Jeudi, Mai 02, 2024

Congolais, à nous de choisir : Vivre dignes ou mourir comme des chiens

bambaAlbert Einstein disait : « Le mal est fait, non pas par ceux qui font le mal, mais par ceux qui regardent et laissent faire ». Autrement dit, ce qui est pire ce n’est pas l’injustice commise par quelques justes, mais le silence complice de tous les autres justes.

En effet, c’est un triste refrain que de devoir rappeler, à tout instant, que le sang de notre peuple a trop coulé et, malheureusement, que cela continue un peu partout, et tout spécialement dans le Kivu, dans ses deux provinces martyres !

De surcroît et depuis déjà longtemps, la République Démocratique du Congo a perdu, par crime d’Etat, certains compatriotes, qui nous furent très chers, abandonnant enfants, épouses et familles dans une détresse difficile à tolérer. On citera les cas récents du Capitaine de la Police Nationale, Bef Ilunga, abattu dans sa maison à Kinshasa, des assassinats de Floribert CHEBEYA, Fidèle BAZANA, Armand TUNGULU, et d’autres dont la liste serait trop longue et dont l’énumération serait fastidieuse.

A qui la faute, pourrions-nous spontanément nous demander ? Sommes-nous un peuple amorphe, ou un peuple aphone ? On assassine chaque jour des Congolais révoltés et l’on regarde, impuissants. Comment donc sortir d’une pareille situation ?

Pour aller droit au but, je signalerai que notre erreur, à nous Congolais, c’est le manque d’engagement et de mobilisation stratégique pour nuire à l’ennemi, c’est le manque d’endurance et de capacité d’action pour contraindre l’ennemi à la fuite. La peur de la police et des canons des soldats nous habite constamment. Par ailleurs, l’on ne veut surtout pas perdre les privilèges que le pouvoir prédateur distribue à certains Congolais, avides et corruptibles à souhait !

Vendre le pays à des tiers demeure le gage de celles et ceux qui ne visent que leurs intérêts immédiats. L’intérêt supérieur de la Nation est la moindre préoccupation des députés de la majorité présidentielle, qui bloquent toute mécanique évolutive des institutions.

La Justice congolaise n’existe que dans une formule d’évocation. Elle est aujourd’hui sans moyen, et incapable d’expliciter le droit, car elle est placée dans des conditions où cette institution est réduite au rôle d’une simple « cellule » de la Présidence de la République, au sein de laquelle elle ne joue plus que le rôle de simple figurante.

Thierry Michel a eu le courage et le mérite de réaliser un film sur l’assassinat de Floribert CHEBEYA et Fidèle BAZANA, seul témoignage susceptible de relater ce qui s’était réellement passé dans les circonstances tragiques de cette mort. Voilà que Joseph KABILA et ses escadrons de la mort ont osé attaquer le cinéaste en justice, ici même en Belgique, comme pour étouffer sa détermination dans l’œuf et défier la diaspora congolaise.

Hélas, la diaspora congolaise a choisi le silence et la peur, face à cette énième provocation et humiliation de Joseph KABILA et de son acolyte John NUMBI.

Toutefois, nonobstant ces élucubrations, le Tribunal de Première Instance de Liège, agissant en toute indépendance, a débouté et condamné le demandeur aux dépens, liquidés à la somme de 1320 euros, en ce qui concerne les parties Michel et FILMS  de la PASSERELLE. La cause est renvoyée au rôle, et à l’effet, prononcée à l’audience publique des référés de Liège, le 3 octobre 2012.

Il est permis de croire qu’en nous enfuyant constamment en face des événements marquants, le dictateur a beau jeu, car il pratique le principe de Machiavel « diviser pour mieux régner ». Et, les Congolais se laissent manipuler

par des fins inavouées, qui provoquent la haine et entretiennent la désunion entre compatriotes.

Puisque l’heure est grave, il nous faut maintenant tenir tête à toutes les tentations, soi-disant miraculeuses, mais aussi toutes les « armes » qui sont là pour intimider et tuer le peuple congolais.

L’on tuera peut-être quelques-uns d’entre nous, pour la cause du Congo, mais Dieu seul sait, qu’ils voudront donner résolument leur vie pour la cause, et pour le salut de tous.

Nous devons être capables de rester au front, comme tant d’hommes et de femmes combattant dans le monde, face à des sanguinaires dictateurs ! Bannissant tout défaitisme, cultivons plutôt l’amour patriotique.

Seul cet amour regonflera le moral du peuple congolais, toutes tribus confondues et leur force et leur cohésion trouveront leur socle fondateur dans cet amour pour le Congo.

Si nous laissons tomber les bras, nous demeurerons des esclaves, et nous serons traités plus mal que des animaux, en délaissant totalement la prospective du Congo, jusqu’en 2020 peut-être !

En conclusion, c’est donc à nous de choisir de vivre libres, dans une vraie démocratie, en restant mobilisés dans le combat de la justice, du respect des droits humains et des règles démocratiques véritables, jusqu’à la libération totale du Congo pour l’honneur et la dignité de ses ancêtres et le témoignage de ses habitants d’aujourd’hui !

Bamba-di-Lelo

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Ali Kalonga

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