Samedi, Mai 04, 2024

Vital Kamerhe: "Nous ne participerons pas aux concertations nationales"

kamerheVital Kamerhe, le président de l'Union pour la Nation congolaise (UNC) et opposant au régime Kabila, a expliqué, dans un entretien, pourquoi son parti refuse de participer aux concertations nationales qui s'ouvrent dans quelques jours à Kinshasa, à l'initiative de la majorité présidentielle de Kabila,

Ci-après le texte intégral de l'entretien accordé au magazine Notre Afrik:

Allez-vous participer aux concertations nationales qui vont bientôt s'ouvrir à Kinshasa?

Vital Kamerhe: Non, nous n'allons pas y participer. Cette décision avait été prise au cours d'une réunion regroupant l'opposition parlementaire et extraparlementaire le 1er juillet dernier.

Car nous estimons qu'un vrai dialogue national doit avoir lieu tel que prévu par le point 14B de l'Accord cadre d'Addis-Abeba signé par onze chefs d'Etats et quatre organisations. Cet accord prévoit un dialogue sous l'égide de Mary Robinson, l'envoyée spéciale de l'ONU pour les Grands lacs.

Certains partis de l'opposition ont pourtant déjà choisi leurs délégués.

Vital Kamerhe : C'est la répétition de l'histoire. Mais comme vous savez, certains sont toujours prêts à se renier. Ils oublient que l'avenir du pays est plus important que nos personnes.

Que représentent donc ces concertations nationales?

Vital Kamerhe : C'est tout simplement du gâchis. C'est de l'argent de l'Etat qui va être jeté par la fenêtre. On nous parle d'un acompte de 5 millions de dollars qui a été versé pour ces concertations,

alors que nous avons d'autres problèmes plus urgents dans le pays. Nous avons trois millions de réfugies à l'Est, une armée nationale à reconstruire, d'énormes défis sociaux. Et puis, sérieusement, les congolais n'ont pas besoin de recevoir des per diem pour discuter de la paix et de l'avenir de leur pays.

-Ne craignez-vous pas de rater un train de l'histoire.

Vital Kamerhe : Quel train? Un train qui va vers l'enfer! Soyons sérieux, tout le monde connait les problèmes de la RDC: une crise de légitimité doublée de l'insécurité qui sévit à l'Est du pays.

-S'acheminerait-on vers une impasse?

Vital Kamerhe : Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Je crois que le président Kabila doit

procéder à de vraies consultations pour savoir ce que pensent la classe politique, la société civile,

l'Eglise, l'armée. Ce qui se passe actuellement est un énorme gâchis et un jeu de dupes.

Le président du Sénat, Kengo wa Dondo, se déclare favorable à un gouvernement d'union nationale.

Vital Kamerhe : C'est son point de vue. Le conseil que je dois lui donner, est de faire attention et de ne pas se retrouver dans un marché de dupes. Nous ne sommes plus à l'époque de Mobutu. Je lui demande de faire attention. Le problème du Congo est celui du leadership que nous devrons asseoir à la tête de l'Etat.

Les Congolais souffrent de la maladie du partage du pouvoir. Nous disons clairement que l'opposition politique ne participera à aucun gouvernement d'union nationale. Nous disons aussi que nous nous opposons à la prolongation du mandat de Kabila en 2016

-Souscrivez-vous à la médiation du président congolais Sassou Nguesso?

Vital Kamerhe : Puisque le président Sassou n'est pas impliqué dans la guerre en RDC, nous pouvons l'accepter pour nous mettre ensemble, mais pas pour nous dire ce qu'il faut faire.

Nous lui recommandons d'être prudent et de poser certains préalables avant de s'impliquer.

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Ali Kalonga

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