L’Afrique, où évoluent les personnages de ces nouvelles, ne désigne pas une réalité géographique mais un monde imaginaire que l’auteur a construit à l’aide d’anecdotes de son entourage, de légendes entendues dans sa famille, de quelques-uns de ses voyages et de ses propres songes.

Ainsi, les personnages et les situations de ce livre forment, page après page, la représentation que l’auteur possède d’une Afrique de son invention et toute poétique.

Qui est Saïd Kalonga ?

Il est né en 1973. En naissant, il a acquis l’héritage de plusieurs cultures, un héritage cosmopolite avec lequel il s’est épanoui en grandissant.

Par son père, il est un fils de la République démocratique du Congo ; par sa mère, un fils du Royaume du Maroc. Et sa terre d’adoption est la Belgique.

Il est épris des grands prosateurs du XXe siècle et est aussi passionné de poésie classique de langue française. A cet égard, il est l’auteur de deux recueils de poèmes qui ont fait l’objet d’une publication : Constellation de ma lumière, en 2007 et Les Nébuleuses  de l’Ivresse, en 2011.

CC

Journaliste de formation, elle a travaillé à Canal Afrique. Elle est la fille du défunt journaliste Philippe Elebe ma Ekonzo, grande personnalité des lettres au Zaïre, chantre de l'authenticité et ancien PDG de l’Azap.

Yolande Elebe écrit depuis plusieurs années. Elle prépare un recueil de pensées, dont la sortie est prévue d’ici la fin de l’année. Elle a eu aussi à encadrer les candidates Miss Congo 2016 à se préparer au débat.

Radio Okapi/CC

Dans cet ouvrage de 122 pages, l’auteur invite les Congolais à transcender leurs divergences politiques et socio-culturels pour sortir le pays du sous-développement et des conflits politiques.

Il regrette que la Présidence en RDC soit une fonction conflictuelle au Congo.

«Le premier président [Joseph Kasa-Vuvu] avait subi un coup d’Etat, le deuxième [Joseph-Désiré Mobutu] est mort en exil, le troisième [Laurent-Désiré Kabila] a été assassiné et le quatrième [Joseph Kabila] vit depuis quatorze années sous l'occupation onusienne», a souligné Dr Jean-Ghislain Kaut.

Il redoute que l’après dialogue national déclenche une nouvelle crise politique comme en 2006, où les balles avaient crépité pour départager les candidats au second tour de la présidentielle et en 2011, où deux candidats présidents ont prêté serment.

Radio Okapi/CC

Tandis que le ciel s’ouvre par son milieu,

Dans le but de faire apparaître un œil de feu

Fabuleux, qui lance un implacable regard,

Mon cœur abattu et installé sur le char

De la tristesse roule vers la solitude,

Mais s’est arrêté soudain d’une façon rude,

Devant un jeu d’échecs, dressé sur son chemin ;

Jeu, objet de ma passion et le seul dessein,

Qui s’impose dans chaque fibre de mon corps,

Comme dans une conscience l’affreux remords !

Chaque pièce trône du haut de sa grandeur

Sur un échiquier de marbre et plein de verdeur !

La Tour, de sa base jusqu’à son extrémité,

Étend à la face de tous sa dignité !!

Si un désir l’anime, forte, elle s’avance

En ligne droite pour franchir toute distance !

À ses côtés s’élève inflexible le Cavalier,

Certes sans une lance, sans un bouclier !

Cependant sa force repose dans l’adresse,

Que toute âme lui accorde lorsqu’il se presse ;

Il se meut en sens oblique par trois galops !

Il ignore la peur ainsi que les sanglots !!

Son voisin, le Fou, toujours ivre de sa rage,

S’élance au loin et se fraye quelque passage ;

En chemin, il heurte l’écueil du délire :

Sa Raison le fuit comme les notes la lyre !

Que ton malheur est grand, ô pauvre créature !!

Néanmoins une messagère de la Nature

Soigne ta personne, elle porte un diadème,

À son aspect, chacun dit tout bas : « Oui, je l’aime ! »

Exaltée et triomphante, au comble du Beau,

Lumière dont l’ornement est un flambeau,

Son rayonnement va dans toute direction ;

Elle décline son titre et sa fonction,

Au grand jour : « Oui, je suis Sa Majesté la Reine ! »

Noirs de mélancolie, où un coeur de velours

Épanche en toute confiance son élan,

Dont l’étendue est vaste comme un océan !!

En cet état d’exception, l’Homme rassemble

En rêve la vertu idéale qui semble

Hors de ce monde, dans un ciel éternel,

Peuplé d’astres et d’un avenir fraternel !!

Je les contemplais, emporté par l’allégresse,

Ivre du souvenir exquis de ta caresse,

Ô pensée à étreindre et faite de clarté !

Je te conçois en séraphin, plein de bonté !

Dans cet horizon sombre, les étoiles s’allument !

Leurs feux à ces amours folles, qui me consument,

Communiquent l’espoir d’une union fabuleuse

De ton âme de chair à cette nébuleuse,

Qu’est l’effervescence immense de ma passion,

Dont rien n’arrête le cours de l’expression :

« Tu m’enivres, je t’aime de toute ma force,

Je suis fou de toi, tu as percé mon écorce !

Les matins, les soirs et à n’importe quelle heure,

Dans le siège de mon esprit, ton nom demeure !

Tu es mon aubépine, mon arbre sacré,

Mon oiseau divin et mon firmament nacré !

Sur le chemin du désir, près des jardins verts !

Tu marches mon ange, roi de mon univers !

Empli d’affection, je t’ai rendu un hommage

Pour honorer ta personne et ton beau visage ! »

Merci, ô nuit, de m’inspirer cette pensée !

De la demeure où elle s’était élancée,

Sous la lumière étrange d’un réverbère,

Tel un doux parfum, elle embaume l’atmosphère !!

Saïd Kalonga.

Tous les textes de Saïd Kalonga font l’objet d’une protection juridique et sont donc protégés contre toute éventuelle atteinte à la propriété intellectuelle.

Ta chair de métal s’étendait en liberté

Vers la senteur de l’air, que le rêve surplombe ;

Le poète t’aperçoit. Sous ton charme, il tombe !

À ses yeux, ta beauté luit au fil des couleurs ;

Jaune or, tel un soleil vif ignorant les pleurs,

Bleu foncé dans les confins d’un azur nouveau,

Vert comme les herbes d’où s’envole l’oiseau !

Ainsi, tu parais auguste dans un costume,

Que tu changes selon le lieu où s’allume

En ton honneur cette flamme de l’intérêt,

Qui pousse le passant à jeter son déchet

En ton tréfonds, où baigne quelque odeur rebelle ;

N’importe ! Rien ne te résiste, ô Poubelle !

Saïd Kalonga.

Tous les textes de Saïd Kalonga font l’objet d’une protection juridique et sont donc protégés contre toute éventuelle atteinte à la propriété intellectuelle.

En dépit du souffle fatal des ouragans,

Et de l’éclair haineux, qui fend le cours des ans,

Au sommet d’un nuage.

Ne crains pas la défaite,

Et forte, tourne maintes pages de l’histoire,

Où l’héroïsme triomphe, sous la reine : Mémoire,

Malgré une tempête !

Près de ta profondeur,

Un trésor empruntant sa lueur à une étoile,

Aux yeux de la sensibilité dévoile

Une grande valeur :

La confiance, vertu

Vive qui stimule à l’envi la volonté,

Assoit chez des personnes la pérennité,

Et relève un vaincu !

Fuis le lâche et l’envieux,

Car leurs noirs discours jetteront sur cette aurore,

Qui arrive et aide les rêves à éclore,

Un écueil pernicieux !

Et sache que la nuit

A beau noircir le ciel et prolonger ses jours,

Il est un moment comme les tristes amours,

Où elle s’évanouit !

Saïd Kalonga.

Tous les textes de Saïd Kalonga font l’objet d’une protection juridique et sont donc protégés contre toute éventuelle atteinte à la propriété intellectuelle.

Au gré du souffle froid du vent,

Interrompre la destinée,

Au fil d’une allègre pensée !

Ô vous qui êtes éclatant,

Vous montez dans le firmament,

Mû par la force d’un élan,

Comme un parfum vers la nuée !

Venez en ces lieux, Nouvel An !

Finir le cours du sentiment

Morose ainsi que déprimant !

Pour l’amour et pour l’hyménée,

Devant qui l’âme prosternée,

Je témoigne un désir ardent !

Venez en ces lieux, Nouvel An !

Saïd Kalonga.

Tous les textes de Saïd Kalonga font l’objet d’une protection juridique et sont donc protégés contre toute éventuelle atteinte à la propriété intellectuelle.

Le soleil trône majestueux et sa chaleur

Suave et torride évoque un pays de rêve,

Où le poète noir songe sur une grève.

Il est l’un des ancêtres d’une Humanité,

Dont le feu salvateur hausse sa dignité,

Et rappelle l’antique époque de la grâce

De son étreinte sensuelle, qui enlace

La Nature qui ouvre son jardin secret ;

Ainsi, les herbes touffues comme un portrait

Doux d’une chevelure intime d’une femme,

Semblèrent enivrantes pour le cœur et l’âme ;

Et montant dans les cimes de la passion,

Il porta jusqu’au lyrisme son expression ;

Donc, il trouva enseveli dans sa mémoire

Un poème ancien, celui de son histoire,

Dont la substance est la clarté d’un souvenir,

Cher à son cœur que le Temps ne fait qu’embellir,

Celui de l’Afrique, belle comme une aurore,

Qui éclaire les grands rêves, prêts à éclore.

Saïd Kalonga.

Tous les textes de Saïd Kalonga font l’objet d’une protection juridique et sont donc protégés contre toute éventuelle atteinte à la propriété intellectuelle.

Qui accablent les cœurs,

Nous venons sur la Terre,

Tel un petit mystère.

Un ange nous console,

D’une seule parole ;

En grandissant, le rêve

De nos âmes s’élève

Vers l’astre fabuleux,

Dieu ancien, Dieu radieux !

Et à toute vitesse,

Le temps cruel nous laisse

Vers un affreux cercueil,

Pour l’éternel sommeil !

Saïd Kalonga.

Tous les textes de Saïd Kalonga font l’objet d’une protection juridique et sont donc protégés contre toute éventuelle atteinte à la propriété intellectuelle.