Malgré un accueil mouvementé, le président Etienne Tshisekedi est arrivé à Limete chez lui (Kinshasa) dimanche 10 mars en provenance de l’Afrique du Sud où il a participé à un colloque portant sur le « rôle des armées africaines à l’ère de la démocratie ».

Kinshasa a été muselé par la police qui a investi toutes les artères importantes donnant accès à l’aéroport international de Ndjili pour empêcher les Kinois d’accueil le n° 1 Congolais.  Malgré cette présence musclée de la police, une marée humaine a accompagné le leader de l’UDPS, à pied, tout au long du boulevard Lumumba.

Selon un journaliste de « Le Phare » qui couvrait l’événement, la répression policière « disproportionnée » a été particulièrement brutale au niveau du rond-point Matete.

Le Bilan est lourd : des blessés, des caméras des reporters des télévisions locales ont été arrachées, des arrestations dont celles d’Onedikonda, militant de la MPP et celle de Freddy Pindi, président des jeunes de l’UDPS !

Des échauffourées ont été signalées au rond-point Victoire où les hommes en uniforme ont empêché les Kinois de rejoindre l’aéroport. La foule massée à la place de cinquantenaire en face du Palais du Peuple où le président devait s’adresser au peuple, a été dispersé par des jets des grenades lacrymogènes.

Le cortège présidentiel a été bloqué à l’entrée de la 10^ième rue Limete où une cinquantaine de jeeps bondés des policiers lourdement armés arrêtent sa progression. Seul le véhicule du président et les véhicules de quelques personnalités dont MM. Diomi, Fayulu et Mvuemba ont pu passer. Le président Tshisekedi est arrivé chez lui sain et sauf. Il n’a fait aucune déclaration.

Un barrage de policiers a été mis en place aux abords de sa résidence dans le quartier de Limete, comme cela avait été le cas depuis les élections de 2011 faisant dire à l'UDPS que son leader est "en résidence surveillée" alors que la police dit vouloir le protéger.

Depuis les élections présidentielles marquées par des irrégularités et dénoncées par la terre entière, les manifestations de l'opposition sont interdites en RDC et le président élu est toujours assiégés par les forces obéissant à Kabila.

Ali Kalonga