Vendredi, Mai 17, 2024

Et si le M23 n’était que l’arbre qui cache la forêt ! Réponse aux nombreuses réactions à mon précédent article

m23L’une des réflexions que nous a livrée Mr ELILI (dibangu@hotmail.com) dont j’ignore en fait l’identité exacte a retenu toute mon attention, et parce que Mr ELILI n’a pas été tendre à mon endroit, peu s’en faut, je trouve précisément sa réaction intéressante parce qu’il permet de faire avancer le débat. N’est-ce pas cela que j’attends quand je publie dans cette tribune de Congo indépendant ? Force est donc de crier à mes frères et sœurs Congolais : « Réfléchissons, agissons et libérons-nous ! » Je ne suis pas et je n’aurai jamais la prétention de me croire être « un analyste qui ne peut pas se tromper ». Qui ignore, en effet, que « se tromper est humain, mais persévérer dans l’erreur est diabolique. » Nous sommes à la recherche des solutions pour notre pays, par la pensée, car celle-ci est une arme plus puissante que les canons qui tuent et terrorisent nos frères et sœurs de l’Est du Congo.

Mais, nous libérer de quoi et comment y parvenir ? Au niveau de la pensée, restons froid dans nos productions intellectuelles, évitons de jeter l’opprobre entre nous, car c’est cela l’un des travers tant de la classe politique que de l’élite congolaise. Nous avons le droit d’avoir des points de vue différents, des approches variées surtout pour tout ce qui touche le problème de la R.D.C.

Venons-en à ce que j’ai écrit et qui fait débat. Ce débat, peut être mené avec sérieux, c’est de la confrontation des idées que l’on verra plus clair, et que nous serons plus proches des solutions qui s’imposent pour relever les différents défis contenus dans la crise congolaise.

"Et si le M23 était une partie de solution à la crise congolaise?". « A la lecture de cette analyse, écrit Mr Elili, je ne vois pas vraiment en quoi cette question semble être une question. J’ai l’impression d’être devant une affirmation qui a pris, pour des raisons oratoires, une forme de question. »

Je persiste à dire que ma réflexion doit être prise comme telle, il y a une question et il y a un conditionnel ! C’est tout dire ! Pour faire court, je dirai que la question ne peut être réduite à une affirmation, sinon l’énigme M23 cesserait de l’être. Or, il est un fait indéniable que bien malin qui peut faire parler le M23 afin qu’il dévoile ses couleurs et ses visages à la manière d’un caméléon. Qu’à cela ne tienne, le M23 fait du bruit par le désastre social et écologique que son bras armé n’a cessé de causer dans le Kivu. Tout le monde le sait, tout le monde le déplore.

Pour résoudre à nos problèmes, allons-y méthodiquement. Faisons l’unité du peuple congolais autour de nos valeurs fondamentales telles que nous les chantons notamment dans notre Hymne national « Debout Congolais ». Le M23 est loin de correspondre, dans son combat, à cet idéal du peuple congolais.

Avant de dire qu’il est « pertinent », comme se le demande aussi les Evêques congolais, de dialoguer avec le M23, revenons à ce que j’ai écrit : le conditionnel. Et si le M23… ? Ce conditionnel est important au sujet de l’identité du partenaire ou de l’interlocuteur. C’est ici qu’il faut se demander qui est le M23 afin qu’il soit une partie de solution tant désirée pour la R.D.C. Si le M23 n’est que « tutsi rwandais », alors il est étranger. En ce moment-là, il est l’ennemi à combattre ou avec qui il faut négocier la paix afin qu’il y ait clarification dans nos rapports de bon voisinage. Et si tel est le cas, on n’a plus affaire à une « ethnie », la RDC a affaire avec un autre pays. On se demande alors : pourquoi le Rwanda nous attaque-t-il ? Après la dernière guerre d’invasion soutenue par des puissances militaires étrangères, sans doute occidentales, la R.D.C. devrait s’acquitter d’une certaine dette envers les pays « amis » qui ont volé à son secours ! Quels sont ces amis qu’on doit indemniser et quand auront lieu ces assises ou pourparlers de paix entre tous ces intervenants ?

Le M23 serait en fait cet arbre qui cache la forêt ! C’est ainsi, que comme tel, il devient une expression de cette situation confuse qu’entretient Joseph Kabila au détriment de notre peuple, car s’il a signé des accords avec l’une ou l’autre fraction ou l’un ou l’autre pays, en se passant du Parlement et du peuple congolais, ces accords ne sont que des accords bidon ! Voilà pourquoi, par exemple le Comité permanent de la Conférence nationale des Evêques du Congo s’est demandé si les pourparlers de Kampala en Ouganda sont pertinents, tant qu’il y a danger « d’y hypothéquer l’unité de la nation congolaise ». On ne doit pas y « avaliser des accords qui consacreraient la balkanisation de la République Démocratique du Congo. A ces assises, tant qu’il n’y aura pas la présence de Joseph Kabila lui-même, ainsi que celle de l’opposition congolaise, ces négociations sont vouées, de toute évidence, à l’échec !

Encore une fois, le débat doit continuer sans invectives ni acrimonies. Du choc des idées jaillira sans doute la lumière !

Bamba-di-Lelo

Comments  

 
0 #1 Smithf113 2014-09-14 08:21
Normally I do not read post on blogs, but I wish to say that this writeup very compelled me to try and do it! Your writing style has been surprised me. Thanks, quite great article. bebfccgdcbfbeag e
Quote
 

Add comment


Security code
Refresh



Billet de Ali Kalonga

Dépêches

Please install and publish "2J News Slide Plugin"

Nous Soutenir

In order to view this page you need Flash Player 9+ support!

Get Adobe Flash player

Rédaction

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Contact: +32  493 43 68 54

alikalonga@culturecongolaise.com