé publique.
Cette thèse du département de biologie de la faculté des sciences de l’UPN, et d’orientation de l’écologie et de gestion des ressources animales, est intitulée « Capture des glossines et identification des trypanosomes dans les zones endémiques à la trypanosomiase humaine africaine dans la province de Sankuru en RDC ».
Pour mieux évaluer le niveau d’implication des glossines dans la transmission de la THA et envisager une meilleure prise en charge de la lutte de la THA dans les zones endémiques de la province du Sankuru et d’ailleurs, il s’avère nécessaire selon l’impétrant d’intensifier l’utilisation du « piège stop » pour la capture des glossines dans d’autres provinces de la RDC ou dans d’autres pays endémiques à la THA afin d’une meilleure lutte anti vectorielle .
Il a également suggéré de poursuivre des recherches sur la coïnfection des espèces de trypanosomes chez les hôtes vertébrés (humains et animaux), d’expérimenter la transmission des trypanosomes chez la même espèce de glossine (Glossina fuscipes fuscipes) tout en déterminant sa compétence vectorielle ainsi que de renforcer les activités et améliorer les outils de la surveillance médicale et ceux de la xénosurveillancee et d’utiliser l’approche une seule santé pour vaincre la THA d’ici 2030.
« La présente recherche ne couvre pas tous les aspects liés à l’étude des glossines et des trypanosomes dans la province du Sankuru ; elle pourra être poursuivie et approfondie par d’autres recherches à venir », a fait savoir César Lokanga
Il en ressort de cette recherche que la capture des glossines est indépendante des variations saisonnières selon les zones de santé, sexe, âge et stade alimentaire.
Cependant, les sites de capture (villages et points d’eau) et le type de pièges influencent significativement la capture des glossines. Le piège stop est considéré comme plus efficace dans la capture des glossines que les pièges BCT et Grémansin.
« Les analyses morphologiques et le diagnostic moléculaire montrent que Glossina fuscipes fuscipes est une seule et même espèce vectrice qui sévit dans les trois Zones de Santé (Dikungu, Tshumbe et Wembo-Nyama) du Sankuru », a-t- il expliqué.
« La lutte anti vectorielle avec usage du nouveau piège Stop et la lutte intégrante contre la THA et les TAA permettront d’éliminer la THA comme problème de santé publique d’ici 2030 »,
Cette thèse dont les professeurs Jean Luamba Lua Nsembo et Déogracias Mutambel’ Hity ont été respectivement promoteur et Co -promoteur, lui a valu le grade de docteur en sciences avec la mention « la plus grande distinction ».
ACP/C.L./CC