Les Léopards de la RDC et les Aigles de Carthage se sont neutralisés mardi 5 septembre au Stade des Martyrs à Kinshasa (2-2), dans le cadre de la 4e journée du groupe A des éliminatoires de la Coupe du Monde-Russie 2018.

Ce score place les Congolais dans une situation délicate. Ils sont obligés de gagner les deux matches du groupe (contre la Lybie et la Guinée) et espérer une défaite tunisienne. Les onze congolais n’ont donc plus leur destin en mains.

Pourtant, les Léopards ont fait un bon premier quart d'heure avant de s'éteindre progressivement.
Certes, il y a eu par moments quelques éclairs de génie (à la 9e et à la 47e, les garçons de Florent Ibenge ont mené par 2 à 0) ; mais cela n'était pas suffisant pour déstabiliser cette superbe équipe tunisienne qui s'est montrée patiente et réaliste.
Sur l'ensemble de ces deux confrontations (aller 2-1 et retour 2-2), c'est sans conteste l'équipe la plus technique qui a pris le dessus.

Cette Tunisie-là a plus de maturité et de rigueur tactique que la RDC. Le fait de prendre deux buts presque coup sur coup en seconde période (77^e et 79^e) traduit une absence manifeste de concentration. Le schéma tactique de Florent Ibenge a paru illisible.
On ne peut pas deviner les consignes qu'il a transmises à ses joueurs, mais il semble qu'ils ont joué avec le frein à main pendant une bonne partie du match. Par souci de gagner du temps ? Par peur de s'exposer à d'éventuelles contre-attaques adverses ? Étaient-ils tétanisés par l'importance de l'enjeu ?

Tout n'est pas à jeter, bien sûr. Mais il est apparu qu'un ressort s'est cassé côté congolais avec la sortie de Chancel Mbemba. Il faudrait plus qu'un miracle pour que la bande à Mubele aille en Russie en 2018. Les Léopards n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes et... à un public qui a semblé un peu passif. Le comble, c'est qu'ils ne gardent plus la maîtrise de leur destin. Et comptent sur un hypothétique faux pas des Aigles de Carthage. Est-ce la fin des haricots ?

Arthur Malumalu/CC