Dimanche, Mai 19, 2024

AI lance sa campagne Bougies 2012 dédiée aux enfants-soldats

enfant soldatAmnesty International (AI) Belgique a lancé, lundi matin 12 novembre, place du Luxembourg, à Bruxelles, la campagne Bougies 2012 consacrée à la lutte contre l'utilisation d'enfants-soldats dans le monde. Celle-ci se terminera la nuit du 10 décembre prochain, journée internationale des droits humains, par la traditionnelle illumination des bougies.

Si Amnesty International lutte régulièrement pour démobiliser les enfants-soldats, c'est la première fois qu'ils seront l'effigie de la campagne Bougies. "Notre rôle est de rendre impossible, de façon structurelle, l'existence des enfants-soldats et de lutter contre l'impunité", rappelle Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone.

Dès 7 heures, 50.000 dazibaos, des affiches rédigées traitant de la situation des enfants-soldats, ont été distribués dans les grandes gares de Bruxelles et de Wallonie. 150 jeunes des établissements scolaires Sainte-Ursule, Emile André, Saint-Louis et Les Marronniers se sont rassemblés, à 10 heures, place du Luxembourg, pour marquer le coup d'envoi de la campagne.

Entourés de silhouettes en carton d'enfants-soldats, des jeunes en tenue militaire ont réalisé une chorégraphie sur des rythmes africains. Les élèves se sont ensuite rendus àbougie l'ambassade du Congo pour y déposer les 13.000 cartes postales contre l'enrôlement des enfants-soldats rédigées dans le cadre de l'opération Padaja (Pas d'accord j'assume) ouverte le 19 octobre dans plus de 130 écoles.

La campagne bougies rapporte en moyenne 600.000 euros par an sur les quatre millions de budget d'Amnesty.

Réinsertion des enfants-soldats en RDC

La problématique des enfants-soldats touche de nombreux pays en guerre. Actuellement, leur nombre dans le monde est évalué à 300.000. La République démocratique du Congo est tout particulièrement marquée par ce phénomène.

De multiples raisons amènent les enfants à rejoindre ces forces armées. Ils peuvent être enlevés, manipulés, économiquement attirés ou encore ne pas avoir d’autre choix que de rallier un groupe armé. Un entraînement militaire sans pitié en fait des "soldats" et les pousse brutalement dans la vie adulte.

La violence des combats laisse en eux des empreintes profondes et le poids de leur vécu rend leur retour dans les communautés très difficile.

Entre 2003 et 2009, la Croix-Rouge de Belgique, en étroite collaboration avec son homologue congolaise, a œuvré pour la réinsertion socio-économique d’enfants sortis des groupes et forces armées. Ces dernières années, l’action s’est concentrée dans la province de l’Equateur.

L’équipe éducative du projet a organisé des activités visant à réapprendre aux enfants la vie en communauté et à les préparer à une réinsertion durable dans leur famille et leur communauté d’origine :

Ils ont été suivis médicalement et psychologiquement

Ils ont pris part à des activités socioculturelles (théâtre, danses, chants, contes, visites)

Ils ont suivi des formations professionnelles ou des cours d’alphabétisation

Une attention spécifique a été donnée à la sensibilisation des communautés et des familles à la problématique des enfants-soldats. En outre, pour un enfant-soldat soutenu par le programme, un enfant vulnérable de la communauté était également soutenu.

Ainsi, entre 2008 et 2009, 992 ex-enfants soldat dans le district de la Tshuapa et 415 dans le district de Buburu ainsi qu’un nombre équivalent d’enfants vulnérables ont pu bénéficier du soutien de la Croix-Rouge et mettre en place un nouveau projet de vie.

Aujourd’hui, la Croix-Rouge de Belgique a clôturé tous les projets réinsérant spécifiquement les ex-enfants-soldats. Aux côtés de la Croix-Rouge congolaise, elle continue néanmoins son plaidoyer auprès des autorités et ses sensibilisations auprès du grand public sur la problématique, notamment à travers le projet de diffusion du droit international humanitaire.

Belga/CC



Billet de Ali Kalonga

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