Mardi, Avril 23, 2024

Bangui aux mains des rebelles, Bozizé introuvable

BozizéLes rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont pris dimanche 24 mars le contrôle de la capitale, Bangui, au terme d'une offensive éclair lancée pour renverser le président au pouvoir depuis dix ans, François Bozizé (photo), resté introuvable.

"Ce qui est sûr, c'est qu'ils ont pris la ville", a déclaré à l'AFP une source militaire centrafricaine haute placée, sous couvert de l'anonymat, et refusant de commenter la situation.  "Les rebelles contrôlent la ville même s'il y a encore quelques tirs à gauche et à droite", a également assuré une source au sein de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) déployée en Centrafrique. 

Auparavant, un des chefs militaires des insurgés, le colonel Djouma Narkoyo, avait annoncé: "Nous avons pris le palais présidentiel. Bozizé n'y était pas. Maintenant, nous allons nous rendre à la radio (nationale) pour que le président du Séléka (Michel Djotodia) prenne la parole". 

"Nous savions que Bozizé n'était pas là", avait assuré ce représentant des rebelles. 

Le président, au pouvoir depuis 2003, n'est plus apparu en public depuis une brève visite, vendredi, à son allié sud-africain Jacob Zuma, à Pretoria. 

Une source bien informée a affirmé à l'AFP que le président avait "quitté le territoire national en hélicoptère", mais sans préciser sa destination. 

Il suffit de traverser le fleuve Oubangui pour rejoindre la ville de Zongo, en République démocratique du Congo (RDC) voisine. 

A Kinshasa, le porte-parole du gouvernement de RDC, Lambert Mendé, a assuré à l'AFP: "Le président Bozizé n'a pas demandé à venir en RDC, il n'y est pas arrivé, il n'est pas signalé". 

Et à Brazzaville, le ministre des Affaires étrangères congolais Basile Ikouebe a affirmé: "ni moi ni le président de la République (Sassou Nguesso) n'avons été informés de son arrivée sur le sol congolais". 

A Bangui, les rebelles sont "en train de (se) déployer dans l'ensemble de la capitale pour lancer les opérations de sécurisation et éviter les pillages", a affirmé un des porte-paroles du Séléka, Eric Massi depuis Paris. 

Selon plusieurs témoins, des gens armés et des habitants ont profité de la situation pour commettre de nombreux pillages de magasins, de restaurants, de maisons et de voitures.

Les autres présidents africains de fait se demandent « qui sera le prochain à fuir ? »

AFP/CC

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Ali Kalonga

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