Nous avions prédit dans un passé récent : « Un mandat de plus pour Joseph Kabila serait un mandat de trop ! ». Et, comme le phénomène du temps nous donne raison, avec la chute de Goma devant le M.23, ce mardi 20 novembre 2012, Joseph Kabila Kanambe (photo) s’est totalement disqualifié, et donc ne dispose plus de légitimité.

De mémoire de Congolais, on n’a jamais vu un président de la République aussi haï et détesté par les sujets qu’il est appelé à gouverner. Tous les présidents qui se sont succédé à la tête de l’Etat, le plus impopulaire et le plus rejeté par les Congolais, c’est Joseph Kabila. C’est lui le mal du Congo, il en est le virus qu’il faut extraire du corps du Congo qui a besoin, illico, d’un nouveau souffle pour se révéler afin de mieux assurer la répartition des richesses et le devenir du peuple congolais, tant pour ceux qui résident malgré leur souffrance au pays, que pour ceux de la diaspora, qui malgré tout digèrent difficilement le mal du pays et les injustices dans les pays d’accueil !

Faut-il rappeler que Joseph Kabila n’a jamais gagné une seule élection au Congo, pas plus celle de 2006, que celle de 2011. Il s’est imposé toujours par la force des armes, pour intimider, tuer pour faire taire le sens de la raison. Aujourd’hui, le silence de certaines puissances, au niveau international, l’irresponsabilité du parlement congolais, pour autant que l’on veuille lui laisser une telle appellation, et la compromission, mille fois dénoncée de Joseph Kabila demeurent révoltants !

En effet, Joseph Kabila a eu, par le passé, à signer des accords avec le CNDP, pourquoi ne les a-t-ils pas appliqués ?

Joseph Kabila peut-il nous dire quel est son projet de société ? Et quelle est véritablement sa vision pour le Congo ? Est-il en mesure de nous présenter son bilan d’évaluation, depuis sa prise de pouvoir jusqu’à ce jour ? Peut-on conclure que le fait de construire quelques routes, à l’image d’une piste d’atterrissage pour la capitale Kinshasa, peut être considéré comme ce que l’on nomme développement ? Certes, Joseph Kabila a quelques soutiens de taille en Chine, et même en Occident, mais cela ne suffit pas, car il devait plutôt construire, autour de lui, une histoire positive !

Malheureusement, le rôle de Monsieur Joseph Kabila, est celui d’un fantôme, ou, si l’on veut, d’un clandestin, dont les sorties sont imprévisibles pour les Congolais qui voudraient bâtir le bonheur, la sécurité et la joie dans leur pays d’origine. Car, tous se voient bloqués, enfermés et ils ne sont jamais maîtres de leur liberté de pensée, ni d’agir différemment.

Joseph Kabila est un clandestin, parce qu’il n’est pas capable de diriger avec sa tête et son cœur l’Etat congolais. Son action relève plus de l’ombre que de la clarté, celle-ci voulant réaliser les institutions démocratiques de la république.

N’entend-on pas de partout, en effet, les crépitements des armes à feu sophistiquées et ne voit-on pas des gens qui se terrent chez eux comme les animaux malades de la peste ? La peur, sous Joseph Kabila, n’a-t-elle pas fini par prendre le dessus, conséquence d’un régime de terreur et de mort imposé à la seule solde du sinistre dictateur Joseph Kabila Kanambe ?

Il n’y a plus l’ombre d’un doute. Pas même un seul Saint Thomas dirait le contraire. La ville de Goma est tombée aux mains des Forces du M23, les carottes sont cuites et la cause est donc définitivement entendue. Plus rien n’arrêtera les vainqueurs de prendre le dessus dans leurs revendications contre les concertations à venir !

Pourtant, quand on lit les écrits dans la presse, ou quand on écoute les propos sur les médias, tous les donneurs de leçons au monde sont hypocrites et fourbes, feignant d’ignorer que la situation est aussi grave, et que l’avenir du pays est plus compromis que jamais. Il ne faut pas avoir peur des mots, en demandant à Joseph Kabila de démissionner sans plus tarder ! Le peuple congolais a tant souffert de la présence de Joseph Kabila, que, in fine, toutes les déclarations, réactions et prises de position et condamnations émises et entendues jusqu’ici ne sont que des discours de diversion, dont les Congolais blasés n’ont pas besoin. Ce que les intéressés veulent aujourd’hui, c’est le départ de Joseph Kabila de la tête du pays, avec sa cohorte d’incompétents, voleurs et jouisseurs infatigables.

La souveraineté n’étant pas une notion négociable, il appartient au peuple congolais de récupérer son pouvoir perdu, qui aura pour ultime tâche d’organiser des nouvelles élections, pour départager les différents protagonistes, tout en privilégiant l’intérêt supérieur de la Nation.

In fine, nous demandons à Joseph Kabila ceci : qu’il se regarde dans une glace et fasse l’autocritique de sa mégestion du pays, des crimes organisés contre nos compatriotes Floribet CHEBEYA, Fidèle BAZANA, Armand TUNGULU, les adeptes de Bundu dia Kongo au Bas-Congo, les Enyele à l’Equateur, 6 millions de morts à l’Est du pays, et l’exil volontaire de nos compatriotes congolais durant des décennies, à travers le monde.

Vouloir de nouveau s’imposer de force est une équation qui obligera le Congolais, cette fois-ci, et qu’advienne que pourra, de prendre les armes jusqu’au sacrifice !

On n’est pas tous des idiots, pour cautionner indéfiniment l’inacceptable !

Bamba-di-Lelo