Les principales réalités de la présente analyse sont articulées autour de la lassitude, du manque de volonté politique et du manque d’initiative favorable à notre peuple, déjà meurtri.

Le véritable vécu actuel est fait des gesticulations auxquelles se livrent les Députés Congolais, au sein comme au dehors de l’hémicycle.

Il faut les voir, les honorables Députés Congolais, certains de la majorité et même ceux de l’opposition qui n’ont de l’énergie et du courage que lorsqu’il s’agit d’aller à la conquête des jeunes filles, des demoiselles et des femmes d’autrui. Ils mettent tout en œuvre : l’argent, les véhicules, les conseillers, les assistants, secrétaires et gardes du corps uniquement pour atteindre ce but fondamental.

Une fois un rendez-vous pris et une cible atteinte, les voilà, honorables Députés, occupés à courir dans les pharmacies et auprès des jeunes gens, communément appelés « chaleurs » à la recherche de fortifiants ou stimulants sexuels dont notamment : viagra, kimbiolongo, ngadiadia et enfin kita-mata.

Tout ceci montre clairement qu’avec un peu de bonne volonté, on est capable de bien faire et même tout faire afin de satisfaire même différentes partenaires, alors que, par ailleurs, le peuple souffre par l’absence des moyens de survie, c’est-à-dire qu’il n’y a plus d’emploi, que le chômage est galopant, quant aux fonctionnaires et autres salariés, ils n’obtiennent même aucune rémunération conséquente et ne savent que faire pour boucler les fins de mois, même les soins de santé sont devenus une préoccupation majeure !

Décidemment,  nos honorables Députés ont la mémoire qui oublie les effets néfastes provoqués pour notre Patrie par leur participation au maintien d’un tel régime !

Chaque Député devra pourtant noter la responsabilité de ses actes et de son mandat devant l’Histoire, les générations présentes et futures des Congolais nés ou à naître.

En agissant comme ils le font présentement, c’est-à-dire en acceptant n’importe quoi, les Députés congolais contribuent à l’instabilité politique et constitutionnelle.

A l’évidence, les honorables Députés doivent se rendre compte que nous n’avons de pays qui n’existe que par son seul nom. Il est difficile de savoir qui exerce les vrais pouvoirs et qui en assure le contrepoids. Car le poids des Députés sur certains dossiers est bien léger. Ce sont, en effet, d’autres puissances étrangères installées avec leur appui, express ou tacite, qui exercent un grand nombre de fonctions régaliennes. Sinon, comment expliquer que des armées étrangères déciment les populations congolaises, violent nos enfants et nos grands-mères, nos femmes au Kivu, dans l’Ituri, dans les deux Kasai, au Katanga, dans le Bandundu, à l’Equateur et dans la ville de Kinshasa, sans que les honorables Députés réagissent ?

La lassitude des Députés congolais se manifeste clairement par le silence dont ils enveloppent les dossiers sensibles comme l’expropriation sans indemnisation de Kahemba par l’Angola, les tueries des adeptes de Bundu-dia-Kongo au Bas-Congo par le Bataillon Simba, les massacres des populations civiles à Kinshasa de mars 2007 et de novembre 2011, les assassinats des défenseurs des droits de l’homme, notamment Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, des arrestations arbitraires des journalistes, l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire, leur dépendance à la présidence de la République, l’assassinat et la disparition du corps de notre compatriote Armand Tungulu !

Quel genre de Députés avons-nous donc en République Démocratique du Congo ?

Est-il vraiment utile que d’aucuns argumentent du fait que les Députés ont, en vérité, été élus pour les besoins de la « bouche » et du « ventre » ? S’il est fort attristant d’en arriver à faire un tel constat qui est somme toute juste, même s’il est blessant, comment justifient-ils dès lors et par contre l’octroi de salaires de l’ordre de 13.000 dollars américains, l’attribution prochaine des « véhicules haut de gamme », ainsi que d’autres avantages matériels, alors que les agents et fonctionnaires de l’Etat, le personnel médical et paramédical, les enseignants et les professeurs d’université croupissent encore dans une précarité et une misère innommables ?

J’exhorte donc nos honorables Députés à faire un pas vers l’avant, s’ils veulent être réélus lors du prochain scrutin. Ils doivent actionner les mécanismes constitutionnels mis à leur disposition pour faire respecter le droit et faire avancer le pays. Ils doivent sans plus tarder démettre Monsieur Joseph Kabila Kanambe pour haute trahison, appuyée par son incompétence avérée et notoire. Les honorables Députés doivent donc faire en sorte que les mécanismes prioritaires soient non pas ceux qui leur accordent des avantages personnels, mais qui permettent plutôt à chaque citoyen de vivre décemment.

Les honorables Députés doivent se rendre compte que le message subliminal que nous voulons faire passer est l’éveil de la conscience, et la transformation de l’homme congolais dans sa dimension positive. Cela ne peut se construire que par une politique d’humanité et de responsabilité.

Honorables Députés, ressaisissez-vous si vous voulez que la Nation honore votre action comme acteur de la politique des temps modernes ! Et, cessez tout harcèlement à l’égard de vos collègues Députés Eugène Diomi Ndongala et Roger Lumbala poursuivis par le pouvoir en place pour leur engagement sans faille et inconditionnel à l’intérêt national. Et, demain, le peuple posera la question de savoir s’il existe dans cet hémicycle des députés qui ont travaillé pour l’intérêt général !

Si votre réponse est positive, si vous pouvez en citer certains, voire s’ils sont une majorité, nous pourrons penser que la Nation, avec certitude, se développera !

Bamba-di-Lelo