75 cas d’atteintes à la liberté de la presse dont 19 journalistes arrêtés et 11 médias fermés.
A l’occasion de la célébration, ce mardi 3 mai 2022, de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Journaliste en Danger (JED), appelle une fois de plus, le gouvernement du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, à sortir de sa léthargie face à la détérioration croissante de la situation sécuritaire des journalistes et médias et à accélérer la mise en œuvre des recommandations des Etats généraux de la presse, tenus du 25 au 28 janvier 2022.
La tenue de ces assises, présidée par le Chef de l’Etat congolais, avait suscité l’espoir d’une nouvelle ère pour le journalisme en RDC. A savoir, renforcer la protection des journalistes et améliorer leur cadre de travail, tout en consolidant la professionnalisation et la viabilité du secteur de la presse au Congo. Le Président Félix Tshisekedi s’étant engagé dans son discours de clôture, à « Accompagner la Dépénalisation des délits de presse, et à garantir l’indépendance des médias ».
3 mois après, aucune de ses 80 résolutions n’a connu un début d’exécution, en dépit de la mise en place d’un comité de suivi de ces Etats généraux présidé par le ministre de la communication.
Les journalistes et les médias congolais restent exposés aux diverses pressions et censures, aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes, particulièrement dans les provinces de l’Est du pays sous état de siège, à savoir le Nord-Kivu et l’Ituri.
Depuis la publication de son dernier Rapport, le 2 novembre 2021, qui avait recensé 116 cas d’attaques contre la presse, à ce jour, JED a déjà enregistré 75 cas de violations de la liberté de la presse dont 19 arrestations des journalistes et 11 fermetures des médias.
Au moment où le monde célèbre cette journée dédiée à la liberté de la presse, 6 journalistes croupissent en prison à Mbandaka et à Bumba ; 3 médias sont fermés à Mbuji-Mayi et à Mbandaka.
Plusieurs journalistes ont rapporté à JED qu’ils ont été l’objet de menaces et agressions dans l’exercice de leur métier.
Dans les provinces de l’Est de la RDC en proie à la violence des groupes terroristes, au moins 3 journalistes ont été tués au cours de l’année 2021, et un journaliste porté disparu depuis décembre 2020, après avoir été enlevé par des miliciens. Il s’agit de Héritier Magayane, journaliste de la RTNC, station locale de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, qui a été tué, le 8 août 2021, à l’arme blanche par un groupe d’hommes non autrement identifiés.
Barthelemy Kubanabandu Changamuka, journaliste de la Radio Communautaire de Kitshanga (CORAKI FM) émettant à Kitshanga, une localité de la province du Nord-Kivu, assassiné, le 9 mai 2021, dans l’enclos de son domicile par deux hommes armés en tenue civile.
Joel Mumbere Musavuli, directeur de la Radio Communautaire Babombi, émettant Biakato, chefferie de Babombi, territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri, ainsi que son épouse qui ont été attaqués à l’arme blanche, le 14 août 2021, par un groupe d’hommes non autrement identifiés. Le journaliste a succombé de ses blessures tandis que sa femme était grièvement blessée.
Bwira Bwalite, directeur de la radio communautaire de Bakumbole, station émettant à Kalembe dans le territoire de Wilikale (Nord-Kivu, a été enlevé par des miliciens, le 16 juin 2020 et son corps n’a jamais été retrouvé.
Les enquêtes annoncées au lendemain de ces assassinats, en vue d’identifier leurs auteurs ou commanditaires, ainsi que les mobiles de ces crimes n’ont jamais été diligentées. Pour JED, ces assassinats et beaucoup d’autres qui ont précédé, sont aujourd’hui le symbole de l’impunité des crimes commis contre les journalistes.
Alors que l’UNESCO a placé cette 31è journée internationale de la liberté de la presse sous le thème : « Le journalisme sous l’emprise du numérique », JED appelle les autorités congolaises qui se sont engagées à promouvoir la presse et les médias pour qu’ils jouent leur rôle de 4è pouvoir, à passer des paroles aux actes ; de renforcer la mobilisation de tous les acteurs contre les menaces et attaques des journalistes dans les zones d’insécurité ambiante, où la liberté de la presse perd de plus en plus des espaces .
Au regard de tout ce qui précède, JED demande instamment aux plus hautes autorités congolaises, ce qui suit :
La libération immédiate des 6 journalistes actuellement en prison à Mbandaka et à Bumba. Il s’agit de ; Chillassy Bofumbo (Radio Sarah) ; Patrick Lola (indépendant) ; Christian Bofaya (Radio Mbandaka), Dieu Agba, Albert Mohila et patrick Bondo de la radio Mwana Mboka ;
La réouverture des médias actuellement fermés dans deux provinces à savoir La Radio Sarah à Mbandaka ; la Radio Nsanga FM et la radio Télé Pacifique à Mbuji-Mayi dans la province du Kasai Orientale.
D’Œuvrer en faveur de la liberté de la presse en décrétant, sans délai, un moratoire sur les arrestations et emprisonnement des journalistes tel que décidé par les Etats généraux de la presse.
D’accélérer la mise en place d’un Mécanisme national de sécurité et de protection des journalistes et de lutte contre l’impunité des violences faites aux professionnels des médias.
Enfin, face à la montée du discours de la haine et à la recrudescence des dérives déontologiques, nuisibles à la liberté de la presse, constatées dans certains médias, en ligne et hors ligne, JED lance un appel urgent aux instances de régulation et d’autorégulation, d’entamer, sans délai et sans atermoiements, le travail de « salubrité médiatique » tel que décidé par les Etats généraux, afin d’assainir la corporation et de promouvoir un journalisme plus éthique et plus professionnel.
actualite.cd/CC
La première édition de la Master Class de Jonathan Bilari s’est clôturée ce vendredi 29 avril. Elle s’est tenue en deux parties : la formation sur la prise de parole en public et le concours du meilleur pitch pour gagner le prix Cicéro. Trois (3) jeunes ont été récompensés parmi les dix (10) qui ont concouru.
Devant un public d’environ 300 personnes, ces jeunes ont présenté, pendant plus ou moins 5 minutes chacun, leurs projets tout en mettant en avant l’aspect art oratoire dans leur prestation.
Les journalistes Chantal Kanyimbo et Christelle Dibata, l’expert en communication Rigaud Gomba et l’entrepreneur Shola Deen, ont fait office de membres du jury. Ils ont donné des côtes à chaque candidat après sa prestation évaluant l’aisance dans la prise de parole et la qualité du projet.
M. Shola Deen qui a passé plus de temps avec les candidats, les a formés sur la manière de présenter le projet, à mieux le structurer. Il s’est dit satisfait du dénouement du concours.
« Le gagnant a mérité, il avait un niveau correct, il a travaillé, il avait un projet innovant, assez élaboré. Les autres n’ont pas non plus démérité, ils ont été déterminés, ils ont répondu aux critères. J’étais satisfait du niveau global des candidats, surtout sur l’art oratoire », a-t-il dit.
Un concours pour la promotion des jeunes
Le candidat Jean-Paul Mangata avec son projet de vin dénommé “Tomela” termine premier du concours du meilleur pitch et remporte le grand prix Cicéro de 2 000 000 Fc. Il est à la tête de l’équipe qui crée un vin congolais à base des feuilles d’avocatier, de goyave ou des noix de palme. Il a reçu son prix des mains de l’ancien candidat à la présidentielle, Seth Kikuni.
Laetitia Mbayo a terminé à la deuxième place et repart avec 1 000 000 Fc. Son projet porte sur la création d’une usine de fabrication des cures dent en RDC et à base des bambous. Elle a profité de ce moment pour « dire aux jeunes d’oser car qui ne tente rien n’a rien. Le développement du pays ne dépend pas d’étrangers qui viennent investir ici, il dépend de nous, de notre engagement », a-t-elle souligné.
Avec un projet à destination des femmes, qu’elle entend former dans les écoles et dans des centres de formation pour élever leurs niveaux dans la société, la candidate Damaris Kalenga est arrivée en troisième position.
« C’était compliqué dès le départ mais comme on avait déjà une mission, une volonté déjà bien placée, on s’était dit qu’il fallait oser, on l’a fait. La tension était haute, j’ai beaucoup stressé mais au final, on a été bien récompensé », a-t-elle reconnu.
Le plus jeune des candidats, Joyce Masiala (17 ans) a lui été récompensé par la structure « 100 jeunes pages d’espoir » par une bourse d’étude universitaire.
« L’âge ne peut pas être un obstacle pour nous, pour réaliser de grandes choses. Bien que j’ai 17 ans, je ferai au-delà de ça. J’irai tout droit pour réaliser mes objectifs et cette bourse peut être un complément pour y arriver », a-t-il affirmé.
Le gouverneur de la ville et le ministre des droits humains se sont faits représenter à cette activité par leurs directeurs des cabinets. L’artiste slameur Peter Komondua a eu droit à une prestation au cours de l’évènement. L’organisateur, Jonathan Bilari, compte poursuivre avec cette aventure car, dit-il, l’espoir n’est pas perdu pour la RDC, et encore moins pour la jeunesse.
Emmanuel Kuzamba
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi Tshilombo a clôturé la conférence interprovinciale Katanga-Kasaï, le samedi 30 avril 2022.
Ces assises ont duré près de 10 jours avec la participation des gouverneurs du Grand Kasaï et Grand Katanga, les présidents des assemblées provinciales et ministres provinciaux des 9 provinces sans oublier les chefs coutumiers.
Selon le compte rendu de cette table ronde lu par Jeannette Lunga, gouverneur intérimaire du Kasaï-Oriental, des recommandations formulées sont de quatre secteurs pour mettre fin au déplacement massif des populations et faciliter l'intégration sociale pour le vivre-ensemble. En voici quelques unes :
1. Thématique politique administrative et juridique
- Dupliquer les centres d'attraction économique et sociale dans les provinces du Grand Kasaï ;
- Créer des marchés transfrontaliers dans le Grand Kasaï à la frontière avec l'Angola à l'instar de Kasumbalesa avec la Zambie ;
- Faciliter l'accès au marché du diamant ;
- Faciliter la création des entreprises en mettant en place un guichet unique à la création des entreprises dans toutes les provinces du Grand Kasaï ;
- Obtenir l'avis de l'ANAPI dans la création des entreprises, interdire tout transport des personnes par train ou camion des marchandises ;
- Instaurer le système des feuilles de route pour identifier ou encadrer les personnes qui se déplacent d'une province à l'autre ;
- Créer un cadre de concertation permanent entre les espaces grand Katanga et grand Kasaï sur les questions de gestion de leurs provinces respectivement ;
- Veuiller à la stabilisation des institutions politiques provinciales dans les deux espaces.
2. La sécurité
- Promouvoir la politique de l'emploi tout en encourageant l'investissement étranger et local dans les provinces ;
- Financer la reconstruction des infrastructures en général ferroviaires, routières, ferroviaires, scolaires et universitaires ;
- Réorganiser le service de cadastre minier en reattribuant les zones d'exploitation dans les provinces, faire respecter la loi ;
- Augmenter les effectifs de la police nationale, assurer sa formation et lui procurer le matériel conséquent, contrôler la circulation d'armes qui se trouvent entre les mains inexpertes ;
- Contrôler le mouvement des hommes en uniforme et notamment les retourner à leurs lieux d'affectation notamment 756 policiers qui viennent d'arriver du Grand Kasaï illégalement dans ce même cadre du déplacement de la population et plus de 300 dans la province du Lualaba ainsi que la fuite de quelques 220 policiers du Tanganyika vers Lubumbashi.
3. Sur le plan socio-culturel
- Organiser et intensifier la sensibilisation de manière à promouvoir le civisme en ciblant des groupes spécifiques à travers les canaux de communication existants (Radio, Télévision, l'Internet, les réseaux sociaux) ;
- Sensibiliser et encourager les petits marchands à s'installer dans différents marchés pour leurs activités commerciales ;
- Faire appliquer la justice distributive équitable pour rétablir l'ordre public et l'autorité de l'État ;
- Créer des centres d'encadrement et de formation professionnelle spécialisées dans les entités territoriales décentralisés au bénéfice des jeunes ;
- Doter les gouvernements provinciaux des financements conséquents pour leur permettre de faire face à l'accroissement brusque de la démographie ;
- Organiser les centres de formation professionnelle et multiplier les activités sportives pour les jeunes.
4. Économie
- Trouver à multiplier les unités de production dans le Grand Kasaï ;
- Créer des mini barrages électriques dans l'ensemble de l'espace grand Kasaï ;
- Assurer l'exploitation des sous-sols dans l'espace Grand Kasaï pour une exploitation ignorée des minerais ;
- Financer la construction, la réhabilitation et l'entretien des routes de désertes agricoles et des routes interprovinciales ;
- Impliquer les paysans dans le catonnage manuel, réhabiliter les routes nationales dont la route Kalamba Mbuji ainsi que celle de Kanjanja qui va désenclaver les espaces du centre de la République démocratique du Congo et relier plusieurs provinces ;
- Encourager les initiatives locales dans les secteurs de l'agriculture, de la pêche, et d'élévation en rendant disponible les intrants.
Lors de son discours de clôture, Félix Tshisekedi Tshilombo a plaidé pour l'humanisme et la tolérance entre les peuples Katangais et Kasaïens. Il a aussi attiré l'attention des leaders politiques et responsables religieux sans oublier les forces vives de la nation sur le rôle qu'ils doivent jouer pour la construction de l'unité du peuple congolais.
Patient Lukusa, à Lubumbashi
Artistes, avocats, développeurs, créateurs, auteurs et bien d’autres personnes concernées par la question de la propriété intellectuelle se sont réunies mardi 26 avril dernier, à l’occasion de la journée mondiale de la propriété intellectuelle. Avec près d’une cinquantaine de personnes, la question a été évoquée en compagnie de celle du droit d’auteur et droit voisin.
Les intervenants ont donné un peu plus d’éclairage sur la notion de la propriété intellectuelle et la protection des œuvres de l’esprit. Le thème de la journée et celui de la conférence était « la propriété intellectuelle et les Jeunes : Innover pour un avenir meilleur ». Le professeur du droit d’auteur, Théodore Nganzi, l’avocat et éditeur Tata N’longi Bia Titudes et l’entrepreneur et journaliste Baya Ciamala étaient des intervenants.
S’agissant de la première intervention, le professeur Théodore Nganzi s’est étalé sur le droit d’auteur et l'internet, les avantages et les inconvénients. Il a retenu comme avantage, la dématérialisation des produits, la circulation rapide des œuvres de l’esprit ou l’élargissement du marché en une vitesse record. Et comme inconvénient, la reproduction massive et illicite des œuvres de l’esprit, la remise en cause de la notion de la territorialité des lois ou les contrats léonins des fournisseurs des contenus et des services en ligne.
Il a également noté la menace que le marché numérique représente pour le marché physique. N’étant pas réguler en RDC, les artistes congolais vont chercher mieux ailleurs notamment en Europe pour la protection et l’obtention des revenus sur leurs œuvres consommées.
L’adhésion aux sociétés de droit d’auteur
Plusieurs solutions ont été proposées pour essayer, tant soit peu, de palier ce problème en RDC. Pour Baya Ciamala, cofondateur de la plateforme de streaming Baziks, l’adhésion aux sociétés de droit d’auteur est impérative, en RDC comme à l’extérieur.
« Les artistes doivent adhérer aux sociétés de droit d’auteur, c’est très important. Le droit d’auteur, c’est le premier point de rémunération de l’artiste. Il n’a pas besoin d’attendre à appartenir à une plateforme ou à un média pour toucher de l’argent », indique-t-il.
C’est dans cette logique qu’ils évoluent avec les artistes congolais qui s’enregistrent sur leur plateforme. Il ajoute que l’importance principale de cette adhésion est la protection des œuvres des artistes.
« Ça leur permet d’éviter d’être plagié par quelqu’un d’autre au bout du monde. Il est très important que nos artistes comprennent la logique de la propriété intellectuelle dans le secteur de la culture pour qu’ils en tirent bénéfice. Le droit d’auteur n’est pas un privilège, c’est un droit. Le gouvernement est dans l’obligation de le faire respecter », ajoute-t-il.
Le professeur Théodore Nganzi a souligné quelques pistes de solutions pour venir à bout de ce problème du respect de droit d’auteur en RDC. Il propose notamment la réforme de la loi sur le droit d’auteur, laquelle réforme sera suivie par l’Etat congolais au niveau du ministère de la culture et des arts.
« La première piste, c’est la réforme de la loi de 1986 sur le droit d’auteur, en tenant compte des normes internationales et des besoins de la RDC. Il faudrait qu’on libéralise le secteur de gestion collective, il faudrait qu’on prenne en compte le réseau internet qui nous cause beaucoup de problèmes en termes de contrefaçon illicite des œuvres de l’esprit », propose-t-il.
Il suggère, par ailleurs, le financement, par l’Etat congolais, du secteur de la culture pour constater sa rentabilité. Il évoque en cela, la construction des infrastructures, des centres culturels, la formation des artistes, le renforcement des capacités.
Pour réglementer l’exploitation des œuvres dans le réseau internet, M. Théodore évoque le besoin d’adopter un code du numérique qui déterminera les questions liées aux fournisseurs des services en ligne.
Perpétuer des échanges de ce genre
L’initiateur de cette activité, Randy Kalay, ne compte pas s’arrêter sur les conférences. Lui même certifié en propriété intellectuelle de l’académie de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, il dit compter organiser des sessions de formation pour conscientiser beaucoup plus les jeunes artistes ou créateurs sur cette question.
Un artiste styliste ayant pris part à la conférence a reconnu le côté négligeant des artistes pour la protection de leurs œuvres.
« C’est des choses que nous ignorons, soit que nous négligeons, or c’est très important de protéger nos œuvres. Dans la mode, on travaille plus comme passionnés et certaines de nos créations sont reprises en Europe et ailleurs », a fait savoir Sagyss El Said.
L’activité avait pour but de conscientiser les jeunes sur la protection de la propriété intellectuelle, partager les informations sur les stratégies et les opportunités de développement des jeunes, comprendre les modes de fonctionnement des entreprises culturelles et créatives innovantes et partager les expériences sur la propriété intellectuelle entre les intervenants et les jeunes.
Emmanuel Kuzamba
La ministre de l’emploi, travail et prévoyance sociale, Claudine Ndusi, a fait part au conseil des ministres des conclusions de la 36e session du Conseil national du travail (CNT). Elle a relevé que l'accent a été mis sur l'actualisation des jours fériés et légaux en République Démocratique du Congo en vue de répondre au souhait du Chef de l'État, celui d'instituer la date du 6 avril journée chômée et payée en mémoire de Simon Kimbangu.
" La ministre de l'emploi, travail et prévoyance sociale faisant suite aux instructions du Premier ministre a communiqué au conseil les conclusions de la 36e session du Conseil National du Travail. L'insistance a été faite sur l'ordonnance relative à l'actualisation des jours fériés et légaux en République Démocratique du Congo pour répondre à la volonté du Président de la République de dédier la date du 6 avril à la commémoration de la vie du prophète Simon Kimbangu ", rapporte le compte rendu de la 51e réunion fait par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Le Chef de l'État Félix Tshisekedi avait souhaité que la journée du 6 avril de chaque année soit déclarée chômée et payée sur toute l'étendue de la RDC. Une célébration en mémoire du prophète Simon Kimbangu et de la lutte qu’il a menée pour la libération de l’homme noir. Il l'avait déclaré à Nkamba (Kongo-Central) dans son discours prononcé à l’occasion de la célébration du centenaire de l’Eglise Kimbanguiste.
actualite.cd/CC
Le Président Félix Antoine Tshisekedi a clôturé ce samedi dans la soirée à Lubumbashi les travaux de la table ronde sur la cohabitation pacifique entre les communautés des espaces Kasaï et Katanga. Devant les notables de deux régions, le Premier ministre et quelques membres du gouvernement central, Félix Tshisekedi a plaidé pour l'humanisme et la tolérance face aux tensions entre les deux peuples.
"Mon intervention ce jour vient plaider pour l'humanisme et la tolérance qui ont, de manière légendaire, caractérisé l'homme congolais. Ce plaidoyer se veut en outre responsable dans la mesure où il invite chacun de nous au respect de son prochain, des us et coutumes et par dessus tout, au strict respect des lois de la République et à la non perturbation de l'ordre public, notamment en ce qui a trait à l'installation des congolais et des congolaises sur toute l'étendue du territoire national, fondement de cette mixité des richesses culturelles tant vantées et au respect des mesures visant à promouvoir par exemple la sécurité en ce compris la sécurité routière", a-t-il dit devant les participants à ces assises.
Et de poursuivre :
"Cette adresse vient nous interpeller sur la puissance des mots et de leurs responsabilités dans la construction d'un vivre-ensemble et d'une identité que nous voulons renouveler pour un Congo meilleur".
Ces assises inter-provinciales sont l'œuvre de Félix Tshisekedi qui tenait à créer un climat de paix et d'unité après les égarements évoqués et qui ont été à la base des tensions entre les deux espaces.
Une soirée culturelle entre les deux espaces est offerte par le Chef de l'État à tous les participants au chapiteau du Pullman Karavia de Lubumbashi.
José MUKENDI
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République démocratique du Congo est attendu en République de Zambie, ce vendredi 29 avril 2022.
Dans un communiqué de presse, Stanley Kakubo, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la Zambie qui le signe, précise que le président Félix Tshisekedi Tshilombo va rencontrer son homologue Hichilema Hakainde dans le cadre de la signature des différents accords entre les deux pays.
« Au cours de la visite, M. Hakainde Hichilema, président de la République de Zambie et le président Tshisekedi doivent présider à la signature officielle d'un accord de coopération bilatérale entre la République démocratique du Congo et la République de Zambie », lit-on dans cette correspondance.
D'après la même source, cet accord entre dans le cadre de la production des batteries électriques dans les deux pays partageant la même frontière.
« Les deux dirigeants ont reconnu la nécessité d'identifier les opportunités et de faciliter les investissements pour accroître la part de l'Afrique dans la chaîne de valeur des batteries, des véhicules électriques et des énergies renouvelables. Le président Hichilema et le président Tshisekedi ont donc convenu de la cer une initiative conjointe Zambie-RDC sur les précurseurs de batteries », indique le même document.
Notons que cette initiative a été proposée le 25 novembre 2021, par le président de la République démocratique du Congo lors du forum des affaires multipartite RDC-Afrique organisé à Kinshasa.
Après la signature de cet accord, le chef de l'État va rentrer à Lubumbashi dans le Haut-Katanga pour clôturer la conférence interprovinciale Katanga-Kasaï qui se poursuit en présence du premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde et les gouverneurs de deux espaces.
Patient Lukusa, à Lubumbashi
L'Association des Médias en Ligne de la République démocratique du Congo (MILRDC) a outillé des journalistes de la ville de Kinshasa sur le Fact-cheking comme moyen de lutte contre les infox (fausses informations). C'était au cours d'un atelier tenu, le jeudi 28 Avril 2022, dans la capitale congolaise et appuyé par Internews. Cela, dans le but traquer les fausses informations répandues régulièrement via les médias sociaux en RD Congo.
Le président de MILRDC, Israël Mutala, intervenant sur les typologies des infox, a évoqué leurs effets néfastes dans la cité et les motivations derrière.
Parmi les types de Fake news, il a cité notamment :
- La désinformation ;
- La mésinformation ;
- La réinformation ;
- Le complot ;
- Le hoax ;
- La fake news ;
- Le canular ;
- La propagande et ;
- L’intox.
"La désinformation, c'est le fait de communiquer sciemment une fausse information dans le but de tromper la cible. La mésinformation, quant à elle, est un processus par lequel s'élabore et se diffuse une fausse information incomplète du fait du manque de vigilance, d'un excès de confiance et de la paresse. La Fake news est une nouvelle qui a l'air d'être vraie car elle reprend les codes traditionnels du journalisme", a-t-il expliqué.
Parmi les motivations qui poussent individus ou institutions à inoculer des mensonges, le directeur général de 7SUR7.CD a noté la quête du gain, de la gloire, du pouvoir, de l’amour.
Les journalistes ont donc appris comment détecter les Fake news et les outils qui sont mis à leurs dispositions dans ce processus en vue de rechercher la vérité qui éclairera la cité.
Prenant la parole au cours de cette séance de formation, le professeur Lino Joseph de l'Université Catholique au Congo(UCC) a insisté sur les techniques de Fact-cheking, à savoir : le discernement de types des Fake news et l'application des règles classiques de vérification des sources et de recoupement des informations.
Rappelons que cet atelier de formation sur les Fact-cheking intervient un mois après celui animé en mars dernier par le vice-président de cette association, Patient Ligodi, toujours avec l'appui technique et financier de Internews.
Christel Insiwe